L'AES : Vers une politique industrielle commune à Niamey - Journal du Niger



L’AES : Vers une politique industrielle commune à Niamey

Niamey, 16 décembre 2025 — Le Premier ministre et ministre de l'Économie et des Finances, Ali Mahamane Zeine, a reçu…

À Niamey, les ministres de l'AES portent les bases d'une politique industrielle commune et d'un code des investissements harmonisé pour booster l'économie du Burkina, du Mali et du Niger. Ministère des Finances

Niamey, 16 décembre 2025 — Le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Zeine, a reçu lundi les ministres en charge du Commerce et de l’Industrie de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la troisième réunion ministérielle consacrée au secteur privé de la Confédération, visant à transformer l’espace sahélien en un pôle de développement intégré.

De Bamako à Niamey : L’heure de l’action

 

La délégation a présenté au chef du gouvernement les conclusions des travaux menés lors de cette session. À cet égard, le ministre malien de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a précisé que les échanges visaient à traduire de manière opérationnelle les engagements pris par les chefs d’État. L’objectif est clair : donner vie au volet « développement » du traité fondateur de la Confédération.

En examinant l’état d’avancement du plan d’action adopté à Bamako, les participants ont réaffirmé leur priorité : la montée en puissance de l’industrie régionale et l’attraction des investissements privés.

À Niamey, les ministres de l'AES portent les bases d'une politique industrielle commune et d'un code des investissements harmonisé pour booster l'économie du Burkina, du Mali et du Niger.

Une stratégie industrielle et agricole harmonisée

 

Les travaux ont également porté sur l’élaboration d’une politique industrielle harmonisée et sur le renforcement des chaînes de valeur régionales. Parmi les priorités soulignées, la transformation locale des produits agricoles occupe une place centrale. En effet, il s’agit de répondre aux besoins des populations tout en soutenant une croissance plus durable.

Un autre chantier majeur concerne l’amélioration du climat des affaires. L’idée d’un code des investissements harmonisé entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger a été avancée pour attirer des capitaux tout en protégeant les intérêts souverains des trois États.

 

Une politique industrielle:  l’appel à l’implication du privé

 

Le Premier ministre Ali Mahamane Zeine a, pour sa part, insisté sur la nécessité de consolider les partenariats face aux défis mondiaux. Par ailleurs, il a appelé à une plus grande implication du secteur privé et des communautés locales dans la mise en œuvre de ces réformes.

Les ministres poursuivent leurs travaux à Niamey, afin de peaufiner les recommandations finales qui façonneront le futur paysage économique de la Confédération des États du Sahel.

À travers cette réunion de Niamey, l’AES a démontré qu’elle n’est plus seulement un bouclier sécuritaire, mais qu’elle entend devenir un moteur de prospérité. En posant les jalons d’un marché commun et d’une industrie souveraine, les trois pays font le pari d’un développement endogène, porté par et pour les Sahéliens. Le défi reste désormais de transformer ces ambitions réglementaires en réalités tangibles pour les entrepreneurs et les populations du Burkina, du Mali et du Niger.

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