Le Niger se dote d'une armure anti-corruption avec l'aide du FMI - Journal du Niger

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Le Niger se dote d’une armure anti-corruption avec l’aide du FMI

À Niamey, le 16 septembre 2025, le gouvernement nigérien et le FMI ont restitué les conclusions d’une mission technique stratégique.…

Le Niger a présenté les résultats d’une mission du FMI visant à améliorer la gouvernance budgétaire, la transparence financière et la lutte contre la corruption. Une étape clé pour la stabilité et le développement du pays.

À Niamey, le 16 septembre 2025, le gouvernement nigérien et le FMI ont restitué les conclusions d’une mission technique stratégique. Objectif : renforcer la gouvernance budgétaire, lutter contre la corruption et bâtir un Niger plus transparent et résilient.

 

Niamey,  17 septembre 2025-  À Niamey, où les défis futurs s’entrelacent avec les aspirations d’un pays en pleine mutation, le Niger a atteint une phase cruciale ce mardi. Sous la houlette du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Budget, et en présence des poids lourds du ministère de l’Économie et des Finances, une réunion cruciale s’est tenue pour restituer les conclusions d’une mission d’assistance technique du Fonds Monétaire International (FMI).

C’était un moment charnière, car le Niger se dote d’outils concrets pour bâtir une gouvernance plus transparente, plus robuste, et résolument tournée vers le bien-être de ses citoyens. À l’heure où le monde scrute les efforts des nations africaines face aux défis économiques et sécuritaires, cet événement pourrait bien redessiner l’avenir du pays.

Enquête sur la gouvernance : le FMI dresse un diagnostic sans concession

 

La réunion, présidée par le ministre délégué, a permis de faire le point sur un processus lancé il y a plusieurs mois avec le FMI. En effet, tout a commencé en juin 2025, lors d’une mission exploratoire qui a posé les bases d’un diagnostic ambitieux.

Quatre axes prioritaires ont été identifiés : la gouvernance budgétaire, pour une gestion plus rigoureuse des finances publiques ; l’état de droit, pilier d’une démocratie solide ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), un enjeu crucial dans une région secouée par l’instabilité ; et enfin, la surveillance du secteur financier, traitée au niveau régional par l’UEMOA et la BCEAO.

Une seconde phase, plus récente, s’est alors concentrée sur l’identification des vulnérabilités en matière de gouvernance et de corruption. L’objectif était de dégager des recommandations préliminaires pour colmater les brèches et renforcer les institutions.

« Ce diagnostic n’est pas une critique, mais une opportunité », a souligné le Secrétaire Général du ministère en ouverture, rappelant que ce travail vise à doter le Niger d’une armature institutionnelle capable de relever les défis du XXIᵉ siècle.

 

Recommandations phares pour un Niger plus résilient

 

La cheffe de mission du FMI, dans une intervention empreinte de gratitude envers les autorités nigériennes, a dévoilé les premières pistes d’action. Si les détails du rapport restent confidentiels à ce stade, les grandes lignes laissent entrevoir une volonté de transparence et d’efficacité.

Il s’agit notamment de l’amélioration des mécanismes de contrôle budgétaire, du renforcement des cadres légaux contre la corruption, et de l’harmonisation des pratiques financières avec les standards régionaux et internationaux.

Ces mesures, bien que techniques, touchent au cœur des préoccupations des Nigériens : des finances publiques mieux gérées signifient plus de ressources pour les écoles, les hôpitaux, ou encore les infrastructures vitales dans un pays où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Le Niger a présenté les résultats d’une mission du FMI visant à améliorer la gouvernance budgétaire, la transparence financière

L’engagement politique, la clé du succès

 

En clôture, le ministre délégué chargé du Budget n’a pas caché sa satisfaction face aux avancées réalisées. « Ces résultats sont une base solide, mais nous irons plus loin », a-t-il déclaré, promettant un examen approfondi du projet de rapport pour l’enrichir des réalités locales, tant techniques que politiques. Cette approche pragmatique, qui conjugue expertise internationale et ancrage national, est un signal fort : le Niger ne se contente pas de suivre des recommandations venues d’ailleurs, il les adapte pour en faire un levier de souveraineté et de développement.

 

La promesse d’un avenir plus juste et plus stable pour le Niger

 

Alors que le Niger navigue entre défis sécuritaires dans le Sahel et ambitions de croissance économique, cette collaboration avec le FMI sonne comme une promesse. Celle d’un pays qui, loin de se reposer sur ses acquis, choisit de se réinventer pour offrir à ses citoyens un avenir plus juste et plus stable. Les recommandations issues de cette mission ne sont pas une fin en soi, mais un point de départ. Dans les mois à venir, le projet de rapport sera affiné, débattu, et transformé en actions concrètes. Pour les Nigériens, c’est une lueur d’espoir : celle d’un État plus fort, plus transparent, et prêt à relever les défis d’un monde en mutation.

Le saviez-vous ? La gouvernance budgétaire est cruciale pour le développement d’un pays. Une gestion saine des finances publiques permet de mieux allouer les ressources et de financer les projets essentiels pour la population.

Ces mesures sont-elles suffisantes pour garantir la transparence totale, ou le plus grand défi ne réside-t-il pas dans leur mise en œuvre sur le terrain, face aux résistances potentielles ?

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