octobre 2022 - Page 30 sur 41 - Journal du niger

Congo : Le groupe Bolloré au chevet des étudiants congolais à Pointe-Noire

Le 29 septembre 2022, les filiales du Groupe Bolloré ont conclu un accord avec l’institut Ucac-Icam pour accompagner les étudiants congolais issus des familles défavorisées.L’accord prévoit la participation de Bolloré Transport & Logistics, GVA Congo, Congo Terminal, Canal Olympia et les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) au fond de solidarité de l’institut en vue prendre en charge une partie des frais académiques des étudiants majors au titre de l’année académique 2022-2023. 

D’une valeur de quatre millions de francs CFA, cet accord a été conclu en marge du Marathon day. Une course solidaire du Groupe Bolloré lancée à l’initiative de son Président Directeur Général Cyrille Bolloré. 

« Notre participation au fond de solidarité de l’institut Ucac-Icam traduit une valeur qui nous habite depuis 200 ans : savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Nous sommes d’autant plus heureux puis qu’il s’agit d’accompagner les majors en difficulté en vue de garantir leur réussite » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo. 

« Nous avons beaucoup d’étudiants majors qui peinent à terminer leurs études faute de financement. La participation des filiales congolaises du Groupe Bolloré au fond de solidarité est un soulagement pour cette année » déclare Martial ADIANG, Directeur Institut Ucac-Icam. 

L’Institut Ucac-Icam forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs sur les campus de Pointe-Noire au Congo et de Douala au Cameroun. Elle offre également des formations généralistes pour les hommes et les femmes au service des entreprises.

À propos du Groupe Bolloré au Congo 

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

 Contact presse : 

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

 T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad.Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

 « Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : les priorités de la chaîne de valeur du palmier à huile définies

Les acteurs du secteur ont soulevé lors d’un atelier à Divo, dans l’Ouest ivoirien, des questions liées au financement, à la mécanisation, à la vulgarisation des résultats de la recherche, à l’encadrement et à la formation.Durant deux jours d’échanges, les 6 et 7 octobre 2022, les responsables du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du palmier à huile ont établi une matrice en vue de la compétitivité de la filière.

Ces échanges interviennent dans le cadre du partenariat public-privé. Les acteurs de la chaîne de valeur et les équipes du PCCET ont réfléchi sur les problèmes de la filière et ont dégagé les actions pour son développement.

Des questions telles que le financement, la productivité agricole, la mécanisation, la vulgarisation des résultats de la recherche, l’encadrement, la formation, la valorisation des produits depuis le bord champ, la logistique pour la commercialisation ou encore le partenariat avec les autres pays producteurs ont été abordées.

« Nous avons parcouru avec les acteurs de la chaîne des valeurs les principales contraintes, les causes profondes de ces contraintes, les solutions envisageables et un plan d’actions », a déclaré M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET.

L’atelier a ressorti que d’importants progrès ont été faits par la Côte d’Ivoire en termes de production. Aujourd’hui, le pays se hisse à la place du deuxième plus grand producteur de palmier à huile sur le continent africain.

 « Aujourd’hui, tous ces acteurs s’inscrivent parfaitement dans la vision du président de la République pour une création de valeur ajoutée dans le but d’augmenter les revenus pour les producteurs et pour les autres acteurs de la chaine de valeur et aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.  

L’atelier a été l’occasion pour le PCCET de partager avec les acteurs de la filière les résultats de la mission initiée par le Projet dans le bassin de production du palmier à huile entre le 1er juillet et le 19 août 2022.

Un document final contenant les recommandations devrait être vulgarisé auprès des acteurs de la chaîne de valeur selon M. Arthur Coulibaly qui a assuré de l’engagement des acteurs de la chaîne de valeur à accompagner les initiatives de l’Etat pour un secteur du palmier à huile ivoirien davantage compétitif.

Financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre ivoirien, le PCCET vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du textile et de l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

Finale de « Ma These en 180 secondes » : l’Afrique sur le toit du monde

Les représentants du continent africain à la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes » se sont bien illustrés.Jeudi 6 octobre, Montréal a accueilli la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes », organisée par l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences (ACFAS). L’édition de cette année a enregistré la participation de candidats venus de 20 pays francophones et francophiles.

A l’issue de cette compétition dont la première édition s’est tenue en 2014 à Montréal, l’Afrique qui a été représentée par 13 candidats s’en est bien sortie en gagnant trois prix. 

Le premier prix du jury a été décerné à la Sénégalaise Mané Seck. L’étudiante, doctorante à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a présenté en trois minutes sa thèse intitulée « élaboration et caractérisation de nanomatériaux à base de gommes arabiques et amandier : orientation vers la green electronics ».

« Je félicite Mané Seck sacrée au concours « Ma thèse en 180 secondes » organisée au Québec. Je suis fier de cette belle consécration et félicite l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dont la lauréate est pensionnaire », a réagi sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

La Malgache, Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo de l’Université d’Antananarivo Ambohitsaina a reçu le 3e prix en arrivant derrière Sophie Rivara de l’école polytechnique fédérale de Lausanne.

Le prix du public a été remis à la Marocaine Kenfaoui de l’Université Sidi Mohamed ben Abdellah de Fès pour sa thèse « « Prospection et diagnostic de l’état phytosanitaire de la vigne au Maroc et élaboration de méthodes de lutte alternatives ».

Burkina : le GSIM diffuse la vidéo de l’attaque de Gaskindé

Des images de l’attaque meurtrière de Gaskindé, dans le nord du Burkina sont publiées par un groupe jihadiste.Ce samedi 8 octobre, les autorités burkinabè ont enterré les 27 militaires tombés le 26 septembre dans l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, dans la province du Soum (Nord). Le même jour, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a diffusé, via des canaux non officiels, une vidéo de l’embuscade meurtrière.

Mardi 4 octobre, la franchise sahélienne  d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque, affirmant avoir tué 65 soldats et 11 supplétifs, connus sous le nom de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

D’une denrée de 10 minutes, la vidéo à laquelle APAnews a eu accès, semble avoir été enregistrée avec un téléphone. Elle montre des hommes armés à bord de motos. Sortis de la forêt, ils prennent d’assaut le convoi de ravitaillement qui, s’est soudain immobilisé. Le doigt sur la gâchette, les jihadistes n’hésitent pas à tirer au moindre soupçon de mouvement dans les véhicules qu’ils prennent le temps de fouiller l’un après l’autre. Dans la revendication de mardi dernier, ils prétendent en avoir incendié 90 sur 119 qui composeraient le convoi attaqué.

Pour constater les dégâts, les insurgés sont revenus sur les lieux du crime le 28 septembre, d’après la même vidéo qui ne fait, à aucun moment, allusion aux victimes civiles qui, selon l’armée sont au nombre de 10.

L’Union des conducteurs du Burkina Faso ( UCBF), a dans un communiqué, fait part de la disparition de 70 de ses membres lors de cet incident sécuritaire qui est le deuxième enregistré dans la même localité en moins d’un mois. Le 5 septembre, un convoi sous escorte militaire en partance pour Ouagadougou avait sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), occasionnant la mort de 37 civils.

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Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Depuis plusieurs mois, des localités du nord du Burkina Faso sont assiégées par les groupes jihadistes qui entendent ainsi accentuer la pression sur les populations locales pour les dissuader de collaborer avec les autorités. 

Dans la revendication de l’attaque de Gaskindé, le GSIM rappelle à la population que son salut se trouve dans l’application de la loi islamique.

L’attaque de Gaskindé a provoqué la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré pour ses insuffisances dans la lutte contre les jihadistes.  

Côte d’Ivoire : le cacao Mercedes amélioré produit des fèves entre 1,5 et 2 g

Les derniers résultats sur le cacao dit Mercedes mettent en évidence des variétés qui présentent des propriétés aromatiques et sensorielles avec de grosses fèves oscillant entre 1,5 g et 2 g contre une norme recherchée de 1 g.Dans un entretien à APA, Dr Mathias Tahi, directeur de la station de recherche du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Divo (Ouest ivoirien) et chef du Programme d’amélioration génétique du cacao, expose les caractéristiques du cacao Mercedes amélioré.

Selon Dr Mathias Tahi, les dernières recherches sur le cacao Mercedes indiquent qu’« il existe des groupes qui présentent des qualités physiques aromatiques, technologiques et sensorielles vraiment recherchées par les chocolatiers ».

Deux variétés de ces cacaoyers, indexera-t-il, ont un rendement à l’hectare de 2 tonnes et se caractérisent par de grosses fèves dont le grammage se situe entre 1,5 g et 2 g, alors que la norme recherchée est 1 g. Ces nouvelles variétés présentent des saveurs riches prisées par les chocolatiers.

Le cacao Mercedes se distingue par son entrée en production rapide et précoce. Dix-huit mois après plantation les premiers fruits apparaissent avec un rendement élevé de 2 à 3 tonnes de cacao marchand à l’hectare, là où le matériel végétal donne dans les meilleurs des cas 500 Kg de cacao marchand à l’ha.

Dr Patricia N’Goran, chercheur au CNRA et chef du Programme conservation et transformation des produits agricoles à Bingerville, une cité située à l’Est d’Abidjan, soutient également que les fèves issues de la variété Mercédès, nom donné par les paysans, ont « un profil sensuel très spécial ».

Toutefois, le producteur qui fait usage des clones de fèves déjà éprouvées devra appliquer les bonnes pratiques agricoles, au niveau du cabossage, de la fermentation, du séchage pour tendre vers le profil sensoriel recherché par les firmes internationales, note Dr Patricia N’Goran.

Les chocolatiers recherchent notamment « une forte intensité cacao, une belle amertume, un faible taux d’astringence et d’acidité », rapporte-t-elle. Ces deux chercheurs du CNRA, Mme Patricia N’Goran et Dr Mathias Tahi ont présenté aux paysans ces résultats lors de l’édition 2022 des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% au PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays qui produit 40% du marché mondial.     

La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes. Pour la campagne principale 2022-2023, qui a débuté le 1er octobre 2022, le gouvernement ivoirien a fixé le prix bord champ à 900 Fcfa le kilogramme, en hausse de 75 Fcfa.  

Côte d’Ivoire : les communautés au cœur du développement des villes vertes

Le pays, particulièrement vulnérable aux impacts des changements climatiques, veut impliquer les populations, les collectivités et les acteurs économiques dans la protection de l’environnement.La localité de Memni, un village de la région d’Alépé, dans le Sud ivoirien, a accueilli la célébration de la 4e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques (JFAC 2022) autour du thème « Quelles stratégies pour le développement des villes vertes en Côte d’Ivoire ? ».

A cette occasion, le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi, a invité les populations à changer de paradigme face à la forte dégradation des ressources naturelles.

Les JFAC ont servi de soupape au ministre de l’Environnement pour présenter aux collectivités les opportunités afin de capter des revenus additionnels liés à la biodiversité et de créer de multiples emplois verts dans divers secteurs d’activités (déchets, tourisme, construction, agriculture, transport).

Ces journées s’inscrivent dans la vision de l’Etat de Côte d’Ivoire qui tient compte des enjeux environnementaux, a soutenu le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi qui a souligné l’engagement du gouvernement à repenser son modèle de développement face au changement climatique. 

Pour atteindre un tel but, de nombreux défis restent à relever, parmi lesquels la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les opportunités et modèles de développement durable ainsi que la dissémination de bonnes pratiques environnementales et la gestion des matrices.

Pour M. Jean-Luc Assi, aborder les thématiques de la ville verte et du développement durable des collectivités territoriales n’est pas fortuit. Les JFAC ont permis notamment aux participants de partager les technologies et les expériences sur les questions écologiques.  

L’évènement qui a réuni des opérateurs économiques, des acteurs de collectivités territoriales, des membres de la société civile et les populations, a permis d’ouvrir une lucarne sur le rôle socio-économique de l’écologie dans les systèmes de développement.   

Les participants ont été par ailleurs invités à adhérer aux solutions et alternatives écologiques et à les vulgariser. M. Jean-Luc Assi a assuré qu’il n’avait aucun doute quant au soutien et à l’accompagnement des citoyens aux cotés des experts du ministère pour les questions liées à l’environnement et aux changements climatiques.

A Memni, tout comme à Alépé, la mobilisation a été importante et diversifiée. Les cadres et élus locaux, le corps préfectoral, la chefferie, les partenaires techniques et financiers sont venus massivement prendre part à cet instant de partage d’expériences.

L’étape du village de Memni a vu la distribution de foyers écologiques à plusieurs femmes et un planting d’arbres. La prochaine étape est prévue à Bocanda, dans le centre de la Côte d’Ivoire, le 28 octobre 2022.

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Guinée : l’appui de la France sollicité pour sécuriser la frontière avec le Mali

Soucieuse de la sécurité de sa frontière avec le Mali, la Guinée a fait appel à la France.Les autorités de la transition guinéenne craignent une infiltration jihadiste à partir du Mali avec lequel leur pays partagent 885 kilomètres de frontières. Pour éviter un tel scenario difficile à gérer, Conakry a demandé au printemps 2022 l’appui de Paris pour sécuriser cette partie de son territoire qui pourrait servir de base arrière à des groupes qui se propagent de façon inquiétante dans la sous-région ouest-africaine.

Selon l’hebdomadaire Africa Intelligence, les autorités françaises ont accédé à la requête de leurs homologues guinéennes en envoyant depuis cet été des personnels de façon ponctuelle afin de former les unités locales. Cette formation est assurée par les Éléments français au Sénégal (EFS).

Les EFS sont présents au Sénégal depuis 2011 et ont pour vocation d’assurer les intérêts de la France, de protéger des ressortissants français, d’appuyer les déploiements des opérations dans la sous-région et de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Depuis le 5 septembre, la Guinée est gouvernée par une junte militaire dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya après un coup d’Etat contre Alpha Condé. Cet ancien légionnaire de l’armée française est en conflit avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en raison de son inflexibilité sur la durée de la transition fixée à 36 mois alors que pour l’organisation sous-régionale, celle-ci ne peut excéder 24 mois.

N’ayant pas réussi sur le terrain de la médiation, la Cédéao a décidé de passer à la vitesse supérieure jeudi 22 septembre, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unis à New-York, infligeant à la Guinée des  « sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier ».