août 2025 - Page 12 sur 12 - Journal du Niger

Zinder plante l’avenir : le baobab, symbole d’un Niger résilient

Niger : le président Tiani à Zinder pour planter les graines d’un avenir vert

Zinder, 4 août 2025 – Le dimanche 3 août 2025, le général d’armée Abdourahamane Tiani, président de la République du Niger, a foulé le sol de Zinder pour présider la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’Arbre. Ce rendez-vous annuel célébrant l’engagement écologique du pays s’est déroulé sous le signe du baobab, symbole de robustesse et de sagesse. Par ailleurs,  cette deuxième édition de la fête a mobilisé autorités, citoyens et partenaires internationaux autour d’un message clair : bâtir un Niger résilient face aux défis environnementaux. Ce rituel, bien plus qu’une simple plantation, incarne une volonté de refondation écologique et de cohésion nationale.

 

Le Baobab, symbole de force : Zinder, cœur de l’engagement écologique

 

C’est sur le site Amadou Dan Bassa, nommé en mémoire d’un héros de la résistance anticoloniale, que s’est déroulée cette cérémonie vibrante d’espoir. Le choix du baobab comme arbre phare de l’édition 2025 n’est pas anodin : il reflète la force et la pérennité auxquelles aspire le Niger dans sa quête d’un avenir durable. Le président Tiani, entouré d’une délégation de haut rang, a donné le ton en participant à une plantation symbolique, un geste fort pour marquer l’engagement du pays dans la lutte contre la désertification et pour la préservation de son patrimoine naturel.

 

Une cohorte de hauts dignitaires et partenaires pour un acte écologique

 

Le chef de l’État n’était pas seul dans cette démarche écologique. À ses côtés, des figures éminentes telles que le général d’armée Salifou Mody, ministre d’État à la Défense, le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président du Conseil consultatif pour la Refondation, ou encore Mme Tchiroma Laminou Saade, présidente de la Cour des comptes, ont apporté leur poids à l’événement. De surcroît, la présence de Mme Doumbia Mariama Tamgara, ministre malienne de l’Environnement, et de représentants de l’Alliance des États du Sahel, a clairement souligné la dimension régionale de cet engagement écologique. Des diplomates et des responsables d’organisations internationales accrédités au Niger ont également pris part à cette célébration, renforçant son rayonnement et son importance.

 

Zinder en fête : quand l’écologie rime avec tradition et unité

 

Les habitants de Zinder, réputés pour leur hospitalité légendaire, ont transformé cette journée en une véritable fête populaire. Ainsi, animations culturelles, danses traditionnelles et remises de distinctions honorifiques ont rythmé l’événement, donnant à cette célébration une saveur à la fois solennelle et conviviale. La participation active des autorités locales, coutumières et administratives a amplifié la portée de ce rituel. Il dépasse en effet le simple acte de planter un arbre pour devenir un symbole puissant d’unité et de mobilisation collective.

 

De la Résistance à la résilience : le baobab, témoin d’une nouvelle ère

 

Le choix du site Amadou Dan Bassa n’est pas fortuit, mais profondément symbolique. En rendant hommage à un héros de la lutte anticoloniale, cette cérémonie ancre l’engagement environnemental dans une histoire de résilience et de souveraineté. La plantation d’arbres, au-delà de son impact écologique évident, devient un acte de mémoire et de projection vers un avenir où le Niger se veut maître de son destin, tant sur le plan environnemental que social.

 

Une journée, un symbole

 

Si la Journée nationale de l’Arbre se veut avant tout une célébration de l’environnement, elle est aussi une occasion primordiale de rassembler les Nigériens autour d’une cause commune. En présence de figures politiques, de représentants régionaux et de citoyens engagés, cet événement illustre la détermination du pays à conjuguer développement durable et cohésion nationale. Sous l’égide de ce baobab, qui, comme le Niger, défie le temps et les épreuves, la nation plante les graines de son avenir, un avenir où la verdure sera le gage d’une souveraineté et d’une prospérité retrouvées, défiant les défis climatiques avec une unité sans faille.

Grève des boulangers : le pain en péril à Niamey

 Grève du pain au Niger : les boulangers exaspérés face à une nouvelle réglementation

Niamey, 4 août 2025 À minuit, ce lundi, les fours des boulangeries nigériennes risquent de rester froids. Le Syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Niger (SPBPN) lance une grève de 48 heures pour protester contre une nouvelle réglementation ministérielle qu’il juge inapplicable. Ce mouvement, décidé à l’unanimité, traduit l’exaspération d’une profession confrontée à des contraintes jugées écrasantes, dans un contexte économique déjà tendu. Derrière ce rituel de grève, c’est une lutte pour la survie d’un secteur vital qui se joue.

 

La farine flambe, les règles étranglent : colère noire chez les boulangers.

 

Réunis en urgence le 27 juillet, les artisans du pain ont exprimé leur colère face à un arrêté du ministère du Commerce, promulgué le 11 juillet, qui remplace une réglementation de 2008. Or, ce nouveau cadre, censé encadrer la production du pain, est perçu comme un carcan intenable. La flambée des coûts de la farine, dont le prix a bondi de 280 000 à plus de 600 000 FCFA la tonne, rend les nouvelles exigences intenables, selon le syndicat. Les boulangers dénoncent donc des règles déconnectées de la réalité, qui menacent directement leur activité et, par ricochet, l’accès des Nigériens à un aliment de base.

 

« Campagne de dénigrement » : le SPBPN monte au créneau.

 

Le SPBPN ne mâche pas ses mots : il accuse ouvertement l’Agence nigérienne de métrologie et du contrôle d’alimenter une « campagne de dénigrement » à travers un rapport jugé biaisé. Ce document, selon les boulangers, dresse un portrait injuste de leur secteur, sans tenir compte des défis économiques actuels. Face à l’absence de dialogue constructif avec les autorités, le syndicat a opté pour la grève. C’est un véritable cri d’alarme pour faire entendre ses doléances. Les artisans préviennent d’ailleurs : sans réponse concrète du ministère, ce mouvement pourrait se prolonger bien au-delà des 48 heures initiales.

 

Du bras de fer au dialogue : un appel urgent à la concertation

 

Cette grève, bien plus qu’un simple arrêt de travail, est avant tout une invitation pressante au dialogue. Les boulangers, par la voix de leur syndicat, appellent à une révision concertée de la réglementation, prenant impérativement en compte les réalités du terrain. Ils soulignent l’importance vitale de préserver un secteur essentiel à la sécurité alimentaire du pays, tout en maintenant des prix accessibles pour les consommateurs. Ce rituel de mobilisation, loin d’être un simple bras de fer, vise à ouvrir une discussion constructive pour trouver des solutions durables et équitables.

 

Un secteur en attente de réponses

Si la grève débute ce lundi, elle pourrait n’être qu’un prélude à un mouvement plus large et plus profond. Le SPBPN, fort du soutien unanime de ses membres, se dit prêt à durcir le ton si les autorités persistent dans leur silence et leur inflexibilité. En attendant la réaction du gouvernement, c’est tout un pan de l’économie nigérienne qui retient son souffle, espérant que ce mouvement aboutisse à un compromis rapide, préservant l’équilibre fragile entre la qualité du pain, son accessibilité pour les ménages, et la viabilité économique d’un secteur au cœur du quotidien des Nigériens.

Iférouane : Du deuil à la paix

Iférouane sous le choc : quand un drame transforme les condoléances en appel à la paix

 

Iférouane, 4 août 2025 Une onde de choc a secoué les villages d’Efes et de Te Nor, dans le département d’Iférouane, suite au décès tragique d’un jeune homme, victime d’une altercation aux conséquences funestes. En effet, le samedi 2 août 2025, le préfet du département, le commandant Amadou Assane, s’est rapidement rendu sur place. Son objectif était d’ apaiser les esprits et de rétablir l’harmonie dans une communauté ébranlée par ce drame. Accompagné d’une délégation de figures locales, il a transformé cette visite de condoléances en un véritable plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale.

Face à une tragédie qui a secoué deux villages, les autorités d’Iférouane transforment un rituel de condoléances en levier de dialogue et de cohésion sociale, posant les fondements d’une résilience communautaire exemplaire.

Une mission d’apaisement face à la douleur et à la tension

 

C’est dans un climat de deuil et de tension palpable que le préfet, entouré du secrétaire général de la préfecture, d’un représentant de l’UNVP, du chef de village par intérim d’Iférouane, des chefs de tribus et du commandant intérimaire du peloton, s’est rendu auprès de la famille endeuillée. L’objectif était double : présenter les condoléances officielles des autorités, mais aussi saisir cette occasion cruciale pour réunir les communautés d’Efes et de Te Nor, malheureusement divisées par ce drame. Ce geste, loin d’être anodin, témoigne de la volonté des autorités de juguler les tensions avant qu’elles ne s’enveniment davantage.

 

Le dialogue comme remède : panser les plaies et retrouver la Concorde

 

La rencontre, organisée dans la foulée, a rassemblé les figures respectées des deux villages : sages, oulémas et jeunes ont tous pris la parole dans un échange empreint de gravité et de responsabilité. Par ailleurs, les discussions, marquées par une écoute attentive, ont permis à chacun d’exprimer ses préoccupations et ses espoirs. Tous les intervenants ont convergé vers un même message essentiel : l’urgence de préserver la concorde, de cultiver le pardon et de renforcer la coexistence pacifique. Ce dialogue, véritable catharsis collective, a permis de désamorcer les tensions et de poser les jalons d’une compréhension mutuelle.

Face à une tragédie qui a secoué deux villages, les autorités d’Iférouane transforment un rituel de condoléances en levier de dialogue et de cohésion sociale, posant les fondements d’une résilience communautaire exemplaire.

Justice et fermeté : les responsables en fuite traqués à Arlit

 

Prenant la parole en clôture, le préfet Amadou Assane n’a pas mâché ses mots. Il a enjoint les familles des responsables présumés, actuellement en fuite, de tout mettre en œuvre pour les retrouver. Cette injonction, ferme, traduit l’engagement des autorités à garantir la justice tout en évitant une escalade des rancœurs au sein des communautés. La rencontre s’est achevée sur une note spirituelle, avec la récitation d’une Fatiha, prononcée par un marabout, scellant solennellement cet appel à la réconciliation.

Un dénouement crucial a rapidement suivi cette médiation : les deux individus impliqués dans l’incident, qui avaient pris la fuite, ont été localisés à Arlit. Ils sont désormais placés en garde à vue, en attendant les suites judiciaires. Cette arrestation rapide montre la détermination des autorités à traiter l’affaire avec le sérieux requis, tout en œuvrant à préserver la stabilité sociale fragile dans la région.

 

Une leçon de résilience communautaire à Iférouane

 

Ce rituel de condoléances, brillamment transformé en espace de dialogue et de médiation, illustre la force des traditions et du dialogue intercommunautaire dans la résolution des conflits. En réunissant les communautés autour de valeurs partagées – pardon, respect et solidarité –, les autorités d’Iférouane ont su apaiser les cœurs et réaffirmer l’importance cruciale de l’unité face à l’adversité. Si la douleur de la perte reste vive, cette initiative marque un pas significatif vers la guérison collective, rappelant que dans le département d’Iférouane, la cohésion sociale n’est pas qu’un idéal. Cependant, un bien précieux que les leaders s’engagent à défendre, coûte que coûte, face à chaque épreuve.

À Ouallam, le gouvernement ouvre les greniers pour soutenir les plus vulnérables

Ouallam (Tillabéry), 1ᵉʳ août 2025 Dans un contexte où l’urgence alimentaire demeure une préoccupation nationale, l’État nigérien vient de franchir un pas stratégique vers la résilience sociale. Le jeudi 31 juillet, en effet, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a officiellement lancé à Ouallam l’opération 2025 de déstockage des réserves alimentaires de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN). Par ailleurs, l’objectif était double : rendre accessibles les céréales et produits essentiels aux ménages aux revenus modestes, tout en assurant une couverture solidaire par des distributions gratuites ciblées.

À Ouallam, le Niger a lancé une vaste opération de distribution et de vente à prix réduit de vivres essentiels pour soutenir les ménages vulnérables, une mesure d'urgence saluée comme un pilier de solidarité nationale.

Un stock historique de céréales pour apaiser les foyers

Financée sur les ressources propres de l’État, l’OPVN a mobilisé une réserve impressionnante afin de prévenir toute tension alimentaire à venir. Ces stocks, destinés à l’exercice 2024-2025, comprennent :

  • 167 000 tonnes de céréales (mil, sorgho, maïs)
  • 120 000 tonnes de riz
  • et 4 000 tonnes de sucre.

De plus, cette initiative renforce l’action publique en faveur des foyers en difficulté économique. En outre Le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, est l’instigateur de cette opération. Le Ministre Seydou la décrit d’ailleurs comme un engagement ferme à ne laisser aucun citoyen en marge de l’effort national.

 

Ouallam en ligne de mire : un prix solidarité salué par la Région

 

C’est dans ce cadre que la région hôte du lancement bénéficiera directement de cette opération. Plus concrètement, ce sont 13 940 tonnes de céréales qui lui sont allouées, dont 10 700 tonnes destinées à la vente à tarif réduit (13 000 FCFA le sac de 100 kg) et 3240 tonnes réservées à la distribution gratuite. Cette annonce a été accueillie avec gratitude par les autorités locales, à l’instar du gouverneur Maina Boukar, qui y voit un signal positif en faveur des familles rurales, affectées malgré une bonne saison des pluies.

 

Rigueur et transparence : la lutte contre la spéculation s’intensifie

 

Pour garantir le succès de cette opération d’envergure, le ministre a insisté sur la nécessité d’une gestion exemplaire et sans faille. Il a ainsi mis l’accent sur la maîtrise des flux, la lutte contre les pratiques spéculatives et l’assurance que les bénéficiaires ciblés soient bien atteints. En outre, des consignes strictes ont été transmises pour contrer tout détournement et encourager la population à rester vigilante face à toute tentative de revente frauduleuse.

Au-delà de la faim : L’État tend la main d’une communauté meurtrie.

 

Dans un registre plus humain, le lancement de cette opération a été l’occasion pour la délégation ministérielle de se rendre au village de Tchalla, à trois kilomètres de Ouallam. Poursuivant son action sociale, l’État a aussi témoigné de son soutien à une communauté meurtrie par le décès tragique de trois de ses membres (une mère et deux enfants) suite à l’explosion accidentelle d’un engin. Ce moment d’empathie a souligné l’importance du lien étroit entre sécurité, dignité et action sociale.

 

Ouallam, symbole d’un engagement : la Nation au service du peuple

 

À l’issue de cette journée marquante, les responsables ont exhorté à la vigilance collective, à une coopération renforcée avec les Forces de Défense et de Sécurité, et à une spiritualité active, invitant les populations à prier pour la paix, la souveraineté et la dignité du peuple nigérien. Finalement, cette opération de déstockage va bien au-delà d’une simple réponse à une crise alimentaire. Elle incarne la volonté de l’État de rester aux côtés de ses citoyens, de lutter contre les vulnérabilités et d’apporter, à la fois, le pain quotidien et le réconfort nécessaire. C’est le symbole fort d’un Niger qui construit sa résilience, un sac de céréales à la fois.

Tchad-Libye : un vent nouveau souffle sur N’Djaména

Ce 1ᵉʳ août 2025, le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a reçu le général Saddam Haftar, chef d’état-major des forces terrestres libyennes. Une rencontre qui marque le retour d’un dialogue bilatéral ambitieux, centré sur la réouverture des frontières, la gestion des détenus et la lutte contre les menaces transfrontalières. Dans un Sahel en mutation, le Tchad affirme son rôle de pivot diplomatique face aux turbulences régionales.

 

N’Djaména, 1ᵉʳ août 2025 Dans les coulisses du palais Toumaï, un vent de renouveau diplomatique a soufflé ce matin au Tchad. En effet, le président Mahamat Idriss Déby Itno a accueilli le général Saddam Haftar, chef d’état-major des forces terrestres de l’Armée nationale libyenne (ANL), marquant ainsi un tournant décisif dans les relations entre N’Djaména et Benghazi. Cette visite, riche en symboles, ouvre la voie à une coopération renforcée entre les deux nations voisines, dans un contexte régional marqué par d’épineux défis sécuritaires et économiques.

Apaisement et commerce : les frontières en ligne de mire dans le dialogue entre le Tchad et la Libye

 

L’entretien a permis d’aborder des enjeux cruciaux pour les deux pays. Au cœur des discussions figurait la réactivation des relations bilatérales, mises à mal par des années de tensions liées à l’instabilité en Libye et aux conflits frontaliers. De fait, les deux parties ont exprimé leur ferme volonté de rouvrir les frontières, fermées depuis plusieurs années en raison des troubles sécuritaires, afin de dynamiser le commerce transfrontalier. Cette ambition s’inscrit dans un contexte où le Tchad et la Libye partagent une frontière de plus de 1 000 kilomètres, trop souvent théâtre de trafics illicites et d’incursions de groupes armés.

Par ailleurs, un autre point sensible a été évoqué : la situation des ressortissants tchadiens détenus en Libye. Bien que les détails de ces discussions restent confidentiels, des sources proches de la présidence tchadienne indiquent que le président Déby a plaidé pour une résolution humanitaire de ces cas, dans un esprit de dialogue et de coopération. Enfin, la question de la paix en Libye, pays déchiré par des conflits internes depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, a également occupé une place centrale. À cet égard, le général Haftar, fils du maréchal Khalifa Haftar, figure influente de l’Est libyen, a réaffirmé l’engagement de son camp à œuvrer pour la stabilité régionale.

Mahamat Idriss Déby Itno et Saddam Haftar scellent un rapprochement stratégique entre le Tchad et la Libye, avec pour priorités la sécurité, le commerce et la stabilité régionale.

Le Sud libyen, carrefour des intérêts : la stratégie d’Haftar en action

 

Cette rencontre intervient dans un contexte où l’ANL, dirigée par le maréchal Haftar, renforce son influence dans le sud de la Libye, notamment à travers des opérations visant à sécuriser les zones frontalières avec le Tchad, le Niger et le Soudan. Selon des informations récentes, les forces de Haftar ont intensifié leurs patrouilles dans la région stratégique du Fezzan, une zone riche en ressources naturelles, mais aussi un carrefour de trafics illicites. Cette mobilisation, qualifiée d’« opération globale » par Saddam Haftar, vise officiellement à lutter contre les groupes armés et à protéger les frontières. Cependant, certains analystes y voient une volonté de consolider le contrôle de l’ANL sur des zones économiques clés, à l’instar des mines d’or près de la frontière tchadienne.

De plus, la visite de Saddam Haftar à N’Djaména s’inscrit également dans une dynamique de rapprochement avec les pays du Sahel. En effet, le Tchad cherche à renforcer sa position diplomatique dans la région. Pour preuve, en juin 2024, le général Haftar s’était déjà rendu dans la capitale tchadienne, marquant sa première visite officielle à l’étranger depuis sa nomination comme chef d’état-major. Cette nouvelle rencontre traduit donc l’urgence de consolider les liens entre les deux nations face aux défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires.

Mahamat Idriss Déby Itno et Saddam Haftar scellent un rapprochement stratégique entre le Tchad et la Libye, avec pour priorités la sécurité, le commerce et la stabilité régionale.

Ombre au tableau : les absents et les zones de frictions persistantes entre le Tchad et la Libye

 

Certes, cette rencontre, bien que saluée comme un pas significatif vers la normalisation des relations, n’a pas occulté les défis persistants. Notamment, les autorités tchadiennes  n’ont pas mentionné la participation d’autres acteurs libyens, en particulier le gouvernement de Tripoli, reconnu internationalement et dirigé par Abdel Hamid Dbeibah. Cette absence souligne la complexité de la situation politique en Libye, où deux administrations rivales continuent de se disputer le pouvoir.

Par ailleurs, la question des rebelles tchadiens opérant depuis le sud de la Libye, souvent accusés d’utiliser le territoire libyen comme base arrière pour des attaques contre N’Djaména, demeure un point de friction. Bien que les opérations militaires de l’ANL dans le Fezzan, visant à déloger ces groupes, aient été menées en coordination avec les autorités tchadiennes, elles suscitent aussi des inquiétudes quant à leurs implications sur la stabilité régionale.

Un pari sur l’avenir : N’Djaména, acteur clé d’une région en mutation

 

En accueillant Saddam Haftar, le président Déby envoie un signal fort : le Tchad est prêt à jouer un rôle actif dans la stabilisation de la Libye et de la région. Cette visite, qualifiée de « fructueuse » par des sources officielles, pourrait poser les bases d’accords concrets sur la sécurité frontalière, le commerce et la gestion des détenus. Alors que le Tchad s’affirme comme un acteur clé du Sahel, notamment après la rupture des accords militaires avec la France en novembre 2024, cette coopération avec la Libye pourrait redéfinir les équilibres géopolitiques dans la région.

Mahamat Idriss Déby Itno et Saddam Haftar scellent un rapprochement stratégique entre le Tchad et la Libye, avec pour priorités la sécurité, le commerce et la stabilité régionale.

À l’heure où la paix et la prospérité restent des objectifs fragiles dans le Sahel et en Afrique du Nord, cette rencontre au palais Toumaï incarne un espoir prudent. Cependant, la véritable mesure de cette poignée de main historique viendra avec les actes : des décisions concrètes capables de surmonter les défis enracinés et les rivalités persistantes qui pèsent sur les relations entre le Tchad et la Libye. Le test commencera lorsque les discours laisseront place aux actions, et les intentions à des résultats concrets sur le terrain.

Agadez honore ses soldats : 65 ans de loyauté nationale

Ce 1ᵉʳ août 2025, la Place d’Armes d’Agadez s’est transformée en sanctuaire de reconnaissance. Sous le commandement du colonel Djibrilla Mamoudou Idrissa, les autorités régionales et coutumières ont salué le courage des Forces Armées Nigériennes, dans une cérémonie marquée par l’émotion, la mémoire et l’engagement pour un Niger debout et solidaire.

 

Agadez, 1ᵉʳ août 2025 Sous un ciel chargé de mémoire, la ville d’Agadez a célébré ce vendredi, avec une solennité marquante, le 65ᵉ anniversaire des Forces Armées Nigériennes (FAN). En effet, une cérémonie poignante, orchestrée à la Place d’Armes de la Zone de Défense n°2, a rassemblé les plus hautes autorités de la région pour honorer le courage et le sacrifice des défenseurs de la Nation. Ce fut un rituel vibrant, profondément ancré dans la reconnaissance d’une armée qui veille sans relâche sur le Niger.

À Agadez, le 65ᵉ anniversaire des Forces Armées Nigériennes a été célébré avec solennité, rendant hommage aux héros de la Nation et réaffirmant l’unité entre autorités civiles, coutumières et militaires.

Un Front uni pour l’armée : l’élite d’Agadez au rendez-vous

 

C’est précisément sous le commandement du colonel Djibrilla Mamoudou Idrissa, chef de la Zone de Défense n°2, que s’est déroulée cette journée mémorable. D’ailleurs, le Secrétaire Général de la Région, Souleymane Seidou Boulhassan, et le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, ont présidé l’événement. Par ailleurs, ils étaient entourés des responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), des dignitaires, des membres de l’association des épouses des FDS et des représentants de divers corps d’armes. Cette convergence d’autorités administratives, coutumières et militaires illustre sans équivoque l’union sacrée autour des FAN, véritable pilier de la souveraineté nationale.

Leurs sacrifices, notre boussole : hommage émouvant aux héros du Niger

 

Après la traditionnelle montée des couleurs et la revue des troupes, le colonel Djibrilla Mamoudou Idrissa a pris la parole. Il a retracé avec ferveur l’épopée des FAN, nées il y a 65 ans dans un contexte de défis historiques. Avec émotion, il a aussi  salué les pionniers de l’armée nigérienne, ces figures légendaires dont l’héritage inspire encore. Un moment de recueillement intense a marqué l’hommage rendu aux soldats tombés pour la patrie, gardiens inlassables de la sécurité des citoyens et de leurs biens. « Leur sacrifice est notre boussole », a-t-il déclaré avec force, louant également le professionnalisme exemplaire des troupes actuelles, dont les exploits résonnent au Niger comme bien au-delà des frontières.

À Agadez, le 65ᵉ anniversaire des Forces Armées Nigériennes a été célébré avec solennité, rendant hommage aux héros de la Nation et réaffirmant l’unité entre autorités civiles, coutumières et militaires.

Plus qu’une cérémonie : un pacte de dévouement annuel

 

Cette cérémonie, organisée à l’unisson dans toutes les régions du Niger, dépasse le cadre protocolaire traditionnel. En effet, elle incarne un devoir de mémoire et une volonté affirmée de célébrer l’engagement indéfectible des FAN. À Agadez, la Place d’Armes s’est transformée en un véritable théâtre d’honneur, où chaque geste – de la parade militaire à l’allocution émue – visait à rappeler le rôle central de l’armée dans la cohésion nationale. Ce rituel annuel, loin d’être une formalité vide de sens, se veut aussi un pont entre le passé glorieux et les défis contemporains, une manière de galvaniser les troupes et de rassurer la population.

À Agadez, le 65ᵉ anniversaire des Forces Armées Nigériennes a été célébré avec solennité, rendant hommage aux héros de la Nation et réaffirmant l’unité entre autorités civiles, coutumières et militaires.

Un geste vert pour un avenir meilleur : quand l’espoir prend racine

 

Point d’orgue de la journée, et ajoutant une dimension symbolique forte, les autorités et les invités ont participé à une plantation d’arbres au sein de la garnison. Il s’agit là d’un geste porteur d’avenir. Sous l’égide du colonel Djibrilla Mamoudou Idrissa, ce moment a uni les participants dans un acte concret, mêlant respect pour la terre et aspiration à un Niger verdoyant. Cette initiative, bien que secondaire face à l’ampleur de la commémoration militaire, a néanmoins ajouté une touche d’optimisme et d’engagement environnemental à une journée déjà dédiée à la résilience nationale.

Agadez vibre : L’armée, cœur battant d’une nation debout

 

À l’image des autres unités des FAN à travers le pays, la Zone de Défense n°2 d’Agadez a fait de ce 65ᵉ anniversaire un moment de fierté collective palpable. La cérémonie, par sa portée et sa symbolique, a rappelé que les Forces Armées Nigériennes ne sont pas seulement une institution, mais bien une famille au service dévoué du peuple. En somme ,  ce 1ᵉʳ août 2025, Agadez a vibré au rythme de cet hommage puissant, un écho retentissant à l’engagement infaillible des héros d’un Niger résolument debout et confiant en son avenir.

Niger : 14 bus pour l’éducation, un don qui roule vers l’avenir

Niamey : 14 bus pour la jeunesse, un élan solidaire célébré avec ferveur

Niamey, 01 août 2025 – La capitale nigérienne a vibré le jeudi au rythme d’une cérémonie empreinte de gratitude. Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre, a réceptionné, au garage administratif de Niamey, une flotte de 14 bus flambant neufs, offerts par les compagnies de transport Rimbo et STM. Ce geste fort, dédié à la jeunesse étudiante, illustre une solidarité nationale à toute épreuve dans un contexte de refondation.

 14 bus : Un don majeur pour le futur de l’éducation nigérienne

 

Ces 14 véhicules, remis avec éclat, ne sont pas de simples moyens de transport. En effet, ils incarnent une promesse : celle d’accompagner les étudiants nigériens dans leur quête de savoir. Destinés à faciliter leurs déplacements quotidiens, ces bus renforceront l’accès à l’éducation, pilier du développement national.

« Ces outils seront choyés et mis au service de notre jeunesse, fer de lance de demain », a assuré Ali Mahamane Lamine Zeine, soulignant l’engagement de l’État à optimiser cette précieuse contribution.

Rimbo et STM offrent 14 bus flambant neufs pour soutenir les étudiants nigériens, un geste fort salué par Ali Mahamane Lamine Zeine dans un contexte de refondation nationale.

Rimbo et STM, des partenaires indéfectibles de la Nation

 

Par ailleurs, ce don n’est pas un coup d’essai pour Rimbo et STM. Déjà l’an passé, ces entreprises avaient répondu présentes, prouvant leur attachement indéfectible à la cause nationale. En renouvelant leur geste, elles s’inscrivent comme des alliées précieuses d’un Niger en quête de progrès.

« Leur fidélité à l’appel de la Nation force l’admiration », a déclaré le ministre , saluant leur sens du devoir et leur patriotisme.

Le leadership et la reconnaissance au cœur de la cérémonie

 

La réception de ces bus s’inscrit dans un rituel solennel, celui de célébrer les acteurs qui soutiennent la vision d’un Niger uni et prospère. En présence des officiels, cette remise a permis de réaffirmer les liens forts entre le secteur privé et les aspirations collectives. Au nom du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, président de la République, Ali Mahamane Lamine Zeine a exprimé une gratitude profonde, teintée de spiritualité : « Que le Créateur les comble de bénédictions pour leur générosité sans faille. »

 

L’Éducation en marche : un pas de plus pour les étudiants avec ses 14 bus

 

Ce don, aussi pratique que symbolique, s’ajoute aux efforts continus pour doter le système éducatif de moyens modernes. Les 14 bus, bientôt déployés, promettent de désenclaver le parcours des étudiants, en particulier ceux confrontés à des défis logistiques et financiers. En agissant ainsi, les entreprises Rimbo et STM rappellent que le développement du Niger repose sur une synergie entre toutes les forces vives de la Nation, où chaque contribution est un maillon essentiel de la chaîne de solidarité. Ce geste, bien plus qu’un simple don, est un investissement concret dans l’avenir du pays.

Agadez : course contre la soif à la station d’Afara

Le 31 juillet 2025 , Agadez s’est réveillée avec l’urgence de réparer son poumon hydraulique : la station d’Afara. En première ligne, l’administrateur délégué Assarid Almoustapha a inspecté les lieux, galvanisé les équipes et lancé une riposte technique pour ramener l’eau dans les foyers. Une mobilisation vitale dans une ville où chaque goutte compte.

 

Agadez, 01 août 2025 – Face à une pénurie d’eau qui assoiffe les habitants d’Agadez, le chef de bataillon Assarid Almoustapha, administrateur délégué de la commune urbaine, s’est rendu le jeudi sur le site de la station de pompage d’Afara, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la ville. Son objectif ? Évaluer de près une défaillance technique majeure qui prive plusieurs quartiers de cette ressource vitale et galvaniser les efforts pour y remédier au plus vite.

Une panne critique : quand l’eau manque à l’appel

 

La station d’Afara, véritable poumon hydraulique de la région, est malheureusement à l’arrêt suite à une avarie majeure. Selon le responsable des opérations de la Nouvelle Distribution d’Eau (NDE), un débordement dans la salle de refoulement est à l’origine de ce dysfonctionnement. Cette panne, loin d’être un incident isolé, s’inscrit d’ailleurs dans une série de défaillances aggravées par des courts-circuits à répétition. Ces incidents sont eux-mêmes causés par des coupures intempestives d’électricité fournies par la Sonichar et la Nigelec. En conséquence, ces interruptions fragilisent les équipements des forages, accentuant gravement la crise hydrique pour les résidents.

Face à une panne critique à la station d’Afara, les autorités d’Agadez se mobilisent pour rétablir l’accès à l’eau et soulager une population

Course contre la montre à station d’Afara : des équipes mobilisées pour le rétablissement

 

Sur place, l’administrateur délégué a constaté l’engagement sans faille des techniciens de la NDE, qui travaillent sans relâche pour redonner vie aux machines. Face à l’urgence, un renfort concret est en chemin : une équipe dépêchée depuis Niamey transporte un moteur neuf pour accélérer les réparations cruciales, tandis que des pièces détachées sont en cours d’acheminement. Cette mobilisation tous azimuts témoigne de l’urgence absolue à rétablir l’approvisionnement en eau, essentielle pour les habitants confrontés à des semaines de rationnement pénible.

Face à une panne critique à la station d’Afara, les autorités d’Agadez se mobilisent pour rétablir l’accès à l’eau et soulager une population

Station d’Afara : Le leadership de proximité face à la soif urbaine

 

Cette visite n’est pas anodine. En se rendant personnellement à Afara, Assarid Almoustapha répond à un impératif : montrer que la commune agit activement face à une crise qui exacerbe les frustrations des citoyens. Ce rituel de présence sur le terrain, où le responsable communal s’engage directement auprès des équipes techniques, vise à rassurer une population à bout de patience. « L’eau, c’est la vie, et son absence pèse lourdement sur nos concitoyens », a-t-il déclaré, saluant le dévouement des techniciens tout en appelant à une solution durable.

 

Mesures d’urgence : un soupir de soulagement temporaire

 

Pour atténuer les effets immédiats de la pénurie, la mairie a déployé cinq citernes qui sillonnent les quartiers, distribuant de l’eau aux habitants. Cette initiative, bien que palliative, illustre l’engagement des autorités à ne pas laisser la population sans recours face à la crise. Cependant, ce geste bienvenu ne saurait masquer la récurrence des pannes, qui appelle des investissements structurels majeurs pour moderniser en profondeur les infrastructures hydrauliques et électriques de la ville.

Agadez face à son défi chronique : sécuriser l’accès à l’eau pour demain

 

La crise actuelle met cruellement en lumière une problématique chronique : la dépendance d’Agadez à des infrastructures vieillissantes et à une alimentation électrique instable. Les délestages répétés, conjugués à l’usure des équipements, fragilisent un système déjà sous pression constante. Si la visite de l’administrateur délégué redonne un souffle d’espoir immédiat, elle rappelle aussi l’urgence impérieuse de solutions à long terme pour garantir un accès stable et pérenne à l’eau, un bien d’autant plus précieux dans cette région aride.

En attendant, les habitants d’Agadez, le regard tourné vers le site d’Afara, espèrent que les efforts conjugués des techniciens et des autorités ramèneront bientôt l’eau dans leurs foyers, mettant fin à cette épreuve quotidienne.