mai 2019 - Journal du niger

Le Niger se prépare à exporter son pétrole via le port de Cotonou

Le Niger vient d’adopter un protocole d’accord devant être paraphé avec le Bénin voisin, dans le cadre de son projet d’acheminer son pétrole brut via un pipeline jusqu’au port de Cotonou, en vue de son exportation.

L’accord adopté vendredi, 24 mai, à Niamey, lors du conseil des ministres, fixe notamment les conditions générales relatives à la construction et à l’exploitation du système de transport des hydrocarbures par pipeline, à travers les territoires des deux pays.

Le Niger est producteur de pétrole depuis 2011, suite à la mise en exploitation du gisement d’Agadem. Ce pays du sahel dispose aujourd’hui d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de raffinage de Zinder (Soraz). Sa production actuelle est de 20.000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7.000 barils.

Avec le démarrage prochainement de la seconde phase d’exploitation du bloc d’Agadem, grâce à un avenant avantageux au contrat de partage de production adopté en juin dernier, le Niger ambitionne de quintupler sa production journalière actuelle de brut, pour passer à 110.000 barils d’ici 2021, et bénéficier ainsi d’importants revenus financiers, annonce-t-on de source officielle à Niamey.

 

Source: aniamey.com

Lutte contre le terrorisme : le Niger demande un appui plus important de l’UE

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Bazoum a sollicité une aide plus appuyée de l’Union Européenne le 24 mai dernier.

Le gouvernement réclame un plus grand appui de l’Union européenne dans la lutte contre les menaces terroristes qui affectent le Niger. S’exprimant lors la 9e réunion du Comité de pilotage de la mission Eucap-Sahel Niger à Niamey vendredi dernier, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Bazoum, a appelé l’UE «à poursuivre et à renforcer l’appui, déjà consenti, dans le domaine de la sécurité» au profit du Niger, «mais aussi à engager de nouvelles réflexions […] afin d’identifier d’autres approches susceptibles de nous aider à mieux combattre ce phénomène qui fragilise les efforts de développement et d’intégration de la zone sahélo-saharienne dans son ensemble».

« Nous assistons ces dernières semaines à une recrudescence des attaques terroristes, notamment au Niger, au Burkina Faso et au Mali», a déclaré Bazoum en ajoutant que «l’ampleur et la fréquence des attaques menées ces dernières semaines dans la région du Sahel nous interpellent tous et méritent que tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau s’engagent dans de nouvelles approches plus coordonnées et inclusives, pour mettre un terme à cette nébuleuse terroriste».

La cheffe de la délégation de l’Union européenne a réaffirmé l’engagement de l’instance à continuer d’œuvrer, à renforcer et à rendre plus efficace le partenariat entre les deux parties dans la lutte contre le terrorisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La présence des bases militaires étrangères contestée au Niger

Des étudiants et des élèves ont manifesté dans les rues de Niamey samedi pour exiger le démantèlement des bases militaires occidentales.

Les jeunes nigériens ne veulent plus de la présence des troupes françaises, allemandes et américaines qu’ils accusent d’inertie face aux djihadistes. Et pour le dire, ils ont organisé une marche pacifique le 25 mai afin d’exiger le départ des de ces militaires et pour manifester leur soutien aux forces de défense nigériennes.

La fronde portée par un millier de personnes survient près d’une semaine après une attaque perpétrée par l’Etat islamique contre des soldats nigériens. Laquelle a causé la mort d’une dizaine de militaires à l’Ouest du pays.

Elèves et étudiants accusent les forces de défense étrangères de ne pas apporter une franche collaboration et un réel soutien aux Forces de défenses et de sécurité (FDS). Ils exigent du gouvernement une  » dotation en moyens suffisants et adéquats des FDS afin de garantir la sécurité du pays et sa souveraineté nationale ».

Cadencé par des musiques de l’armée nigérienne, les manifestants ont sillonné les rues de Niamey avant de tenir un meeting devant le parlement.

 

 

 

 

La société brassicole du Niger en voie de fermeture

La Braniger devrait fermer ses portes dès le mois prochain du fait de ses faibles performances en matière de vente.

La Société des brasseries et des boissons gazeuses du Niger (Braniger) sera dissoute à compter de juin. Un arrêt des activités  de production et de vente sera observé dans les prochaines semaines suivant des mesures prises par l’équipe managériale de la structure. Ainsi en a décidé le conseil d’administration de la Société le 14 mai dernier.

 Dans une note de la direction adressée à ses clients la semaine dernière, l’on apprend que la fermeture de Braniger est liée à une grave crise financière à laquelle la Société fait face du fait des « pertes cumulées depuis plusieurs années » et d’une «  baisse des ventes depuis le début de l’année ».

Braniger ne fournit pas de détails sur l’ampleur des pertes énoncées mais présente sa fermeture comme étant  la « seule solution » possible. De quoi inquiéter les autorités du Niger. Le gouvernement a annoncé son engagement à sauver cette industrie. Il a annoncé des consultations sur la question.

« Le gouvernement du Niger a engagé des consultations afin de trouver une issue qui permette de ne pas arriver à cette liquidation décidée par le conseil d’administration de Paris », a déclaré lundi le ministre de l’Industrie Mallam Zaneidou Amirou sur RFI.

Une réunion du conseil d’administration de Braniger se réunira le 10 juin 2019. Elle devrait aboutir à la nomination d’un liquidateur. L’entreprise va d’abord procéder à la commercialisation des stocks actuellement disponible, et la déconsignation se poursuivra jusqu’à fin décembre 2019.

 

Niger: la justice saisie sur des propos jugés diffamatoires de Hama Amadou

L’homme politique a critiqué le gouvernement dans un fichier audio diffusé sur la toile, l’accusant d’envoyer délibérément une catégorie de soldats nigériens à la mort

Le ministère de la Défense a saisi le procureur de la République suite à des propos jugés « diffamatoires » tenus par Hama Amadou, en exil depuis deux ans.

La réaction des autorités nigérienne vient subséquemment à la diffusion d’une vidéo et d’un fichier audio  où l’on entend Hama Amadou dire que le gouvernement profite du problème de l’insécurité pour « délibérément » envoyer à la mort une « certaine catégorie de soldats nigériens ».

Il aurait tenu ces propos au courant du mois de mai, lors d’une réunion avec la diaspora.

Pour les autorités, ces mots visent à saper le moral des soldats et à porter atteinte à la cohésion des forces de sécurité, qui ont doublement besoin d’être soutenues en temps de guerre, et encore plus après la perte de 27 personnes dans une embuscade le 14 mai 2019.

Niger : des ambitions présidentielles pour le général Salou Djibo?

Volontairement écarté de l’armée, les spéculations vont bon train sur les intentions politiques de Salou Djibo pour 2021.

 Au Niger, le général Salou Djibo a été mis à la retraite d’office et radié des rangs de l’armée. C’est lui qui a dirigé la transition militaire de 2010 à 2011. Il aurait lui-même formulé cette demande auprès de la hiérarchie militaire. Cette demande survient à deux ans des élections présidentielles et ravive le débat sur ses ambitions politiques et l’existence d’un éventuel pacte passé avec l’actuel président Mahamadou Issoufou.

Tombeur du président Mamadou Tandja en février 2010, le général de corps d’armée Salou Djibo aurait-il des ambitions présidentielles ? C’est la question qui tourne au sein de l’opinion publique nigérienne.

Un deal avec Mahamadou Issoufou ?

Le général a en effet demandé à la hiérarchie militaire de le mettre en retraite d’office sans avancer une quelconque raison.

Cette décision relance le débat sur un prétendu accord secret signé entre lui et l’actuel président de la république Mahamadou Issoufou, que le général aurait aidé à accéder à la magistrature suprême.

 Cet accord avait été révélé pour la première fois par le chef de file de l’opposition en exil Hama Amadou.

Pour les partisans de ce dernier, comme Seyni Yacouba, l’histoire donne raison à Hama Amadou :

« Politiquement, quand Hama Amadou parle, il sait de quoi il parle. Hama l’a dit et nous avons cru que le deal existe bel et bien entre le général Salou et Mahamadou Issoufou. Sinon comment comprendre qu’un jeune général avec toutes ses étoiles demande un beau matin sa mise à la retraite? »

Un nouvel échiquier politique au Niger ?

Lorsque Hama Amadou a révélé pour la première fois le deal, l’affaire a fait grand bruit et a été reprise par la presse nigérienne. Le bi-hebdomadaire L’événement a enquêté sur la question.

Pour Moussa Aksar, directeur de publication du journal, les choses semblent se préciser :

 « Plusieurs sources font état du fait que le général Salou risque de se présenter à l’élection présidentielle de 2021. On peut aussi préciser quelles sont les chances de Salou. On sait qu’il a beaucoup épaulé l’actuel président de la République pour qu’il accède au pouvoir. Le parti au pouvoir lui est redevable. Il faut le dire clairement : le général Salou ne part pas à la retraite pour aller cultiver son champ. »

Si les ambitions du général se concrétisent, elles risquent de modifier la carte politique du Niger alors que le parti du président Mahamadou Issoufou a déjà investi son candidat. Il s’agit de Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme.

 Source : Deutsche Welle

La France condamne l’attaque qui a causé la mort de 28 soldats au Niger

Le Quai d’Orsay a exprimé jeudi la solidarité de la France envers le Niger qui a subi une attaque d’envergure le 15 mai, à la frontière avec le Mali.

« La France condamne l’attaque qui a coûté la vie à un grand nombre de soldats nigériens le 15 mai 2019 dans la région de Tillabéry.

Elle présente ses condoléances aux familles des soldats décédés et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

La France se tient aux côtés du Niger dans la lutte contre le terrorisme et salue l’engagement constant des forces de défense et de sécurité nigériennes dans ce combat ».

 

Le président Issoufou attendu à la Mecque et en Chine

Le président de la République du Niger est attendu très prochainement en Arabie Saoudite, puis en Chine où il effectuera des visites de travail.

Le chf de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, va entamer son périple par la Mecque. Sur invitation du Serviteur des deux saintes mosquées, le chef de l’Etat va prendre part au sommet islamique qui aura lieu dans la ville sainte de la Mecque, au cours de ce mois de ramadan, a fait savoir le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite au Niger, Oumar Zakaria.

Ensuite, il se rendra en Chine où « il va répondre à une invitation du président chinois Xi Jinping. C’est une visite très importante pour le renforcement des relations entre les deux pays. Au cours de cette visite, le chef de l’Etat va assister à la signature des projets, de différents accords de coopération entre la Chine et le Niger. Egalement, dans le même cadre, la Chine va faire encore un don  au Niger », a déclaré l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger, Zhang Lijun, au terme d’une audience avec le chef de l’Etat, le 16 mai.

 

Au Niger, la population exaspérée par la persistance du terrorisme

Un deuil de trois jours est respecté au Niger après l’attaque contre les soldats du pays qui a fait 28 morts mardi, vers Tillabéri. Sur place la population ne cache plus son exaspération.

 L’Etat islamique a revendiqué l’attaque qui a tué, mardi quatorze mai, 28 soldats, à Tillabéri, dans l’ouest du pays. Un deuil national de trois jours est, depuis jeudi, respecté dans tout le pays. Les autorités ont aussi dépêché dans la région des renforts militaires pour prévenir de nouvelles attaques. Mais déjà, la population ne cache plus son exaspération face aux attaques.

Depuis  fin 2018, le nord et l’ouest du Niger ont été la cible de plusieurs attaques djihadistes. À celles-ci viennent s’ajouter les incursions sporadiques de la nébuleuse Boko-Haram dans le sud-est. « Avant, l’insécurité était beaucoup plus accentuée à l’est, dans la région de Diffa », explique le politologue Amadou Boubacar Hassan. « Mais de plus en plus, la récurrence des attaques dans l’ouest de notre pays, malgré la situation d’état d’urgence qui est en vigueur pratiquement depuis quatre ans, ne peut que nous inquiéter. »

« À quoi servent les soldats ? »

L’inquiétude, c’est également le sentiment qui anime certains habitants de Tillaberi, joints au téléphone par la DW. Ils saluent les efforts de l’armée nationale pour contenir ce péril. Cependant, des acteurs de la vie politiques invitent les forces internationales qui ont leurs bases militaires dans le pays, notamment l’opération Barkhane, à s’impliquer davantage dans cette guerre. « Le souhait des Nigériens est que ces bases militaires, ces forces, puissent aider à sécuriser le peuple nigérien, à sécuriser le territoire nigérien », rapporte Ousseini Salatou, le président du RDN-Labizé, membre de la majorité présidentielle.

Pour l’heure, beaucoup ont l’impression que la présence des militaires « est inutile« . « Il semble qu’au moment de l’attaque, il y avait des avions qui survolaient l’espace où l’attaque a eu lieu. Alors, les Nigériens se posent la question de savoir à quoi servent ces forces ? A quoi servent ces drones ? A quoi servent ces avions? », questionne Ousseini Salatou. Ousseini Salatou souhaite aussi que la force mixe du G5 Sahel soit rapidement opérationnelle.

Celle-ci pourrait ainsi venir en appui aux forces de l’opération Barkhane dans la lutte contre les djihadistes et en particulier contre l’Etat islamique qui a étendu son influence dans la région du Sahel, notamment en Afrique de l’ouest, depuis sa création en 2006.

Source : Deutsche Welle

L’Etat islamique revendique l’attaque de Tongo Tongo

La province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest a revendiqué jeudi l’embuscade contre un convoi militaire qui a causé la mort de 28 soldats nigériens.

Le groupe terroriste dénommé La province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest a revendiqué jeudi, 16 mai, l’embuscade contre un convoi militaire qui a causé la mort de 28 soldats nigériens. L’une des plus lourdes attaques enregistrée par l’armée nigérienne. L’attaque s’est produite mardi près de la frontière malienne dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), près du village de Tongo Tongo où quatre soldats américains et cinq militaires nigériens étaient tombés dans une embuscade en 2017.

Selon le ministère nigérien de la Défense, les soldats nigériens étaient en patrouille lorsqu’ils ont été attaqués par des assaillants lourdement armés qui ont fui vers la frontière après l’assaut. Sur son site de propagande SITE, l’Etat islamique confirme cette version et affirme par ailleurs avoir mené une autre attaque meurtrière, plus tôt dans la semaine, contre une prison. Lundi, le ministre nigérien de l’Intérieur affirmait sur son compte Twitter que les forces de sécurité avaient repoussé une attaque contre la prison de haute sécurité de Koutoukalé” (à 50 km au nord de Niamey), où sont détenus de nombreux djihadistes.

Ces dernières attaques viennent en tout cas souligner les défaillances sécuritaires auxquelles est confronté le Niger, mais aussi plusieurs pays du Sahel, alors que la nébuleuse djihadiste s‘étend sur toute la bande du Sahel jusqu’au Nigeria et au Cameroun. En dépit de la présence des forces françaises, américaines et onusiennes et de la mise sur pied de la force régionale du G5 Sahel, la région a connu une recrudescence d’attaques djihadistes ces derniers mois. Coïncidence ou non, les récentes attaques surviennent après la sortie en vidéo du chef de l’EI, Abu Bakr al-Baghdadi, qui a explicitement appelé ses partisans à intensifier les attaques contre la France et ses alliés dans la région du Sahel.

Source : Africa News