Féminicides au Sénégal, une inflation qui indispose - Journal du niger

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Féminicides au Sénégal, une inflation qui indispose

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur la stratégie du président Macky Sall pour développer le secteur…

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent principalement sur la stratégie du président Macky Sall pour développer le secteur privé national au moment où l’augmentation des féminicides est devenue criante dans le pays.Pour une souveraineté économique et monétaire de l’Afrique, EnQuête crie « haro sur la dette », indiquant que les pays africains sont « invités à refuser de payer leurs dettes ». « Cette dette est illégitime, contractée contre les intérêts des populations, au vu et au su des créanciers », fulmine l’historien belge Eric Toussaint à la deuxième édition de la conférence internationale sur la souveraineté économique et monétaire, organisée par la fondation Rosa Luxembourg à Dakar.

Le Soleil révèle « ce que Macky Sall attend de son gouvernement » sur la stratégie de développement du secteur privé. En conseil des ministres mercredi, le chef de l’Etat sénégalais a donné des « directives fermes » pour que ce secteur soit accompagné « afin qu’il joue sa partition dans la relance de l’économie nationale », rapporte le quotidien national.

L’AS note que « Macky charme les hommes d’affaires sénégalais » même si le dirigeant ne s’est pas empêché de répondre aux « critiques » sur les parts du Sénégal dans les contrats pour l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz, appelant dans Sud Quotidien à « un débat serein et responsable » autour du sujet.

Pendant qu’il s’active à vouloir développer le secteur privé national, « Macky cherche à freiner l’opposition », débusque WalfQuotidien, notant que le chef de l’Etat veut remplacer les véhicules des députés par des « primes ». « Les députés dits +simples+ de cette 14e législature seront privés de véhicules de fonction. Situation qui va renforcer les relations conflictuelles entre parlementaires du pouvoir et ceux de l’opposition », craint le journal.

Toutefois, Bés Bi indique que Macky Sall trouvera sur son chemin la société civile, qui « se mobilisera » comme en 2011 et 2012 contre son prédécesseur Abdoulaye Wade, s’il décide de concrétiser sa supposée ambition de se présenter pour une troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024. Le journal flaire ainsi un « vent de remake » puisqu’une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour le lancement d’une initiative citoyenne « contre le 3e mandat » de Macky Sall, avec des promoteurs comme Alioune Tine.

L’attention du Quotidien est attirée ce jeudi par l’ampleur des « féminicides au Sénégal : Silence, on tue ». Selon ONU Femmes, « en Afrique, le Sénégal est le pays le plus dangereux pour les femmes ». Comme pour renforcer ce constat malheureux, l’écrivaine Ken Bugul indique que « c’est une société violente, répressive ».

En effet, « entre janvier 2019 et mars 2020, pas moins de 21 meurtres de femmes ont été enregistrés. Au premier trimestre de l’année en cours, cinq femmes ont été tuées », précise Vox Populi qui titre également sur « les ravages de la barbarie masculine » au Sénégal.

Si 68 % des victimes de violences conjugales ne font ni recours à la justice ni dénoncer ces actes, les féministes « +regrettent le silence de nos autorités+ et étrillent aussi la presse dans la manière dont elle traite les informations sur les violences faites aux femmes ».

Mais à côté des femmes, certains hommes subissent aussi la violence de « l’infertilité », d’après L’Observateur qui « enquête sur un mâle funeste ». Entre « déni, amertume, colère », le journal plonge « dans le quotidien des hommes qui vivent leur infertilité comme un désastre » avec des « témoignages bouleversants d’hommes mariés qui ne peuvent pas connaître le bonheur d’être papa ».

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