À Agadez, la solidarité prend des allures de mobilisation nationale. les citoyens répondent massivement à l’appel du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, porté par le slogan « 100 F pour l’avenir ». Une initiative qui unit autorités, communautés et société civile autour d’un même objectif : défendre la souveraineté du Niger avec les moyens du peuple.
Agadez, 17 octobre 2025 – Face à la menace sécuritaire qui pèse sur le Sahel, la mobilisation citoyenne s’intensifie au Niger. Dans ce contexte, le gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, a donné ce vendredi le coup d’envoi officiel des opérations de contributions volontaires au Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). Cet appel, lancé en écho au mot d’ordre du Chef suprême des Armées, le Général d’Armée Abdourahmane Tiani – « 100 F pour la Patrie, un geste pour l’avenir » –, a rencontré un succès retentissant dès ses premières heures.
En effet, la cérémonie, tenue dans l’enceinte du Gouvernorat, a réuni une foule impressionnante : préfets, autorités coutumières, directeurs régionaux et organisations socioprofessionnelles, tous présents pour témoigner de leur adhésion totale. « Chaque franc collecté est une brique pour la défense de notre souveraineté », a déclaré le gouverneur Ibra Boulama Issa, exhortant ainsi les citoyens à faire de ce geste modeste un levier collectif pour l’avenir du Niger.
Le Fonds de Solidarité : un don symbolique de 100 FCFA au service de l’Armée
Concrètement, le FSSP est un mécanisme destiné à soutenir les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans leur lutte contre les menaces terroristes et pour préserver l’intégrité territoriale. Il repose sur des contributions volontaires accessibles à tous : un simple don de 100 FCFA par personne.
Portée par les plus hautes autorités, l’initiative, impulsée par le chef de l’État, vise à « bâtir avec nos propres forces », comme l’a rappelé le gouverneur, insistant sur l’importance de cette mobilisation dans une région frontalière comme Agadez, particulièrement exposée aux tensions sécuritaires.
Dès le lancement, les premiers chèques et enveloppes ont afflué, marquant une synergie rare entre l’État et les citoyens. Les autorités locales ont donné l’exemple, rapidement suivies par des délégations communautaires. « C’est un honneur de contribuer à la sauvegarde de la Patrie ; ce geste unifie nos cœurs et nos efforts », a confié un préfet présent. De leur côté, les autorités coutumières, gardiens des traditions locales, ont joué un rôle pivot, mobilisant leurs communautés.
Le Fonds de Solidarité : une mobilisation qui dépasse les frontières administratives
Au-delà de l’événement, cette mobilisation a incarné un pacte social renouvelé. Des représentants des groupements socioprofessionnels, des associations de femmes et des jeunes ont promis de relayer l’opération dans les villages reculés et les oasis isolées.
« À Agadez, la solidarité n’est pas un mot ; c’est une action quotidienne forgée par l’histoire », a ajouté le gouverneur, tout en appelant à une extension rapide des collectes dans les départements périphériques, notamment Arlit, Tchirozérine ou Ingall.
Par ailleurs, ce lancement s’inscrit dans une dynamique nationale plus large. Alors que d’autres régions préparent des cérémonies similaires, le FSSP émerge comme un symbole de résilience citoyenne et d’autonomie stratégique du Niger, loin des aides extérieures parfois conditionnelles.
Tandis que le sable d’Agadez porte les échos de ces engagements, cet élan pourrait bien inspirer le reste du pays. Reste à savoir si les 100 FCFA par tête deviendront une marée montante pour la sécurité nationale.




