Niamey, 11 décembre 2025 – Le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, a reçu ce mercredi dans son cabinet les ministres chargés des Mines, de l’Énergie et du Pétrole des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Mali, Burkina Faso, Niger – ainsi que leurs homologues du Tchad et du Togo, venus en qualité d’observateurs.
Ces délégations participent depuis le 10 décembre à une réunion confédérale de trois jours consacrée à la mise en œuvre concrète des grands axes stratégiques de l’AES dans les secteurs énergétique, minier et pétrolier.
« Nous transformons aujourd’hui nos décisions politiques en projets tangibles qui garantiront à nos populations un accès durable à l’énergie et une meilleure valorisation de nos ressources », a déclaré le chef du gouvernement nigérien à l’issue des travaux.

Adoption de documents stratégiques clés
Au terme des discussions, les ministres ont validé et signé plusieurs textes de référence. En particulier, ces documents portent sur l’harmonisation des cadres réglementaires miniers, la création de mécanismes communs de négociation avec les investisseurs étrangers, des projets d’interconnexion électrique régionale et une stratégie partagée pour le développement des hydrocarbures.
Ali Mahaman Lamine Zeine a rendu un hommage appuyé aux trois chefs d’État de l’AES – le général Assimi Goïta (président en exercice de la Confédération), le capitaine Ibrahim Traoré et le général Abdourahamane Tiani – dont « la vision commune a donné naissance à une organisation fondée sur la souveraineté et la maîtrise totale de nos ressources ».

L’AES : portes ouvertes à d’autres partenaires africains
Le Premier ministre a salué la présence remarquée des délégations tchadienne et togolaise comme un signal fort. « L’AES n’est pas un club fermé », a-t-il insisté. « Nous accueillons avec joie tous les États africains qui souhaitent coopérer sur la base de la solidarité et du respect mutuel des souverainetés. »
En outre, avec plus de 180 millions d’habitants, majoritairement jeunes, l’espace AES (et ses partenaires potentiels) représente un marché et une force de travail considérables. Les projets validés cette semaine – centrales solaires interconnectées, raffinerie modulaire régionale, fonds souverain minier confédéral – visent précisément à transformer ces atouts démographiques en emplois et en richesse interne.
Le Premier ministre a conclu en félicitant tout particulièrement la ministre nigérienne des Mines et de l’Énergie pour son rôle déterminant dans l’organisation et la réussite de cette rencontre, ainsi que l’ensemble des experts qui ont produit en trois jours des documents « immédiatement opérationnels ».
En somme, à l’heure où l’AES accélère la création de ses propres instruments financiers et commerciaux, cette réunion de Niamey apparaît comme une nouvelle démonstration de la volonté des trois pays de passer rapidement de la parole aux actes dans la reconquête de leur souveraineté économique.
