Du laboratoire à la politique publique, le FNRSIT 2025 propulse le Sahel vers une autonomie technologique durable.
Niamey, 25 septembre 2025 – Tandis que les débats s’estompent dans les couloirs du Centre International de Conférences Mahatma Gandhi, le Niger s’impose comme un phare d’innovation collective. En effet, la clôture du Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FNRSIT 2025), couplée au salon « 100 % Made in Niger », marque non seulement la fin d’une semaine d’échanges, mais surtout le début d’une renaissance africaine. Ainsi, la science devient un levier stratégique face aux vulnérabilités climatiques et géopolitiques du Sahel.

Une mobilisation régionale autour de la recherche : des délégations engagées pour des solutions durables au FNRSIT 2025
Sous le thème « Défis de la Souveraineté nationale : Contribution de la recherche scientifique et de l’innovation technologique pour des solutions durables », le forum a réuni des experts nigériens et des délégations du Mali, du Burkina Faso, du Togo et de l’Alliance des États du Sahel (AES). Par conséquent, trois jours de réflexions croisées ont permis de transformer des idées abstraites en plans d’action concrets pour un développement résilient.

Le ministre donne le cap : science et bien-être
Le Professeur Saïdou Mamadou, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, a clôturé le forum sur une note d’optimisme. En effet, il a affirmé : « Nous avons désormais une responsabilité collective : faire en sorte que notre recherche scientifique soit au service de notre souveraineté, de notre développement et du bien-être de nos populations. » Dès lors, la recherche est appelée à jouer pleinement son rôle de levier stratégique.
Des axes structurants pour un avenir durable
Les organisateurs ont structuré les travaux autour de quatre axes majeurs : souveraineté alimentaire, énergie et environnement, société et culture, santé. Ainsi, ces thématiques ont mis en lumière des compétences émergentes et des innovations alignées sur l’objectif de faire de la science un pilier du développement durable.

Le PNUD salue une dynamique endogène d’innovation : vers un financement national de la recherche
La synthèse des débats, présentée par Dr Assoumane Aïchatou, Directrice Générale de la Recherche et de l’Innovation Technologique, a mis en exergue une cartographie des défis et des opportunités. Dès lors, l’innovation n’est plus perçue comme un luxe importé, mais comme une réponse endogène aux urgences sahéliennes.
Par ailleurs, Nicole Kouassi, Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Niger, a salué cette dynamique. En effet, elle a souligné la création d’incubateurs capables de relier formation des jeunes et innovation scientifique. De plus, elle a proposé des pistes concrètes : financement national innovant, partenariats entre universités, secteur privé et collectivités locales, et mobilisation de la science face aux grands défis contemporains.
« Je retiens la création d’incubateurs de développement capables de renforcer le lien entre la formation des jeunes et l’innovation issue de la recherche », a-t-elle déclaré.
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Le lauréat du FNRSIT : une innovation au service de l’eau
Au-delà des discours, le FNRSIT a concrétisé son impact par des distinctions méritées. Parmi une trentaine de projets examinés, le premier prix a été attribué au Professeur Gourouza Morou de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Son invention – un appareil de mesure piézométrique des paramètres physico-chimiques et de détection des métaux lourds – incarne une avancée majeure pour la surveillance des eaux souterraines.
Ainsi, dans une région confrontée à la désertification, cette innovation illustre parfaitement l’esprit du forum : transformer la recherche en outil tangible de souveraineté hydrique et écologique.
AES : une coopération scientifique en marche
De la promesse à l’intégration régionale
La présence des ministres du Mali, du Burkina Faso et du Togo à l’ouverture du forum a renforcé sa dimension régionale. Par conséquent, dans un contexte où l’Alliance des États du Sahel (AES) accélère sa coopération scientifique, le FNRSIT 2025 pose les jalons d’une intégration ouest-africaine fondée sur l’autonomie technologique.
Dès maintenant, il appartient aux États membres d’allouer les budgets nécessaires et d’intégrer les innovations « Made in Sahel » dans leurs politiques publiques. En somme, pour que la science devienne le quotidien de millions de citoyens, l’engagement politique doit prolonger l’élan scientifique.

