Niger : Les FDS se forment contre les violences faites aux femmes - Journal du Niger

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Niger : Les FDS se forment contre les violences faites aux femmes

À Niamey, un programme de formation de deux jours vise à outiller les femmes cadres des Forces de Défense et…

Niger : Un atelier à Niamey forme les femmes cadres des FDS pour améliorer la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG), avec l'appui de la fondation Hanns Seidel. Police National Niger

À Niamey, un programme de formation de deux jours vise à outiller les femmes cadres des Forces de Défense et de Sécurité. Objectif : améliorer la prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes et aux mineurs dans un contexte où les défis restent nombreux.

 

Niamey, 18 novembre 2025 – La Direction de la Sécurité Publique a accueilli ce mardi matin le coup d’envoi d’un atelier de haut niveau dédié au leadership féminin et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Initiée par le Service Central de Protection des Mineurs et des Femmes (SCPMF) avec l’appui de la fondation allemande Hanns Seidel, cette session de formation réunit pendant deux jours des responsables et cadres issus de l’ensemble des corps des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes.

Niger : Un atelier à Niamey forme les femmes cadres des FDS pour améliorer la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG), avec l'appui de la fondation Hanns Seidel.

Des progrès encourageants mais des obstacles persistants

 

Cependant, malgré les avancées observées ces dernières années au Niger en matière de protection des femmes et des mineurs, la compréhension et la gestion des cas de violences basées sur le genre demeurent perfectibles, notamment au sein des institutions régaliennes. C’est pourquoi l’atelier met l’accent sur le renforcement des compétences professionnelles, éthiques et managériales des femmes officiers et sous-officiers.

« Il s’agit de doter nos collègues féminines d’outils concrets pour mieux prévenir, détecter et accompagner les victimes de violences », a rappelé la Commissaire Principale Zouera Hassane Haousseizé, Directrice du SCPMF, lors de la cérémonie d’ouverture.

Deux jours de modules ciblés sur la sécurité humaine

 

Pour répondre à ces lacunes identifiées, le programme, particulièrement dense, abordera plusieurs thématiques stratégiques :

  • Développement du leadership féminin au sein des structures sécuritaires
  • Mécanismes efficaces de prévention des violences basées sur le genre
  • Bonnes pratiques en matière de prise en charge des victimes
  • Renforcement de la coordination inter-forces sur les questions de genre.

Ces échanges interactifs permettront aussi aux participantes et participants d’actualiser leurs connaissances et de partager leurs expériences terrain.

 

Une forte mobilisation des responsables sécuritaires et partenaires

 

L’importance de cet enjeu se reflète dans la forte mobilisation des responsables sécuritaires et des partenaires. En effet, la cérémonie de lancement a rassemblé de nombreuses personnalités du secteur de la sécurité et de la coopération internationale :

  • M. Ali Moukaila Coulibaly, Responsable du bureau Hanns Seidel au Niger.
  • L’Inspecteur Général de Police Laouali Madougou, Directeur des Études, de la Réglementation, de la Prospective Sécuritaire et de la Coopération Technique.
  • Le Contrôleur Général de Police Saley Boubacar, Directeur de la Sécurité Publique.
  • La Commissaire Principale Zouera Hassane Haousseizé, Directrice du SCPMF
  • Le Commissaire de Police Roufai Assoumane, Directeur Adjoint des Ressources Humaines.

Ce partenariat entre le ministère de l’Intérieur nigérien et la fondation Hanns Seidel illustre la volonté commune de professionnaliser davantage la réponse sécuritaire face aux violences de genre.

Vers une meilleure intégration du genre dans la sécurité nationale

 

En somme, en plaçant les femmes au cœur de la chaîne de prévention et de répression des VBG, cet atelier s’inscrit dans une dynamique plus large de promotion de l’égalité de genre au sein des institutions nigériennes. Les participantes, à l’issue de ces deux jours, deviendront ainsi des relais précieux auprès de leurs unités respectives pour une prise en charge plus humaine et plus efficace des victimes.

Un pas supplémentaire dans la consolidation de la sécurité humaine au Niger, où la lutte contre les violences faites aux femmes reste une priorité nationale.

 

 

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