Primaire démocrate: Biden doublement requinqué avant le "Super Tuesday" - Journal du niger

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Primaire démocrate: Biden doublement requinqué avant le « Super Tuesday »

Requinqué par sa large victoire en Caroline du Sud et l'abandon surprise de son jeune rival modéré Pete Buttigieg, Joe…

Requinqué par sa large victoire en Caroline du Sud et l’abandon surprise de son jeune rival modéré Pete Buttigieg, Joe Biden espère désormais émerger du « Super Tuesday » comme le seul candidat en mesure de faire barrage à Bernie Sanders dans la primaire démocrate pour la présidentielle.

Mais avant de réduire la course démocrate à la Maison Blanche à un duel entre deux septuagénaires aux positionnements très éloignés, l’ancien vice-président des Etats-Unis devra composer lors de la « super » journée électorale de mardi avec un troisième concurrent: Mike Bloomberg.

Ce dernier, qui compte parmi les dix hommes les plus riches de la planète, a osé une tactique inédite en faisant l’impasse sur les quatre premiers Etats (Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud) à se prononcer dans la primaire.

L’homme d’affaires new-yorkais de 78 ans, qui a déjà dépensé en publicités politiques plus d’un demi-milliard de dollars, un record, joue gros, pour son entrée en lice, dans les 14 Etats appelés à voter mardi au cours du « Super Tuesday ».

Une contreperformance marquée tuerait quasiment sa campagne dans l’oeuf et laisserait Joe Biden comme seul rempart modéré à Bernie Sanders, dont les idées très à gauche inquiètent une partie de l’establishment démocrate.

« Les gens ne veulent pas d’une révolution », a d’ailleurs affirmé dimanche Joe Biden au lendemain de son large succès en Caroline du Sud, se posant une fois de plus, du haut de ses années d’expérience politique, comme le candidat le plus à même de déloger Donald Trump de la Maison Blanche.

« Le +Super Tuesday+ est une question de dynamique, et elle est avec nous », a insisté lundi sur CNN Kate Bedingfield, l’une des responsables de son équipe de campagne.

Revanchard — « Les médias et les analystes nous avaient enterrés » –, l’ancien bras droit de Barack Obama a aussi réservé une pique à Mike Bloomberg, un temps affilié au parti républicain avant de virer de bord: « Le parti démocrate veut un démocrate (…) pas un ancien républicain ».

– « Bon timing » –

Joe Biden, qui faisait campagne lundi au Texas, pourrait également profiter dans une certaine mesure du retrait de Pete Buttigieg, qui chassait sur les mêmes terres modérées que lui.

C’est en tout cas le constat fait dimanche soir à chaud par Donald Trump. « Pete Buttigieg arrête. Toutes ses voix du +Super Tuesday+ iront à Joe l’endormi. Bon timing », a écrit le président sur Twitter. « Les démocrates commencent pour de vrai à sortir Bernie du jeu ».

Encore inconnu il y a un an, « Mayor Pete », ancien maire d’une ville moyenne de l’Indiana, avait progressivement percé, au point de remporter début février le premier vote de la primaire, dans l’Iowa.

Mais ses mauvais résultats dans le Nevada et en Caroline du Sud ont mis en lumière sa difficulté à mobiliser au sein de l’électorat noir et hispanique, et le trentenaire homosexuel a déclaré se retirer au nom du « rassemblement » nécessaire pour battre Donald Trump dans les urnes le 3 novembre.

Selon la société d’analyse Morning Consult, le report de ses voix serait équivalent entre Bernie Sanders, Joe Biden et Mike Bloomberg.

A la veille du « Super Tuesday », les sondages étaient largement favorables au sénateur du Vermont. Le socialiste autoproclamé — un terme très marqué à gauche aux Etats-Unis — y pointait en tête dans trois (Californie, Texas et Virginie) des quatre Etats offrant le plus de délégués pour la Convention qui décidera in fine en juillet du nom du candidat démocrate à la présidentielle.

Seule la Caroline du Nord penchait du côté de Joe Biden, globalement mieux placé dans les intentions de vote que Mike Bloomberg, lequel a dégainé lundi une nouvelle publicité de campagne visant ses rivaux démocrates, sans en nommer un en particulier.

« Aucun autre démocrate n’a créé plus de 450.000 emplois », y avance l’ancien maire de New York. « Aucun autre démocrate n’a montré autant de résistance au lobby des armes. Aucun autre démocrate n’a mon bilan en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Aucun autre démocrate ne battra Donald Trump ».

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