Burkina : déclaré président, Damiba prête serment mercredi - Journal du niger

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Burkina : déclaré président, Damiba prête serment mercredi

Le chef de la junte au Burkina Faso, qui a renversé il y a plus deux semaines le président Roch…

Le chef de la junte au Burkina Faso, qui a renversé il y a plus deux semaines le président Roch Marc Christian Kaboré, va prêter serment le 16 février prochain devant le Conseil constitutionnel.Alors qu’il n’avait pas précisé la date de prestation de serment du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, peu après avoir déclaré jeudi 10 février qu’il est devenu le président du Burkina Faso depuis le 24 janvier 2022, le Conseil constitutionnel vient de se prononcer de nouveau.

Dans une ordonnance, la haute juridiction indique que l’audience solennelle de prestation de serment du lieutenant-colonel Damiba, en qualité de président du Faso, chef de l’État, est fixée au mercredi 16 février 2022 à dix heures, dans la salle d’audience de l’institution.

Ayant pris « pris acte » de la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et de la vacance de pouvoir, le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a décidé que la fonction de « chef de l’Etat » est dévolue à cet officier de 41 ans, à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a renversé l’ex-président le 24 janvier dernier.

Commandant de la troisième région militaire nommé en décembre dernier par Roch Marc Christian Kaboré, Paul-Henri Sandaogo Damiba a justifié son coup de force par « l’incapacité manifeste » de l’ex-chef de l’Etat à enrayer les attaques terroristes qui frappent le pays depuis 2016. Avec la reconnaissance dans ses nouvelles fonctions par le Conseil constitutionnel, le militaire devient officiellement le président d’une transition jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Après la survenue du coup d’Etat, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce « retour à l’ordre constitutionnel ».

Le 5 février dernier, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé que le pays comptait se doter, dans un délai deux semaines, d’un projet de Charte de Transition et d’un projet d’agenda électoral, « assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre ».

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