Dosso se penche sur l’avenir de ses jeunes : l’orientation scolaire au cœur de la refondation éducative
Dosso, 26 août 2025 – Ce mardi , le gouvernorat de Dosso est devenu le centre névralgique des décisions éducatives. En effet, le Colonel-major Bana Alhassane, Gouverneur de la région, a présidé les travaux du Comité technique régional d’orientation scolaire et professionnelle Post-BEPC (CTROS/P). Par ailleurs, l’événement a réuni un parterre d’officiels, dont des autorités administratives, des forces de défense et de sécurité, et les partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation.
Loin d’être un simple rendez-vous administratif, cette rencontre témoigne d’une volonté politique forte : faire de l’éducation un pilier de la refondation nationale et un levier pour la souveraineté du territoire.

Un choix décisif pour 6 255 élèves
Chaque année, après la proclamation des résultats du BEPC, le CTROS/P se rassemble pour orienter les élèves vers les filières du secondaire. Ces choix se font en fonction de leurs performances, de leurs aspirations et des capacités d’accueil des établissements. Cette année, ce sont les dossiers de 6 255 élèves officiels (dont 2 820 filles) et de 47 candidats libres qui ont été examinés avec la plus grande attention.
La moyenne d’orientation, calculée à partir des résultats annuels et des épreuves du BEPC, est la base de cette sélection. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une équation humaine qui se joue : comment garantir à chaque élève un parcours scolaire adapté, porteur de sens et d’avenir ?
L’éducation, priorité des plus hautes autorités
Dans son discours d’ouverture, le Gouverneur Bana Alhassane a rappelé l’engagement des plus hautes autorités du pays, à savoir le Général Abdourahamane Tiani, Président de la République, et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Ils considèrent l’éducation comme un instrument clé du développement socio-économique.
« Notre pays s’est engagé dans un processus de scolarisation universelle, avec un accent sur la qualité des enseignements et la réduction de la déperdition scolaire », a-t-il souligné.
La réforme en cours vise ainsi à améliorer la carte scolaire, promouvoir la scolarisation des filles et à faciliter la transition entre les cycles. Elle s’inscrit dans une logique de territorialisation des politiques éducatives, où chaque région devient un acteur majeur de son propre rayonnement.

Un signal d’alarme et un appel à l’action
Avec un taux de réussite de 38,78 % au BEPC 2025, qui est malheureusement inférieur à la moyenne nationale, le Gouverneur n’a pas éludé les défis. Au contraire, il a exhorté les acteurs de l’éducation à tirer les leçons de cette contre-performance et à redoubler d’engagement pour une école plus inclusive et plus performante.
« Les résultats ne sont pas satisfaisants. Il faut des mesures correctives, une mobilisation accrue et une rigueur dans le suivi », a-t-il affirmé.
Le Gouverneur a tenu à saluer le travail de tous ceux qui œuvrent au quotidien pour le rayonnement de l’école nigérienne : les enseignants, les directions régionales, et les partenaires. Il a également appelé les membres du CTROS/P à faire preuve d’assiduité et de rigueur tout au long des travaux, afin que les orientations soient justes, transparentes et porteuses d’avenir pour les élèves.
Dosso, laboratoire de l’équité éducative ?
À Dosso, l’orientation scolaire est bien plus qu’un simple processus technique : c’est un acte de foi envers la jeunesse, un choix de société, une promesse territoriale. En plus, le faible taux de réussite au BEPC est un cri d’alarme qui impose une remise en question profonde. La capacité de la région à relever ce défi sera un véritable test. Les décisions prises aujourd’hui détermineront non seulement le destin de milliers de jeunes, mais aussi l’avenir de toute une région. Le Niger peut-il faire de Dosso le modèle d’une éducation plus juste et plus performante ?
