décembre 2021 - Page 30 sur 44 - Journal du niger

Covid-19 : le variant Omicron présent dans onze pays africains

Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC en anglais) ont affirmé que la nouvelle souche du coronavirus a été détectée ces derniers jours dans sept pays supplémentaires sur le continent.Le variant Omicron étend ses tentacules en Afrique. Il est désormais en circulation dans onze États. Il s’agit selon Africa CDC de l’Afrique du Sud, du Botswana, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de la Zambie, du Sénégal, de la Tunisie, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe.

L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, a été frappée de mesures d’isolement. « Les preuves actuelles de la propagation mondiale et de la transmission communautaire du variant Omicron ne justifient pas ces interdictions de voyage sélectives », ont fait savoir les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

Dans un communiqué daté du 9 octobre, la structure panafricaine a appelé à « l’annulation urgente » desdites mesures dictées par la peur du nouveau variant. Mercredi dernier, l’Union africaine (UA) a également pris position en soulignant que les interdictions de voyage auront des « répercussions négatives » sur la vie des populations ciblées.

Au moment où l’Afrique australe doit faire face à un pic de contaminations, le repli de certains pays « limite la capacité d’accès aux fournitures médicales », a noté Africa CDC pour qui la transparence sur Omicron a été mal récompensée.

La CAN de handball au Maroc reportée (CAHB)

La Confédération africaine de handball (CAHB) a décidé, ce jeudi 9 décembre, de reporter la Coupe d’Afrique des nations de handball, prévue du 13 au 23 janvier 2022 à Guelmim et à Laâyoune, au Maroc.“Suite aux recours enregistrés au Secrétariat de la Confédération africaine de handball (CAHB) après le Tirage au Sort, le Comité Exécutif, réuni en session extraordinaire, jeudi 9 décembre 2021, par visioconférence, a pris une mesure de report de la 25ème Coupe d‘Afrique des Nations Seniors Hommes, au–delà du mois de janvier 2022”, a écrit l’instance panafricaine dans un communiqué officiel.

“Le Conseil de la Confédération africaine de handball procèdera à un examen approfondi du dossier, au cours de sa session prévue le 28 décembre 2021, en vue d‘une suite diligente”, poursuit la CAHB sans toutefois préciser la nature des recours et leurs auteurs.

La CAHB s’excuse pour tous les désagréments causés dans la préparation des sélections nationales retenues pour prendre part à cette compétition.

La presse sénégalaise met en exergue Khalifa Sall

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, se font l’écho de la déclaration de l’ancien maire de Dakar déterminé à participer à l’élection présidentielle de 2024.« InchaAllah, je serai candidat », soutient Khalifa Ababacar Sall dans Vox Populi qui a exploité une interview que l’opposant a accordée à France 24 et RFI. Le leader de Taxawu Sénégal (Se battre pour son pays, en langue wolof) estime que malgré sa peine de prison ferme « aucun juge n’a prononcé » son inéligibilité.

Lors de ce grand oral, Khalifa Sall a indiqué, dans EnQuête, que les élections locales du 23 janvier 2022 doivent être remportées par l’opposition « pour dissuader définitivement » le président Macky Sall » de viser un troisième mandat anticonstitutionnel.

À en croire l’ancien ministre sous la présidence d’Abdou Diouf (1981-2000), l’actuel chef de l’Etat « n’a pas le droit de se représenter » car c’est lui-même qui a inscrit dans la Loi fondamentale que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », rapporte Sud Quotidien.

En tout cas, « Khalifa (Sall est) droit dans ses bottes », remarque WalfQuotidien. « Je n’avais pas demandé à aller en prison. Je n’avais pas demandé à en sortir. Et je ne vais pas demander une amnistie », clarifie l’ex-édile de la capitale.

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) abonde dans le même sens à propos du dossier Karim Wade condamné dans le cadre de la traque des biens mal acquis. « Le PDS n’est pas demandeur d’une amnistie, (mais plutôt) un réexamen du dossier conformément à la demande de la Commission des droits de l’Homme », a confié Doudou Wade à L’Observateur.

Tout comme le fils du président Abdoulaye Wade (2000-2012),  Khalifa Sall n’a pu briguer en 2019 le suffrage des Sénégalais à cause de son emprisonnement à Rebeuss. Dans Le Quotidien, le mentor de Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar, avertit Macky Sall pour la prochaine échéance : « On n’acceptera plus que le pouvoir choisisse ses adversaires. S’il n’arrête pas de poser certains actes, les émeutes de mars 2021 peuvent se reproduire ».

Le président sénégalais est accusé par une frange de la population d’entraver l’indépendance de la Justice. Cette perception est la cause, relate Libération, de l’organisation aujourd’hui d’une « marche pacifique » à l’initiative du Mouvement pour la défense de la Démocratie (M2D) afin de « libérer des pans entiers de la Justice qui ne servent plus que les intérêts de Macky Sall, ceux de son clan et ses courtisans ».

En attendant 2024, la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), que Khalifa Sall a formée avec notamment Ousmane Sonko et le guide religieux Serigne Moustapha Sy, est focus sur les Locales. « Ces élections sont essentielles pour déterminer le devenir du cours démocratique de notre pays », a-t-il expliqué dans les colonnes de L’AS.

De son côté, Le Soleil informe que « la distribution des cartes d’électeur, suite à la révision exceptionnelle des listes » a commencé « un peu partout au Sénégal ». Dans le département de Louga (Nord-Ouest) par exemple, renseigne le quotidien national, 2715 cartes sont disponibles ».

Santé, développement et sport au menu des quotidiens marocains

La pandémie des fake news, l’évolution que connaît Casablanca, et la rencontre Maroc-Algérie pour le compte de la Coupe arabe de football, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que depuis le début de la pandémie de Covid-19, le monde entier doit faire face à un autre fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur, à savoir les fake news qui touchent désormais à tous les sujets d’actualité avec la volonté bien évidemment d’induire en erreur un maximum de personnes.

Soulignant que le Maroc n’est pas à l’abri de ce fléau, la publication précise que depuis des mois, les autorités marocaines doivent faire face aux effets du virus sur le pays ainsi qu’aux fake news qui se comptent par dizaines voire par centaines.

Evoquant la dernière fake news relative aux récentes restrictions sanitaires décidées par les autorités, le quotidien indique qu’alors que le Maroc avait décidé de suspendre les liaisons aériennes pour éviter l’arrivée du nouveau variant Omicron sur le territoire national, « des informations ont été diffusées il y a quelques heures sur une recommandation de la part du Comité scientifique pour rouvrir les frontières ».

Expliquant que ces informations se sont révélées totalement fausses et que les autorités sanitaires ont dû les démentir par la suite, il estime cette sortie des autorités « montre que les fake news ont la peau dure ».

+L’Economiste+, qui analyse l’évolution que connaît Casablanca, écrit que cette ville est devenue un « fief de l’industrie », puis la capitale économique du Maroc.

Avec ses services financiers et l’offshoring technologique, cette ville monde attire les plus qualifiés, pour les postes les mieux rémunérés, dans les sièges des entreprises et les filiales des multinationales, ajoute-t-il, notant que le rêve d’autres pourrait finir en pauvreté ou en chômage.

S’arrêtant sur le transport public et les infrastructures routières, il fait savoir que la capitale économique du Maroc dispose des moyens de transport modernes, notamment le tramway et le Bus à haut niveau de service (BHNS), ainsi que des beaux ponts et des longs tunnels, regrettant en revanche l’enfer des embouteillages pendant les travaux. « Casablanca ne s’arrête jamais », prévoit le journal.

+Assabah+ écrit que le quart de finale de la Coupe arabe opposant samedi le Maroc à l’Algérie est déjà un franc succès. La preuve en est l’engouement pour l’achat des billets de ce match qui se jouera sûrement à guichets fermés.

Cependant, des milliers de supporters n’ont pas pu partir au Qatar en raison de la fermeture de l’espace aérien par les autorités marocaines en raison de la crainte de la propagation du virus omicron.

Selon plusieurs médias locaux, les billets vont flamber lors des quarts et demi-finales pour se situer entre 114 DH et 495 DH, alors que la finale se jouera à guichets fermés avec des prix variant entre 152 et 620 DH, croit savoir le journal.

A en croire la déclaration du comité d’organisation de la Coupe arabe, le taux de remplissage du stade lors du choc Egypte-Algérie a atteint 95 %, et s’attend à un chaudron ce samedi.

Côte d’Ivoire: des journalistes formés sur les mutations du numérique

Une trentaine de journalistes ivoiriens de la presse écrite et en ligne, a été formée, jeudi, à Abidjan sur les mutations numériques afin de mieux collecter et traiter les informations tout en évitant les fake news et la mésinformation.

Cette session de formation est le fruit d’un partenariat entre l’opérateur de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire, leader de l’Internet dans le pays, et l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne.

Elle est prévue se dérouler sur deux jours. La première journée a été ouverte officiellement par le président de l’Unjci Jean-Claude Coulibaly et la secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire, Mme Natenin Coulibaly.

M. Jean-Claude Coulibaly, qui a rappelé que les piliers de l’organisation reposent sur le triptyque,  « confraternité, solidarité et formation », s’est réjoui de cette formation visant à « mieux amorcer la mutation qui est en train d’être faite au niveau de la presse ».

« Qu’on le veuille ou pas, qu’ on soit de la presse écrite, audiovisuelle ou radiophonique, on n’est obligé, voire contraint à nos corps défendant, parfois, de muter vers le numérique et il y a des techniques qu’il faut connaître », a-t-il renchéri.

Poursuivant, M. Jean Claude Coulibaly a souligné que l’Unjci compte sur ses « viviers », c’est pourquoi, la coordination de cette formation a été confiée à l’un des membres de l’Union, en l’occurrence le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) qui a une expertise en matière du numérique.

« MTN, en tant qu’entreprise citoyenne, a décidé d’accompagner la presse dans le renforcement des capacités, qui est crucial, parce que c’est la presse qui donne la bonne formation, l’information juste, adaptée à toute les populations », a dit Mme Natenin Coulibaly.

Elle a fait observer qu' »aujourd’hui, avec l’évolution du numérique avec la presse en ligne, il nous a paru important d’accompagner la presse ivoirienne, à travers l’Unjci dans le renforcement des capacités ».

Une communication, assurée par Mme Evelyne Yao, sous-directeur en charge du contentieux à l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur de la presse écrite et numérique, a porté sur le cadre juridique et réglementaire de l’usage des nouveaux médias.

Mme Evelyne Yao, une juriste, a également entretenu les journalistes sur les responsabilités des médias au plan juridique et instruit les auditeurs sur le cadre de la régulation des médias numériques en Côte d’Ivoire. Elle a indiqué que les journaux qui ont des pendant en ligne doivent déclarer auprès du procureur de la République leur site web.

La juriste a par ailleurs fait remarquer qu’au sein d’une rédaction en ligne, il doit avoir un « modérateur de contenu », ce que recommande le régime juridique de la presse en vue d’un filtre de l’information avant sa mise en ligne.

Ensuite, une deuxième communication, dispensée par le journaliste émérite Israël Guebo, a été faite sur les défis de la désinformation : outils et mécanismes de vérification des fake news. La troisième communication, toujours animée par M. Guébo a été consacrée à l’écriture web, au « Mojo (mobile journalisme ) » et au JRI (Journaliste reporter d’images).

 A ce propose, des échanges ont eu lieu sur là vérification des vidéos, du son et des informations. A la suite des discussions, il est ressorti la nécessité d’équilibrer l’information afin que toute partie incriminée puisse apporter si possible sa part de vérité.

La session s’est achevée sur une quatrième communication portant sur Les principes directeurs des violences basées sur le genre. Elle a été par prononcée par M. Socrate Koffi du ministère de la famille.

Vendredi, à l’occasion de la seconde journée, dix promoteurs de presse en ligne seront instruits sur la « rentabilité des organes de presse en ligne ». Ce module sera animé par Dr David Youant, fondateur de l’agence de presse alerte info. 

Côte d’Ivoire: 14 agents de santé et 2 vigiles épinglés pour corruption

Le ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro, a annoncé jeudi l’implication de 14 agents de santé et 2 vigiles dans des actes de corruption.

Selon M. Epiphane Zoro, les formes de corruption constatées sont la facturation des soins réputés gratuits dans les établissements sanitaires publics, le détournement de patients des voies normales, telles que recommandées, notamment vers des cliniques privées.

Il ressort aussi comme acte de corruption des conflits d’intérêt et abus de fonction avec un trop perçu et le trafic illicite de poches de sang, particulièrement au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, où  la poche de sang dont le prix est fixé entre 5000 et 7000 Fcfa est vendue entre 50 000 et 80 000 Fcfa. 

Le ministre a indiqué que les catégorie des personnes mises en cause sont: « 03 médecins, 09 du personnel paramédical et de soins, 02 du personnel d’appui, 02 vigiles », lors d’un point de presse conjoint avec ses collègues de la Santé et de la Fonction publique. 

La ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, a déclaré que les fonctionnaires et agents de l’Etat se doivent d’offrir à la population des « prestations efficaces et irréprochables ».

Les animateurs des services publics et les entités investis d’une mission publique, ajoutera-t-elle, se doivent de l’impulser pour assumer pleinement leurs responsabilités conformément aux dispositions réglementaires.

Pour sa part, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba a dit que son département va se saisir de ce dossier afin de donner une suite à cette affaire pour que « les mauvais grains soient extirpés du système de santé » du pays. 

Cette action est menée en collaboration avec des structures spécialisées. Dans ce contexte, des opérations de démantèlement d’actes de corruption dénommées ‘’Opération Coup de poing » dans des services publics à fort impact sur la population et fortement exposés à la corruption ont été engagées.

Des missions d’investigation se sont déroulées dans 14 structures sanitaires dont 11 publiques et trois privées, notamment au « CHU de Treichville; CHU de Cocody; Hôpital General FHB d’Abobo; Hôpital général de Koumassi ».

L’hôpital général de Port-Bouët a été également enquêté ainsi que le « CHR d’Agboville; FSUCOM de Yopougon Kouté; AGEFOSYN de Yopougon Niangon Sud; Centre de santé d’Abobo Clouetcha et le Centre de santé communautaire d’Abobo Baoulé ». 

Côte d’Ivoire: 17 211 forces de l’ordre seront déployées pour les fêtes de fin d’année

Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, jeudi, a décidé du déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité dans le cadre des fêtes de fin d’année.

Le chef d’État-major général des armées, Lassina Doumbia, a annoncé au Conseil « le déploiement prochain de 17 211 éléments des forces de défense et de sécurité, dans le cadre de l’opération  « Mirador 2021″, pour assurer la sécurité des populations lors des fêtes de fin d’année. 

Le Conseil national de sécurité a, par ailleurs, été informé par le chef d’État-major général des armées, de la tenue effective, du 22 au 27 novembre 2021, de l’opération militaire conjointe dénommée « Koudanlgou IV », qui a rassemblé plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire. 

Cette opération contre le terrorisme a permis l’interpellation de 304 individus suspects ainsi que la saisie d’armes à feu, de munitions, d’explosifs, de moyens roulants et de stupéfiants. 

En outre, le Conseil a été informé des résultats très encourageants obtenus dans le cadre de la lutte contre la criminalité juvénile dans le District d’Abidjan. Les membres ont exprimé leur satisfaction pour cette nette amélioration de la situation sécuritaire générale. 

Dans ce contexte, le Conseil National de Sécurité s’est réjoui des derniers résultats obtenus dans le cadre des opérations de lutte contre l’orpaillage illégal et le terrorisme, rapporte le communiqué final.  

Depuis la dernière réunion du Conseil National de Sécurité, 114 sites d’orpaillage illégal ont été déguerpis, 96 personnes interpellées dans 12 régions, 9 000 abris de fortune détruits et d’importantes quantités de matériels saisies.

Maroc : Aucun cas vacciné de la 3ème dose n’a été hospitalisé dans les services de réanimation (ministre)

Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a rassuré, jeudi à Rabat, que jusqu’à présent, aucun cas qui s’est fait administrer une troisième dose n’a été hospitalisé dans les services de réanimation, ajoutant que la troisième dose du vaccin contre la COVID-19 renforce considérablement l’immunité acquise contre le virus.Le ministre a précisé, que le nombre de cas critiques admis en réanimation dans les rangs des non-vaccinés dépasse de très loin celui des personnes vaccinées, notant que la majorité des individus vaccinés et hospitalisés sont âgés de plus de 60 ans ou s’étant fait inoculer la deuxième dose depuis plus de six mois.

Selon lui, l’efficacité des vaccins « diminue six mois après l’injection de la deuxième dose », d’où la nécessité d’en prendre une troisième afin de renforcer l’immunité acquise, soulignant que le vaccin n’empêcherait pas de contracter le virus mais il contribue notablement à atténuer ses risques et à diminuer le nombre des cas critiques et des décès.

L’adoption par le Maroc de nombre de vaccins (AstraZeneca, Sinopharm, Pfizer, Johnson) dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19 avait pour objectif d’atteindre une immunité collective et, par conséquent, contribuer à faire baisser significativement le nombre des cas critiques et des décès, en vue de revenir progressivement à la vie normale, a poursuivi le ministre.

Le système de santé souffre d’un déficit en ressources humaines estimé à quelque 97.000 cadres (médecins et infirmiers), a fait observer M. Aït Taleb, ajoutant que son département œuvre à pallier cette problématique selon une nouvelle vision fondée sur la régionalisation, de sorte à permettre à chaque région de bénéficier de ses propres ressources et de renforcer la formation de son personnel de santé.

Le ministère envisage également, dans le cadre du programme médical régional, de recourir à un certain nombre d’outils pour combler ce déficit, dont la mobilité des cadres, afin de répondre aux besoins des habitants dans les différentes régions du Royaume.

Le Maroc prolonge la suspension des vols aériens depuis et vers le pays

La suspension des vols aériens depuis et vers le Maroc, en vigueur depuis le 29 novembre et jusqu’au 13 décembre, a été prorogée jusqu’à la fin de l’année, soit au 31 décembre (à 23h59), a annoncé mercredi, sur son compte officiel Twitter, la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc (RAM).Les autorités marocaines avaient décidé de suspendre les vols directs de passagers à destination du Maroc pour une durée de deux semaines, à compter du lundi 29 novembre 2021 à 23h59, en raison de la propagation du nouveau variant Omicron, notamment en Europe et en Afrique.

Aujourd’hui, le gouvernement a annoncé qu’il était en train de finaliser un protocole sanitaire pour permettre le rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger.

Depuis la suspension des liaisons aériennes, des dizaines de vols spéciaux de rapatriement sont opérés depuis le Maroc vers plusieurs pays.

Sénégal : un expert alerte sur l’enjeu sécuritaire des élections locales

Pour Mamadou Seck, spécialiste de la Gouvernance organisationnelle et des Elections, le Sénégal a tout intérêt à protéger ses arrières lors de ce rendez-vous électoral car le danger n’est pas loin.Le 23 janvier 2022, les Sénégalais seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux. Ces joutes cristallisent déjà les passions dans le champ politique. L’opposition et la mouvance présidentielle se regardent en chiens de faïence.

Un contexte délicat dans ce pays frontalier du Mali où le jihadisme sème la terreur. Si le Sénégal est préservé de ce cancer qui métastase à ses portes, c’est principalement grâce au professionnalisme de ses forces de défense et de sécurité.

Mais les ennemis de la paix peuvent s’engouffrer dans la brèche des violences politiques pour dérouler leur agenda. « Il nous faut (donc) dédramatiser les élections afin que les forces de défense et de sécurité puissent continuer à exercer leur mission de sécurisation face aux enjeux et aux défis sécuritaires », a plaidé, jeudi à Dakar, Mamadou Seck.

Pour cet expert, « les élections restent des instants très graves où l’attention de l’opinion est détournée. Et donc, toute forme d’attaque peut venir de l’extérieur parce qu’on est trop focalisé sur les élections, sur la sécurisation des mobilisations ».

M. Seck s’exprimait lors d’une table ronde organisée par le Think-tank Wathi et la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal sur le thème : « Sénégal : Les enjeux des élections locales du 23 janvier 2022 ».

Contre un nouveau report de ces élections locales, l’auteur du livre « Les scandales politiques sous la présidence d’Abdoulaye Wade » a fait savoir qu’elles présentent deux types d’enjeux. Le premier est structurel puisque ce scrutin doit permettre d’approfondir la démocratie sénégalaise.

« Nous ne sommes plus dans des élections de sortie de crise ni de consolidation de la démocratie. Nous sommes dans des élections essentielles d’approfondissement. Dans ce schéma-là, on ne fait pas de cadeaux aux acteurs parce qu’on a éprouvé le modèle et le système. Nous sommes dans des niveaux de performance », a expliqué Mamadou Seck, non sans affirmer que l’opinion publique nationale et internationale ne fera pas de cadeaux aux parties prenantes parce que « nous avons atteint un certain niveau de performance ».

À en croire l’analyste politique, le second enjeu, conjoncturel, concerne la participation des femmes qui reste encore très faible au vu du nombre de candidates. En effet, elles ne sont qu’une centaine sur 557 candidats enregistrés au Sénégal.

Pour améliorer leur représentativité dans la sphère politique, Mamadou Seck s’est dit favorable à la promotion des femmes leaders de partis parce que cela devrait leur permettre de peser davantage dans les choix.

Un combat loin d’être gagné d’après Oumy Cantome Sarr, militante des droits de l’Homme et membre de la société civile qui déplore « le refus des femmes de se mettre au-devant de la scène ».