Ce mardi 1er juillet 2025, dans l’enceinte solennelle du palais présidentiel de Niamey, un rituel aussi rare que crucial s’est déroulé sous les regards attentifs du pouvoir et de la nation. Les membres du nouveau bureau de la Cour des comptes du Niger, rempart ultime de la rigueur financière, ont prêté serment devant le chef de l’État, le général d’armée Abdourahamane Tiani. Une cérémonie empreinte de gravité, où chaque mot prononcé semblait peser aussi lourd que les milliards de francs CFA placés sous leur vigilance.
Un serment, une mission
Sous les lustres du palais, dans une atmosphère où le protocole côtoyait l’histoire, Mme Laminou Tchiroma Saadé, désormais présidente de la Cour, a ouvert la voie. À ses côtés, M. Oumarou Magagi Tanko, président de la 1ère chambre, Mme Idrissa Azoumi Halidou, présidente de la 2ème chambre, M. Issoufou Boureima, président de la 3ème chambre, et M. Salifou Kané Hamidou, procureur général, ont juré, la main droite levée, de défendre l’intégrité des finances publiques. Nommés par décret le 15 mai 2025, ces cinq sentinelles ont été investies d’une mission aussi ardue qu’essentielle : veiller sur l’argent du peuple.
Le général Tiani, figure centrale de cette matinée, a donné acte de leurs serments avec une sobriété qui n’a pas masqué l’ampleur de l’enjeu. « Retournez à vos fonctions, et que votre droiture soit à la hauteur de la confiance placée en vous », a-t-il lancé, avant de renvoyer les magistrats à l’exercice de leurs charges. Un moment où le pouvoir exécutif a semblé, l’espace d’un instant, s’incliner devant l’indépendance de cette juridiction.
La Cour des comptes : un rempart contre l’opacité
La Cour des comptes, institution aussi vénérable que méconnue, est bien plus qu’un simple tribunal de chiffres. Gardien inflexible, elle est en effet une forteresse érigée contre l’opacité, un rempart chargé de scruter les comptes de l’État, des collectivités territoriales et des organismes gorgés de fonds publics. Ses jugements, tranchants comme des lames, traquent les irrégularités avec une précision d’horloger, taillant dans l’opacité des comptes publics pour y faire jaillir la lumière de la vérité. Par conséquent, dans un Niger où la gestion des ressources est un défi aussi brûlant que le soleil du Sahel, cette mission revêt une aura quasi sacrée, garantissant que chaque franc CFA serve l’intérêt commun.
Une nouvelle ère pour la Cour des Comptes : l’équipe de choc de Mme Laminou Tchiroma Saadé en action
Mme Laminou Tchiroma Saadé, à la tête de cette institution, incarne une autorité nouvelle, soutenue par des figures comme M. Oumarou Magagi Tanko, dont la 1ère chambre auscultera les budgets avec une minutie d’orfèvre. En outre , Mme Idrissa Azoumi Halidou, dirigera la 2ème chambre avec une rigueur sans faille. M. Issoufou Boureima, à la 3ème chambre, et M. Salifou Kané Hamidou, procureur général, complètent ce quintet de gardiens, prêts à traquer le moindre écart dans les livres de comptes. Leur nomination, actée par décret le 15 mai 2025, marque le début d’un chapitre où la transparence doit triompher.
Un serment au cœur de la nation
Dans l’éclat du palais présidentiel, ce serment n’était pas une simple formalité. C’était un pacte, une promesse scellée devant le général Tiani, dont les mots ont résonné comme un défi : que leur intégrité soit à la hauteur de l’espoir qu’ils portent. Car à Niamey, où chaque décision peut peser sur l’avenir d’un peuple, la Cour des comptes n’est pas seulement une institution – elle est une lueur dans l’ombre, un rempart contre les dérives. Alors que les magistrats regagnaient leurs bureaux, une question flottait dans l’air : sauront-ils faire de ce serment une arme pour bâtir un Niger plus juste ? L’histoire, comme les chiffres, ne ment jamais.
