Burkina Faso/Nazinon : une gouvernance de terrain, au service des citoyens
Les 23 et 24 août 2025, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, Ministre Directeur de Cabinet du Président du Faso, a de nouveau visité les chantiers stratégiques de la région du Nazinon. À Pô comme à Manga, il ne s’agissait pas d’une simple visite technique, mais bien d’un acte fort de gouvernance territoriale : constater, corriger, et surtout, réaffirmer que l’État est vigilant, surtout là où les attentes des citoyens sont les plus vives.

Un hôpital en construction à Pô : un espoir retrouvé
À l’infirmerie de la garnison du camp Thomas-Sankara, le chantier du centre médical communal, qui était autrefois à l’arrêt, a montré des signes d’avancement prometteurs. En effet, seulement trois semaines après une première mise en garde, les entreprises ont réagi. Le bâtiment, qui a maintenant dépassé le stade des fondations, témoigne d’une mobilisation accélérée.
« Une nouvelle dynamique de travail, une meilleure coordination, un programme réajusté : les signaux sont encourageants », a salué le Ministre Directeur de Cabinet.
Le forage et les travaux de maçonnerie, qui étaient absents lors de la première visite, sont maintenant en cours. Par ailleurs, l’architecte Mahamoudou Badini, du bureau de contrôle, a rassuré le ministre sur la conformité des matériaux et le respect des normes architecturales. Cette avancée redonne ainsi de l’espoir aux populations locales, qui attendent un meilleur accès aux soins.

Un chantier universitaire en demi-teinte à Manga : le Ministre hausse le ton
En revanche, l’université de Manga présente un bilan plus mitigé. L’amphithéâtre de 500 places, une infrastructure essentielle pour le rayonnement académique de la région, n’a pas connu l’accélération espérée. Malgré quelques ajustements, les entrepreneurs n’ont pas pleinement intégré les recommandations initiales.
« Peu de choses ont changé. Il faut respecter les engagements », a insisté le Ministre Directeur de Cabinet, exprimant ainsi son mécontentement.
Face à cette inertie, de nouvelles injonctions ont été formulées : une meilleure organisation, un contrôle rigoureux de la qualité et une évaluation des délais. L’exécutif exige des résultats tangibles, à la hauteur des ambitions territoriales et des attentes de la communauté universitaire.
Quand l’État s’implique directement pour l’équité territoriale
Au-delà des bâtiments en construction, ces visites dessinent une vision de l’action publique : celle d’un État qui est présent, exigeant et soucieux de l’équité territoriale. Ces déplacements ministériels ne sont pas de simples rituels institutionnels. Ils incarnent plutôt une diplomatie intérieure, où chaque chantier devient le reflet du pacte entre le gouvernement et les citoyens.

Le Nazinon, un laboratoire pour l’avenir du Faso ?
À Pô comme à Manga, les fondations ne sont pas que matérielles : elles portent l’espoir d’un Burkina debout, digne et solidaire. Chaque chantier devient alors plus qu’un site de construction — un théâtre de la confiance retrouvée, où l’État rend compte, où les citoyens observent, et où l’avenir territorial se dessine. Si les murs s’élèvent, c’est aussi parce que les regards se croisent, les exigences s’affirment, et les promesses prennent forme. Car au cœur du béton, c’est bien la volonté collective qui bâtit la nation.
Et si chaque visite ministérielle devenait un levier de mobilisation collective, un moment de reddition territoriale ?
