novembre 2019 - Journal du niger

Mohamed Boucha optimiste sur les résultats de la campagne agricole à Zinder

Mohamed Boucha, ministre délégué à l’Elevage, a annoncé que les résultats provisoires de la campagne agricole sont « globalement satisfaisants ».

Le ministre a achevé le 22 novembre dernier, sa mission de préévaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2019 dans la région de Zinder. Il a sillonné les dix départements de la région de Zinder pour mesurer l’impact des résultats de la production agricole et échanger avec tous les acteurs intervenant dans la mise en oeuvre de l’Initiative 3N les ‘’Nigériens nourrissent les nigériens’’. A l’issue de cette mission, le ministre Boucha a tenu à Zinder, une réunion de synthèse en présence des autorités administratives et coutumières régionales, des cadres centraux et régionaux relevant de son département ministériel.

M. Boucha qui indique par ailleurs qu’en dépit des contraintes pluviométriques et phytosanitaires, l’Etat et ses partenaires ont injecté près de 16 Milliards de FCFA dans les préparatifs de la campagne agricole mais aussi dans plusieurs secteurs se rapportant à l’Hydraulique, à l’Elevage, à la résilience notamment la vente à prix modéré et la distribution gratuite ciblée des vivres. « De plus, 1,7 milliards de FCFA ont été distribués aux populations sous forme de Cash For Work et 784 millions en transfert monétaire inconditionnel», a précisé la même source.

Cependant, il ressort des résultats provisoires que 794 villages sont déclarés déficitaires à plus de 50%, soit 24% des 3.378 villages agricoles de la région avec une population de 659.186 personnes. La production agricole est jugée bonne dans les départements de Dungass, Mirriah et Magaria ; elle est moyenne à Takeita, Kantché et passable à Tanout, Belbédji, Damagaram Takaya et Gouré. « La situation alimentaire est appréciable avec une bonne disponibilité des denrées et un approvisionnement régulier » a fait remarquer le Ministre Mohamed Boucha qui précise que le niveau actuel sont en baisse de 16% par rapport à 2018 du fait principalement de la fermeture de la frontière avec le Nigeria. L’embonpoint des animaux est acceptable et les termes de l’échange sont en faveur de l’éleveur.

S’agissant des pâturages, la production fourragère est jugée bonne dans les départements de Belbédji, Kantché et Mirriah ; moyenne à Takeita, Magaria et Gouré ; passable à Damagaram Takaya et Dungass et médiocre à Tesker. « De ce fait, les pronostics présagent un bilan fourrager déficitaire », a relevé le Ministre délégué à l’Elevage.

Pour pallier le déficit céréalier, le Ministre Mohamed Boucha a appelé les populations à la pratique des cultures irriguées qui est l’alternative la mieux appropriée. C’est dans ce cadre a-t-il insisté que s’inscrivent les accompagnements aux producteurs maraichers. Ainsi, au titre de la campagne 2019- 2020, l’Etat avec le concours des prix est en baisse par rapport à la même période en 2018 pour toutes les denrées à l’exception du riz. Une baisse des prix qui s’explique principalement par les différents appuis apportés par l’Etat et ses partenaires pour améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des populations.

En ce qui concerne la campagne pastorale, les points d’eau de surface ont connu un bon niveau de remplissage de manière générale, à l’exception de certaines zones pastorales de Tesker, Tanout, Gouré et Damagaram Takaya qui ont connu des épisodes de sécheresse. La situation sanitaire du cheptel est calme. Toutefois, 25 foyers de maladie ont été déclarés avec 351 cas enregistrés et vite maitrisés par les services de l’Elevage. Sur le plan de la Commercialisation des animaux, les exportations des partenaires a mis à la disposition de la région d’importants appuis. Il s’agit notamment de 68 tonnes de semences, 1740 fagots de boutures de manioc, 1000 fagots de bouture de patate douce, 2549 petits matériels de culture et 2239 litres de pesticides. En plus, 82 champs écoles paysans maraichers sont aménagés au profit des producteurs.

Par ailleurs, au cours des réunions de travail tenues dans les localités de la région avec les autorités administratives et coutumières, les représentants du monde rural et les cadres régionaux des différents services techniques, le Ministre délégué à l’Elevage a abordé plusieurs questions liées à l’encadrement des producteurs sur les techniques de protection et de développement des cultures, le renforcement des infrastructures hydrauliques pour accroitre l’accès à l’eau potable pour les populations et le maillage en zone pastorale.

A cela s’ajoutent, l’accélération de la construction des Maisons du paysan, la mise en place à temps des intrants agricoles de qualité, la poursuite du renforcement de la résilience des populations, notamment la vente à prix modérés de céréales et d’aliments bétail, l’intensification des actions d’information et de sensibilisation sur la prévention et la gestion des conflits agriculteurs–éleveurs, la construction des routes pour désenclaver certaines zones de production et l’électrification rurale.

Le ministre Mohamed Boucha a, enfin, témoigné sa satisfaction aux partenaires au développement du Niger représentés par les projets, programmes et ong qui ont consenti des efforts appréciables pour contribuer significativement à la réalisation des objectifs de l’I3N.

Modifications à l’ordre du jour et au calendrier des travaux à l’Assemblée Nationale

Les travaux en séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale, dite session budgétaire se poursuivent à l’hémicycle Place de la Concertation à Niamey sous la présidence de SE. Ousseini Tinni, président de l’Assemblée nationale.

Un seul point était inscrit à l’ordre du jour de la plénière d’hier. Il s’agit de l’examen et l’adoption des modifications apportées à l’ordre du jour et au calendrier des travaux. Mais avant d’examiner ce point, les députés ont d’abord examiné et adopté le compte rendu sommaire de la plénière du vendredi 15 novembre dernier.

Il faut par ailleurs noter qu’avant la plénière, la conférence des présidents s’est réunie dans la salle habituelle des réunions sous la présidence de SE. Ousseini Tinni. Au cours de cette réunion, les membres de cette instance parlementaire ont procédé à l’examen et à la modification de l’ordre du jour et du calendrier des travaux de la session.

Onep

Le Cadre de Concertation sur la Justice et les Droits humains au Niger s’est réuni à Niamey

Le Ministre de la Justice, Marou Amadou a présidé la réunion du Cadre de Concertation Etat/Partenaires sur la Justice et les Droits humains au Niger, ce 25 novembre dans la salle de banquet de la Primature.

La réunion s’est tenue en présence de l’Ambassadeur de France au Niger, Chef de file des partenaires du secteur de la Justice et Droits Humains et Co-président du Cadre de Concertation,  Alexandre Garcia, de la Chef de Délégation de l’Union Européenne au Niger, des hauts responsables de la Justice et des Droits Humains du Niger, des cadres centraux du ministère en charge de la Justice et des responsables des Associations de défense des droits humains.
En procédant à l’ouverture de cette rencontre, le Ministre Marou Amadou, après avoir salué la tenue régulière de cette réunion annuelle, a annoncé que les échanges de cette année vont porter sur les réformes judiciaires et pénitentiaires engagées par le Niger en vue de la modernisation des services judiciaires pour leur meilleure accessibilité et de l’humanisation du système carcéral.
Selon le Garde des Sceaux du Niger, ces réformes ont été entreprises au vu de la surpopulation carcérale et de la récidive qui caractérisent le système carcéral, avec notamment une moyenne annuelle de 10.000 détenus et un taux moyen d’occupation de l’espace carcéral d’environ 100%.

D’où, a-t-il montré, l’importance de ces réformes qui concernent aussi bien l’organisation et la compétence des juridictions, avec notamment l’institution des Chambres Criminelles en remplacement des Cours d’Assises au niveau des Tribunaux des Grandes Instances, que la création d’un corps du personnel pénitentiaire spécialisé.
L’objectif visé par ces réformes est d’accélérer les procédures judiciaires et d’accroitre les capacités d’accueil des établissements pénitentiaires surpeuplés, a déclaré le Ministre de la Justice qui précise également qu’elles doivent conduire à l’application des peines alternatives à l’incarcération et à la création des opportunités de formation et d’apprentissage.
L’ambition du Gouvernement nigérien, a-t-il enfin fait savoir, « est de faire de nos établissements pénitentiaires des centres de rééducation pour la réinsertion sociale des détenus ».
Auparavant, l’Ambassadeur de France au Niger, au nom des PTF, a d’abord salué la qualité du dialogue entretenu par les différents partenaires, un dialogue qu’il a jugé « opérationnel et prospectif » pour avoir permis de mettre en œuvre les réformes et les projets essentiels au renforcement d’un Etat de droit.
Le diplomate français a ensuite fait cas des avancées enregistrées au cours de l’année 2018, soulignant la satisfaction des partenaires quant à la décision du Niger de se doter d’une politique pénitentiaire et d’une politique pénale dont les actions ambitieuses permettent de « répondre aux enjeux urgents de sécurisation, d’humanisation et de bonne administration carcérale ».
A la fin de la réunion, l’ensemble des participants ont adopté des recommandations visant notamment  le renforcement de l’Etat de droit et de la Justice, de la coordination judiciaire et de la formation des acteurs judiciaires ; la revalorisation du budget de la Justice ; la nécessité de rendre effectif le plan d’intervention de l’Agence Nationale de Lutte contre le Traitement des Personnes (ANLTP-TIM).

Le Chef de l’Etat a présidé une réunion du CNS ce 26 novembre

Le Président de la République Issoufou Mahamadou, Chef de l’Etat et Chef suprême des armées, a présidé, ce mardi 26 novembre 2019, une réunion du Conseil National de Sécurité (CNS) au Palais de la Présidence.

Le Chef de l’Etat était entouré pour la circonstance du Premier Ministre Brigi Rafini, du Ministre en charge de la défense, du Ministre délégué au Budget, du Ministre délégué chargé de la Sécurité et des différents responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Organe constitutionnel, le Conseil National de Sécurité (CNS) donne des avis au Président de la République sur les questions relevant des domaines de la sécurité, de la défense de la Nation et aussi sur la politique étrangère de notre pays.
Les délibérations issues de la réunion du Conseil National de Sécurité ne font l’objet d’aucune communication.

Lancement d’une opération ville propre ce 26 novembre à Niamey

M. Mouctar Mamoudou, président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, a procédé, ce mardi 26 novembre aux alentours du marché Katako, au lancement de la première phase d’une opération coup de poing visant à rendre la capitale plus propre.

Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du Programme « Niamey Nyala » de modernisation de la capitale Niamey, vise particulièrement à nettoyer et rendre propres « certains endroits singuliers » de la Ville de Niamey « où nous avons des gros tas d’ordures » et que « nous avons identifiés dans les 5 arrondissements de Niamey », a fait savoir Mouctar Mamoudou.

Il a ensuite indiqué que « nous avons mobilisé tout ce que nous disposons comme moyen et nous continuons aussi dans cette logique de gestion participative et de gestion partagée de la ville de Niamey en associant tous les partenaires », précisant avoir fait appel à tous les partenaires, à des associations, entreprises et sociétés de la place pour accompagner le programme Niamey Nyala, « un programme qui connait aujourd’hui des résultats palpables qui font de la ville de Niamey une grande ville ».
Pour rendre pérenne cette opération, les endroits identifiés ont, au préalable, fait l’objet de déguerpissement de toutes les occupations anarchiques et des activités qui ne collent pas avec ces espaces publiques. Après les avoir rendus propres, « nous allons immédiatement mettre en place des mécanismes, des dispositifs pour que ce que nous constatons ne se répètent pas », a-t-il fait savoir.

« La gestion de la ville de Niamey est une constante de ses premiers responsables et des équipes de terrain qui font un travail remarquable que je tiens à saluer, féliciter et encourager », a déclaré M. Mouctar Mamoudou qui indique également que « nous sommes en train d’associer progressivement la population pour l’amener à s’approprier toutes ces actions et à y apporter son concours à travers les comités de quartiers et les initiatives d’opération de salubrité que nous organisons régulièrement ».
Le PDS de la Ville de Niamey a enfin annoncé que « nous sommes sur un programme de cultures maraichères dans la ville de Niamey » pour lesquelles « nous avons identifié des places qui sont souvent envahies par des ordures ». D’où la nécessité, a-t-il expliqué, « de rendre ces endroits propres et ainsi développer, en collaboration avec les populations, des activités de développement communautaire ».

1er Forum des jeunes femmes leaders d’Afrique Francophone à Niamey

La première édition du Forum des Jeunes Femmes Leaders de l’Afrique Francophone (PLAJELF) s’est ouverte ce vendredi 22 à Niamey sous le haut parrainage de la 1ère dame Aissata Issoufou Présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure.

Le thème retenu de ce forum « Création de la Plateforme des Jeunes Femmes Leaders de l’Afrique Francophones.
L’objectif principal est de créer un cadre d’action régional en faveur des femmes et des jeunes filles, mais également de fédérer des efforts de ces organisations féminines pour assurer l’épanouissement des femmes et des jeunes filles en Afrique francophone.

La création d’un cadre régional pour atteindre les Objectif de Développement Durable (ODD) 2016-2030.
Dans le discours la ministre de la promotion des femmes, Madame ELBACK ZEINABOU TARI BAKO a noté l’importance de la contribution des jeunes femmes la construction de notre société qui sont des agents de changement et une source inépuisable d’inspiration pour le développement de notre pays.
Quant au président du conseil national de la jeunesse ALIOU OUMAROU, il  a encouragé les jeunes femmes leaders de l’Afrique francophones à leur accompagner, à leur amener à croire en elle, notant le potentiel qu’elles ont à faire ressortir.

La présidente du comté d’organition,  Mme HALIMATOU Zika Sombeisé a declaré les limites et les difficultés que rencontrent  les femmes et les jeunes filles de l’Afrique Francophone sur le plan social, économique et professionnel.
Dans son discours d’ouverture Dr Hadjia Aissata  a estimé que  « Cette première édition du forum des jeunes femmes leaders permettra de mettre en place la Plateforme Africaine des jeunes femmes leaders francophones, une première du genre en Afrique notamment.
‘’Je me suis donné pour mission à travers ma Fondation de servir la cause des couches sociales les plus exposés aux maux qui minent la vie des populations en général notamment la promotion du genre et de l’égalité des sexes, de l’équité et de l’autonomisation des femmes et des jeunes filles au Niger, une vision qui fait partie des priorités des hautes autorités de notre pays’’, a-t-elle déclaré.

Ce forum de haut niveau que le Niger à travers la Cellule Nigérienne des Jeunes Fille leaders l’honneur d’accueillir sera une occasion pour cette jeunesse féminine de poser le débat sur différents axes stratégiques :les droits des femmes et des filles dans le monde ;les femmes et les jeunes pour la paix et la sécurité en Afrique ;la mise en œuvre des résolutions 1235et2250 de l’ONU ;la santé et le bien- être des femme et des filles en Afrique Francophone ;l’entrepreneuriat des jeunes femmes au service de l’autonomisation économique.
Les représentantes  du Benin ;  du Burkina Faso ;  du Mali ;  du Togo ;  du  Cameroun ; de la Mauritanie ;  du  Tchad ; du  Sénégal ;  du Gabon ;  de la Guinée Conakry  et du Niger y prennent part.

Un émissaire du parlement libyen chez le président du Niger

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu en audience ce vendredi 22 novembre 2019 Ahmed Alsharaf, envoyé spécial du Président de la Chambre des représentants.

Le député libyen a indiqué à la presse avoir remercié le Président de la République Issoufou Mahamadou pour l’hospitalité dont il a fait objet au cours de son séjour au Niger.
 »Je profite de cette audience pour remercier le peuple nigérien avec à sa tête le Président Issoufou Mahamadou  »,  a-t-il déclaré avant d’indiquer avoir échangé avec le Président sur  »des questions qui concernent nos deux Etats ».

Il s’est dit porteur d’un message du Président Agila Salah, président de la chambre des représentants, parlement.
 »On a échangé sur tous les sujets d’ordre international qui sont surtout d’actualité tels le terrorisme et l’immigration clandestine. La Libye constitue la porte de l’Afrique », a poursuivi le député libyen.

Il a, enfin, émis le voeu de voir les relations économiques et commerciales entre le Niger et la Libye continuer pour le bonheur de nos deux peuples.
Le Niger et la Libye partagent une frontière commune utilisée par les passeurs et autres candidats à l’immigration vers les pays européens, rappelle-t-on.

Un phénomène qui s’est accru depuis 2011 suite au déclenchement du conflit armé dans ce pays.

Le Niger va changer d’hymne National après 60 ans

Le Niger a décidé de changer son hymne national, « La Nigérienne », adopté au lendemain de l’indépendance en 1960, pour supprimer une allusion à l’ancien colonisateur français, a annoncé jeudi soir le gouvernement.

« Il y a des parties de l’hymne qui font à l’unanimité l’objet de critiques. Il faut trouver un hymne qui puisse galvaniser la population, être pour nous une sorte de cri de guerre pour toucher notre fibre patriotique », a expliqué le ministre nigérien de la Renaissance culturelle, Assoumana Malam Issa, à la télévision d’Etat.

Le ministre a fait l’annonce à l’issue d’un entretien entre le président Mahamadou Issoufou et un Comité chargé d’élaborer le nouvel hymne. Les paroles de « La Nigérienne » ont été écrites par le Français Maurice Albert Thiriet en 1961, un an après l’indépendance du pays en 1960. De nombreux Nigériens critiquent surtout les troisième et quatrième vers, « Soyons fiers et reconnaissants / De notre liberté nouvelle! », estimant que ce mot de « reconnaissant » marque une inféodation à la France.

Le Comité chargé du nouvel « va réfléchir sur l’hymne actuel en lui apportant des correctifs » et « si possible trouver un nouvel hymne qui réponde au contexte actuel du Niger », a poursuivi le ministre.

Il a lancé « un appel » à ses compatriotes à faire parvenir au Comité des « contributions » pour l’élaboration de « l’oeuvre principale (finale) en langues nationales ». Le pays célébrera le 18 décembre le 61 ème anniversaire de la proclamation de sa république en 1958.

La malnutrition tue en silence au Niger, selon UNICEF

D’après le dernier rapport de l’UNICEF, d’importants progrès ont permis à un grand nombre d’enfants d’avoir la vie sauve au Niger, mais des efforts supplémentaires seraient nécessaires pour que la situation soit satisfaisante.

Des dizaines d’enfants sont pris en charge chaque semaine au centre intensif de réhabilitation nutritionnelle de Diffa au Niger, près du lac Tchad. D’après les estimations d’UNICEF dans le pays, seuls 23% des bébés sont correctement nourris. La crise nutritionnelle fait de nombreuses victimes parmi les enfants de moins de cinq ans. .

Pour aider les enfants dans sa situation, UNICEF a positionné dans l’hôpital des réserves de produits destinés à les aider dans l’urgence. On y retrouve des aliments thérapeutiques, à base d’arachides, qui n’ont pas besoin de cuisson ou de mélange et qui sont disponibles dans des sachets aisément utilisables. Toujours selon l’UNICEF, un enfant en situation de malnutrition peut gagner jusqu’à un kilo en consommant ces produits pendant trois semaines.

La situation humanitaire au Niger est préoccupante ces derniers temps du fait de l’insécurité, des mouvements de populations occasionnant un déséquilibre démographique entre autres. Déjà en début du mois de novembre 2019, le PAM avait lancé une alerte quant à la situation du Sahel. « Si nous ne faisons rien dès à présent contre la famine au Sahel, c’est toute une génération qui est en péril », avait alors expliqué le porte-parole de l’ONG.

Cérémonie de signature du PTSEF et de son cadre partenarial

Le Premier Ministre a présidé ce 20 novembre 2019, la cérémonie de signature, entre les partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile opérant dans le secteur de l’éducation, et le gouvernement, du Plan de Transition sectoriel de l’Education et de la Formation (PTSEF) et son cadre partenarial.

Dans son mot introductif au cours de cette cérémonie, le Premier Ministre Brigi Rafini a tenu à remercier l’ensemble des participants à cette rencontre avant d’affirmer que ‘’elle est pleine de symbole puisqu’il s’agit d’un secteur stratégique et qui tient profondément à cœur au gouvernement’’.  ‘’L’éducation est un secteur où, depuis 2014, nous avons mis beaucoup d’énergie et d’efforts qui nous a permis de faire des progrès substantiels’’ a-t-il indiqué.

Selon le Premier Ministre Brigi Rafini, une évaluation de ces différents progrès a amené le gouvernement et ses partenaires, avec l’implication de la société civile œuvrant dans le domaine de l’éducation, à élaborer et adopter un plan de transition de l’éducation et de la formation et son cadre partenarial qui font objet de cette cérémonie de signature.

’Nous allons endosser le cadre de partenariat qui nous permettra, dans cette phase et les suivantes de remplir chacun des engagements qu’on aura signés, ici, de travailler ensemble dans la cohérence, la concorde afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés’’ a souligné le Premier Ministre qui a précisé, par ailleurs, que ‘’cette cérémonie comporte deux phases qui sont celle de la signature de la lettre d’endossement et celle de la signature du cadre partenarial’’.

Il a, en fin, remercié tous les partenaires pour leur soutien dans l’élaboration de ce programme.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation et de la formation, Mme Félicité Tchibindat a, quant à elle, déclaré que ‘’cette cérémonie marque à la fois la fin du processus d’élaboration du PTSEF et le début de son implémentation, avec l’étape importante qui suivra incessamment : la requête auprès du partenariat mondial pour l’éducation, programmée en janvier 2020, pour mobiliser 85,1 millions de dollars américains afin de financer la mise en œuvre du PTSEF’’.
La présente signature de ce plan par les différents partenaires vient ‘’confirmer que le PTSEF est crédible et engage ces derniers à apporter leur appui technique  et/ou financier  dans ce cadre en respectant le cadre partenarial  du PTSEF, selon toujours Mme Félicité Tchibindat.

Les représentants de la société civile ont également apporté tout leur soutien à ce plan qui a été élaboré de manière consensuelle et participative par tous les acteurs intervenant dans le secteur de l’éducation et de la formation. Pour cela, ils entendent accompagner tout le processus de sa mise en œuvre.
Notons que la Chef-adjointe des PTF, Mme Denisa-Elena Ionete a lu devant l’assistance la lettre endossée au plan qui fait ressortir la crédibilité du plan en même temps qu’elle résume les  conclusions et les mesures préconisées dans les rapports d’évaluation.

A la fin de cette cérémonie de signature, le Premier Ministre Brigi Rafini a remercié les partenaires pour ‘’leur soutien qu’ils viennent de renouveler à travers cette lettre d’endossement de PTSEF’’, les organisations de la société civile actives en éducation pour aussi leur soutien. Il les a, par conséquent, invités à continuer à œuvrer à leurs côtés s’agissant de ‘’ce secteur combien vital pour notre pays’’.
Il n’a pas, également, manqué de remercier tous les acteurs impliqués dans l’élaboration du PTSEF.
Le PTSEF est un plan de développement de l’éducation et de la formation qui sera mis en œuvre dans la période 2020-2022, indique-t-on.