Le gouvernorat de la région d’Agadez a présenté, ce 21 octobre 2025, une synthèse officielle de la 58ᵉ Cure Salée. Les autorités ont salué ce rendez-vous culturel majeur, tenu à Ingall, pour sa qualité organisationnelle, sa portée patrimoniale et son impact sur la cohésion sociale.
Agadez, 21 octobre 2025 – Dans le désert nigérien, quand la tradition croise la modernité, le sable s’illumine. Ce mardi, le Général de Division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région d’Agadez, a convié la presse dans l’intimité feutrée de la salle de réunion du gouvernorat pour un débriefing à la fois franc et stratégique. Au cœur des échanges, un retour détaillé sur la 58ᵉ édition de la Cure Salée, ce rendez-vous séculaire tenu à Ingall du 4 au 6 octobre, qui a rassemblé caravanes de chameliers, artistes, officiels et visiteurs venus célébrer l’âme saharienne sous les étoiles.

Une fête du sel sous les étoiles : satisfaction unanime et pistes d’amélioration
Entouré d’un parterre de figures civiles et militaires, le gouverneur a dressé un tableau flatteur, fondé sur les conclusions d’une enquête menée par une commission dédiée auprès d’un large éventail de participants. Le constat est sans équivoque : la 58ᵉ édition de la Cure Salée a séduit par la qualité de son organisation.
Les organisateurs et participants ont notamment salué la sécurisation de l’événement, érigée en rempart contre les menaces du Sahel. À cela s’ajoutent les menus revigorants, les couchages nomades, les infrastructures logistiques, les spectacles envoûtants de chants touaregs et de danses traditionnelles, ainsi que les navettes fluides assurant la liaison entre le site et les zones périphériques.
Cependant, le grand livre des traditions n’échappe pas aux imperfections. En effet, les observateurs ont relevé quelques failles mineures – des détails techniques qui, fort heureusement, n’ont pas entaché l’enthousiasme général. Sur la base de ces constats, les participants ont formulé un bouquet de suggestions, prêt à être consigné pour peaufiner les prochaines éditions. « Ces retours sont notre boussole pour des éditions encore plus rayonnantes », a glissé une source proche de l’entourage du gouverneur, soulignant que le CNSP s’engage pleinement à cultiver l’excellence culturelle.

Des mains tendues en or : hommages aux bâtisseurs discrets
Le rituel du bilan s’est transformé en véritable célébration, dès que les chiffres ont parlé. Le Général de Division Ibra Boulama Issa, gouverneur de la région d’Agadez, n’a pas ménagé ses marques de reconnaissance. Avec solennité, il a remis des parchemins officiels à celles et ceux qui ont œuvré dans l’ombre pour faire de la 58ᵉ Cure Salée un succès incontestable.
Parmi les récipiendaires, le préfet d’Ingall, chef d’orchestre de la logistique alimentaire ; l’administrateur délégué, garant de l’accueil sous les tentes ; le responsable régional de l’élevage, mobilisé aux côtés des troupeaux ; le directeur de l’urbanisme, bâtisseur des structures éphémères ; les cadres de la Nigelec, artisans de la lumière qui a prolongé les nuits festives ; les équipes de la SONISHAR, en charge du ravitaillement en carburant ; le maître de cérémonie Inturwak, voix emblématique des soirées ; sans oublier une constellation d’acteurs engagés, tous salués pour leur dévouement.
Ces hommages, loin d’être protocolaires, traduisent en fait une vision : dans le sable d’Agadez, chaque geste compte. Chaque contribution renforce la Cure Salée, ce patrimoine vivant qui tisse un lien précieux entre héritage nomade et modernité résiliente.

La 58ᵉ Cure Salée : un héritage saharien qui pulse plus fort
Au-delà des chiffres et des distinctions protocolaires, la Cure Salée pulse au rythme du Niger post-transition. Ce rendez-vous ancestral, porté par ses rituels salins et ses échanges transsahariens, dépasse le cadre festif : il incarne aussi une résistance culturelle, un rempart identitaire face aux turbulences du monde moderne.
Dans cette dynamique, les recommandations issues de la 58ᵉ édition pourraient bien servir de levier stratégique, transformant Ingall en pôle d’attractivité pour les touristes, les investisseurs et les passionnés de patrimoine vivant. L’événement ne se contente plus de célébrer le passé : il trace également les contours d’un avenir enraciné et ambitieux.
Alors que les tambourins se taisent, Agadez lève déjà les yeux vers l’horizon. Avec une conviction renouvelée, la région réaffirme son credo : préserver la tradition, c’est bâtir l’avenir.
