Souveraineté sanitaire : le Niger produit désormais ses propres sérums grâce à NIPHAR
Niamey, 11 août 2025 – Le Niger a concrétisé une avancée majeure dans le secteur de la santé publique. Le Niger, par le biais de sa nouvelle société pharmaceutique nationale NIPHAR, produit désormais ses propres poches de sérum glucosé et salé. Cette étape décisive vers l’autonomie sanitaire a été saluée le 8 août par le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Médecin-Colonel Major Garba Hakimi, lors d’une visite officielle sur les sites de la NIPHAR, du LANSPEX et de l’ONPPC.

NIPHAR : le cœur technologique d’une production locale
Au cœur de cette transformation se trouve une machine de remplissage automatisée capable de produire jusqu’à 2 000 poches de solutés par jour, en formats 250 ml et 500 ml. Installée dans les locaux de la NIPHAR, cette technologie permet un remplissage stérile et conforme aux normes internationales, réduisant ainsi la dépendance aux importations et renforçant la sécurité des approvisionnements médicaux.
La NIPHAR, créée le 7 février 2025, a pour mission la fabrication, la distribution et la commercialisation de médicaments et de dispositifs médicaux. Elle incarne la volonté de l’État de garantir un accès équitable à des produits de santé de qualité et à prix abordables.

Un trio de choc pour garantir qualité et distribution
La visite ministérielle a également permis de constater le bon fonctionnement du LANSPEX, le laboratoire national chargé du contrôle qualité des produits de santé, et de l’ONPPC, responsable de l’acquisition et de la distribution des médicaments essentiels sur l’ensemble du territoire.
Le Ministre s’est félicité de la disponibilité des stocks, déjà acheminés vers plusieurs régions, et a salué la rigueur des contrôles effectués par le LANSPEX. Par ailleurs, il a lancé un appel à la vigilance contre les médicaments vendus dans la rue, souvent non contrôlés et potentiellement dangereux pour la population.

Une vision stratégique pour la santé publique
Cette initiative s’inscrit dans une politique nationale de souveraineté pharmaceutique, visant à sécuriser les chaînes d’approvisionnement, réduire les coûts et améliorer la résilience du système de santé nigérien. Elle répond aussi aux enjeux de sécurité sanitaire dans un contexte régional marqué par des tensions et des défis logistiques.
Avec NIPHAR, le Niger ne se contente plus d’importer : il fabrique, contrôle et distribue. C’est une révolution silencieuse, mais stratégique, qui place la santé publique au cœur de la souveraineté nationale. Ce succès marque-t-il le début d’une nouvelle ère pour l’industrie pharmaceutique nigérienne, capable de s’exporter et de devenir un modèle d’autonomie pour la sous-région ?
