Niger : Une nouvelle élite militaire forgée pour répondre aux défis du Sahel
Niamey, 17 juillet 2025 – Dans une ambiance empreinte de solennité et de fierté, la capitale nigérienne a vibré le mercredi 16 juillet 2025. Elle a célébré la remise des diplômes à la quatrième promotion de l’École Militaire Supérieure (EMS) de Niamey. En effet, après neuf mois d’une formation exigeante, trente-deux officiers d’élite, dont trois brillants éléments issus des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont été honorés pour leur réussite exemplaire. Cet événement marque un jalon décisif dans la consolidation des capacités militaires régionales face aux défis sécuritaires complexes.

Excellence au sommet : Des officiers prêts à commander l’avenir
Le Général d’Armée Salifou Mody, Ministre d’État et ministre de la Défense nationale, a présidé la cérémonie. Des hauts gradés militaires, des formateurs dévoués et les familles des récipiendaires, venues partager ce moment de consécration, ont assisté à la cérémonie. En fait, sur les 32 diplômés, 29 sont des officiers nigériens – 22 des Forces Armées Nigériennes, 5 de la Gendarmerie Nationale et 2 de la Garde Nationale. En plus, deux officiers maliens et un burkinabè incarnent la coopération régionale au sein de l’AES. Ce taux de réussite impressionnant de 100 % témoigne de la rigueur et de l’engagement des stagiaires. L’EMS les a formés pour exceller dans des contextes opérationnels exigeants.
Le Colonel Major Raphiou Coulibaly, commandant de l’EMS, a souligné avec éloquence les compétences acquises par cette promotion d’exception : « Ces officiers ont aiguisé leur esprit d’analyse, leur capacité à travailler sous pression et leur aptitude à convaincre, tant à l’écrit qu’à l’oral. Ils sont désormais prêts à assumer des rôles stratégiques dans des états-majors tactiques, que ce soit dans des conflits interétatiques, des opérations irrégulières ou des missions de maintien de la paix. » En outre, les formateurs ont consacré plus d’un tiers des enseignements à des exercices tactiques d’envergure, comme Hani, Koulounkou et Tarha Nakal, renforçant ainsi la maîtrise des procédures opérationnelles des officiers.

Stratégie régionale : L’EMS, fer de lance de la sécurité au Sahel
Le Général d’Armée Salifou Mody a salué le rôle central de l’EMS dans la formation d’une élite militaire compétente et polyvalente. « En seulement quatre ans, cette institution a façonné des officiers capables d’éclairer les décisions stratégiques et de commander avec honneur », a-t-il déclaré. Il a également transmis les félicitations du Président de la République, Général d’Armée Abdourahamane Tiani, aux formateurs pour leur dévouement exemplaire dans cette mission d’excellence.
Face à un contexte sécuritaire régional complexe, le ministre a appelé l’EMS à intégrer ces réalités dans ses programmes. Cela permettrait de mieux répondre aux défis asymétriques du Sahel. « Nous devons inventer des réponses adaptées, en nous affranchissant des modèles obsolètes », a-t-il insisté, soulignant l’importance cruciale de la coopération au sein de l’AES. Par ailleurs, la participation d’officiers maliens et burkinabè à cette formation illustre la volonté commune de bâtir une défense collective robuste, renforcée par la future installation de l’état-major de la Force unifiée de l’AES à Niamey.

Pilier d’Avenir : L’EMS forge un Sahel plus sûr et résilient
L’EMS s’impose comme un pilier fondamental de la vision stratégique du Niger pour relever les défis multidimensionnels du Sahel. En formant des officiers capables de naviguer dans des crises nationales et régionales, elle contribue activement à la construction d’une architecture de défense moderne et résiliente. En somme, cette quatrième promotion, par son engagement indéfectible et ses compétences affûtées, incarne l’espoir d’un Sahel plus sûr, où la coopération et l’innovation militaire préparent le terrain pour un avenir stable.
Quel rôle voyez-vous jouer la future force unifiée de l’AES dans la stabilisation du Sahel ?
