Niamey, le 22 décembre 2025 – Dans un contexte économique mondial instable, le Niger affiche une volonté de fer pour stabiliser ses comptes. Le 19 décembre, l’hémicycle de l’Assemblée nationale a servi de cadre à un exercice de transparence majeur. En effet, M. Mamane Sidi, ministre délégué chargé du Budget, a présenté devant le Conseil consultatif pour la refondation (CCR) un diagnostic complet de l’économie nationale. De la dette publique aux projets stratégiques, aucun sujet n’a été laissé de côté. Un exposé qui se veut à la fois un bilan de santé et une feuille de route pour l’avenir.

Bilan : une économie qui gagne en autonomie
Pendant plusieurs heures, le ministre a détaillé les indicateurs qui rythment la vie financière du pays. Son exposé a débuté par une analyse du développement récent de la situation économique et financière. Malgré un contexte international complexe, les indicateurs montrent une économie nigérienne qui tient bon. Le point le plus marquant reste la mobilisation des ressources internes, véritable baromètre de l’autonomie financière du pays. Dans une stratégie de souveraineté économique, le gouvernement a réussi à optimiser la collecte des recettes nationales, limitant ainsi la dépendance aux aides extérieures.
M. Mamane Sidi a également abordé la gestion de la dette publique. Loin d’être un simple tableau de chiffres, cette gestion rigoureuse vise à maintenir la crédibilité du Niger sur la scène internationale tout en finançant le développement sans hypothéquer l’avenir des générations futures.
Des projets structurants pour transformer le quotidien
Le ministre a également dressé un état des lieux du commerce intérieur, mettant en valeur son dynamisme essentiel pour l’approvisionnement des marchés et la maîtrise des prix. Mais le cœur de la présentation a porté sur la situation des grands projets structurants. Ces chantiers, qui touchent tous les domaines stratégiques (énergie, infrastructures, agriculture), soutiennent activement la croissance économique actuelle que le gouvernement veut « inclusive ».
En d’autres termes, l’objectif n’est pas seulement d’avoir de bons chiffres à Niamey, mais de faire en sorte que cette richesse irrigue les régions, crée des emplois pour la jeunesse et stabilise le commerce intérieur.

Le défi des réformes : L’appel à l’union sacrée
Tout en saluant les progrès enregistrés en 2024 et 2025, le ministre ne s’est pas montré complaisant. Il a martelé que la survie de cette dynamique repose sur des réformes structurelles profondes. Ces transformations, parfois complexes, touchent à l’administration et à la gouvernance financière.
« Le succès de ces transformations repose sur l’engagement collectif », a-t-il affirmé avec force. Pour le gouvernement, la refondation n’est pas qu’une affaire de technocrates : elle exige la responsabilité de chaque citoyen et de chaque partenaire.
Bilan économique : une résilience face aux vents contraires
Cette sortie médiatique intervient alors que le Niger doit naviguer entre des défis sécuritaires régionaux et des pressions économiques internationales. En sélectionnant le CCR pour cette communication, le gouvernement réaffirme que la gestion saine des finances est le socle de la souveraineté nationale.
En définitive, le message porté par Mamane Sidi est celui d’un optimisme vigilant. La machine économique nigérienne tourne, les bases sont posées, mais la vigilance reste de mise pour transformer ces indicateurs financiers en progrès social tangible pour tous les Nigériens.
