Agadez vise la reconnaissance nationale pour sa fête du Bianou - Journal du Niger

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Agadez vise la reconnaissance nationale pour sa fête du Bianou

Agadez en quête d’immortalité culturelle : le Bianou vise le patrimoine national Dans la chaleur vibrante du désert nigérien, la…

Agadez lance une initiative stratégique pour faire du Bianou, sa célébration ancestrale du nouvel an musulman, un patrimoine national et vise à terme une inscription à l'UNESCO.

Agadez en quête d’immortalité culturelle : le Bianou vise le patrimoine national

Dans la chaleur vibrante du désert nigérien, la ville d’Agadez, joyau historique du Sahara, s’est animée le jeudi 3 juillet 2025 d’une ambition audacieuse : faire du Bianou, célébration séculaire du nouvel an musulman, un pilier du patrimoine national. Sous l’égide d’Assarid Almoustapha, administrateur délégué de la Commune Urbaine d’Agadez, un forum inaugural s’est tenu dans la prestigieuse salle du Sultanat de l’Aïr, marquant ainsi le coup d’envoi d’une démarche aussi symbolique que stratégique. Intitulé « L’inscription du Bianou au patrimoine national et les règles de conduite à tenir pendant la fête », cet événement a réuni les gardiens de la tradition et les visionnaires de la modernité pour poser les jalons d’un avenir culturel radieux.

Le Bianou : Plus qu’une fête, le cœur de l’identité de l’Aïr

Le Bianou, bien plus qu’une simple festivité, est le pouls de l’identité de l’Aïr. Cette célébration annuelle, ancrée dans les rythmes et les récits des communautés d’Agadez, incarne la résilience et la richesse d’un peuple façonné par le désert. Le forum, orchestré avec la participation de figures clés comme Ali Salifou, Directeur régional de la conservation de la vieille ville d’Agadez, et Abdourahmane Touraoua, Conseiller en communication du Sultan de l’Aïr, ainsi que les chefs des quartiers et de Tambarey, a mis en lumière un objectif clair : protéger et valoriser cette tradition emblématique. Les discussions, riches et passionnées, ont exploré les moyens de structurer les festivités tout en préparant une candidature solide pour une reconnaissance nationale, avec, en ligne de mire, une éventuelle inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

L’Inzad, un modèle inspirant pour Agadez

Pour dessiner l’avenir du Bianou, Agadez puise dans l’héritage de l’Inzad — cet instrument emblématique de la culture touareg, partagé par le Niger, l’Algérie et le Mali, dont l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2013 a constitué un jalon décisif dans la valorisation des traditions sahariennes. Ce précédent sert désormais de référence, offrant un cadre de réflexion pour assurer la transmission durable du Bianou. Les discussions ont par ailleurs porté sur les codes de conduite entourant les célébrations, dans un souci d’authenticité et d’adaptation aux exigences actuelles de préservation culturelle.

Un pas décisif vers l’immortalité culturelle

Ce forum n’est pas qu’une réunion administrative : il incarne un élan collectif, une volonté de transmettre un héritage vivant aux générations futures. En plaçant le Bianou sous les feux de la rampe, Agadez ne se contente pas de célébrer son passé ; elle projette également son identité dans l’avenir, avec l’espoir de voir cette fête vibrante rejoindre le panthéon des trésors culturels mondiaux. Une première étape, certes, mais un pas décidé vers l’immortalité culturelle.

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