La Francophonie est en deuil après l’annonce du décès de l’éminente professeure et écrivaine guadeloupéenne, Maryse Condé, survenu le 2 avril 2024. Née Marise Liliane Appoline Boucolon le 11 février 1934 à Pointe-à-Pitre, Maryse Condé était une figure majeure de la littérature, reconnue en effet pour son œuvre prolifique et son engagement en faveur de l’indépendantisme guadeloupéen.
Son roman historique en deux tomes, “Ségou” (1984-1985), qui retrace la chute du royaume bambara, et son récit “Moi, Tituba sorcière…”, préfacé par Angela Davis, sont parmi ses œuvres les plus célèbres qui ont marqué la littérature mondiale. Professeure émérite, elle a également fondé le Centre des études françaises et francophones à l’université Columbia, contribuant ainsi à faire connaître la littérature francophone aux États-Unis.
Maryse Condé laisse derrière elle un héritage littéraire qui restera un phare dans la Francophonie, illuminant les générations futures avec ses écrits qui décrivent avec précision les ravages du colonialisme et le chaos du post-colonialisme. En outre, sa voix singulière, son refus des carcans identitaires et son ironie mordante ont fait d’elle une auteure incontournable et une source d’inspiration intarissable.
Elle s’est éteinte à l’âge de 90 ans, laissant un vide immense dans le monde des lettres et de la pensée. Son œuvre, lue et étudiée dans le monde entier, continuera de vivre et de résonner bien au-delà de sa disparition.
