Bamako, 21 novembre 2025 – Le jeudi, en plein cœur du Palais de Koulouba, le Président de la Transition malienne et Président en exercice de la Confédération des États du Sahel (AES), le Général d’Armée Assimi Goïta, a reçu une importante délégation ministérielle. Cette audience intervenait dans le cadre du 1ᵉʳ Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, qui s’est déroulé à Bamako du 18 au 21 novembre 2025.
À la tête de la délégation, la ministre malienne de l’Entrepreneuriat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Oumou Sall Seck, accompagnée notamment du ministre burkinabè de l’Enseignement secondaire et de la Formation technique et professionnelle, Dr Aboubakar Savadogo, du ministre nigérien de l’Industrie et du Commerce, M. Abdoulaye Seydou, ainsi que de Sa Majesté Royale Drolor Bosso Adamtey I, membre du Conseil d’État du Ghana.

Un bilan positif et une vision partagée
À l’issue de l’audience, Mme Oumou Sall Seck a souligné que l’échange avec le Chef de l’État a permis de faire le point sur l’avancement du Salon et de renforcer la dynamique collective de la Confédération. « Nous avons présenté au Président les résultats concrets de cette première édition et partagé la feuille de route qui nous unit désormais autour d’un même objectif : construire un écosystème entrepreneurial sahélien autonome », a-t-elle déclaré.
Le Salon, organisé sous présidence malienne, rassemble entrepreneurs, experts et investisseurs du Mali, du Burkina Faso, du Niger et bénéficie de l’appui et de la participation active du Ghana. Il constitue aussi la première plateforme concrète d’échanges économiques entre les trois États membres de l’AES.

L’entrepreneuriat, fer de lance de l’indépendance économique
Pour la ministre malienne, l’enjeu est clair : « L’entrepreneuriat représente aujourd’hui la plus grande opportunité de créer de la richesse chez nous, par nous et pour nous. Il s’agit de valoriser nos ressources locales, de mutualiser nos compétences et surtout d’offrir à notre jeunesse des perspectives réelles d’avenir. »
Elle a également salué la volonté politique commune des trois Chefs d’État de l’AES, qui, selon elle, « ouvre une voie inédite vers une intégration économique et sociale durable, loin des anciens schémas de dépendance ».

1er Salon de l’Entrepreneuriat de l’AES : les mots forts du Président Goïta
De son côté, le Général Assimi Goïta a transmis ses salutations fraternelles aux ministres du Burkina Faso, du Niger et du Ghana, tout en félicitant les organisateurs et les participants. Il a qualifié le Salon de « moment privilégié pour poser un diagnostic honnête de l’état de l’entrepreneuriat dans notre espace confédéral et identifier les leviers réels de transformation ».
Devant la délégation, il a insisté sur un point fondamental : la décolonisation des esprits reste une condition préalable à toute réussite économique. « On ne bâtit pas la souveraineté avec des mentalités encore tournées vers l’extérieur », a-t-il martelé.

Un message direct à la jeunesse sahélienne
S’adressant particulièrement aux jeunes, le Président de la Confédération a rappelé que l’entrepreneuriat n’est pas un chemin facile : « Il exige de la patience, de la persévérance et surtout de la créativité. Par ailleurs, transformer une idée en entreprise viable demande du courage et de la discipline. Mais c’est précisément là que réside notre autonomie. »
Il a conclu en plaçant de grands espoirs dans la future Banque d’investissement confédérale de l’AES, présentée comme « la bouffée d’oxygène dont nos entrepreneurs ont besoin pour décoller sans attendre l’aumône extérieure ».

Vers un Sahel qui entreprend par lui-même
En recevant cette délégation au troisième jour du Salon, le Général Goïta a envoyé un signal fort : l’AES ne se contente plus de discours sur la souveraineté. Ainsi, elle passe à l’action concrète en misant sur ses propres forces vives. Bamako, ces 18-21 novembre 2025, n’a pas seulement accueilli un salon. Elle a posé les fondations d’un marché commun sahélien où l’intelligence, les ressources et l’ambition des jeunes seront enfin les principaux moteurs du développement.
L’avenir de l’AES s’écrira désormais aussi – et peut-être surtout – par ses entrepreneurs.
