Jacob Zuma en visite au Burkina Faso - Journal du Niger



Jacob Zuma en visite au Burkina Faso

Jacob Zuma à Ouagadougou : entre mémoire des luttes africaines et appel à l’unité continentale, le Burkina Faso mise sur…

L’ex-président sud-africain Jacob Zuma a été accueilli à Ouagadougou, dans le cadre d’un programme dédié à la diaspora africaine. Ministère des Affaires Etrangères Burkina

Jacob Zuma à Ouagadougou : entre mémoire des luttes africaines et appel à l’unité continentale, le Burkina Faso mise sur le panafricanisme vivant.

 

Ouagadougou, 29 octobre 2025 – L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a atterri ce mercredi à Ouagadougou, accueilli avec faste dans le cadre d’un programme dédié aux séjours des descendants d’Africains. À 83 ans, le vétéran de la lutte anti-apartheid apporte son poids historique à une initiative qui ambitionne de resserrer les liens entre le continent et sa diaspora mondiale. En conséquence, cette visite hautement symbolique positionne le Burkina Faso comme un carrefour du panafricanisme contemporain.

 

Jacob Zuma : un accueil protocolaire chargé de sens

 

Dès sa descente d’avion, Zuma a été salué par Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger. Ce geste diplomatique souligne l’importance accordée par les autorités à ce visiteur de marque, dont le parcours — de militant clandestin à chef d’État — incarne les luttes et les contradictions de l’Afrique post-coloniale.

Visiblement ému, Zuma n’a pas caché son enthousiasme :

« Je suis honoré de revenir sur cette terre qui pulse au rythme de la renaissance africaine. Les dirigeants burkinabè ont osé des choix audacieux pour leur peuple, et je suis là pour les appuyer dans cette voie. »

Des mots prononcés sous un soleil éclatant, qui résonnent ainsi comme un hommage à la solidarité entre nations sahéliennes et australes.

 

Jacob Zuma : une visite ancrée dans l’héritage de la Libération

 

Le séjour de Zuma s’inscrit dans une campagne portée par les mouvements afro-descendants, visant à reconnecter les fils dispersés de la Grande Afrique. Le Burkina Faso, terre de Thomas Sankara, se profile donc comme un point d’ancrage pour ces retrouvailles. En pleine refonte sécuritaire et économique, le pays appelle à une unité continentale face aux défis globaux.

Au programme sont prévues des rencontres avec des leaders locaux, des échanges avec des communautés de la diaspora, et une conférence publique prévue le 1ᵉʳ novembre. Zuma y reviendra sur les grandes étapes des indépendances africaines :

« Nous parlerons des combats oubliés, des héros qui ont brisé les chaînes, et de ce que nous devons aux générations futures. »

Un récit annoncé comme vivant et engagé, couvrant notamment les soulèvements qui ont redessiné le continent entre les années 1950 et 1990.

 

Un coup de projecteur sur le panafricanisme en action

 

Il faut souligner que cette visite intervient à un moment Important  pour le Burkina Faso, dont le discours souverainiste et panafricain, porté par Ibrahim Traoré, gagne en visibilité. En accueillant Zuma — compagnon de route de Nelson Mandela — Ouagadougou envoie un signal fort : le pays veut s’affirmer comme acteur du réveil collectif africain, et non plus comme simple théâtre des violences sahéliennes.

De ce fait, des observateurs y voient un levier diplomatique pour attirer talents, capitaux et initiatives de la diaspora, estimée à plusieurs millions d’âmes à travers le monde.

Par ailleurs, pour Zuma, cette escale burkinabè est aussi une respiration après des années marquées par des démêlés judiciaires en Afrique du Sud.

« C’est un honneur de soutenir des frères qui osent penser l’Afrique autrement », a-t-il conclu, dans un appel à l’unité qui pourrait bien inspirer d’autres figures du continent.

En attendant sa prise de parole, Ouagadougou vibre d’une énergie nouvelle : celle d’une Afrique qui se regarde dans le miroir et choisit, enfin, de réécrire son histoire — ensemble.

 

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