À l’heure où le Niger s’engage résolument sur la voie de sa refondation, la culture s’impose comme le ciment de l’unité. Lancé hier, lundi 29 décembre, et se poursuivant jusqu’à demain, mercredi 31 décembre 2025, le festival « Al’adun Gargajiya » transforme le département de Kantché, dans la région de Zinder, en une immense scène vivante. Une initiative ambitieuse du Préfet pour rappeler que la souveraineté d’un peuple puise ses racines dans la force de ses traditions.

Festival Al’adun Gargajiya : une mosaïque ethnique au service de la paix
Ce qui fait la magie du département de Kantché, et plus particulièrement de Matamèye, c’est sa diversité. Véritable carrefour humain, cette localité abrite une multiplicité d’ethnies qui cohabitent en harmonie depuis des siècles. D’ailleurs, le festival Al’adun Gargajiya a su magnifier cette richesse en offrant une tribune à toutes les facettes culturelles de la région.
Depuis l’ouverture hier, l’ambiance est au rendez-vous. Des délégations et des personnes ressources sont venues des quatre coins du Niger pour rendre un hommage vibrant à nos coutumes. Dans un moment où la nation appelle à l’union sacrée de tous ses fils et filles, ce rassemblement prouve que nos différences sont en effet notre plus grand atout pour construire une paix durable.


Le réveil des anciennes traditions
Par ailleurs, le festival est un acte de mémoire. Des anciennes traditions, dont certaines risquaient de tomber dans l’oubli, sont remises en lumière à travers des démonstrations de danses, de joutes oratoires et de rites ancestraux.
Cette immersion dans le passé a un but précis : remémorer les identités. En reconnectant la jeune génération à son héritage, les autorités locales entendent ainsi forger un patriotisme solide, basé sur une connaissance profonde de ce qui fait l’essence du citoyen nigérien.

La culture : pilier de la Refondation nationale
Pour le Préfet de Kantché, l’organisateur de cet événement, le travail est remarquable et hautement significatif. En plaçant la culture et la tradition au centre de l’agenda politique, il répond aussi à une exigence de la refondation nationale : celle de bâtir un État fort, conscient de son histoire et fier de ses racines.
En somme, « Al’adun Gargajiya » n’est pas qu’un simple divertissement. C’est un message envoyé au monde entier : le Niger est un pays debout, riche de sa cohésion sociale et déterminé à défendre sa souveraineté par le biais de son génie culturel. À Matamèye, entre les sons de tambours et les parures colorées, c’est également une page d’unité qui s’écrit avant de clore l’année 2025 en beauté demain soir.




