Au cœur de la Seidlstrasse, théâtre d’une violence insensée, les stigmates de la collision demeurent palpables. En effet, une Mini Cooper blanche, pare-brise éventré et toit défoncé, gît en travers d’un passage piéton, entourée de parapluies éparpillés et d’une poussette abandonnée. Derrière les rubans de police, une foule hébétée tente de saisir l’ampleur du drame.
Témoignages : le vertige de l’horreur en plein jour
« C’était une scène pénible… des cris, puis une ruée vers les commerces », relate une étudiante anonyme, encore sous le choc. Alexa, témoin oculaire, décrit un véhicule accélérant délibérément vers le rassemblement : « En quelques secondes, 10 à 15 personnes étaient à terre. » Les blessés, dont des employés municipaux et des enfants présents à la manifestation, symbolisent la double violence de l’acte physique et psychologique.
Urgence médicale et soutien aux victimes
Vingt-huit blessés, certains dans un état critique, ont été dispersés dans les hôpitaux munichois, dont la clinique de la Croix-Rouge. Dominik Krause, maire adjoint, dénonce un geste odieux, exacerbé par la présence de familles. « Les participants avaient leurs enfants avec eux… cela rend l’acte inexcusable », insiste-t-il, appelant à un soutien renforcé aux victimes.
Entre deuil et résilience : une ville en équilibre
Alors que Munich panse ses plaies, la Conférence sur la sécurité s’ouvre dans l’ombre du drame. JD Vance, vice-président américain, arrive dans une métropole meurtrie, où les discussions sur la guerre en Ukraine croisent désormais les interrogations locales sur la sécurité urbaine.
Si les autorités excluent un motif terroriste, la plaie reste béante. Les fleurs déposées sur le lieu de l’attaque voisinent avec les questions sans réponse : comment un individu sous le radar policier a-t-il pu semer un tel chaos ? La communauté de Munich , unie dans le deuil, attend des actes forts pour éviter qu’un tel drame ne se répète.
