La persistance des crises sociales effraie la presse sénégalaise - Journal du niger

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La persistance des crises sociales effraie la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets tournant singulièrement autour de la supposée crise…

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets tournant singulièrement autour de la supposée crise alimentaire dans le nord du pays, la reprise de la grève des syndicats de santé et l’habitude de certains à collecter et diffuser des données personnelles au mépris des lois et règlements.« 549.000 personnes menacées de famine à Matam et Kanel », affirme Tribune qui explique que dans ces localités du nord du pays plusieurs familles ont des « difficultés à assurer les trois repas ». Si rien n’est fait, « le nombre va passer à 881.275 personnes, soit 5 % de la population sénégalaise », prévient le journal, notant par ailleurs que l’Etat « va lancer un transfert cash de 44 milliards FCFA » aux ménages cibles.

Évoquant cette enquête sur l’insécurité alimentaire à Matam, EnQuête qualifie ces chiffres de « mascarade ». Citant les populations, le quotidien souligne que « ces statistiques fallacieuses ne sont que des prétextes pour capter plus de fonds ».

Sur le défi de la souveraineté alimentaire et de l’emploi au Sénégal, Sud Quotidien évoque « l’échec en mille maux », prenant appui sur le célèbre économiste sénégalais Moustapha Kassé. « Les performances de l’agriculture, comme aussi l’emploi, ne se décrètent pas », indique le doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université de Dakar. « Tant qu’il n’y a pas de symbiose entre ceux qui savent et ceux qui décident, il en sera toujours ainsi », ajoute-t-il.

Le Quotidien fait des « jeux de maux » sur la crise persistante dans la santé. Après la semaine dernière, les travailleurs « décrètent à nouveau 48 heures de grève » à partir de mardi. Leur dénonciation porte toujours sur « le traitement partial des autorités dans l’affaire Astou Sokhna », la femme dont le décès en couches en début avril à l’hôpital régional de Louga (nord) a causé l’arrestation de quatre sages-femmes.

Après Astou Sokhna, L’Observateur rapporte qu’« une autre femme décède en couches à Louga ». Le journal précise que ce drame est une « conséquence de la grève des sages-femmes » même si « Penda Sall, 20 ans, a succombé des suites d’une hémorragie massive ».

Décrivant le respect des lois et règlements au Sénégal, le journal voit un « pays en dérapages incontrôlés ». Le quotidien prend prétexte des collectes et diffusions des données d’un célèbre activiste en prison ainsi que de la gérante du salon de massage Sweet Beauty dans le bureau du juge chargé d’instruire le dossier Ousmane Sonko-Adji Sarr. L’Observateur alerte ainsi sur les « conséquences terribles » de cette « série » de collectes et diffusions d’images.

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