octobre 2021 - Page 19 sur 40 - Journal du niger

Présidentielle cap-verdienne : la gauche revient au pouvoir !

José Maria Neves remporte la présidentielle au Cap-Vert au premier tour selon des résultats provisoires.L’ex-Premier ministre a remporté le scrutin du dimanche 17 octobre 2021 dès le premier tour dans cet archipel cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l’Ouest. Carlos Veiga, son principal adversaire a reconnu sa défaite et félicité le nouveau président élu.

Le leader du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) et Premier ministre de 2001 à 2016 a recueilli 51,5% des suffrages, soit la majorité absolue selon les décomptes portant sur 97% des bureaux de vote.

José Maria Neves, devance l’ancien Premier ministre Carlos Veiga (1991-2000) candidat du Mouvement pour la démocratie (MpD) qui récolte 42,6% des suffrages.

Jorge Carlos de Almeida Fonseca, président sortant, élu en 2011 et réélu 2016 s’est retiré comme le prévoit la constitution au profit de Carlos Veiga, finalement vaincu par la gauche qui revient au pouvoir après le départ de Pedro Pires en 2011. Le taux d’abstention a atteint 51,7% selon la commission électorale qui doit confirmer dans les prochaines heures les résultats définitifs.

Toutefois, le futur président se dirige vers un gouvernement de cohabitation puisque le MpD de Veiga arrivé deuxième de la présidentielle, contrôle le parlement. L’archipel de 550.000 habitants a reconduit le 18 avril dernier la majorité absolue du MpD du Premier ministre Ulisses Correia e Silva (38 sièges) devant le PAICV (30 sièges) sur les 72 que comptent le Parlement C’est dire que la marge de manœuvre du nouveau président ne sera pas grande. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire faisant la part belle au Premier ministre, au gouvernement et au Parlement.

Ancienne colonie portugaise, indépendante en 1975, le Cap-Vert a connu plusieurs alternances pacifiques entre le PAICV (gauche) et le MpD (centre droit) qui se partagent le pouvoir depuis 45 ans.

La Côte d’Ivoire et le Mali se disputent une forêt de 125 hectares

La Côte d’Ivoire et le Mali se disputent depuis quelques années une forêt de 125 hectares, a appris APA, samedi, de source officielle à Korhogo dans l’extrême nord ivoirien.

L’information a été donnée lors de la séance plénière de l’atelier régional de Korhogo s’inscrivant dans le cadre des ateliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire.

Cette forêt située à la frontière entre la Côte d’Ivoire et Mali est appelé « forêt de Sokourani » par la partie ivoirienne et « forêt de Sama » par la partie malienne.

« Normalement, la lutte n’aurait pas lieu d’être parce qu’il est clairement établi que la forêt est vraiment une propriété de la Côte d’Ivoire », a déclaré le sous-préfet de Mahandiana-Sokourani, Aurelien Lucien Tohouri qui a présidé la Commission 2 de l’atelier ayant abordé la gestion coopérative des frontières et le développement des capacités pour la gouvernance des frontières.

Mahandiana-Sokourani est une sous-préfecture du département de Kaniasso, dans la région du Folon, district du Denguélé (Odienné).

« Je me suis renseigné auprès des services des eaux et forêts. Ils m’ont produit une carte qui place complètement la forêt à l’intérieur de la sous-préfecture de Mahandiana-Sokourani. Ca n’a rien à voir avec le Mali », a ajouté M. Tohouri. Selon lui, les discussions entre les deux parties n’ont rien donné pour l’instant. « On discute, mais on n’avance pas parce que chacun est jaloux de ce qu’il pense être pour lui », a-t-il dit.

La dernière opération menée dans cette forêt avait permis d’interpeller près de 11 Maliens qui venaient exploiter du bois. « Depuis ce jour, je pense qu’il y a de l’accalmie », a poursuivi l’administrateur civil qui espère une «solution définitive» pour que  «la clarté soit de mise» et que «chacun sache exactement quel est le statut de cette forêt et à qui appartient cette forêt» de 125 hectares.

M. Tohouri a par ailleurs, salué  la tenue  de ce séminaire à l’initiative de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) avec ses partenaires que sont notamment l’agence internationale de la coopération allemande (GIZ), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’Union africaine (UA).

 « Je suis vraiment très heureux qu’on fasse ce séminaire parce que ça fait huit ans que je suis à la frontière. Les problèmes sont nombreux là-bas », a-t-il fait observer. 

Pour lui, « ces problèmes ont existé parce qu’il n’y avait pas une politique nationale pour pouvoir nous aider à affronter ces difficultés. Maintenant que la politique est en train de se mettre en place, je pense que c’est pour nous une chance ».

« Nous qui sommes à la frontière pourrons travailler désormais dans la quiétude », a encore soutenu le président de la Commission 2. A propos des travaux en Commission et en plénière, il a indiqué que « nous avons relevé des questions de collaboration des services ».

« Nous avons constaté que les services de l’Etat étaient cloisonnés. Alors qu’on nous demande de faire une coopération en matière de travail. Nous avons également retenu qu’il y a une possibilité désormais qui nous sera donnée d’aller vers nos collègues du Mali pour avoir des discussions formelles entre nous », a conclu le sous-préfet de Mahandiana-Sokourani, Aurelien Lucien Tohouri.

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Religion et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement des préparatifs du Mawlid 2021 et des élections locales 2022.L’Observateur s’immerge « dans les secrets de la mosquée de Maodo », à Tivaouane, où le khalife Serigne Babacar Sy Mansour ne célébrera pas le Gamou 2021 en raison de la Covid-19.

La célébration de la naissance du prophète de l’islam est prévue ce soir d’après L’AS qui souligne que cette nuit sera consacrée au « zikr », à la « dévotion » et aux « prières ».

Ainsi à la place de Tivaouane, Médina Baye sera « l’attraction » pour ce Gamou 2021, selon Sud Quotidien. Dans la même localité située à Kaolack (centre), L’Observateur fait une « immersion dans la vie des Haoussas et Yoroubas ».

Dans Walf Quotidien, le khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Niass, lance à la classe politique : « Le Sénégal a besoin d’une nouvelle génération de leaders ». Il ajoute dans L’AS que « les tiraillements politiques font reculer le Sénégal alors que nous voulons avancer ».

Sur les élections locales 2022, Tribune indique que la coalition présidentielle est « en eaux troubles » après que « les alliés prennent leurs distances avec Macky Sall ». L’Observateur remarque aussi la même chose en constatant « le dépôt de caution du PS (Parti socialiste) et les graves conséquences sur l’unité de Benno ». Pour Libération, « ça part dans tous les sens ».

Face à tout cela, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « fixe le barème » du parrainage des candidatures indépendantes pour les Locales 2022.

Sur le trafic de passeports diplomatiques, Libération se fait l’écho « des affaires très étranges débusquées ». Selon le journal, la ministre des Affaires étrangères Aissata Tall Sall « a tenté de nier ce que ses propres services ont confirmé suite aux réquisitions des enquêteurs ».

Sur un autres sujet, EnQuête fait focus sur l’exercice illégal de la médecine qui se trouve être « un businesse mortel ». Citant une actrice du secteur, le journal note que seules 71 structures privées sont en règle sur 125 contrôlées.

En culture, le quotidien national Le Soleil souligne que « Ouagadougou est la capitale du cinéma africain ». En effet, la 27e édition du FESPACO s’est ouverte dans la capitale burkinabè, qui « brille de mille feux », constate EnQuête.

En football, Sadio Mané entre « dans le top 3 de l’histoire » après avoir inscrit son 100e but en Premier League. Walf Quotidien salue aussi « les cent coups de canon » de la star sénégalaise et souligne que cette performance a été réalisée lors de la large victoire (0-5) de Liverpool samedi devant Watford de son compatriote Ismaila Sarr.

Santé, social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment, la campagne de vaccination, la situation sanitaire dans le Royaume, les droits des femmes et l’état de la filière de la conserve de poisson.Evoquant la situation sanitaire au Maroc, +Le Matin+ indique que le Royaume passe à la vitesse supérieure pour vacciner la totalité des personnes éligibles d’ici fin novembre 2021.

A cet effet, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, a adressé une circulaire aux directeurs des délégations régionales de la Santé pour mettre en œuvre un plan d’accélération de la vaccination anti-Covid au niveau des régions.

Le ministre insiste également sur le suivi de l’opération d’administration de la deuxième dose aux primo-vaccinés et la généralisation de la troisième dose au niveau de toutes les stations de vaccinations et des vaccinodromes.

+L’Economiste+ se fait l’écho d’une déclaration du coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Merabet, qui a affirmé que le Maroc passe cette semaine au niveau faible de transmission du SARS-CoV-2 (Covid-19).

Après 4 semaines consécutives de transmission modérée du SARS-CoV-2 (niveau de criticité Orange), le taux de positivité enregistré cette semaine est le plus faible depuis 16 semaines avec 3.5%, a-t-il révélé dans un post sur LinkedIn, précisant que cette valeur est la plus basse avec une incidence hebdomadaire en baisse continue de 8/100.000 hts, outre un nombre de décès en baisse également depuis 13 semaines.

+Aujourd’hui le Maroc+ fait savoir que l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a appelé à nouveau à la nécessité de réviser les lois et les politiques publiques relatives aux droits des femmes, en priorité le Code de la famille.

Dans un communiqué, publié à l’occasion du 17ème anniversaire de la réforme du code de la famille, l’ADFM réclame en urgence à ce que ces lois et les politiques publiques soient harmonisées avec la Constitution et les obligations internationales. « Le code de la famille nécessite une refonte globale de manière à combler les lacunes, remédier aux défaillances et contradictions de certaines dispositions », indique l’association, citée par le quotidien En notant que « de nombreuses dispositions de ce texte n’ont fait qu’aggraver la situation sociale de la femme marocaine et pérenniser les injustices sociales et familiales».

+L’Opinion+ souligne que la filière de la conserve de poisson, qui n’a jamais bénéficié de subventions et qui a permis au Maroc de se positionner comme un leader au niveau mondial, est actuellement en train de vivre une crise sans précédent.

Les professionnels du secteur ont récemment alerté l’opinion publique et les décideurs sur une situation intenable qui risque de détruire les acquis en la matière. Paradoxalement, ces deux dernières années ont été marquées par des épisodes de captures « miraculeuses » de la sardine dans divers ports du Royaume.

Maroc : L’association « Reins » plaide pour la réforme de la loi régissant la transplantation d’organes

L’Association « REINS » de lutte contre les maladies rénales se bat sur tous les fronts. Elle milite pour la promotion du don d’organes, initie des campagnes de sensibilisation au don et la transplantation d’organes mais aussi elle organise de nombreuses campagnes d’inscription sur le registre de don d’organe. C’est un combat sans cesse mené d’arrache-pied à longueur de l’année par l’équipe de cette association, sous la supervision de Amal Bourquia, Professeur en néphrologie et en néphrologie pédiatrique, présidente de l’association « REINS » et experte en éthique médicale.Professeure Bourquia a bien voulu livrer une interview à APA à l’occasion de la Journée mondiale du don et de la transplantation d’organes, célébrée le 17 octobre de chaque année.

Propos recueillis par Hicham Alaoui

Quelle est la situation du don des organes au Maroc ?

La première transplantation rénale avec donneur vivant a été réalisée au Maroc en 1986, cependant et à ce jour le Maroc n’a pu effectuer que 600 transplantations rénales, dont 60 à partir de sujets en état de mort encéphalique, soit environ 17 greffes par million d’habitants depuis 1990, des chiffres dérisoires comparés à la demande. L’analyse de ces chiffres : 600 transplantations rénales depuis 34 ans et près de 1200 donneurs potentiels, permet de constater qu’ils ne traduisent ni le niveau médical du Maroc ni la générosité des Marocains. Au Maroc, un nombre sans cesse croissant de patients décèdent parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés. Ils quittent ce monde sans qu’elle ait eu leur chance d’avoir une greffe qui pourrait les sauver. Les candidats éventuels au don d’organes après la mort sont aussi très rares au Maroc malgré les dispositions légales. On peut noter que la loi concernant la greffe d’organes a vu le jour en 1998. Mais très peu de Marocains se sont inscrits aux registres du don d’organes après la mort, près de 1100 personnes dont plus de 700 à Casablanca.

Quels sont les efforts que vous déployez pour la sensibilisation au don ?

Tout d’abord l’association « REINS », est la seule association au Maroc qui travaille pour la promotion du don d’organes en militant sur tous les fronts. Le don d’organes est un acte de générosité, citoyen, permettant de sauver des vies, que l’Islam encourage et que la loi encadre de façon très précise et nous faisons tout pour le promouvoir dans notre société. Notre association a engagé de nombreuses actions depuis plus de quinze ans pour sensibiliser la population mais également les professionnels de la santé. Parmi ces actions, « REINS » a développé régulièrement des actions de communication et d’information pour être proche du citoyen et l’aider à faire son choix en ayant toutes les informations nécessaires.

REINS a donc produit de très nombreux documents très variés touchant tous les aspects du don en langue Française et arabe : des livres, des dépliant, des affiches… Elle a aussi créé et gère de nombreux réseaux sociaux dont le site web www.reins.ma qui fournit d nombreuses informations, quatre pages Facebook dont celle du « réseau marocain pour le don d’organes », produit des films institutionnels. Elle a également organisé des sessions de signatures du registre du don au niveau des tribunaux de première instance (Casablanca, Rabat, Tanger…).

Selon vous, quelle serait la mesure la plus efficace pour aboutir à un don massif des organes ?

Il est certain que pour le développement de la greffe d’organes au Maroc, nous plaidons pour le changement de la loi pour que les Marocains deviennent tous donneurs potentiels en dehors de ceux qui exprimeraient leur refus. C’est la seule voie actuelle qui pourraient aider à sauver les personnes en attente de greffe. Un militantisme dans ce sens paraît essentiel. Forte de son expérience et de ses actions inlassables tendant à promouvoir le don d’organes dans notre pays, l’Association REINS continue de plaider pour aider les patients dialysés à sortir de la dialyse par le développement de la greffe.

Force est de constater que le Maroc accuse un grand retard, en matière de greffe d’organes en général et rénale en particulier. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés au moment opportun… Ils quittent ce bas monde alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. Pour parler de la transplantation rénale le Maroc compte près de 32.000 patients sous dialyse qui espèrent ardemment d’être transplanté, pour soulager leur souffrance et améliorer la qualité de leur vie.

La transplantation d’organes demeure une thérapeutique peu développée au Maroc. Jusqu’à la fin 2020, près de 600 malades ont pu être greffés du rein, essentiellement avec des donneurs vivants et une soixantaine avec donneurs en état de mort cérébrale. Alors qu’un nombre important et non identifié en attente d’un organe vitale comme le cœur ou le foie, meurt faute d’être transplante.  Au Maroc, le don d’organes reste très insuffisant et ce pour de nombreuses raisons. Plusieurs problèmes limitent l’accès à la transplantation, dont l’insuffisance de fonds alloués, le manque d’informations et la faible sensibilisation. Une réflexion nationale, avec l’implication de tous les acteurs, s’avère nécessaire pour optimiser les dépenses et concevoir une stratégie pour le futur où l’on verrait la transplantation rénale comme une alternative indispensable.

Côte d’Ivoire: « le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait » (Gbagbo)

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) est « une structure pour préparer mon « retrait », a déclaré dimanche l’ancien président Laurent Gbagbo à la suite de son élection en qualité de président de sa nouvelle formation politique.

« Le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait », a dit M. Gbagbo, qui a affirmé avoir décidé qu’il « ne partirait pas brusquement » de l’échiquier politique, au terme du Congrès constitutif qui a eu lieu les 16 et 17 octobre 2021, à Abidjan.

« Mon ambition aujourd’hui, c’est de partir, pas de partir pour vous abandonner, moi je serais toujours un militant de notre parti, un militant de base », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il n’a plus besoin de démontrer qu’ il peut diriger un parti ou un État.

Il a fait observer qu’à son âge, après son parcours politique, « la sagesse, c’est de se préparer à partir. Donc, je partirai mais il faut que vous sachiez que je suis avec vous, toujours (et), les combats qu’ il y a à mener, on les mènera ensemble ». 

« Mais, je ne laisse à personne le soin de décider de quand je dois partir. Certains disent que Gbagbo a été condamné à 20 ans », ce qui pourrait empêcher son éligibilité,  « je sais cela et je sais que beaucoup pensent ça aussi, mais ce n’est pas mon problème », a-t-il souligné. 

Un débat qui a court dans le pays évoque le retour de la limitation de l’âge pour briguer la magistrature suprême. M. Gbagbo qui se montre serein, a martelé « je ferai la politique jusqu’à ma mort », réfutant qu’on lui impose un calendrier politique.  

Le verdict concernant l’affaire de braquage de la Bceao est « une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.    

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent. 

Selon le rapport général du Congrès constitutif lu par Mme Marie Clémence Adom, « le Parti des peuples africains (PPA-CI) entend contribuer à la réalisation du bonheur des Ivoiriens et des peuples africains ».  

Le manifeste note « un recul évident des acquis démocratiques » en Côte d’Ivoire et en Afrique avec les violences orchestrées, les manipulations de la Constitution et des règles régissant les élections, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des services administratifs de l’Etat.

Le PPA-CI se veut un parti socialiste. Il proclame « une approche non violente et réformiste de la construction de l’Etat et de la société » et soutient une transition pacifique à la démocratie et à la justice sociale qui permettront de refonder la Côte d’Ivoire. 

Mme Marthe Amon Ago, une juriste, ex-vice présidente de l’Assemblée nationale sous l’ère Laurent Gbagbo, a été élue en qualité de présidente du Comité de contrôle du PPA-CI, une instance qui fait office de « Conseil constitutionnel ». 

Maroc : Le Conseil des ministres examine le projet de loi de finances et adopte nombre d’accords internationaux

Le Roi Mohammed VI a présidé ce dimanche à Fès, un Conseil des ministres, consacré à l’examen des orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022, l’adoption d’un projet de loi organique et de nombre d’accords internationaux, ainsi qu’à des nominations aux fonctions supérieures.Au début des travaux du Conseil, la ministre de l’Économie et des Finances a présenté un exposé sur les orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année 2022, indique un communiqué lu par le porte-parole du palais royal.

La ministre a affirmé que ce projet a été élaboré dans un contexte marqué par l’émergence de signes d’une reprise de l’économie nationale, les enseignements tirés de la gestion de la crise pandémique et le début de la mise en œuvre du Modèle de développement en tant que responsabilité nationale nécessitant la participation de toutes les énergies et forces vives du pays.

Le gouvernement a veillé à ce que le Projet de loi de finances soit un point de départ pour la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales et du programme gouvernemental.

Les orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2022 reposent sur quatre axes. Il s’agit premièrement de la consolidation des bases de la relance de l’économie nationale, à l’effet de permettre aux différents secteurs de reprendre leur dynamisme ainsi que d’améliorer leur capacité à préserver les emplois et d’en créer d’autres. Il s’agit également de la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, la mise en place de la charte de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale.

Deuxièmement : Le renforcement des mécanismes d’inclusion et l’avancement dans la généralisation de la protection sociale. Outre la poursuite de la mise en œuvre de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des travailleurs non-salariés, l’année 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand chantier portant sur l’élargissement de la population bénéficiaire aux catégories vulnérables et pauvres.

En parallèle, les mesures nécessaires seront prises pour la généralisation progressive des allocations familiales, à travers la mise en œuvre du Registre Social Unifié, une attention particulière sera accordée à l’intégration sociale des personnes en situation de handicap, en plus d’ériger la promotion de l’égalité des sexes dans divers domaines économiques et sociaux parmi les priorités de l’action gouvernementale.

Le troisième axe porte sur renforcement du capital humain, en prenant les mesures nécessaires visant à permettre à l’école publique de retrouver son double rôle de transfert du savoir et de promotion sociale.

Le gouvernement œuvrera aussi au lancement d’une réforme profonde du système de santé de manière à réhabiliter le secteur de la santé et accompagner le chantier de la généralisation de la protection sociale.

Le quatrième axe prévoit  la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance , à travers l’accélération de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, la mise en place des mesures nécessaires pour la concrétisation des dispositions de la loi-cadre relative à la réforme des Établissements et Entreprises Publics, et l’opérationnalisation de l’Agence nationale de la gestion stratégique des participations de l’Etat.

Il en est également de l’accélération de la réforme de l’administration, à travers l’activation de la Charte des services publics et du chantier de la simplification des procédures administratives, la généralisation de l’administration numérique, ainsi que la concrétisation de la Charte de la déconcentration administrative.

Dans le cadre de la consolidation des relations de coopération et de partenariat liant le Maroc à plusieurs pays et du renforcement de sa position aux niveaux continental et international, le Conseil des ministres a approuvé sept accords internationaux, dont quatre bilatéraux et trois multilatéraux.

A l’issue des travaux du Conseil, le Roi a procédé à la nomination de Mohamed Benchaaboun, ambassadeur du Maroc en France et de Youssef Amrani, ambassadeur du Maroc à l’Union européenne.

Laurent Gbagbo élu président de son nouveau parti politique

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été élu dans la nuit de samedi à dimanche président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), son nouveau parti politique.

Le congrès constitutif de ce nouveau parti s’achève ce dimanche à Abidjan où M. Gbagbo élu par acclamation est attendu pour un discours.

« Les conditions de vote ont été soumises à l’assemblée qui a choisi le vote par acclamation. Mais les urnes étaient déjà préparées », a déclaré à APA un congressiste, ajoutant que  « Mme Ago Marthe a été élue présidente du Comité de contrôle, également par acclamation ».

Côte d’Ivoire: les acteurs frontaliers plaident pour la réouverture des frontières

Les acteurs frontaliers ont plaidé, samedi, à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan) pour la réouverture des frontières ivoiriennes.

Quelque cent vingt-et-un acteurs frontaliers répartis dans trois commissions ont fait ce plaidoyer en séance plénière à l’issue de l’étape de Korhogo des atéliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire a fermé ses frontières terrestres le 13 mars 2020, deux jours après la notification de son premier cas de la maladie à coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les frontières terrestres du pays restent officiellement fermées.

La prévention des conflits, la sécurité des frontières et des espaces frontaliers ainsi que la mobilité et la migration ont été au menu des travaux de la commission 1.

« Nous avons fait des propositions pour qu’elles soient prises en compte par les autorités gouvernementales, pour qu’il y ait une paix durable» a déclaré le président de cette commission, Diomandé Fangbeu Aimé, par ailleurs sous-préfet de Goulia dans le département de Kaniasso, dans la région du Folon (Minignan).

« Le plaidoyer a commencé parce que  le Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a déjà déposé un dossier relatif à la réouverture des frontières sur la table du Premier ministre qui est le président de la Commission nationale des frontières », a renchéri le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté. 

« Nous avons participé personnellement à un atelier de la CEDEAO sur les modalités pratiques de la réouverture des frontières. Je suis invité dans la première semaine du mois de novembre à un atelier à Accra sur la réouverture des frontières initié par la CEDEAO. Donc, nous sommes dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

« La CEDEAO lors de sa dernière réunion a commis certaines autorités  ministérielles à l’effet d’examiner les modalités pratiques de la réouverture », a rappelé M. Konaté, ajoutant que «cette réouverture se fera sûrement ».

Au niveau de la migration, les participants à l’atelier de Korhogo ont constaté un véritable flux migratoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de migrations vers la Côte d’Ivoire venant des pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit le sous-préfet, Diomandé Fangbeu Aimé.

« Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faudrait que cela soit harmonisé.  Que ceux qui viennent empruntent la voie normale et les documents administratifs normaux », a-t-il lancé, ajoutant que « nous avons aussi décrié certaines voies de contournement ».

« Quand quelqu’un vient et il n’est pas en règle et que vous le retourner, il peut se sentir frustré et il peut utiliser des méthodes pas trop saines pour apporter  atteinte à la sécurité transfrontalière », a expliqué M. Diomandé qui note des « problèmes multiples et variés » dans les espaces frontaliers. 

A ce propos, les acteurs frontaliers ont appelé à la délimitation des frontières. « Nous pensons que la délimitation fera que chacun saura prendre ses responsabilités pour bien accueillir son voisin. Nous souhaitons que les frontières soient visibles pour éviter les conflits », a conclu le président de la commission 1.

Dressant le bilan de cet atelier, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, s’est félicité des résultats auxquels sont parvenus les participants. « Le bilan est largement positif parce que la mobilisation était au rendez-vous. Cet atelier a permis à tous les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques d’être au rendez-vous», a expliqué Diakalidia Konaté.

« Les répertoires des difficultés des problèmes qui ont été établis ici par chaque commission démontrent que nous sommes allés sur les véritables problèmes que vivent les populations aux frontières », a-t-il indiqué, soulignant que ces « problèmes sont d’ordre institutionnel, et non institutionnel ».

Les problèmes de coopération avec le voisin, les problèmes liés à la transhumance, à l’orpaillage, à l’extrémisme violent ont été également abordés.

Après les ateliers régionaux, il aura un temps de travail de cabinet qui va durer jusqu’au mois de mars, ponctué par des étapes de pré-validation et de validation.

« Après cela, nous irons à un atelier national de validation de cette politique pour qu’au mois de mai-juin, nous puissions déposer le document sur la table du gouvernement », a ajouté M. Konaté, admettant que « le travail de collecte de données sur le terrain est un travail très minutieux ».

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Ligue des champions CAF: l’Asec Mimosas étrille le CR Belouizdad (3-1)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas s’est imposé samedi face au CR Belouizdad d’Algérie (3-1), pour le compte du 2e tour préliminaire aller de la Ligue des champions africains de football, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

Cinq minutes après l’entame du match, l’attaquant algérien Sofiane Bouchar bat le portier de l’Asec Mimosas et ouvre le score. Remontés, les poulains de Julien Chevalier égalisent à la 13e minute sur un tir de Karim Konaté. 

A la seconde mi-temps, chaque équipe tente d’exécuter les consignes des vestiaires. L’attaquant ivoirien Karim Konaté revient à la charge, marquant le deuxième but des Mimosas à la 52e minute.

Près d’un quart d’heure plus tard, Serge Pokou de l’Asec Mimosas trouve le chemin des filets de l’équipe adverse, à la 64e minute. Le CR Belouizdad de l’Algérie va accroître la pression mais le match se terminera sur le score de  (3-1). 

Les deux équipes s’affronteront en match retour le 24 octobre 2021 selon le calendrier. Le club qualifié se hissera en phase de poule. Avec ce score différentiel, l’Asec affiche une bonne posture pour intégrer la phase de groupe.