À Niamey, les femmes des Forces de Défense et de Sécurité deviennent actrices de la refondation régionale : une délégation burkinabè découvre les structures pionnières du Niger et ouvre la voie à une coopération féminine au sein de l’AES.
Niamey, le 27 août 2025 — Hier, mardi, Niamey a accueilli une étape décisive pour le renforcement des liens entre les structures féminines des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Conduite par la Présidente de l’Union des Épouses des Corps Habillés du Burkina Faso, une délégation burkinabè a effectué une visite institutionnelle à la Direction Générale des Eaux et Forêts et à la Direction Générale des Douanes du Niger.
En effet, cette mission, accompagnée par la Coordination des épouses des FDS du Niger, dirigée par Mme Mody Safiatou Moussa, s’inscrit dans une dynamique d’échange d’expériences sur les contributions féminines à la refondation de la Confédération AES.

Des structures exemplaires, ancrées dans le tissu territorial
Les deux directions visitées incarnent des pôles stratégiques dans la gestion des ressources naturelles et la sécurisation des flux économiques. En outre, en découvrant les dispositifs mis en place par les épouses des FDS du Niger, la délégation burkinabè a pu constater l’impact concret de leur engagement, qui inclut l’encadrement des familles, l’autonomisation économique, et un appui moral et logistique aux agents sur le terrain.
Ces structures, conçues comme des relais de solidarité et de résilience, montrent également une volonté politique de faire des femmes des FDS des actrices à part entière du développement national et régional.

Vers une alliance féminine au sein de l’AES
Par ailleurs, les échanges ont tourné autour d’une ambition partagée : structurer et renforcer les réseaux d’épouses des FDS dans les pays de l’AES afin qu’elles contribuent activement aux actions de refondation. De plus , cette coopération féminine, fondée sur la mutualisation des savoir-faire et la reconnaissance institutionnelle, pourrait devenir un levier puissant de cohésion sociale et de stabilité territoriale.
La délégation burkinabè a d’ailleurs salué l’exemplarité du modèle nigérien, exprimant son intention de s’en inspirer pour consolider les initiatives locales au Burkina Faso. Cette reconnaissance ouvre la voie à une diplomatie féminine de proximité, capable de tisser des liens durables entre les peuples du Sahel.

Quand les épouses des FDS deviennent actrices du développement
Au-delà des échanges techniques, cette visite a mis en lumière la dimension humaine et symbolique du rôle des épouses des FDS. Leur engagement quotidien, souvent discret mais essentiel, participe à la reconstruction des liens sociaux, à la valorisation des territoires et à la transmission des valeurs de service et de solidarité.
Dans un contexte régional marqué par les défis sécuritaires, leur mobilisation devient un pilier de la refondation. Elle mérite d’être reconnue, soutenue et amplifiée. Toutefois, cette reconnaissance ne saurait suffire à elle seule ; encore faut-il que l’Alliance des États du Sahel s’engage à en garantir la pérennité et à les articuler efficacement avec ses orientations stratégiques.
