Niamey : Des milliers de jeunes à l'assaut du métier d'enseignant - Journal du Niger

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Niamey : Des milliers de jeunes à l’assaut du métier d’enseignant

À Niamey, la vocation prend forme : lancement national du test d’entrée à l’École Normale des instituteurs   Niamey, 25…

À Niamey, la Ministre Elisabeth Shérif a lancé le test d’entrée à l’École Normale des instituteurs. 1573 candidats, portés par l’ambition de servir, entament leur parcours vers une carrière éducative au cœur de la refondation nationale.

À Niamey, la vocation prend forme : lancement national du test d’entrée à l’École Normale des instituteurs

 

Niamey, 25 août 2025 Ce lundi, les salles d’examen de Niamey et à travers tout le pays ont vibré sous une tension palpable. Des centaines de jeunes, le regard concentré et le cœur battant, ont pris place pour répondre à l’appel du métier d’enseignant. Ils sont 1 573 candidats à passer le test d’entrée à l’École Normale des Instituteurs, dont 1 335 filles et 319 inscrits en option franco-arabe. Ce test marque une étape décisive non seulement dans leur parcours, mais aussi dans la refondation du système éducatif nigérien.

Pour lancer officiellement les épreuves à Niamey, la Ministre de l’Éducation Nationale, le Dr Elisabeth Shérif, s’est fait accompagner du Gouverneur de la région, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, ainsi que de plusieurs cadres du ministère.

 

Une vocation noble, une mission assumée

 

Avant l’ouverture de l’enveloppe scellée contenant le premier sujet, la Ministre a tenu à saluer le courage et l’engagement des candidats.

« Vous voyez cette foule de hautes personnalités ? Nous sommes tous le produit des enseignants », a-t-elle déclaré, soulignant la portée symbolique de ce moment.

Elle a aussi  rappelé que ce test s’inscrit dans un contexte de refondation et que les futurs instituteurs auront pour mission de renforcer la qualité et l’efficacité du système éducatif.

« Ce que vous deviendrez demain aura un impact profond sur notre nation », a-t-elle ajouté, tout en leur souhaitant bonne chance.

 

Le défi de la tricherie et la valeur de l’engagement citoyen

 

Le gouverneur de la région de Niamey a, lui aussi, adressé des mots forts aux candidats. Il les a invités à compter sur leurs propres capacités, tout en les mettant en garde contre le « virus » de la tricherie. « Nous espérons que vous n’êtes pas contaminés par ce virus », a-t-il lancé avec gravité.

Il a également souligné l’importance de servir là où le besoin se fait sentir, notamment dans les zones rurales. « La refondation, c’est le changement de comportement. Le Nigérien refondé sert partout où le devoir l’appelle », a-t-il affirmé, appelant à une mobilité solidaire et citoyenne.

 

Une jeunesse déterminée à bâtir l’avenir à Niamey

 

À Niamey, 146 candidats, dont 7 garçons, ont entamé les épreuves. Cependant, au-delà des chiffres, c’est une volonté collective de bâtir une élite éducative intègre, unie et solidaire qui se dessine. Les candidats admis deviendront des acteurs de la transformation pédagogique, porteurs d’une école nigérienne plus inclusive, plus exigeante et plus enracinée.

 

En somme, ce lundi à Niamey, ce ne sont pas seulement des épreuves qui ont commencé, mais une marche vers un avenir éducatif renouvelé. Ces jeunes ne viennent pas chercher un simple diplôme : ils portent en eux l’élan d’une vocation, le désir de transmettre, de bâtir, de servir. Leur présence raconte déjà une autre histoire – celle d’un Niger qui mise sur sa jeunesse pour refonder son école, et d’une jeunesse qui choisit de répondre à l’appel.

Mais cette promesse ne tiendra que si elle est accompagnée. Le pays est-il prêt à offrir à ces futurs enseignants les moyens, la reconnaissance et les conditions nécessaires pour qu’ils deviennent les piliers d’une éducation refondée, inclusive et durable ?

 

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