novembre 2022 - Page 20 sur 36 - Journal du niger

Sénégal: les pôles urbains pour impulser la transformation digitale

La première phase du programme de pôles urbains du Sénégal, ces nouveaux types de villes, comporte quatre sites.Intégrer les Technologies de l’information et de la communication (Tic) dans la gestion du pôle urbain de Diamniadio, c’est l’ambition de ses dirigeants. Pour ce faire, la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) a commandité une série d’études sur l’Assistance à la Maitrise d’Ouvrage (AMO) du projet smart City de Diamniadio, présentées ce mardi à Dakar.

Justifiant la nécessité de telles études, Diène Farba Sarr, Délégué général de la DGPU a affirmé que « la ville intelligente n’est pas seulement une question d’infrastructures, mais aussi d’usages, de pratiques et de gouvernance ».

« A ce titre, les pôles urbains doivent impulser la transformation digitale et numérique porteuse de la transformation structurelle de nos économies. En effet, le tournant majeur de nos économies reste tributaire de notre capacité à saisir les immenses opportunités qu’offrent les réseaux numériques et l’économie digitale dont le rôle économique est crucial pour une accélération de la production et des savoirs », a soutenu M. Sarr dans son discours transmis à APA.

Il a souligné que la « transformation structurelle de notre économie » dépendra en grande partie des mutations impulsées à partir des infrastructures et services numériques du pôle urbain : Datacenters, infrastructures et solutions numériques, réseaux interconnectés, feront de ce pôle urbain une porte ouverte d’un Sénégal émergent.

« C’est à travers nos usages que Diamniadio nous aidera à inventer le modèle de ville qui s’articule avec notre vision et nos réalités. Lancer une telle initiative est certes un premier pas mais lui donner une vocation et la mettre en œuvre est un challenge, justement c’est ce défi qui nous réunit », a poursuivi Diène Farba Sarr.

Selon lui, la mise en œuvre du projet smart City de Diamniadio devrait être l’occasion de mobiliser l’ensemble des forces, tant publiques que privées, en profitant des opportunités offertes par la nouvelle loi sur le Partenariat public-privé (PPP).

 « (…) au-delà des partenaires privés, la ville sera d’autant plus intelligente qu’on aura su créer les passerelles entre les différents acteurs (de la sécurité, du transport, de la gestion des déchets…) autour de la DGPU, pour mieux apporter un service aux citoyens et visiteurs du PUD. Ces efforts de mutualisation des initiatives sont nécessaires entre tous les acteurs et à tous les niveaux, des infrastructures aux services numériques, dans une logique tant économique, sociale qu’environnementale », a conclu Diène Farba Sarr.

Le projet smart City de Diamniadio ambitionne de construire la plus grande ville nouvelle d’Afrique de l’Ouest pour décongestionner Dakar, tout en stimulant la croissance économique sénégalaise. Ce modèle de ville intelligente et durable en Afrique souhaite s’appuyer sur un socle numérique et mobiliser l’initiative privée.

G20 : Ramaphosa veut un siège permanent pour l’UA

Le G20 tient son sommet annuel du 15 au 16 novembre 2022 à Bali, en Indonésie.Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa souhaiterait que l’Union africaine (UA) devienne un membre permanent du Groupe des vingt (G20), un forum intergouvernemental composé de dix-neuf pays aux économies les plus développées et de l’Union européenne.

S’exprimant lors d’une séance de travail sur la sécurité alimentaire et énergétique au sommet des dirigeants du G20 à Bali, en Indonésie, le dirigeant sud-africain a déclaré que l’intégration de l’UA au G20 se traduirait par une approche plus unifiée pour résoudre les défis actuels du monde.

« Nous appelons à un soutien continu du G20 à l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables comme moyen d’apporter de l’énergie propre sur le continent », a lancé Cyril Ramaphosa, précisant que « la meilleure façon d’y parvenir est que l’Union africaine rejoigne le G20 en tant que membre permanent ».

Selon lui, ce n’est que par une réponse collective et unie que la communauté internationale « peut résoudre les défis de l’insécurité alimentaire et énergétique à travers notre monde ».

M. Ramaphosa a regretté la lenteur des progrès des négociations entre les pays en développement et ceux développés lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tient du 6 au 18 novembre Charm el-Cheik, en Égypte.

« Nous sommes préoccupés par le manque de progrès sur les questions clés des négociations multilatérales de la COP27, notamment en ce qui concerne les pertes et dommages, le financement, la technologie, le renforcement des capacités, l’adaptation et la transition juste », a-t-il indiqué.

Le dirigeant sud-africain a noté que les résultats de la COP27 et du sommet des dirigeants du G20 devraient réaffirmer les principes d’équité et de « responsabilités communes ».

« Les pays industrialisés du G20 doivent faire preuve d’une action climatique plus ambitieuse et doivent honorer leurs engagements financiers envers les économies en développement », a conclu Cyril Ramaphosa.

Afrique : ces anciens présidents qui s’activent pour la paix

Plusieurs anciens chefs d’Etat africains ont réussi leur reconversion en offrant leurs services pour une paix politique durable sur le continent.En Afrique, ce ne sont pas tous les chefs d’Etat qui s’inquiètent de leur devenir au moment de quitter le pouvoir. Ces dernières années, ils sont nombreux à avoir passé pacifiquement la main à un successeur élu par leurs compatriotes pour entamer une seconde vie. Si certains préfèrent se retirer de la politique et profiter de leur retraite, d’autres choisissent par contre de rester sur la scène internationale pour apporter leur expertise dans la construction d’une Afrique démocratique.

Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par exemple, Uhuru Kenyatta travaille depuis quelques semaines pour mettre fin aux affrontements violents entre l’armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Après avoir transmis le pouvoir à son successeur William Ruto, il y a un peu moins de trois mois, l’ex-chef de l’Etat kenyan s’emploie pour une résolution de cette crise dans laquelle le Rwanda est accusé de soutenir la rébellion du M23, qui a pris du galon ces derniers mois.

En tant que nouveau facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC, sigle anglais) pour la paix dans la partie orientale de la RDC, M. Kenyatta mène sa mission avec panache. Il a achevé lundi 14 novembre un séjour de deux jours à Kinshasa, la capitale congolaise, lors duquel il a consulté des ministres, des diplomates ainsi qu’une quarantaine de représentants des communautés des deux Kivu et de l’Ituri. Parmi eux, des chefs coutumiers et des membres de la société civile qui ont fait le déplacement.

De présidents à médiateurs africains

Plus loin, dans la région ouest du continent où plusieurs pays sont perturbés par la violence jihadiste et les séries de coups d’Etat, d’anciens chefs d’Etat y sont sollicités pour la recherche de la paix et négocier des transitions « raisonnables » avec les juntes militaires. C’est le cas de Mahamadou Issoufou qui a dirigé le Niger de 2011 à 2021.

Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso, où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, il parcourt régulièrement la région puisqu’il est aussi à la tête du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel. Cette mission lui a été « confiée (par) le Secrétaire général des Nations unies en rapport avec l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel », expliquait M. Issoufou lors d’une récente audience à Bamako avec le colonel Assimi Goïta, le président de la transition du Mali, un pays où les allers-retours de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan (2010 – 2015), sont également fréquents en sa qualité de médiateur de la Cédéao.

En Guinée, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi (2016 – 2016) a réussi à rapprocher les positions de l’organisation régionale et la junte militaire dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Après une médiation de plusieurs mois du prédécesseur du président Patrice Talon, les autorités militaires de Conakry ont accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans en lieu et place des trois ans prévus. « Dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois », s’était réjoui en octobre l’organisation régionale.

Destins tragiques

Ainsi, la liste des anciens chefs d’Etat africains présents sur la scène internationale n’est pas exhaustive. Mais force est de constater que leur destin est plus honorifique que le sort de certains de leurs pairs comme le Burkinabè Blaise Compaoré, les Guinéens Alpha Condé et Moussa Dadis Camara ou encore l’Ivoirien Laurent Gbagbo. Ces derniers ont été obligés de quitter le pouvoir par la rue ou par l’armée avant de connaître des déboires judiciaires.

En Guinée notamment, le procès de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara avec une dizaine de co-accusés dans le massacre du stade du 28 septembre 2009 se poursuit à Conakry. Renversé par l’armée un an après son élection pour un troisième mandat, son successeur Alpha Condé vit lui-aussi des moments difficiles loin de son pays. La justice guinéenne a ordonné le 3 novembre dernier des poursuites contre l’ex-président, actuellement en Turquie pour raisons « médicales », et plus de 180 de ses anciens ministres et cadres, pour des faits présumés de corruption.

Mali : la Côte d’Ivoire retire son contingent de la Minusma

Face à l’intransigeance de Bamako de libérer ses soldats accusés de mercenariat, la Côte d’Ivoire a annoncé le « retrait » progressif de ses troupes de la Minusma.La crise politique qui perdure depuis cinq mois entre la Côte d’Ivoire et le Mali, prend un nouveau virage. Le ministre ivoirien délégué aux Affaires étrangères avait déjà donné le ton le 28 octobre lors de son entretien avec le secrétaire général des Opérations de paix, Jean Pierre Lacroix.

Le gouvernement ivoirien est passé à la vitesse supérieure le 11 novembre dernier en confirmant au bureau du secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, le « retrait progressif » de ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

« La relève de la compagnie de protection basée à Mopti et le déploiement des officiers d’Etat-major (MSO) et des officiers de police prévus en octobre 2022 ne pourront plus être effectués », explique la mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’Onu. « De même, poursuit la note consultée par APA, la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever en août 2023 les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ». A la date du 1er juillet 2020, la Côte d’Ivoire était le 7e contributeur de militaires à la Minusma, avec 816 soldats.

Tensions entre Abidjan et Bamako

Cette décision intervient dans un contexte de brouille diplomatique entre Bamako et Abidjan, suite à l’arrestation par les autorités de la transition malienne de 49 soldats ivoiriens, le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keita Bamako-Senou. Accusés de mercenariat, les militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi 12 août pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur de la république près le tribunal de grande instance de Bamako VI au grand dam d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire a immédiatement exigé leur libération sans conditions, indiquant que les soldats arrêtés sont inscrits au fichier de l’armée et sont déployés au Mali dans le cadre d’un mécanisme de soutien de troupes onusiennes connu sous le nom de NSE (éléments nationaux de soutien).

Une mission de médiation ouest-africaine, sous l’impulsion du Togo, engage des discussions entre les deux parties et parvient à faire libérer trois femmes parmi les 49 soldats, assurant que les pourparlers se poursuivraient pour la libération des 46 restants. Mais coup de théâtre, au lendemain de ce qui ressemblait à un début de dégel, le Colonel Assimi Goïta, recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères, exige en contrepartie l’extradition de personnalités maliennes qui se sont réfugiées en Côte d’Ivoire.

Abidjan dénonce « un chantage » et une « prise d’otage » et saisit dans la foulée la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour arbitrer le différend avec son voisin du nord. À cet effet, une session extraordinaire est convoquée par le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’institution à New York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies.

Au terme de leur réunion du 22 septembre, les chefs d’État ouest-africains exigent la libération des soldats ivoiriens et décident d’envoyer à Bamako « une mission de haut niveau » constituée de trois présidents dont les résultats de la visite au Mali le 29 septembre, ne sont toujours pas connus du grand public.

Mali : polémique après la décoration d’un juge islamique

Houka Houka Ag Alhousseini a reçu un certificat de reconnaissance du gouverneur de Tombouctou pour service rendu en faveur de la paix et du vivre ensemble dans cette région.Le 9 novembre dernier, une trentaine d’autorités religieuses et coutumières de même que des chefs de village et de quartiers de Tombouctou ont reçu une « attestation de reconnaissance » décernée par Bakoun Kanté, gouverneur de cette région du Mali pour « service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou ». Mais cette décision de l’Etat malien fait polémique. La présence du « Cadi » Houka Houka AG Alhousseini sur la liste des personnalités honorées y est certainement pour quelque chose.

Ancien juge islamique à Tombouctou en 2012, lorsque les jihadistes d’Ansar Dine et d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) gouvernaient cette ville du nord malien, Houka Houka Ag Alhousseini jouit toujours d’une grande influence dans cette ville. Le 26 octobre dernier, en sa qualité de Cadi (juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans la commune d’Essakane, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles.

La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

Pourtant, en 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour déloger les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a réintégré ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du Peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

Pour beaucoup d’observateurs de la crise sécuritaire qui prévaut au Mali depuis une dizaine d’années, décerner un certificat de reconnaissance à un ancien juge islamique lié à AQMI est un signe de faiblesse pour l’Etat malien. Selon une source sécuritaire, « c’est plutôt un signe de perte de souveraineté de l’Etat face aux différents acteurs ».

« L’éducation est supposée être la même sur l’ensemble du territoire national, or les propositions de Houka Houka pour accompagner la réouverture des écoles s’inscrivent dans le projet de société du GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) proche d’AQMI », indiquent-t-ils, anticipant sur « la nécessité pour l’Etat d’examiner ce genre de concessions sociétale en cas de négociations avec ce groupe jihadiste ».

Sénégal : « terreur » après une attaque à main armée à Diamniadio

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la campagne de contrôle des nouveaux prix des produits de grande consommation, l’attaque à main armée de Diamniadio et les choix tactiques d’Aliou Cissé pour remplacer temporairement Sadio Mané, blessé, à moins d’une semaine du démarrage de la Coupe du monde de football.Sud Quotidien note que « l’Etat accélère la cadence » dans l’application intégrale de la baisse des prix des denrées de première nécessité, suivant les « onze mesures » du chef de l’Etat contre la vie chère. La campagne de contrôle lancée hier à Dakar par le Service régional de commerce a permis de saisir des marchandises des commerçants récalcitrants, constate le journal.

Libération affirme que « 207 commerçants (ont été) convoqués après 485 contrôles » du respect de l’application des nouveaux prix dans la capitale sénégalaise. A la fin de la journée, « les agents de la direction du Commerce intérieur ont saisi hier chez les récalcitrants 10,975 tonnes de sucre, 887 bidons de 20 litres d’huile, 24,5 tonnes de riz, 7,825 tonnes d’oignon, 500 kilogrammes de lait… ».

L’État veut soulager davantage les ménages sénégalais c’est pourquoi il « va verser 304 milliards de FCFA à la Senelec », la société nationale de l’électricité, indique Le Soleil qui place « le Sénégal parmi les trois chefs de file » des pôles énergétiques dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Sur un autre sujet, Bés Bi se fait l’écho d’une « attaque à mains armées contre des unités industrielles » de Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètre du centre-ville dakarois, dans la nuit du dimanche au lundi. Dans cette « terreur », la gendarmerie a « fait face à une forte résistance avec des coups de feu » avant de « tuer » l’un des assaillants et « arrêter » les deux autres.

Le Quotidien ne minimise pas cette attaque du Pôle urbain de Diamniadio qu’il qualifie d’« affaire de grands bandits ». Malgré tout, l’attaque à main armée a été « déjouée » par la gendarmerie qui, au cours des échanges de tirs, a « abattu » un assaillant avant d’arrêter « deux membres du gang », explique Libération.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, Stades réfléchit sur « comment jouer sans Sadio Mané » à cinq jours du début de la compétition footballistique. Le Sénégal affronte lundi prochain les Pays-Bas alors que le leader technique des Lions est blessé depuis une semaine au genou et poursuit ses soins dans son club allemand, le Bayern Munich. Il est convoqué malgré tout par le sélectionneur Aliou Cissé qui compte sur lui dans l’éventualité d’une qualification de Lions au second tour du Mondial.

Pour le suppléer dès à présent, le quotidien sportif avance les noms de Krépin Diatta, Pape Matar Sarr ou Iliman Ndiaye. Toutefois, le technicien Abatalib Fall estime qu’« on n’a pas un joueur de (la) dimension » de Sadio Mané là où l’ancien international Cheikh Sidy Ba appelle à « ne pas changer de système ».

Déjà lundi, peu après leur arrivée sur le sol qatari, les Lions « ont pris leurs marques à Doha » en effectuant leur première séance d’entraînement avec un groupe de 18 joueurs, « sous le regard du ministre des Sports et les autres membres de la délégation officielle », rapporte Vox Populi.

Migration, développement et éducation eu menu des quotidiens marocains

La politique migratoire du Maroc, le projet LGV Kénitra-Marrakech et la réforme de l’école publique sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la politique migratoire prônée par le Maroc depuis quelques années déjà accorde une place importante à la dimension humaine et adopte surtout une démarche humaniste, notant que la signature d’une convention-cadre de partenariat entre le ministère de la santé et la protection sociale d’un côté et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés confirme cette orientation.

Alors que le pays est en train de mettre en œuvre la généralisation de la couverture sociale à tous les citoyens, le Royaume ne veut pas écarter cette catégorie de l’accès aux soins dans un cadre correct et digne, relève le journal.

Ce fut le cas d’ailleurs en pleine crise sanitaire due à la Covid-19 lorsque le Maroc a fait le choix d’intégrer les ressortissants étrangers y compris les réfugiés et immigrés au même titre que les citoyens marocains dans la politique de vaccination contre le coronavirus, rappelle-t-il.

Aujourd’hui, le Maroc confirme ce statut d’acteur mobilisé en faveur d’une politique migratoire qui respecte d’abord et avant tout l’Humain, fait-il remarquer.

+L’Opinion+, qui revient sur le projet LGV Kénitra-Marrakech, dont un appel d’offre relatif aux études de ce projet a été remporté par une entreprise française Egis, écrit que certains y ont vu le signe de la reprise des relations franco-marocaines, tandis que d’autres y ont décelé l’omniprésence d’un « lobby » français au Royaume.

En fait, plus qu’un projet d’infrastructure, la LGV reste un symbole de coopération entre Paris et Rabat et la construction de la seconde tranche, celle allant jusqu’à Marrakech, fait donc naturellement l’objet depuis des mois de spéculations, note l’éditorialiste.

Certes, le Maroc a opté pour une démarche salutaire de diversification de ses partenaires, cependant, les relations économiques ne peuvent souffrir des remous des rapports diplomatiques, étant donné que la France est un partenaire important du Maroc, et cela ne va pas changer du jour au lendemain, explique-t-il.

Donc, perturber ce genre de projets importants pour des considérations politiques, et donc certainement contextuelles, peut avoir des conséquences plus nuisibles au Maroc qu’aux entreprises françaises, estime-t-il, soulignant que le but final est, et restera, le développement du Maroc.

+L’Economiste+ qui s’attarde sur la réforme de l’école publique, relève que sur 100 élèves qui entrent au primaire, seuls 30 arrivent à assimiler le programme, tandis qu’au collège, seuls 10% y parviennent.

L’Etat a misé des sommes colossales dans une école criblée de tares, qui perd chaque année 300.000 élèves, déplore l’éditorialiste.

La jeunesse marocaine est une mine d’or dont on a gaspillé plusieurs générations sur le chemin de réformes belles sur le papier, mais dont les conditions ne sont jamais réunies, ajoute-t-il.

Côte d’Ivoire : 32 employés de LafargeHolcim distingués

La société de cimenterie, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a remis des médailles d’honneur du travail à 32 de ses employés, lors d’une cérémonie à Abidjan.L’évènement s’est déroulé le 12 novembre 2022 à Abidjan, en présence du représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, ainsi que de la directrice du secrétariat de la médaille du travail, et des membres des familles des récipiendaires.

Ce sont au total trente-cinq médailles qui ont été décernées aux 32 employés et ex-employés de LafargeHolcim Côte d’Ivoire. On dénombre deux médaillés « Grand Or », quatre médaillés « Or », six médaillés « Vermeil » et 23 médaillés dans la catégorie « Argent ».

Ces distinctions ont été remises par le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, Inspecteur général de l’Emploi et de la protection sociale, qui a félicité les récipiendaires.

Ces médailles viennent récompenser des femmes et des hommes qui totalisent au moins 15 ans d’ancienneté et qui se sont, au fil des années, démarqués par la qualité de leur travail, leur fidélité, et leur loyauté au service de l’entreprise, mais également de la Côte d’Ivoire.

Fort de ses 70 années d’existence, l’entreprise de cimenterie, au travers de ces distinctions, renouvelle également sa reconnaissance envers ses travailleurs, dont le dévouement contribue de manière significative à son succès sur le marché ivoirien.

Pour le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, M. Rachid Yousry, si l’entreprise a « su tenir le cap pendant soixante-dix ans, c’est d’une part grâce à la très grande qualité de ses produits, mais c’est aussi et surtout grâce à ses employés, travailleurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

« Aujourd’hui, c’est votre engagement, votre fidélité que nous souhaitons saluer ; car à travers vos parcours, vos témoignages, et votre expérience peuvent naître des vocations, des envies, des trajectoires nouvelles pour vos plus jeunes collègues », a-t-il dit.

M. Rachid Yousry a fait observer que la médaille d’honneur du travail qu’ils reçoivent ne récompense pas seulement leur investissement auprès de l’entreprise, mais elle constitue également un véritable hommage à leur apport envers la Côte d’Ivoire.

Le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, s’est quant à lui adressé aux récipiendaires à travers ces mots : « En vous décernant cette distinction, c’est la République de Côte d’Ivoire reconnaissante qui loue votre mérite pour toutes ces belles années de dévouement, et vous félicite pour la contribution à l’effort de progrès de notre beau pays. »

Les récipiendaires ont tenu également à exprimer leur reconnaissance à l’entreprise et à l’ensemble des collaborateurs : «   Nous sommes fiers de recevoir ces médailles ce jour, en récompense de nos années d’engagement et de durs labeurs », a déclaré leur porte-parole, Mr Paul Aney,responsable développement durable au sein de l’entreprise.   

« A vous, chers collègues : La voie ayant été tracée, il nous appartient d’assurer la pérennité de LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour nous même et pour toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, j’exhorte l’ensemble des travailleurs à poursuivre leurs efforts et à motiver les plus jeunes, afin que nous puissions toujours maintenir notre leadership dans le secteur du ciment en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et d’infrastructures plus intelligentes.

Textile ivoirien : visite d’investisseurs en zone industrielle PK24

Des investisseurs anglophones ont visité, dans le cadre d’un roadshow, la zone industrielle PK24 qui s’étend sur une superficie de 422 hectares, à l’Ouest d’Abidjan.Ce roadshow a été organisé lundi par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le Guichet unique des investissements, en collaboration avec l’Institut Tony Blair pour le changement global.

Zone multisectorielle, cet espace compte plusieurs activités industrielles. Pour l’industrie textile et de l’habillement, « près de 130 hectares » sont disponibles pour accueillir des usines de transformation du coton.

La plateforme, dont certaines parties ont été aménagées, comprend des espaces d’entreposage et de logistique. Déjà, quelques entreprises y sont installées et opèrent dans divers domaines fournissant au marché local et régional des produits finis.

Elle comprend en outre un parking pour les gros camions et un parc à conteneurs. La première phase de cette zone industrielle intégrée est prévue être mise en exploitation début bientôt. Des espaces de vie, des services commerciaux et des hébergements ont été déjà conçus.   

Pour les demandes de terrain industriel, la porte d’entrée est le Cepici. Dans le processus, une Commission a été mise en place pour statuer sut le dossier après l’analyse faite. Des offres clés en main sont envisagées ainsi que des terrains aménagés.

Avant la visite, la directrice générale du Cepici, Mme Solange Amichia, a présenté les opportunités d’investissement sur l’industrie du textile et de l’habillement, une grappe identifiée par l’Etat comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025). Elle a expliqué les avantages octroyés par le Code des investissements.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Avec un taux d’industrialisation de 20% dans les années 1990, le pays enregistre transforme aujourd’hui environ 2% de sa production qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022. Ce qui requiert des investissements importants pour relancer la chaîne de valeur.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Le Maroc élu au comité permanent RAMSAR pour 2022-2025

Le Maroc a été élu au sein du comité permanent de la convention sur les zones humides « RAMSAR » en tant que représentant de la sous-région Afrique du Nord, au titre de la période 2022-2025, en marge de la 14ème session de la Conférence des Parties (COP14), qui s’est tenue en mode hybride à Wuhan (Chine) et Genève (Suisse) du 5 au 13 novembre.Cette élection  »permettra au Maroc de faire partie des représentants régionaux pour l’Afrique au sein de cet organe subsidiaire et faire entendre la voix de la région pour relever les défis en matière de conservation et de restauration des zones humides africaines », indique l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) dans un communiqué.

Ainsi, et à l’occasion de cette COP, la ville d’Ifrane a reçu le label « ville des zones humides » accrédité par la Convention RAMSAR. Grâce à ce label, Ifrane est devenue la deuxième ville arabe et nord-africaine sur la liste de RAMSAR des villes accréditées, ce qui constitue une reconnaissance de l’engagement de la ville pour la sauvegarde de ses zones humides urbaines en faveur des populations et de la nature, selon la même source.

La cérémonie de remise des certificats en plénière a été suivie d’un événement parallèle où les villes nouvellement accréditées ont partagé leurs expériences avec les Parties contractantes, relève l’ANEF, notant que la COP14 a été aussi marquée par une participation active de la délégation marocaine lors des discussions des différents projets de résolutions au sein de la plénière et aux réunions régionales d’Afrique.

Le Directeur général de l’ANEF, Abderrahim Houmy, qui participait à cet événement, a indiqué que depuis la ratification de la Convention RAMSAR en 1980, le Maroc s’est engagé dans la voie de l’élaboration d’outils nécessaires à la mise en œuvre d’une politique de conservation et de développement durable de ses ressources naturelles, en vue de concilier les exigences du développement économique et humain avec le souci permanent de protéger sa biodiversité, en tenant compte des équilibres écologiques des espaces naturels.

Ainsi, le Royaume a adopté une politique intégrée fondée sur une approche responsable, inclusive et participative, en harmonie avec les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, a poursuivi M. Houmy.

Et de rappeler que la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée par le Roi Mohammed VI, le 13 février 2020, est porteuse de réponses appropriées et nécessaires pour préserver et restaurer les zones humides, améliorer les conditions de vie des populations locales et réconcilier le citoyen avec ces espaces.

Ladite stratégie prévoit à cet effet d’inscrire 10 nouveaux sites RAMSAR à l’horizon 2025, en vue de porter le nombre de sites classés à 48 zones humides d’importance internationale réparties sur tout le territoire national.

En marge des travaux de la plénière de la COP14, l’ANEF a organisé, le 9 novembre, un évènement parallèle sur les zones humides au Maroc qui a connu une large participation des pays africains et méditerranéens, ainsi que des organisations internationales partenaires, notamment Expertise France, le Conservatoire du Littoral et le Centre Méditerranéen des Zones Humides.

Cet évènement a été l’occasion de présenter les grandes lignes de la Stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » ainsi que de discuter des bonnes pratiques et des solutions innovantes pour la restauration des zones humides, pouvant servir de cadre de collaboration entre les pays africains et méditerranéens.

Au titre de cette conférence, la déclaration de Wuhan a été adoptée et a permis de rappeler l’importance des zones humides comme l’un des principaux écosystèmes mondiaux, et que leur conservation, leur restauration, leur gestion, leur utilisation rationnelle et durable sont essentielles pour relever les défis environnementaux, sociaux et économiques urgents, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité, tout en garantissant la santé et le bien-être de l’humanité et de la planète entière.