Ultimatum nigérien à GoviEx : produisez ou perdez la licence - Journal du niger

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Ultimatum nigérien à GoviEx : produisez ou perdez la licence

Niamey, Niger – Dans un mouvement audacieux pour stimuler l’économie et assurer une exploitation minière responsable, le gouvernement nigérien a…

Le gouvernement nigérien a posé un ultimatum à la société canadienne GoviEx : lancez la production d’uranium sur le site de Madaouela

Niamey, Niger – Dans un mouvement audacieux pour stimuler l’économie et assurer une exploitation minière responsable, le gouvernement nigérien a posé un ultimatum à la société canadienne GoviEx : lancez la production d’uranium sur le site de Madaouela avant le 3 juillet 2024, ou faites face au retrait de votre licence d’exploitation.

Depuis l’obtention de son permis en 2015, GoviEx n’a pas réalisé de progrès significatifs dans le développement du projet Madaouela, malgré une durée de concession de 20 ans. Cette inaction a poussé les autorités nigériennes à prendre des mesures drastiques pour protéger les intérêts économiques du pays.

L’uranium, pierre angulaire de l’économie nigérienne, représentait 7,6% du PIB et 6,52% des recettes de l’État en 2020. La décision du gouvernement reflète donc une stratégie plus large visant à maximiser les bénéfices du secteur minier pour le peuple nigérien.

En réponse, GoviEx a indiqué être en pourparlers avec Niamey pour résoudre la situation. Cependant, l’entreprise n’a pas confirmé sa capacité à respecter l’échéance fixée, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du projet.

Le code minier du Niger est clair : les entreprises doivent commencer le développement et l’exploitation des mines dans les deux ans suivant l’octroi d’une licence. Le gouvernement nigérien semble déterminé à faire respecter ces règles, envoyant un signal fort aux autres opérateurs miniers : la non-conformité ne sera pas tolérée.

Cette initiative pourrait redéfinir les relations entre le Niger et les entreprises minières internationales, avec des implications potentielles pour l’industrie mondiale de l’uranium. Alors que le compte à rebours pour GoviEx commence, Niamey attire l’attention pour déterminer si cette approche rigoureuse bénéficiera à l’économie nationale.

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