Elections générales : La CAP 2021 demande l'annulation et la reprise de certains votes - Journal du niger

Politique




Elections générales : La CAP 2021 demande l’annulation et la reprise de certains votes

La Coalition pour l'Alternance Politique en 2021 (CAP 2021, regroupement de l’opposition politique), dans une déclaration rendue publique  lundi 11…

Elections générales : La CAP 2021 demande l'annulation et la reprise de certains votes sous la surveillance de l'armée

La Coalition pour l’Alternance Politique en 2021 (CAP 2021, regroupement de l’opposition politique), dans une déclaration rendue publique  lundi 11 janvier 2021 à Niamey, relative à la tenue des élections locales, législatives et présidentielles 1er tour de décembre 2020, a demandé l’annulation de certains résultats et la reprise des votes sous la surveillance de l’armée.

L’opposition politique a dénoncé et condamné le comportement de la CENI dont « la complicité est manifeste à travers le choix arbitraire des présidents des commissions et sa complaisance coupable dans le libre accès du PNDS aux documents électoraux ».

Pour la CAP 2021, « la CENI s’est donc montrée « partisane et malhonnête » et « les élections que nous venons de vivre sont, à l’évidence, les plus frauduleuses de l’histoire de notre démocratie ».

C’est prenant en compte ces accusations que « l’opposition politique exige que les résultats de certaines communes de la région de Tahoua et des Zones Nord Maradi, Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés et repris sous la surveillance de l’armée », de même que « doivent être annulés les résultats de toutes les zones où les armes à feu ont été utilisées pour fabriquer et imposer de faux résultats », ainsi que ceux de toutes les localités où « des chefs de villages ont été embrigadés pour imposer aux électeurs le vote au profit du candidats du PNDS ».

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration :

Nigériennes, Nigériens

Chers concitoyens

Les élections locales, législatives, ainsi que les élections présidentielles du 1er tour viennent de s’achever. Que retenons-nous comme leçons pour le second tour des élections présidentielles devant se dérouler en toute quiétude, transparence et responsabilité des citoyens ?

A l’occasion de ces élections le peuple nigérien a mis en échec la volonté irréaliste du camp présidentiel : noyer l’expression populaire et s’accaparer de la volonté du peuple et de sa souveraineté.

En effet, les nigériens se sont mobilisés massivement au taux inégalé de 69,67%.

Ils l’ont fait avec enthousiasme et abnégation avec un sens élevé de civisme pour faire face à la fraude multiple et massive, le bourrage d’urnes, l’achat de conscience, l’abus de pouvoir, de confiance, la perversion de la conscience des responsables chargés des élections.

C’est avec la même détermination et enthousiasme que le peuple nigérien est prêt à faire face à toutes les manœuvres et autres obstacles tendant à pervertir son expression et détourner ses suffrages.

Toute chose qui a permis aux listes de l’Opposition politique d’obtenir des scores plus qu’honorables et de placer pour le second tour un de ses candidats aux élections présidentielles.

Ainsi, la fraude a été grossièrement étalée lorsque dans certaines contrées les armes à feu ont été utilisées contre des électeurs et le personnel électoral afin de procéder au bourrage des urnes.

De même la fraude grossière est visible avec les taux anormalement élevés de participation aux élections allant au-delà de 90% dans de nombreux cas dans des zones où en cette période de l’année les éleveurs sont au sud à la recherche de la vaine pâture.

La fraude se ressent, également lorsqu’à la différence des communes des zones urbaines ayant un pourcentage élevé de bulletins nuls, celles des zones pastorales n’ont presque pas enregistré de bulletins nuls.

Du reste la célérité avec laquelle l’opération dite de vote a été menée et la vitesse de transmission des résultats au niveau national révèlent qu’il y a anguille sous roche.

Bref ! Au vu et au su de tout ceci le bon sens, la chose du monde la mieux partagée chez les humains, ne peut admettre ni accepter de tels résultats comptabilisés par la CENI et transmis tels quels à la Cour Constitutionnelle.

Si par ailleurs, c’est le bourrage d’urnes par les procédés décrits plus haut qui a eu cours, là ce sont l’achat de conscience, l’abus de pouvoir et de confiance qui sont pratiqués.

S’estimant au-dessus de la loi, persuadés qu’ils resteront impunis, les partisans du régime ont été jusqu’à acheter des cartes d’électeurs pré-compostées à plus de 50.000 FCFA l’unité ; d’autres ont eu à leur disposition des bulletins, des urnes préremplies et des procès-verbaux vierges.

Certains autres ont terrorisé les délégués des partis politiques adverses en toute impunité. Ils ont menacé ou soudoyé des membres de bureaux de vote.

C’est certainement avec les rétro-commissions, fruits des scandales financiers qui ont jalonné la gouvernance du régime et la manne pétrolière fortement renforcée par les dons provenant des narcotrafiquants infiltrés dans les rouages de l’Etat, jusqu’à la Présidence de la République qui justifient que l’argent ne pouvait pas leur faire défaut.

Mais si cette fraude massive a été possible et rondement menée, c’est surtout parce qu’elle a bénéficié de la complicité manifeste de nombreux présidents de commissions électorales nommés à dessein. En effet, le recrutement et la nomination des présidents des CENI régionales et communales sont laissés à la seule discrétion du président de la CENI, premier complice de cette mascarade.

Ainsi de nombreux présidents de CENI, manipulés et corrompus, au mépris de leur serment, ont laissé la charge à des individus sans scrupule de bourrer des urnes, fabriquer de faux procès-verbaux et acheter des cartes de nos concitoyens plongés à dessein dans la misère devant les bureaux de vote. Ce sont donc ces faux suffrages que les présidents des commissions électorales locales ont validé et transmis sans états d’âme à Niamey pour être complaisamment proclamés par le Président de la CENI.

En conséquence de ce qui précède, l’Opposition politique dénonce et condamne la CENI dont la complicité est manifeste à travers le choix arbitraire des présidents des Commissions et sa complaisance coupable dans le libre accès du PNDS aux documents électoraux. La CENI s’est montrée partisane et malhonnête.

Pour tout dire les élections que nous venons de vivre sont, à l’évidence, les plus frauduleuses de l’histoire de notre démocratie, plus malhonnêtes même que celles de 2016, pourtant rentrées dans l’histoire des élections les plus honteuses à travers le monde et l’histoire. Mais, nous sommes sous la gouvernance de Issoufou Mahamadou. Il est sans conteste le maitre d’œuvre de cette parodie d’élection en violation de son serment et des engagements publics qu’il a pris devant le monde entier d’organiser des élections libres, transparentes et équitables.

Il a imposé au peuple nigérien un candidat à la nationalité douteuse.

Il a refusé la tenue d’un dialogue politique, pourtant souhaité par tous les nigériens car susceptible de conduire la classe politique à des élections apaisées et inclusives.

Aussi exigeons nous que les résultats de certaines communes de la région de Tahoua et des zones Nord Maradi, Nord Zinder et Diffa soient simplement annulés et repris sous la surveillance de l’armée. L’armée parce que c’est un corps véritablement respectueux de la réserve que lui impose la loi et capable de sécuriser les électeurs et les délégués dans les territoires cités ci-avant.

De même doivent être annulés les résultats de toutes les zones où les armes à feu ont été utilisées pour fabriquer et imposer de faux résultats.

Doivent également être annulés les résultats de toutes les localités où des chefs de villages ont étés embrigadés pour imposer, aux électeurs, le vote au profit des candidats du PNDS Tarayya, à la présidentielle comme aux législatives notamment dans les régions de Magaria, Matameye etc.

Malgré toutes ces infractions graves, délibérément portées aux lois et règlements de la République, l’Opposition politique n’attend rien de la Cour Constitutionnelle qui a perdu toute crédibilité en violant les dispositions de l’article 47 de notre loi fondamentale.

Chers Concitoyens,

Soyez rassurés !

L’Opposition entend imposer l’alternance par une mobilisation sans précédent des nigériens soucieux du devenir du pays et de son salut.

Il s’agit de faire barrage aux efforts de Issoufou Mahamadou d’installer à la tête du Niger des grands acteurs de l’économie criminelle.

Aussi, le second tour de l’élection présidentielle devra-t-être transparent et honnête, sans bourrages d’urnes et usage d’armes à feu sous la surveillance de l’Armée ou verra ses résultats rejetés par l’opposition et le peuple.

C’est ici le lieu de rappeler Monsieur Issoufou Mahamadou à son serment, à son devoir de protecteur des citoyens, de leurs biens comme de leurs personnes. Il est plus que temps que Issoufou Mahamadou prouve qu’il peut joindre l’acte à la parole en mettant à disposition l’armée pour la sécurisation des votes dans certaines contrées et assurer la quiétude du vote dans d’autres.

Il y va de l’appréciation que les historiens feront de sa sortie.

Enfin, CAP 20/21 et Alliés lancent un appel de responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger, à toutes les associations, à tous les syndicats et à tous les nigériens jaloux de l’indépendance du Niger, de se joindre à ce combat ultime dont le noble objectif est la libération de notre pays des forces malfaisantes de tous genres qui ne visent ni plus ni moins que sa transformation en NO MAN’S LAND au profit de leurs activités criminelles.

Autant le coup KO a lamentablement échoué, autant le candidat en conflit avec l’article 47 de la Constitution ne sera accepté pour diriger notre pays le Niger.

L’alternance constitue pour le Niger, la solution alternative la plus souhaitable, autrement notre pays va vivre une fois de plus, les tragédies de l’instabilité et de la confrontation sans fin.

Aussi, appelons-nous les partis politiques et tous ceux qui se sont battus pour l’alternance, c’est-à-dire tous les candidats opposés à la candidature validée en violation de l’article 47 de la Constitution, de rallier le camp de l’alternance pour donner à notre peuple et à notre pays, les chances de renouer avec la paix et la sécurité intérieures ainsi que les perspectives d’un véritable renouveau économique et social.

Ce n’est pas un combat au profit d’un candidat, mais le combat pour un sursaut national destiné à sauver la nation nigérienne.

Nous n’accepterons jamais que l’argent volé et abondamment distribué, que les institutions inféodées par la corruption et le déni de leur serment, placent le Niger entre les mains d’un faussaire, doublé d’une origine nigérienne plus que douteuse.

La Coalition pour une Alternance Politique CAP 20/21 et Alliés en appellent donc au peuple nigérien de se mobiliser pour dire clairement un grand NON aux manœuvres de haute trahison de Monsieur Issoufou Mahamadou qui pour sa quiétude personnelle, semble résolu à vendre le Niger.

SAUVONS DONC LE NIGER !!!

Fait à Niamey, le 11 janvier 2021

Vive la Coalition CAP 20/21 et Alliés !

Vive l’Opposition politique Nigérienne !

Vive la République !

Vive le Niger libre souverain et démocratique !

Je vous remercie !

 

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