Route Transsaharienne Arlit–Assamaka : le Niger aux portes de l’Algérie, un corridor en voie d’achèvement
Agadez, 14 août 2025 – Sur les pistes brûlantes du Sahara, une nouvelle route prend forme. Avec elle, c’est une promesse de désenclavement, de commerce et de coopération régionale. En effet, le mercredi, le Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, Ministre de l’Équipement et des Infrastructures, a effectué une visite de terrain sur le chantier de la Route Transsaharienne (RTS), reliant Arlit à Assamaka, à la frontière algérienne. Accompagné du Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibrah Boulama, il a salué l’avancement remarquable d’un projet lancé en 2015, et désormais réalisé à plus de 85 %.

Route Arlit–Assamaka : une infrastructure stratégique au cœur du désert
Longue de 225 km, cette infrastructure est divisée en deux lots. Le premier, reliant Arlit au PK 125, est entièrement achevé. Le second, qui s’étend jusqu’à Assamaka, est en phase finale. D’ailleurs, les équipes techniques s’activent pour respecter les délais, avec une livraison prévue d’ici fin décembre 2025. Cette route est bien plus qu’un simple ruban d’asphalte : elle constitue également un maillon essentiel du réseau transafricain, reliant Alger à Lagos sur plus de 4 800 km. Elle traverse six pays et vise à fluidifier les échanges commerciaux, à réduire les coûts logistiques et à renforcer l’intégration régionale.
Un levier de développement et de coopération panafricaine
Pour le Niger, la RTS représente un véritable outil de transformation économique. Elle facilitera aussi l’exportation des ressources locales, dynamisera les échanges avec l’Algérie et ouvrira de nouvelles perspectives pour les populations du nord, longtemps enclavées. En plus , le projet bénéficie du soutien de bailleurs internationaux, dont la Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) et le Fonds Koweïtien pour le Développement (KFAED), avec un budget estimé à plus de 326 millions d’euros.

Route Arlit–Assamaka : une vision panafricaine en marche
La Route Transsaharienne incarne une ambition continentale : celle d’une Afrique connectée, résiliente et solidaire. En achevant ce tronçon, le Niger confirme son rôle de trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, et participe activement à la construction d’un corridor économique vital pour la croissance et la cohésion régionale. À Arlit comme à Assamaka, le bitume avance, et c’est toute une vision qui se trace : celle d’un Sahara traversé, relié, et porteur d’avenir.
Cependant , la question demeure : ce projet ambitieux parviendra-t-il à dépasser sa vocation infrastructurelle pour devenir un véritable levier de développement économique et d’intégration régionale ?
