Un héros tombe à Falmey : le Niger pleure le capitaine Abdoul Aziz Moumouni Boureima
Dosso, 30 mai 2025 – À l’aube du 29 mai 2025, un silence lourd s’est abattu sur la région de Dosso, au Niger. Dans la localité de Falmey, théâtre d’une embuscade tendue par des éléments du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), le capitaine Abdoul Aziz Moumouni Boureima, surnommé « Aziz Tchanga », a succombé à ses blessures. Chef des opérations de l’unité militaire Damissa, au sein de la Zone de Défense 7, ce valeureux officier est tombé les armes à la main, incarnant jusqu’au bout l’abnégation d’un soldat dévoué à sa patrie. Cette perte, annoncée à 6h par les autorités militaires, a plongé le Niger dans un deuil profond, où la douleur se mêle à une fierté indéfectible.
Un combattant d’exception : le parcours d’un officier héroïque
Dès 9h, les hommages ont afflué à Niamey, où une cérémonie sobre, mais empreinte de solennité s’est tenue à l’École de Formation des Officiers des Forces Armées Nigériennes (EFOFAN). Formé en partie par des instructeurs américains, Aziz Tchanga, issu d’une famille respectée de la région, s’était imposé comme l’un des officiers les plus brillants de l’armée nigérienne. À la tête de l’unité Damissa, il avait multiplié les opérations contre les groupes armés dans la zone des trois frontières, un théâtre d’insécurité chronique. Son courage, conjugué à une finesse stratégique, en faisait un rempart contre les assauts terroristes, comme en témoigne son rôle clé dans la sécurisation de la rive droite du fleuve Niger.
Un sacrifice pour la souveraineté : face à la brutalité des défis
L’attaque de Falmey, survenue à 4h du matin selon des sources militaires, a mis en lumière la brutalité des défis auxquels le Niger fait face. Malgré cela, malgré les efforts du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la région ouest reste vulnérable aux incursions de groupes armés. Le capitaine Moumouni Boureima, grièvement blessé lors de l’embuscade, a lutté jusqu’à son dernier souffle, incarnant l’idéal d’un Niger résilient. « Il est mort pour que la nation vive libre », a déclaré un officier proche, la voix nouée par l’émotion, lors d’un point presse.
Un élan national de recueillement et de soutien
Une lecture coranique a réuni des centaines de personnes au siège de la Garde nationale à Niamey, suivie d’une messe à la cathédrale Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, reflétant l’unité spirituelle du pays face à la perte. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #Aziz_Tchanga a fédéré des milliers de Nigériens, qui saluent un « lion du désert » dont le nom, gravé dans la mémoire collective, deviendra synonyme de bravoure. Le général Salifou Modi, ministre de la Défense, a annoncé des funérailles nationales, prévues pour le 31 mai à Dosso, où le héros sera inhumé.
Un legs immortel d’Abdoul Aziz Moumouni Boureima : l’héritage d’un héros national
Alors que le crépuscule enveloppait Falmey, le sacrifice du capitaine Abdoul Aziz Moumouni Boureima résonnait comme un appel à l’unité. Son engagement, forgé dans les rigueurs du terrain et porté par une foi inébranlable en son pays, inspire une nation confrontée à des vents contraires. Le Niger, endeuillé, mais debout, s’engage à honorer sa mémoire par une lutte acharnée pour la paix et la souveraineté. Aziz Tchanga, étoile tombée au champ d’honneur, continuera d’illuminer le chemin d’un peuple résolu à triompher.
