Niger : nouvel accord avec le FMI pour la mise en place d'un programme économique jusqu'en 2024



Niger: nouvel accord avec le FMI pour la mise en place d’un programme économique jusqu’en 2024

En plein développement de son nouveau projet d’oléoduc vers le Bénin, le Niger souhaite renforcer les bases de son économie…

En plein développement de son nouveau projet d’oléoduc vers le Bénin, le Niger souhaite renforcer les bases de son économie qui sort à peine de la covid-19. 278,5 millions de nouveaux financements sont ainsi attendus du FMI dans le cadre d’un nouvel accord FEC.

 

 

selon Ecofin, le Niger vient d’obtenir un accord avec les services du Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme économique. L’information a été confirmée ce mardi 2 novembre, dans un communiqué publié par l’institution.

Les discussions entre les autorités nigériennes et les services du FMI ont porté sur la signature d’un nouvel accord de facilité élargie de crédit (FEC), prévu pour la période 2021-2024. Doté d’un financement de 278,5 millions $, ce programme vise à « renforcer la stabilité macroéconomique en relevant les principaux défis budgétaires – en termes de mobilisation des recettes intérieures, d’efficacité et de transparence des dépenses, et de gestion des ressources naturelles – tout en jetant les bases d’une croissance plus forte, inclusive et tirée par le secteur privé ».

Pour Niamey, l’enjeu principal sera de relancer l’économie affectée par la crise de la covid-19 et le changement climatique, tout en établissant des bases solides pour la croissance au cours des prochaines années.

Alors que le pays est en pleine phase de construction d’un oléoduc devant lui permettre d’exporter du pétrole via le Bénin, faisant ainsi passer sa croissance à deux chiffres d’ici 2023, il s’agira pour le gouvernement nigérien d’assurer que les recettes de cette future manne pétrolière alimentent les projets de développement, et contribuent à améliorer le niveau de vie général de la population. Il s’agira également de diversifier les sources de revenus de l’Etat, et d’élargir l’assiette des recettes non pétrolières afin d’éviter de tomber dans le piège de la dépendance au pétrole.

« En ce qui concerne la mobilisation des recettes provenant des ressources naturelles, le programme soutiendra la gestion transparente et efficace des recettes pétrolières, afin de garantir que l’augmentation prévue des exportations de pétrole se traduise par une augmentation proportionnelle des recettes fiscales », ont indiqué les services du FMI.

« Quant aux dépenses, ajoutent-ils, le programme vise à améliorer la gestion des finances publiques afin d’accroître l’efficacité et la transparence des dépenses par le biais de réformes visant à soutenir une budgétisation à moyen terme plus rigoureuse, à renforcer les réformes liées à la transparence, à améliorer la planification et la sélection des projets d’investissement, et à renforcer la gestion de la liquidité et de la dette avec la création d’un compte unique du Trésor ».

Il faut rappeler que le Niger sort à peine d’un précédent programme économique et financier conclu avec le FMI. Doté d’un financement de 167,8 millions $, celui-ci avait pris fin l’année dernière en pleine pandémie de coronavirus.

Notons que pour 2021, le FMI s’attend à une croissance à 5,6% pour le Niger, contre 3,6% en 2020. Quant au déficit budgétaire, l’institution estime qu’il devrait continuer à se creuser cette année, en raison des besoins liés à la sécurité et au développement, avant de se stabiliser au niveau de l’objectif régional de 3 % du PIB à moyen terme.

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