Le Niger sous les eaux : Un bilan alarmant pour la rentrée scolaire - Journal du Niger

SociétéEnvironnement




Le Niger sous les eaux : Un bilan alarmant pour la rentrée scolaire

Alors que les pluies ravagent quartiers et écoles, le Niger affronte une crise humanitaire sans précédent. À Niamey, les autorités…

Le Niger fait face à des inondations dévastatrices qui menacent la rentrée scolaire et touchent plus de 246 000 personnes. Entre aide d’urgence et appels à la résilience, les autorités cherchent à transformer cette crise en levier pour une politique climatique durable.

Alors que les pluies ravagent quartiers et écoles, le Niger affronte une crise humanitaire sans précédent. À Niamey, les autorités redoublent d’efforts pour reloger les sinistrés et sauver la rentrée scolaire. Mais au-delà de l’urgence, une question cruciale s’impose : le pays est-il prêt à bâtir une politique climatique durable face à la fureur des éléments ?

 

Niamey, 15 septembre 2025 Alors que la saison des pluies bat son plein au Niger, les inondations continuent de semer le chaos, touchant des milliers de foyers et menaçant la rentrée scolaire. Selon le dernier bilan du Comité National de Prévention et de Gestion des Inondations (CNPGI), présenté vendredi dernier , 246 228 personnes réparties dans 32 251 ménages ont été affectées par ces catastrophes climatiques. Face à cette crise, les autorités nigériennes se mobilisent pour apporter une aide d’urgence et préparer un avenir plus résilient.

 

Une catastrophe humanitaire qui frappe les plus vulnérables au Niger 

 

Les chiffres sont alarmants : 47 personnes ont perdu la vie, selon le bilan actualisé fin août par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC). En outre, les inondations, qui ont frappé 1 009 quartiers et villages dans 122 communes, ont détruit des habitations, des cultures et des infrastructures essentielles. Les inondations ont gravement touché le secteur de l’éducation : elles ont endommagé 524 classes, 511 latrines et 157 blocs administratifs scolaires. De plus, les sinistrés occupent actuellement 238 écoles, soit 271 salles de classe.

Or, avec la rentrée scolaire prévue pour le 1ᵉʳ octobre, le temps presse. C’est la raison pour laquelle le Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, Ministre de l’Équipement et des Infrastructures et vice-président du CNPGI, a assuré que des mesures sont en cours pour libérer ces écoles et garantir une rentrée dans les meilleures conditions. « Une synergie d’actions est en place pour répondre à cette urgence », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à l’issue de la 4ᵉ réunion du comité, tenue dans la salle de banquet du Cabinet du Premier Ministre.

 

Une réponse d’urgence pour les sinistrés

 

Face à l’ampleur des besoins, les autorités ont déjà distribué 1 896,2 tonnes de céréales à 18 962 ménages, soit 142 642 personnes, en trois vagues d’appui. De plus, une quatrième vague est en préparation pour toucher 9 976 ménages, soit environ 79 442 personnes. Le ministre a insisté sur l’importance de garantir que cette aide parvienne aux véritables bénéficiaires, soulignant des « instructions fermes » données à cet effet.

 

Au-delà de l’aide, un élan de solidarité et de prévention

 

Sous l’impulsion du Président de la République et du Premier Ministre, le Niger ne se contente pas de réagir à la crise : des actions anticipatoires sont mises en place pour mieux prévenir les inondations à l’avenir. Par conséquent, le CNPGI s’est félicité des initiatives en cours, qui visent à renforcer la résilience des communautés face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.

 

Un appel à la résilience collective au Niger 

 

Alors que le Niger fait face à ces défis climatiques, la mobilisation des autorités et des partenaires témoigne d’un engagement fort pour soutenir les populations sinistrées. Mais l’urgence reste de taille : reconstruire les infrastructures, reloger les familles et assurer une rentrée scolaire digne pour des milliers d’enfants. Dans ce combat, chaque geste compte, et le Niger montre qu’il peut compter sur la solidarité de ses citoyens et de ses dirigeants.

Cette crise est-elle le signal d’alarme pour une politique nationale de résilience climatique à long terme, capable de protéger durablement le Niger de la fureur des éléments ? L’avenir du pays dépend peut-être de la réponse à cette question.

 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP