Niamey : Sous le regard du Ministre le Colonel Daouda, des fondations pour un avenir stable
Ce mardi 3 juin 2025, Niamey, cœur battant du Niger, a vibré au rythme d’une visite significative. Le Colonel Abdoulkadri Amadou Daouda, Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, a foulé la terre ocre de deux chantiers emblématiques, porteurs d’une ambition rare : ériger des logements sociaux pour apaiser les tourments d’une population aux prises avec une crise immobilière lancinante. Ainsi, ces projets, l’un de 155 habitations soutenues par la Banque de l’Habitat du Niger, l’autre de 103 unités initié par la société Euro World International, incarnent un souffle d’espérance dans une ville où la pierre demeure un luxe.
Sous haute surveillance : Le Ministre inspecte les chantiers d’espoir
Dès son arrivée, le Ministre, entouré de sa délégation, a été reçu par les artisans de ces édifices naissants. Sur le premier site, où s’élèvent 155 demeures, le Colonel Daouda a scruté l’avancée d’un chantier entamé le 12 septembre 2024. « Après avoir étudié les rapports, il nous fallait voir de nos yeux l’état des lieux », a-t-il confié, le ton empreint d’une gravité mesurée. Avec 60 % des travaux réalisés en huit mois sur les douze prévus, l’ouvrage avance à pas sûrs. « La plupart des logements effleurent déjà leur phase ultime, et la finesse d’exécution force l’admiration », a-t-il ajouté, saluant ainsi une harmonie rare entre diligence et qualité.
À quelques encablures, le second chantier, celui des 103 logis portés par Euro World International, dévoile une autre facette de cette croisade urbaine. Inscrite dans une convention plus vaste visant 500 unités, cette première tranche se concrétise avec audace : 33 habitations en cours, dont 22 déjà parachevées. « La robustesse des travaux saute aux yeux », a déclaré le ministre, dont la satisfaction trahit une fierté contenue face à ces avancées tangibles.
Niamey sous pression : Les logements sociaux, réponse à une démographie galopante
Ces initiatives ne surgissent pas du néant. En effet, elles répondent à un mal profond qui ronge Niamey : une urbanisation effrénée, où la démographie galope plus vite que les toits disponibles. Le projet de la Banque de l’Habitat s’inscrit dans un dessein plus ample de 882 logements dédiés à la Garde Nationale, un investissement de 6,32 milliards de FCFA. De son côté, Euro World International pose les jalons d’un futur où 500 familles pourraient trouver refuge. À cela s’ajoute l’écho d’un autre effort titanesque : les 15 000 parcelles viabilisées de Bangoula, financées par l’État à hauteur de 11,9 milliards de FCFA, pour offrir aux travailleurs un ancrage durable.
Plus qu’une brique : Une promesse de dignité pour les Nigériens
Sous le ciel ardent de ce début juin, le Colonel Daouda n’a pas seulement inspecté des murs ; il a palpé les aspirations d’un peuple. « Ces chantiers sont une bénédiction, fruit de la ténacité de tous », a-t-il martelé, invoquant une volonté divine et humaine mêlée. Pourtant, si les fondations se dressent, l’édifice d’une solution globale reste à bâtir. Car à Niamey, chaque brique posée est un défi relevé, mais aussi un rappel des innombrables foyers encore en attente.
En somme, dans l’ombre des grues et des échafaudages, ces logements sociaux ne sont pas qu’un abri : ils sont une promesse, un pas vers une dignité trop longtemps différée. Au ministre et à ses équipes revient désormais la charge de transformer ces esquisses en un tableau achevé, où chaque Nigérien trouvera sa place sous un toit solide.
