Au Niger, un projet de la BAD contribue à améliorer la résilience de la population face au changement climatique (rapport)



Au Niger, un projet de la BAD contribue à améliorer la résilience de la population face au changement climatique (rapport)

Mis en œuvre, entre 2013 et 2020, le Projet de mobilisation et de valorisation des ressources en eau (PROMOVARE) a…

Mis en œuvre, entre 2013 et 2020, le Projet de mobilisation et de valorisation des ressources en eau (PROMOVARE) a contribué à améliorer la résilience de la population face aux effets du changement climatique, indique le rapport d’achèvement de projet de la Banque africaine de développement, publié le 20 décembre dernier.

 

 

Le projet a bénéficié d’un financement de 22 millions de dollars américains du Groupe de la Banque africaine de développement. Il a été mis en œuvre dans les régions d’Agadez, Dosso, Tahoua et Tillabéri, qui regroupent 49,7% de la population totale du Niger, estimée à environ 12,3 millions d’habitants en 2021. Au total, 41 00 producteurs ont directement été touchés par les actions du projet, et près de 710 600 personnes (dont 50,6% de femmes) l’ont été de façon indirecte.

Le projet a permis, dans le cadre de la mobilisation des ressources en eau, de construire un mini-barrage d’une capacité de rétention de six millions de mètres cube d’eau et dix seuils d’épandage. Au moins, 973,79 hectares d’ouvrages antiérosifs ont été aménagés pour le traitement de onze kilomètres de berges en pierres sèches, deux périmètres pastoraux de 20 000 hectares de pâturage naturel. Six parcs de vaccination, neuf puits pastoraux et 117,4 kilomètres de couloirs d’abreuvement et d’aire de repos qui ont considérablement réduit les conflits entre agriculteurs et éleveurs ont aussi été construits. Mille hectares ont été reboisés et 27 piézomètres implantés.

Le développement de l’irrigation, souligne le rapport, a concerné les aménagements à maîtrise totale de l’eau de 200 hectares en aval du mini-barrage et 300 hectares en décrue. Des équipements ont été distribués aux exploitants de 323 hectares de petits périmètres irrigués. Ils ont bénéficié de la construction et la réhabilitation de 139 puits maraîchers et 152 forages. Il a été également installé 69 384 ml de réseau californien. Quelque 139 motopompes, 125 kits solaires et 125 électropompes, 76 562 ml de grillage ont été distribués. Dix banques céréalières, 19 boutiques d’intrants agricoles et zootechniques et trois magasins de stockage ont également été construits grâce au projet.

« La composante des actions d’accompagnement a permis d’assurer l’encadrement des producteurs et des productrices pour la valorisation et la gestion durable des infrastructures mises en place. Aussi, des actions de renforcement des capacités des communautés ont été menées », ajoute le rapport d’achèvement de projet.

Le projet a permis de mettre en place 80 organisations de producteurs, 11 comités de gestion des ouvrages, 16 groupements des producteurs. Quelque 4600 producteurs ont bénéficié d’encadrement sur les pratiques et techniques résilientes, l’utilisation des semences résilientes ainsi que la gestion durable de l’eau et des sols.

Toutes ces réalisations ont permis une augmentation des superficies cultivées de 1193 hectares dont 748 hectares pour l’irriguée et 445 hectares pour le pluvial. Un accroissement des productions agricoles a été également observé sur la même période, avec 20 653 tonnes (18 475 tonnes pour l’irrigué et 2178 tonnes pour l’aménagement hydro-agricole ainsi que 257 tonnes pour le pluvial. On note aussi une amélioration du niveau de vie pour plus de 4 100 producteurs.

Enfin, les revenus d’exploitation ont nettement augmenté passant notamment de 480 229 francs CFA (873 dollars) en 2015 à 2.401 146 francs CFA (4 365 dollars) en 2020 pour les cultures irriguées, de 65 285 FCFA (118 dollars) en 2015 à 326 425 FCFA (593 dollars) en 2020 pour les cultures en aménagement hydro-agricole et à 115 536 FCFA (210 dollars) pour les cultures pluviales. Des activités imprévues au départ ont eu des effets importants. Il s’agit de l’empoissonnement de la retenue du barrage d’Anekar qui a permis une disponibilité du poisson (environ 100 tonnes sur trois campagnes), ce qui a permis d’améliorer de façon sensible l’état sanitaire et nutritionnel des populations de la zone et de générer des revenus à travers la vente du surplus de l’exploitation du poisson de la retenue.

« A l’achèvement du projet, malgré le contexte lié à la pandémie de Covid-19 qui a impacté les activités économiques depuis le début de l’année 2020, il y a une amélioration de la disponibilité des produits agricoles et d’élevage, et un accroissement des revenus des populations renforçant ainsi leur capacité de résilience », conclut le rapport de la Banque africaine de développement.

 

source: Agence ecofin

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