juillet 2022 - Journal du niger

Macky Sall loue la vitalité de la démocratie sénégalaise

Le président de la République a réaffirmé sa confiance au système électoral du Sénégal.Après avoir voté à Fatick (centre), le chef de l’État, Macky Sall, s’est réjoui de la bonne santé de la démocratie sénégalaise. « Le Sénégal est un pays de démocratie. La campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Les parties prenantes à l’organisation des élections, comme le ministère de l’Intérieur à travers la Direction générale des élections, ont pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du vote. Permettre aux citoyens de choisir sans entrave leurs représentants est l’essence même d’une démocratie qui se respecte », a réagi le président Sall.

Il a ajouté: « Comme par le passé, je suis confiant sur le fait que les électeurs iront voter dans les meilleures conditions de liberté et de transparence qui assurent la sincérité du scrutin ».

Selon Macky Sall, « au-delà de nos choix individuels, il y a tout ce que nous partageons et que nous devons préserver en tant que nation unie et solidaire. C’est la paix, la stabilité, la sécurité, l’intégrité territoriale de notre pays et la cohésion nationale. »

« Ces exigences sont au-dessus de tous et de tout le monde. Elles sont également au-dessus de tout parce qu’elles forment l’âme de la nation sénégalaise et les valeurs qui l’incarnent. C’est-à-dire un attachement indéfectible les uns aux autres. Après avoir accompli son devoir de vote, chaque citoyen doit aller vaquer à ses occupations », a poursuivi le président de la République.

Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, le dernier vant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation matérielle des opérations électorales et référendaires au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Législatives sénégalaises : démarrage timide du vote à Dakar

L’affluence n’est pas encore au rendez-vous pour ces joutes électorales.Ce dimanche 31 juillet 2022, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les députés de la 14e législature. Huit coalitions prennent part à ces élections. Mais il n’y pas encore de grande affluence dans les centres de vote de Dakar visités par APA.

C’est le cas au centre de vote Bayetir Samb de Ngor, commune située dans le district ouest de la capitale sénégalaise, où les bureaux ont ouvert dès 8h conformément au Code électoral. « Tout le matériel électoral est disponible et le vote se passe très bien », a assuré le superviseur de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Dakar, Mamadou Kane.

Ici, les rares personnes qui se sont déplacées pour accomplir leur devoir civique ont beaucoup d’espoir dans la prochaine législature. « J’attends que les futurs députés tiennent leurs promesses. Qu’ils prennent en compte les préoccupations des populations qui souffrent énormément », a confié Serigne Saliou, peintre de profession.

« Nos jeunes n’arrivent plus à trouver du poisson en mer. Que les députés qui seront élus se penchent sur ce problème », a indiqué pour sa part, Malick Guèye, la soixantaine révolue.

A Dakar-Plateau, centre des affaires de la capitale, où son maire Alioune Ndoye a voté, ce n’est pas encore le grand rush. « Il faut que les gens viennent ! Je suis arrivé et en cinq minutes j’ai voté », a réagi M. Ndoye, tête de liste départementale de la coalition présidentielle « Benno Bokk Yakaar », par ailleurs ministre de la Pêche et de l’Economie maritime.

Contrairement à Ngor et Dakar-Plateau, les électeurs inscrits dans la commune de Ouakam se hâtent pour voter. Par exemple au CEM ElH Mamadou Ndiaye, ils se sont déplacés en masse pour voter.

Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Sur le territoire national et à l’étranger, il y a 15.196 bureaux de vote répartis dans 6.641 lieux de vote.

Pour la bonne tenue du scrutin, la dernière avant la présidentielle de 2024, la Commission nationale électorale autonome (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs.

Près de sept millions de Sénégalais élisent leurs députés

Huit coalitions prennent part aux élections législatives sénégalaises de 2022.Top départ de l’élection des membres de la 14e législature sénégalaise ! Au total, 6.727.759 électeurs sont appelés aux urnes ce 31 juillet 2022 pour élire les 165 députés de l’Assemblée nationale dont 15 devant être issus de la diaspora.

Pour ces élections auxquelles participent huit coalitions, 15.196 bureaux de vote sont répartis sur le territoire national et à l’étranger, pour un total de 6.641 lieux de vote. Conformément au Code électoral, les bureaux de vote ont ouvert depuis 8 heures et vont fermer à 18 heures.

La Commission nationale électorale autonomie (CENA), chargée de l’organisation des élections au Sénégal, a annoncé le déploiement de 15.000 contrôleurs et 6.000 superviseurs pour la bonne tenue du scrutin.

Le département de Dakar concentre à lui tout seul plus du dixième du corps électoral, soit 686.043 électeurs répartis dans 123 lieux de vote pour 1.232 bureaux de vote.

Pour les 97 sièges mis en jeu pour scrutin majoritaire, la région de Dakar, la capitale, qui comprend les départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar, comptabilise 18 députés. Elle est suivie par Thiès (10), Diourbel (9), Tambacounda (7). Les régions de Kaffrine, Kolda, Louga, Saint-Louis, Sédhiou ont chacune 6 députés, alors que 5 députés sont attribués à chacune des régions de Fatick, Kaolack, Matam, Ziguinchor. Kédougou ferme le peloton avec 3 trois députés.

S’agissant des 15 députés de la diaspora, la zone Afrique se taille le plus gros lot avec 7 sièges (Afrique du Nord 1, Afrique de l’Ouest 3, Afrique du Centre 3, Afrique australe 1). La zone Europe obtient 6 députés (Europe de l’Ouest, du Centre et du Nord 3 ; Europe du Sud 3). Un siège est attribué à la zone Amérique et Océanie et la zone Asie-Moyen Orient a le même quota.

Le reste des députés doit être élua au scrutin proportionnel.

Lors des dernières législatives de 2017, la coalition présidentielle, « Benno Bokk Yakaar » (Unis dans l’espoir) avait obtenu la majorité absolue, avec 125 sièges sur les 165.

Législatives au Sénégal: Quand les religieux s’invitent dans le jeu politique

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays », explique un politologue.Au Sénégal, où des législatives se déroulent dimanche 31 juillet, les élections ne sont pas que l’affaire des hommes ou forces politiques. Dans cette ancienne colonie française, îlot de stabilité politique et modèle de laïcité démocratique en Afrique de l’Ouest, les rendez-vous électoraux sont aussi des moments majeurs pour les hommes de religion. 

Alors que l’invalidation de la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de la principale coalition de l’opposition, a fait craindre, a un moment,  une campagne électorale particulièrement troublée, l’intervention des principales figures religieuses réclamant un scrutin sans violence, semble avoir lourdement pesé pour éviter que la bataille électorale déraille. 

« Le pays n’appartient pas aux politiques. S’il était simplement laissé à eux, il serait déjà brulé », avait, notamment prévenu, le 10 juillet, l’Imam de la Grande mosquée de Dakar lors de la prière de l’ « Aid EL Kébir », communément appelé « Tabaski » en Afrique de l’Ouest qui coïncidait, cette année, avec le démarrage de la campagne électorale achevée vendredi 29. 

Mame Libasse Lahi, Imam de la famille maraboutique des « Layéne », l’une des principales confréries soufies qui dominent l’Islam dont se réclament 95% de la population sénégalaise, a ouvertement appelé les fidèles à se méfier des « gens qui désirent ardemment le pouvoir ». Pour lui, « tout homme qui aspire à diriger le pays doit savoir qu’il s’engage dans une entreprise difficile, car ses charges sont lourdes ». 

Le coordinateur du Collectif « And Samm Jikko Yi » (Ensemble pour la préservation des valeurs), Ababacar Mboup, a, lui, martelé que « le Sénégal ne peut pas se faire dans la violence. Que ce soit ceux qui incarnent les institutions, c’est-à-dire la majorité ou l’opposition ». 

Une tradition sénégalaise

« C’est une très vielle tradition sénégalaise. Cela remonte à très loin dans l’histoire politique du pays. Depuis l’époque coloniale, les religieux ont toujours eu une place prépondérante au sein de la société et surtout par rapport à la chose politique », explique le politologue sénégalais, Bacary Domingué Mané. 

« On se souvient des évènements de mars dernier (des manifestations ont éclaté à Dakar et dans certains centre urbains du pays après l’interpellation d’Ousmane Sonko, principale leader de l’opposition) dans une affaire de viol présumé sur une jeune masseuse), durant lesquels les religieux sont intervenus pour demander aux hommes politiques d’éviter de mettre l’huile sur le feu. Finalement, l’opposition a accepté la main tendue des religieux. C’est pour dire qu’ils sont entendus et respectés », rappelle-t-il.  

Dans ce pays où la population est à plus de 90% musulmane, le responsable des autres ont, eux aussi, toujours joué les médiateurs entre acteurs politiques. 

Lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, l’Archidiocèse de Dakar dirigée actuellement par Monseigneur Benjamin Ndiaye, a appelé les acteurs politiques à concourir en veillant à la sauvegarde de la paix.

Les législatives de dimanche 31 juillet, où les 165 sièges de l’Assemblée nationale sont mis en jeu, oppose principalement deux camps: la majorité présidentielle réunie autour de « Benno Bokk Yaakaar » (Unis dans l’espoir) et la principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askanwi » (Libérer le peuple, en wolof). 

Une gestion « singulière » a permis au Maroc de surmonter les effets de la crise pandémique

A toute crise, mesures exceptionnelles. Et le Maroc a pu grâce à une gestion « singulière » de surmonter des effets de la crise liée à la Covid-19, qui se sont fait sentir dans tous les secteurs économiques et sociaux a affirmé, samedi à Rabat, le Roi Mohammed VI. »Nous avons surmonté cette conjoncture difficile par une gestion singulière », a affirmé le Souverain dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône.

Il a rappelé que de larges franges de la population, notamment pauvres ou en situation de précarité, ont été fortement touchées socialement et économiquement, mais l’Etat a supporté le coût exorbitant de la lutte contre la pandémie en accordant des aides matérielles directes aux familles nécessiteuses et en apportant du soutien aux secteurs touchés.

L’Etat a également assuré un approvisionnement régulier et suffisant en denrées de première nécessité dans toutes les régions du pays, a encore ajouté le Roi.

Par ailleurs, le Souverain a fait observer que nonobstant le coût onéreux du vaccin, le Maroc a été, de l’avis de tous, l’un des premiers pays à prendre la judicieuse initiative de se le procurer et de le mettre gratuitement à la disposition des citoyens et des étrangers résidant au Maroc.

Il a, dans ce contexte, rappelé la mise en œuvre du grand projet de généralisation de la protection sociale et de mise à niveau du système de santé, ainsi que le lancement de plusieurs projets qui visent à atteindre la souveraineté sanitaire et à assurer la sécurité et la sûreté des citoyens.

Ainsi, affirme-t-il, en moins d’une année, le nombre des travailleurs non-salariés et l’effectif de leurs familles bénéficiant de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ont franchi la barre des six millions d’adhérents.

De plus, à la fin de l’année en cours, le chantier de la couverture sanitaire obligatoire sera parachevé, s’élargissant aux bénéficiaires du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), a assuré le Souverain.

Il a exprimé sa détermination à mettre en œuvre à la fin de 2023 le projet de généralisation graduelle des allocations familiales, « conformément au planning arrêté ».

Ce projet solidaire d’intérêt national, explique le Souverain, bénéficiera à environ sept millions d’enfants, en particulier à ceux qui appartiennent à des familles pauvres ou en situation de précarité et à trois millions de ménages n’ayant pas d’enfants en âge de scolarité.

A cette fin, le Roi a appelé à « l’opérationnalisation diligente » du Registre Social Unifié (RSU), considéré comme le principal mécanisme pour l’octroi d’un soutien efficace.

Le Maroc appelle à l’établissement de relations « normales » avec l’Algérie

Le Roi Mohammed VI a appelé à travailler la main dans la main avec la présidence algérienne pour l’établissement de relations « normales » entre les deux peuples.« Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin », a plaidé le Souverain marocain dans son discours prononcé, ce samedi à Rabat, à l’occasion du 23ème anniversaire de la fête du trône.

Le Roi a souligné une fois de plus que « les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente ».

« Notre souhait est que ces frontières se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur et d’offrir un bel exemple de concorde aux autres peuples maghrébins », a-t-il appelé.

A cette occasion, le Souverain a exhorté les Marocains à « préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui les anime à l’égard de nos frères algériens », assurant le peuple algérien que « en toute circonstance, le Maroc et les Marocains se tiendront toujours à leurs côtés ».

Pour ce qui est des allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens, le Roi a expliqué que ces allégation « sont le fait d’individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères ».

Et d’ajouter que ces « médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes, affirmant que le Maroc n’a jamais et ne permettra à quiconque de porter atteinte aux Algériens.

Par ailleurs, il a exprimé sa ferme volonté de « trouver une issue à la situation actuelle et de favoriser le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples ».

Maroc: Le Roi appelle à une réforme du Code de la famille

Le Roi Mohammed VI a affirmé que l’application sur le terrain du code de la famille a révélé certaines limites ayant entravé sa mise en oeuvre optimale.Dans son discours prononcé, ce samedi à Rabat, à l’occasion du 23è anniversaire de la fête du Trône, le Souverain marocain a appelé à une réforme de ce code, de manière à garantir les droits de tous, hommes et femmes.

« Le Code de la Famille a représenté un véritable bond en avant, désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés », a dit le Roi .

A titre d’exemple, il a notamment évoqué « l’application incorrecte du Code en raison de divers facteurs sociologiques », dont « la propension tenace d’une catégorie de fonctionnaires et d’hommes de justice à considérer que le Code est réservé aux femmes ».

La réalité est autre, a affirmé le Souverain, car, a-t-il dit, « le Code n’est spécifique ni aux hommes, ni aux femmes : il est dédié à la famille entière. Fondé sur la notion d’équilibre, il donne aux hommes et aux femmes les droits qui leur échoient respectivement et il tient compte de l’intérêt des enfants ».

Il a, à cet égard, souligné la nécessité d’une application pleine et judicieuse des dispositions légales de ce Code, notant qu’il convient aussi « de dépasser les défaillances et les aspects négatifs révélés par l’expérience menée sur le terrain et, le cas échéant, de refondre certaines dispositions qui ont été détournées de leur destination première ».

« En qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme Je l’ai affirmé en 2003 dans le Discours de présentation du Code devant le parlement, Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par des textes coraniques formels », a affirmé le Souverain, réitérant l’attachement « à ce que cet élan réformateur soit mené en parfaite concordance avec les desseins ultimes de la Loi islamique (Charia) et les spécificités de la société marocaine ».

« Nous veillons aussi à ce qu’il soit empreint de modération, d’ouverture d’esprit dans l’interprétation des textes, de volonté de concertation et de dialogue, et qu’il puisse compter sur le concours de l’ensemble des institutions et des acteurs concernés », a-t-il mis en avant.

Exprimant l’ambition « de poursuivre l’édification d’un Maroc avancé et fort de sa dignité », où « il est indispensable que tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement », le Roi a insisté « sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines ».

« L’esprit de la réforme ne consiste pas à octroyer à la femme des privilèges gracieux, mais, bien plus précisément à lui assurer la pleine jouissance des droits légitimes que lui confère la Loi. Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible qu’elle en soit privée », a-t-il insisté.

Le Roi a, à cet égard, appelé « à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme et que soient mis à jour les dispositifs et les législations nationales dédiés à la promotion de ces droits ».

Dans le même cadre, il a appelé à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays, qu’ils soient dotés de ressources humaines qualifiées et que leur soient affectés les moyens matériels nécessaires à l’accomplissement efficace de leur mission ».

Le Souverain a en ce sens tenu à rappeler « une vérité essentielle », à savoir « quand les femmes accèdent pleinement à leurs droits, elles ne portent aucun préjudice aux hommes, pas plus qu’elles ne se font tort. De fait, la condition sine qua non pour que le Maroc continue de progresser est qu’elles occupent la place qui leur échoit et qu’elles apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement ».

Législatives au Sénégal : « difficile de dire ce que sera le scrutin » (expert)

Pour Mame Goor Ngom, journaliste et analyste politique, l’issue de l’élection de ce dimanche reste incertaine avec une opposition décidée à imposer une cohabitation à la majorité présidentielle.1. Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu ou déplu dans la campagne ?

Globalement, je salue le sens du dépassement. Nous avons vu des actes qui font du baume au cœur. On peut notamment citer la rencontre amicale entre Ousmane Sonko (opposant radical) et Abdourahmane Diouf (opposant modéré).

À Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, une scène analogue s’est déroulée avec le maire de Golf Sud, Khadija Mahécor Diouf de la principale coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) et un responsable de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof).

Mansour Faye, maire de Saint-Louis (Nord) et beau-frère du président Macky Sall, est également allé voir des victimes d’un accident de Yewwi Askan Wi. Tout cela grandit la démocratie sénégalaise.

Toutefois, nous avons noté des actes regrettables. À Thiès (Ouest), des incidents ont impliqué le maire de la ville, Dr Babacar Diop et d’autres membres de Yewwi Askan Wi. Idem avec les maires Ahmed Aïdara de Yewwi Askan Wi et Racine Talla de Benno Bokk Yakaar à Guédiawaye.

Sur le plan médiatique, il y a eu beaucoup de fausses informations. Des journaux ont été détournés. Dans une démocratie, quand la presse est discréditée, quand les fake news foisonnent, ça peut impacter la sincérité du scrutin.

2. Comment analysez-vous les principaux thèmes de campagne ?  

Ils devaient tourner autour de l’Assemblée nationale avec les réformes qui s’y imposent afin que les députés jouent véritablement leur rôle. Au Sénégal, le pouvoir exécutif est au-dessus du législatif et du judiciaire malgré le principe de la séparation des pouvoirs. L’hémicycle répond souvent aux desiderata du chef de l’État.

Comme lors des élections locales de janvier dernier, Yewwi Askan Wi a axé son discours sur l’éventualité d’une troisième candidature de Macky Sall. C’est une stratégie payante parce que ce thème intéresse et mobilise les citoyens. Pour cette coalition, considérer ces Législatives comme le premier tour de la Présidentielle de 2024 est un couteau à double tranchant. Si l’on suit cette logique, une victoire de Benno Bokk Yakaar signifierait que le peuple légitime le troisième mandat.

Au-delà de Yewwi Askan Wi, cette question concerne l’ensemble de la population, les autres partis et les organisations de la société civile. Par conséquent, cette coalition gagnerait à revoir sa communication sur le sujet. Elle ne peut pas porter seule ce combat.

3. Au sortir de cette campagne, peut-on vraiment évaluer les forces des uns et des autres ?

Il est difficile, de façon péremptoire, de dire ce que sera le scrutin de dimanche. Cela dit, on a l’impression que les tendances des Locales risquent de se confirmer à des exceptions près.

À Dakar, Yewwi Askan Wi peut ne pas avoir une majorité écrasante car au niveau du pouvoir des réglages ont été effectués et des dissensions tues notamment aux Parcelles Assainies, une grande commune de la capitale, avec l’investissement d’Amadou Ba, ancien ministre de l’Économie et des Finances. 

Pour Yewwi Askan Wi, dont la liste des titulaires a été rejetée par le Conseil constitutionnel pour non-respect de la parité, les leaders comme Ousmane Sonko, qui ne sont plus candidats, se sont aussi engagés dans la campagne. Il y a eu un engouement autour des caravanes de Sonko, le leader de fait de ladite coalition. Dans son tour du Sénégal, il a drainé les foules.

L’autre dynamique, c’est Benno Bokk Yakaar avec Aminata Touré qui a mené une campagne très correcte. Ce n’était pas évident, mais elle s’en est bien sortie. La tête de liste nationale de la coalition au pouvoir avait du monde derrière elle. Mimi, surnom de l’ancien Premier ministre, dansait quand il le fallait sans perdre sa répartie facile.

De plus, on ne parle plus de tout sauf Benno Bokk Yakaar avec la nouvelle coalition Aar Sénégal (Protéger le Sénégal, en langue wolof). Des relations heurtées existent entre Yewwi Askan Wi et Aar Sénégal où il y a entre autres Thierno Alassane Sall, l’ex-ministre de l’Énergie de Macky Sall. Cela est bon en démocratie. Vouloir que tous les opposants partagent les mêmes idées, c’est à la limite de l’hypocrisie. Il faut qu’ils se contredisent pour que les citoyens puissent choisir parmi les différentes offres.

La presse sénégalaise à fond sur les élections législatives

Les élections législatives de demain, dimanche 31 juillet 2022, font la Une des quotidiens sénégalais reçus samedi à APA. »Élections législatives de ce dimanche-Huit listes en compétition », titre Libération, faisant état d’un scrutin aux multiples enjeux. 

Le journal informe que le ministre de l’Intérieur a interdit la circulation de région à région à partir de ce samedi à minuit jusqu’à dimanche à minuit.

« Élections législatives du 31 juillet-Le peuple retient son souffle », écrit EnQuête à sa Une. Nos confrères qui citent la Direction générale des élections (DGE) informent que le matériel électoral est présent dans les 7013 lieux de vote au Sénégal et à l’étranger depuis au moins dix jours, et que huit millions de bulletins de vote sont imprimés pour chaque coalition.

« A vos cartes ! », s’exclame Sud Quotidien, notant que Dakar, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis…sont au centre de tous les enjeux. 

« Législatives de dimanche-Les clés d’un scrutin. Les primo votants, un risque pour le pouvoir. Taux de participation, l’autre enjeu », détaille Walf Quotidien en première page.

Parlant des élections législatives de ce 31 juillet, L’As s’ exclame : »Dimanche de vérité!  »

« Élections législatives-A vos cartes ! », renchérit le quotidien national Le Soleil, précisant que tout est fin prêt pour le vote. Selon le journal, 6.727.759 électeurs vont départager les huit coalitions en lice.

Les Échos conclut sur un « scrutin de toutes les incertitudes » car Benno (mouvance présidentielle) cherche la majorité absolue et l’intercoalition Yewwi-Wallu (opposition) veut imposer la cohabitation.

Rapport de HRW : Le gouvernement dénonce des allégations tendancieuses

Les allégations tendancieuses contenues dans le document publié par l’organisation Human Rights Watch (HRW) ne dissuaderont pas le Maroc de poursuivre l’édification de l’État de droit et des institutions et la défense des droits et des libertés, a affirméle ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas.Après avoir pris connaissance de ce document, publié jeudi et qui porte malheureusement atteinte aux symboles du Royaume, il s’est avéré qu’il ne s’agit que d’«une compilation d’allégations que cette organisation a l’habitude d’évoquer contre le Royaume», a indiqué M. Baïtas dans une déclaration à la presse. Et de conclure que le dénigrement contre le Maroc a atteint le point de colporter des «accusations irréalistes» contre le Royaume, notant que ce document contient de «graves accusations à même de tenter de monter les partenaires du Royaume contre lui».

De son côté, l’Association marocaine des médias et des éditeurs (AMME) a dénoncé, jeudi, le harcèlement du Maroc par «Human Rights Watch» qui reste fidèle à sa démarche de partialité, en porte à faux avec les principes de neutralité, d’objectivité et de crédibilité dans la rédaction de rapports thématiques sur les droits de l’Homme à caractère international. En agissant de la sorte, cette organisation a failli à sa mission et révélé sa véritable identité politique suspecte, a ajouté l’Association dans un communiqué.

Dans le cadre de ses missions de suivi de la situation des journalistes marocains et de la contribution au débat public, juridique, des droits de l’Homme et constitutionnel sérieux autour de la liberté d’opinion et d’expression et des autres droits fondamentaux y afférents, l’AMME a pris connaissance du rapport publié par l’organisation «HRW» ayant un intitulé tout sauf professionnel, qui n’a aucun lien avec les démarches déontologiques en matière de rédaction des rapports sur les droits de l’Homme, avec un jeu de mots irresponsable qui cache d’autres visées sans lien avec les sujets figurant dans ce rapport. 

L’Association s’est ainsi dite surprise par le degré d’amateurisme et de confusion avec lequel le rapport a été rédigé, sans parvenir à dégager une nouvelle idée sur la situation des droits des professionnels du secteur de la presse et des médias au Maroc. Elle a dénoncé le fait que le rapport soit bourré d’accusations gratuites sans preuve aucune et d’atteintes aux institutions nationales marocaines, ajoutant que le document a délibérément dénigré, avec rancune, l’ensemble des réalisations accomplies par le Maroc ces dernières années.

Tout en exprimant son étonnement quant au timing de la publication du rapport qui coïncide avec la célébration par le peuple marocain de la Fête du Trône, l’AMME enregistre avec grand regret que l’organisation «Human Rights Watch» demeure fidèle à sa démarche de partialité, en porte à faux avec les principes de neutralité, d’objectivité et de crédibilité dans la rédaction de rapports thématiques sur les droits de l’Homme à caractère international, rédigés dans les langues vivantes, «ce que nous considérons comme une sorte de désinformation et de tromperie de l’opinion publique internationale». 

Elle a également fait part de son regret d’induire en erreur la communauté internationale en faisant croire, à tort, que le Maroc vit encore sous l’ère des années de plomb avec laquelle le Royaume a rompu avec une audace et un courage inégalés, en mettant en place des mécanismes pratiques, juridiques et constitutionnels pour l’équité et la réconciliation.

L’AMME a aussi pointé du doigt l’insistance de «HRW» pour semer le doute, d’une manière maladive, autour de l’institution de la justice, des magistrats du Maroc et de ses tribunaux, en revenant sur des affaires, des poursuites et des dossiers dont les contextes n’ont aucun lien les uns avec les autres et sur lesquels des verdicts ont été rendus en présence d’avocats, d’observateurs et d’ONG des droits de l’Homme. 

Elle a, en outre, fait remarquer que les auteurs du rapport ont voulu, avec préméditation, porter atteinte aux institutions de sécurité, de justice, de législation et au secteur de l’information marocain indépendant, en se permettant de classer des journalistes, soit comme des «pro-Makhzen» ou des partisans d’autres parties, ce qui constitue des balivernes qui n’existent que dans l’imagination des rédacteurs du rapport. 

L’AMME se réserve le droit de suivre toutes les contrevérités contenues dans le rapport, en les battant en brèche par tous les moyens juridiques et les cadres de référence en vue de faire prévaloir la vérité, conclut le communiqué.