Mali : la commission de rédaction d'une nouvelle Constitution mise sur pied - Journal du niger

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Mali : la commission de rédaction d’une nouvelle Constitution mise sur pied

Les personnes chargées de rédiger la loi fondamentale ont été nommées par décret ce mercredi.Dans deux mois, le Mali devrait…

Les personnes chargées de rédiger la loi fondamentale ont été nommées par décret ce mercredi.Dans deux mois, le Mali devrait tenir son projet de nouvelle Constitution. En sa qualité de chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta a porté son choix sur Fousseyni Samaké, ancien Secrétaire Général du gouvernement, pour diriger la commission de rédaction de la loi fondamentale. Cette structure a également été créée par décret le 10 juin dernier.

L’ancien président de la Cour suprême, Wagi Ouadeye, a été nommé Rapporteur général. Il sera secondé par le médiateur de la République, Aminata Mallé. Au total, 23 experts de profils différents ont été choisis pour leurs compétences.

Parmi eux, il y a le juriste Brahima Fomba. Ce dernier, docteur en Droit public, est l’auteur du livre « La Constitution malienne de 1992 : De la Rigidité à l’impossible révision ». Dans cet ouvrage, publié aux éditions L’Harmattan en novembre 2020, M. Fomba analyse les trois tentatives de révision de la Constitution malienne depuis l’avènement de la IIIe république.

La commission de rédaction de la nouvelle Constitution, dans le cadre de sa mission, peut solliciter l’ensemble des forces vives de la nation. Elle est tenue de faire un rapport tous les quinze jours ou en cas de besoin au président de la transition. Ce processus de révision constitutionnelle ne fait pas l’unanimité dans l’opinion publique malienne.

Les militaires, ayant déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en août 2020, ont neuf mois plus tard abrégé la transition dirigée par Bah N’daw. Ce coup de force a été une source de tension entre le Mali et ses partenaires internationaux.

En désaccord avec les nouvelles autorités sur la durée de la transition, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé de sanctionner Bamako. Récemment, le colonel Assimi Goïta a prolongé la période transitoire de deux ans à partir du 26 mars 2022.

Le dénouement de ce bras de fer est espéré le 3 juillet prochain à Accra, au Ghana, lors du Sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat de l’organisation régionale.

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