Afreximbank lance le moteur de l’innovation africaine à Alger - Journal du Niger



Afreximbank lance le moteur de l’innovation africaine à Alger

Afreximbank inaugure à Alger le Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH), une initiative stratégique qui pourrait générer jusqu’à 70…

Afreximbank inaugure à Alger le Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH), une initiative stratégique qui pourrait générer jusqu’à 70 milliards de dollars par an pour le continent. L’Afrique mise sur son génie scientifique pour transformer ses défis en opportunités durables.

ALGER, 16 septembre 2025— Imaginez un continent où les idées naissent dans les laboratoires, se transforment en solutions concrètes dans les usines, et irriguent l’économie pour changer des millions de vies. Ce rêve prend forme aujourd’hui, avec le lancement retentissant du Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH) par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) à Alger. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un projet ambitieux : c’est une promesse audacieuse de débloquer jusqu’à 70 milliards de dollars par an pour l’Afrique, en misant sur le génie de ses chercheurs, entrepreneurs et décideurs. Dans un monde où l’innovation est le moteur de la prospérité, l’ARIH pourrait bien être le catalyseur qui propulse l’Afrique vers un avenir plus fort, plus autonome et résolument durable.

Afreximbank lance à Alger l’ARIH, un centre panafricain dédié à la recherche et à l’innovation. Objectif : stimuler la R&D, renforcer la souveraineté technologique et générer 70 milliards de dollars annuels pour l’Afrique.

Une réponse audacieuse aux défis africains

Inauguré lors du Salon commercial intra-africain (IATF2025), qui s’est tenu à Alger du 4 au 10 septembre, l’ARIH ambitionne de combler un vide criant : le sous-investissement chronique en recherche et développement (R&D) en Afrique. Avec seulement 1 % du PIB continental dédié à la R&D et une contribution de moins de 3 % à la production mondiale de recherche, l’Afrique peine à transformer ses idées en solutions concrètes. L’ARIH veut changer la donne. En tissant des ponts entre universités, industries et gouvernements, ce centre vise à doubler les dépenses en R&D, stimulant ainsi la création de technologies locales, le commerce intra-africain et la transformation structurelle des économies.

« Ce centre marque un tournant pour l’écosystème scientifique et technologique africain », a déclaré le Dr Yemi Kale, économiste en chef d’Afreximbank, lors de l’IATF2025. « Nous voulons transformer le capital intellectuel africain en compétitivité industrielle et en croissance tirée par le commerce. »

Une vision ambitieuse, mais ancrée dans une réalité économique : un doublement des investissements en R&D pourrait générer 70 milliards de dollars de gains annuels, un levier colossal pour un continent en quête de souveraineté technologique.

Des projets concrets pour des défis urgents

L’IATF 2025 a été l’occasion de mettre en lumière le potentiel de l’ARIH. Parmi les moments forts, la remise de prix à 12 projets de recherche et d’innovation issus d’Afrique et des Caraïbes, sélectionnés parmi plus de 200 candidatures. Ainsi, ces initiatives, portées par des chercheurs, des étudiants et des entrepreneurs, s’attaquent à des problématiques cruciales : changement climatique, accès à l’énergie, santé publique ou encore agriculture durable.

« Continuez à repousser les limites de l’innovation pour combler les lacunes technologiques », a exhorté le Dr Anthony Coleman, directeur de la recherche pour le développement d’Afreximbank, en remettant les prix aux côtés de Mme Kanayo Awani, vice-présidente exécutive de la banque.

Ces projets ne sont que le début. En favorisant la commercialisation des innovations et en créant des synergies entre les acteurs, l’ARIH veut faire de l’Afrique un laboratoire mondial d’idées. Des partenariats avec des institutions comme l’Université d’Alger, représentée par le ministre algérien de l’Enseignement Supérieur, le Dr Kamel Bidari, renforcent aussi cette dynamique, ancrant le centre dans un écosystème local et continental.

Un salon record pour une ambition continentale

Le lancement de l’ARIH s’est déroulé dans le cadre d’un IATF2025 historique, qui a attiré 112 000 visiteurs de 132 pays et généré 48,3 milliards de dollars d’accords commerciaux et d’investissements en seulement sept jours. Avec 2 148 exposants, cet événement a prouvé que l’Afrique est prête à prendre sa place sur la scène mondiale, non seulement comme un marché, mais comme un moteur d’innovation et de croissance. La présence de figures clés, comme les ministres algériens de l’Économie de la Connaissance et du Commerce extérieur, ou encore leurs homologues du Lesotho et de la République centrafricaine, a souligné l’ampleur de cet élan collectif.

Afreximbank lance à Alger l’ARIH, un centre panafricain dédié à la recherche et à l’innovation. Objectif : stimuler la R&D, renforcer la souveraineté technologique et générer 70 milliards de dollars annuels pour l’Afrique.

Un avenir à inventer ensemble

En fait, l’Afrique se tient à un carrefour. Avec l’ARIH, elle dispose désormais d’un outil pour transformer ses défis en opportunités : des laboratoires de recherche aux usines, des salles de classe aux marchés internationaux. Ce centre n’est pas seulement une infrastructure, c’est un état d’esprit : celui d’un continent qui croit en son potentiel, qui mise sur ses talents et qui refuse de se contenter d’un rôle de spectateur. Alors que les premiers projets soutenus par l’ARIH commencent à prendre forme, une question demeure : et si l’Afrique devenait le prochain épicentre mondial de l’innovation ? Avec 70 milliards de dollars en jeu, la réponse pourrait bien changer la donne.

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