Forum scientifique à Niamey : une rencontre stratégique entre ministres de l’enseignement supérieur de l’AES et du Togo lance un forum décisif sur la recherche et l’innovation. Le savoir devient levier de souveraineté régionale.
Niamey, 23 septembre 2025 – Alors que les vents du Sahel portent les échos d’une souveraineté réaffirmée, le Palais de la Présidence du Niger s’est transformé, hier, en creuset diplomatique et intellectuel. En effet, sous l’impulsion de Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République et Chef de l’État, une audience stratégique a été accordée à une délégation tripartite issue des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Togo. Ainsi, cette rencontre marque le lancement officiel du Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, dans un contexte régional confronté à des défis sécuritaires, climatiques et économiques majeurs.

Une alliance académique au service de la souveraineté
L’audience a réuni trois figures éminentes de l’enseignement supérieur ouest-africain :
- M. Adjima Thiombiano, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso
- Professeur Boureima Kansaye, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique du Mali
- M. Natchaba Kanka-Malik, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Togo
Ces émissaires, venus consolider les liens au sein de l’AES, participent activement au Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique qui se tient du 22 au 24 septembre sous le thème : « Défis de Souveraineté Nationale : Contribution de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique pour des Solutions Durables ».
Dans un contexte régional marqué par les défis sécuritaires et climatiques, cette rencontre incarne la volonté collective de transformer le savoir en un bouclier durable contre les vulnérabilités communes.
Forum scientifique à Niamey : des échanges porteurs de solutions concrètes
Préparée avec une rigueur exemplaire, cette rencontre s’est déroulée en présence de Pr. Mamadou Saidou, Ministre nigérien de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, et de M. Salim Mahamadou Gado, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République, Chef de l’État. Loin des discours convenus, les échanges ont porté sur des enjeux concrets. En effet, la discussion a cherché à savoir comment la recherche peut catalyser des solutions endogènes face aux menaces jihadistes, aux aléas climatiques qui assèchent les terres fertiles, ou aux dépendances économiques qui entravent l’autonomie.
Le forum, qui rassemble chercheurs, innovateurs et décideurs, vise à cartographier des voies innovantes, de l’agro-technologie adaptée au Sahel à l’intelligence artificielle au service de la surveillance frontalière, renforçant ainsi la résilience des nations impliquées.

Forum scientifique à Niamey : l’innovation comme levier de souveraineté
Pour le grand public nigérien et ouest-africain, cette initiative résonne comme un appel à l’ambition collective. Dans un Sahel où la jeunesse, bouillonnante de talents, aspire à plus qu’à la survie, l’AES émerge comme un laboratoire géopolitique où l’innovation n’est pas un luxe importé, mais un impératif souverain. Le Général Tiani, dont le leadership post-transition a déjà impulsé des réformes audacieuses en matière de sécurité et d’économie, a ainsi ouvert grand les portes du dialogue, soulignant que « la souveraineté se nourrit d’idées autant que d’armes ». Les ministres invités, porteurs d’expériences complémentaires — du dynamisme burkinabè en matière de numérisation universitaire à l’expertise malienne en recherche appliquée —, ont salué cette plateforme comme un jalon pour une coopération accrue, potentiellement élargie à d’autres acteurs régionaux.
Vers un Sahel intellectuel et résilient
Alors que le forum entre dans sa phase opérationnelle, avec des ateliers thématiques et des annonces attendues sur des partenariats transnationaux, les attentes se cristallisent autour de retombées concrètes : bourses d’études croisées, laboratoires partagés, prototypes technologiques pour une agriculture résiliente. À terme, les contours d’un Sahel intellectuel pourraient se redessiner, où la science ne serait plus un écho lointain des laboratoires occidentaux, mais un pilier de l’indépendance régionale.
Pour Niamey, hôte de cette dynamique, l’événement constitue une opportunité stratégique de réaffirmer que les défis contemporains recèlent des leviers d’innovation. Ainsi, la capitale nigérienne se positionne comme le cœur d’un mouvement de souveraineté fondé non sur la force brute, mais sur l’intelligence collective.
Si l’élan initié par l’AES et le Togo se confirme, il pourrait inspirer une dynamique régionale durable, fondée sur l’intelligence collective et la coopération scientifique.
