Tragédie aérienne à Dacca : un avion militaire s’écrase sur une école, causant des pertes dévastatrices
Dacca, 21 juillet 2025 – Dans l’après-midi ce lundi 21 juillet 2025, la capitale du Bangladesh, Dacca, a été le théâtre d’une catastrophe aérienne d’une ampleur sans précédent depuis des décennies. Un avion d’entraînement F-7 BGI de l’armée de l’air bangladaise, en mission de routine, s’est écrasé sur le campus du Milestone School and College, dans le quartier densément peuplé d’Uttara, au nord de la ville. Selon les sources officielles, le bilan est tragique : l’accident a coûté la vie à au moins 20 personnes, dont de nombreux enfants, et a blessé plus de 170 autres, certaines grièvement. Cet accident, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, a plongé le Bangladesh dans une douleur nationale profonde.

Vol de routine, impact fatal : La chronologie de l’horreur
Vers 13 h 06, heure locale (7 h 06 GMT), l’avion, un chasseur F-7 BGI de fabrication chinoise, décolle de la base aérienne Bir Uttom A. K. Khandker pour un vol d’entraînement. Cependant, à peine quelques minutes après le décollage, une défaillance mécanique, dont la nature exacte reste à déterminer, rend l’appareil incontrôlable. Le pilote, le lieutenant d’aviation Mohammad Towkir Islam, a tenté courageusement de détourner l’avion vers une zone moins peuplée, selon un communiqué de l’Inter-Services Public Relations (ISPR), l’organe médiatique des forces armées bangladaises. Malgré ses efforts héroïques, l’appareil s’est écrasé à 13 h 18 sur un bâtiment de deux étages du Milestone School and College.
L’impact, suivi d’une explosion massive, a transformé l’école en un brasier infernal. Des images diffusées par les médias locaux montrent des flammes voraces et d’épaisses colonnes de fumée noire s’élevant du campus, tandis que des foules, mêlant curieux et proches désespérés, ont afflué vers le site. « J’étais à la cantine quand j’ai entendu un bruit assourdissant », raconte Ahmed, un élève du secondaire. « C’était comme si le sol tremblait. Ensuite, tout n’était que feu et cris. »

Vies brisées, hôpitaux débordés : Le bilan humain d’une tragédie indicible
Le bilan, encore provisoire, fait état d’au moins 20 morts, dont le pilote et plusieurs élèves. Plus de 170 personnes, majoritairement des étudiants, ont été blessées, beaucoup souffrant de brûlures graves. Selon Bidhan Sarker, responsable de l’unité des brûlures à l’hôpital universitaire de Dacca, plusieurs victimes, dont des enfants de 12 à 16 ans, sont dans un état critique. Les hôpitaux locaux, notamment le National Institute of Burn and Plastic Surgery, sont submergés par l’afflux de blessés. « Le nombre de patients ne cesse d’augmenter », confie un médecin, témoignant de l’ampleur de la situation.
Les secours, composés de pompiers, de militaires et d’hélicoptères de l’armée de l’air, se sont mobilisés rapidement. Des ambulances, parfois insuffisantes face à l’ampleur de la tragédie, ont été suppléées par des rickshaws et des véhicules improvisés pour transporter les victimes. « On voyait des soldats porter des enfants dans leurs bras pour les emmener à l’hôpital », rapporte un témoin, soulignant la détresse de la scène. Les images de parents en pleurs, cherchant désespérément leurs enfants dans les décombres calcinés, ont bouleversé la nation.

Deuil national et solidarité internationale : Le Bangladesh pleure ses victimes
Le chef du gouvernement intérimaire, Muhammad Yunus, a exprimé sa « profonde tristesse » face à ce qu’il a qualifié de « moment de douleur nationale ». Dans un message publié sur X, il a promis une enquête approfondie pour déterminer les causes de l’accident et a annoncé une journée de deuil national le 22 juillet, avec drapeaux en berne dans tout le pays. « La perte subie par l’armée de l’air, les étudiants, les parents, les enseignants et le personnel est irréparable », a-t-il déclaré, mesurant l’étendue du drame.
Le Premier Ministre indien, Narendra Modi, a également réagi, exprimant sa solidarité : « Nos cœurs vont aux familles endeuillées. L’Inde est prête à offrir toute l’assistance possible. » Des numéros d’urgence, dont celui du National Institute of Burn and Plastic Surgery et du Combined Military Hospital, ont été mis en place pour aider les familles à retrouver leurs proches, offrant un maigre réconfort dans cette épreuve.

F-7 BGI : Un historique semé d’embûches, l’enquête en quête de vérité
L’appareil, un F-7 BGI, version avancée du chasseur chinois J-7 (inspiré du MiG-21 soviétique), était en service depuis 2013 dans l’armée de l’air bangladaise. Bien que considéré comme robuste, ce modèle a déjà été impliqué dans des accidents par le passé. En 2008, par exemple, un F-7 s’était écrasé près de Dacca, tuant son pilote après une défaillance technique. L’ISPR a confirmé la formation d’un comité d’enquête de haut niveau pour analyser les causes de ce drame. Parmi les hypothèses, les enquêteurs privilégient une défaillance mécanique, bien que des sources non officielles suggèrent que les autorités pourraient sous-estimer le bilan réel.
Les témoignages des survivants et des enseignants, comme celui de Mizanur Rahman, soulignent le courage du pilote, qui aurait tenté jusqu’au bout d’éviter une zone densément peuplée. « Il visait un terrain vague derrière l’école, mais il n’a pas réussi », explique-t-il. Cette tentative désespérée n’a pas suffi à éviter la tragédie, le campus étant situé dans une zone urbaine animée, à seulement 11 kilomètres de la base aérienne.

Une blessure nationale à Dacca : Le Bangladesh face à un choc sans précédent pour sa jeunesse
Cette catastrophe, l’une des plus graves impliquant un avion militaire au Bangladesh, rappelle d’autres tragédies aériennes dans le pays. En 1984, un crash de ligne avait tué 49 personnes près de Dacca, et des incidents impliquant des avions d’entraînement ont ponctué les dernières décennies. Cependant, l’ampleur de cette tragédie, touchant majoritairement des enfants, marque profondément les esprits et laisse une blessure béante.
La douleur qui submerge le Bangladesh aujourd’hui est d’autant plus vive qu’elle frappe au cœur de sa jeunesse. Alors que les secours continuent leur travail et que l’enquête débute, le pays tout entier retient son souffle, espérant que les enquêteurs feront toute la lumière sur ce drame, afin qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus jamais.
