Terrorisme Archives - Journal du niger

Niger : Mohamed Bazoum appelle l’Afrique un accord dans la lutte contre le terrorisme

Le président nigérien Mohamed Bazoum a indiqué que son pays a pour ambition de coordonner ses forces en deçà et au-delà de la région ouest africaine pour lutter contre le terrorisme.

 

« Nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort aujourd’hui plus qu’hier en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays », a-t-il déclaré dans son message à la Nation livré à la veille de la célébration du 62ème anniversaire de la l’indépendance de la République du Niger.

Mohamed Bazoum a tenu à, à cette occasion, à rendre hommage à aux Forces de Défense et de Sécurité, pour avoir « démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité ».

Pour rappel, en 2002, des extrémistes ont créé le mouvement terroriste insurrectionnel Boko Haram dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Depuis 2009, le groupe lance des insurrections armées dans plusieurs régions du pays. En 2015, les forces armées nigérianes ont défait les combattants de Boko Haram et réduit sensiblement le territoire sous leur contrôle.

En réponse, les islamistes ont commencé à créer des bases et poches de résistance dans des pays voisins du Nigeria, y compris dans la région du lac Tchad. En 2015, le groupe Boko Haram s’est divisé avec le départ d’une fraction de combattants qui ont créé l’État islamique en Afrique de l’Ouest.

La Force opérationnelle interarmées multinationale chargée de lutter contre les terroristes dans la région du lac Tchad comprend des unités du Niger, du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Bénin.

Le président de la république a reçu le commandant de la Force Barkhane

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, mardi 12 janvier 2021, le Commandant de la Force multilatérale Barkhane, le Général français Marc Conruyt. Ce dernier, accompagné de l’Ambassadeur de la France au Niger est venu faire au Président Issoufou Mahamadou, le point sur les opérations menées par la force Barkhane ainsi que les forces armées des pays alliés au Sahel.

Le Général Marc Conruyt, Commandant de la force Barkhane a indiqué à la presse que l’audience a été l’occasion de présenter au Président de la République, les opérations qui sont en train d’être conduites au Sahel mais aussi celles planifiées pour le futur.

« Nous sommes venus faire  le point au Président de la République des opérations que nous avons récemment menées, ainsi que celles que nous planifions. Ces opérations, nous les menons avec les forces armées maliennes, les forces armées nigériennes, et les forces armées  burkinabés ».

Ainsi, sur l’état d’avancement des opérations, il a affirmé que des actions conséquentes sont menées dans le Gourma malien. Et ces opérations, a précisé le Commandant de la Force Barkhane, engagent de nombreux soldats de tous les pays alliés face à la question du terrorisme. « Je ne donnerai pas de détails sur ce qui se passe mais les opérations sont en cours», a-t-il ajouté. Il a notifié que des résultats positifs et satisfaisant sont obtenus.

M. Conruyt a aussi indiqué  que « ces différentes armées et leurs alliées ont, au cours de cette semaine, mené une opération de grande envergure dans le Gourma Malien contre les terroristes’’

Notons que , la force Barkhane est la force conjointe des pays du G5 Sahel appuyée par les forces françaises dans la lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel.

 

 

Les troupes militaires de l’UEMOA s’uniront contre le terrorisme au Sahel

Par jeuneafrique_ Les chefs militaires des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont se réunir en novembre afin de projeter fin 2019 ou début 2020 des troupes au Mali, Burkina Faso et Niger pour lutter contre les groupes jihadistes, a annoncé mercredi le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko.

« Avec cette réunion du 11 novembre, les chefs des opérations vont monter de opérations conjointes qui feront intervenir des bataillons sénégalais, ivoirien, et autres sur des théâtres malien, burkinabè et autres », a affirmé Hamed Bakayoko à la presse en faisant le point sur l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Abdjan.
« C’est une opération urgente. Nous espérons la monter au plus tard à la fin de l’année ou au début de l’année 2020 », a-t-il déclaré. « Nous voulons déterminer des zones, comme la zone des trois frontières (Mali/Burkina/Niger), où nous allons faire des manœuvres conjointes. Donc, des présences solidaires qui vont nous permettre d’occuper l’espace, réduire l’espace des terroristes et permettre aussi à ces armées (Mali, Burkina Faso, Niger) qui sont en proie à des attaques quotidiennes de souffler un peu ».

Ces opérations s’inscrivent dans le sillage du sommet des chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en septembre à Ouagadougou qui avait promis une plus grande solidarité entre les pays directement touchés et les pays côtiers, a souligné un porte-parole du ministre sans préciser le lieu de la réunion du 11 novembre. « Si nous les États nous ne nous intégrons pas, s’il n’y a pas une synergie d’action, ils (jihadistes) auront toujours un coup d’avance sur nous. Il y a une progression. Hier c’était le Mali. (Aujourd’hui) le Niger et le Burkina. À qui le tour demain? Il faut qu’on soit ensemble pour apporter une réponse globale », a souligné le ministre.

Le Niger délocalise ses casernes militaires

Cette décision gouvernementale est prise en vue de répondre convenablement aux besoins des forces armées nigériennes.

Le gouvernement nigérien a décidé vendredi de délocaliser les casernes militaires situées au centre de la capitale, Niamey, en vue « des besoins actuels » de l’armée aujourd’hui engagée dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, a-t-on appris samedi de source officielle.

Ces installations « qui datent de la période coloniale sont vétustes et inadaptées aux besoins actuels des Forces armées nigériennes« , a noté le gouvernement à l’issue du conseil des ministres, disant avoir identifié un terrain de 1.307 hectares sur un plateau près de Kossey, au nord de Niamey

Le Niger fait aujourd’hui face à trois menaces : le groupe terroriste nigérian Boko Haram, les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements rebelles basés dans le nord du Mali et les mouvements armés et autres bandits de tout type qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi.

A cela est venu s’ajouter depuis près d’un an un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des « trois frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

Avec Xinhua

 

Terrorisme : la France veut optimiser son appui aux forces sahéliennes

Au moins 25 soldats maliens ont été tués lors d’intenses combats lundi pour le contrôle de deux camps militaires attaqués dans le centre du pays. Toute chose qui pousse la France à étudier un moyen d’assister les forces des pays du Sahel.

La déroute d’une compagnie malienne de la Force conjointe du G5 Sahel, lundi 30 septembre à Boulkessi (Mali), repose la question de la valeur combattante de certaines unités des forces armées maliennes (les FAMa) et plus largement des forces des pays du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) confrontés à une menace terroriste croissante. « Les militaires maliens se sont repliés. Il n’y a pas eu de combat et les présumés djihadistes sont repartis avec un important lot de matériels militaires et roulant », a ainsi déclaré une source administrative malienne citée par l’AFP.

Lundi, l’attaque contre Boulkessi (en mars 2017, une autre attaque contre ce camp avait fait 15 morts parmi les soldats maliens) a quand même fait 25 morts et plus de 40 blessés parmi les FAMa et une soixantaine de disparus selon les autorités maliennes. Autorités qui reconnaissent de « lourdes pertes en matériel ».

Opération conjointe 

L’état-major malien a aussi annoncé une opération conjointe avec la force française Barkhane et des éléments burkinabés pour traquer le GAT (groupe armé terroriste) qui a lancé l’attaque de lundi et le détruire. L’EMA français confirme cette opération sans donner de détails en ce mercredi matin.

À Paris, même si Florence Parly, la ministre des Armées, affirme que 40 % des effectifs engagés sur le terrain malien sont fournis par les FAMa et qu’il « ne faut pas juger la qualité des forces locales à l’aune des attaques récentes », les piètres résultats de certaines forces sahéliennes, souvent mal équipées et mal encadrées, inquiètent tant le G5 Sahel que la France.

C’est pourquoi est en train de se mettre en place un projet de mentoring dans le cadre de ce que Florence Parly appelle « une nouvelle initiative européenne » qui devrait être annoncée début 2020.

Actuellement, et en particulier lors de ses réunions avec ses homologues de l’UE (comme aux Pays-Bas récemment), Florence Parly expose le projet français auquel les Estoniens ont déjà adhéré puisqu’ils déploieront des forces spéciales au Mali, en 2020. L’Estonie a envoyé, en 2018, une compagnie d’infanterie qui est déployée à Gao, en soutien de la force française.

D’autres pays attendent le feu vert de leur Parlement pour s’engager.

Il s’agit « d’accompagner au combat » (dixit la ministre) les forces sahéliennes en associant des forces françaises et alliées au sein des unités nationales.

Va-t-on vers des équipes de liaison et de mentoring sahéliennes (du genre des Équipes de Liaison et de Tutorat Opérationnel d’Afghanistan, les OMLT en anglais) ? Trop tôt pour le dire, précise-t-on à l’EMA, mais l’urgence opérationnelle pourrait accélérer la mise en place du dispositif.

Avec Ouest-France

Des hommes armés ravissent deux véhicules de la Croix rouge

Deux véhicules de la Croix rouge ont été volés par des hommes armés dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger.

Des hommes armés ont détourné deux véhicules appartenant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en mission à Tongo -Tongo, dans la région de Tillabéry, mardi dernier.

Les brigands sont partis avec les engins, laissant « sains et saufs » les deux agents du CICR qui s’y trouvaient.

Frontalière avec le Nord du Mali, la zone de Tongo-Tongo est minée par des activités terroristes. Des hommes armés y avaient ravi le 02 mai dernier deux véhicules de Médecins sans frontières (MSF) lors d’un déploiement dans un centre de santé de la localité de Weita Bangou. L’un de ces véhicules a été aperçu plus tard sur la scène de l’attaque de la prison de Niamey en mai.

Sécurité : Mali et Niger fondent de gros espoirs sur le sommet de la Cédéao

Les présidents malien et nigérien ont dit samedi attendre du sommet ouest-africain prévu une semaine plus tard au Burkina Faso qu’il constitue un « déclic » pour la mobilisation internationale face au jihadisme dans la bande sahélo-saharienne.

Le Malien Ibrahim Boubacar Keita et le Nigérien Issoufou Mahamadou ont exprimé « le souhait que le sommet extraordinaire de la Cédéao prévu le 14 septembre 2019 à Ouagadougou puisse aboutir à des mesures nouvelles favorisant la coopération renforcée dans la lutte contre ce fléau et puisse constituer un déclic pour un soutien plus accru de la communauté internationale aux Etats de la région dans cette lutte« , dit un communiqué commun publié à l’occasion de la rencontre des deux hommes samedi à Bamako.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest doivent se réunir vendredi pour coordonner leur action face au jihadisme, et notamment aux attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Les propositions issues de la rencontre de Ouagadougou devraient être présentées à la prochaine Assemblée générale de l’Onu fin septembre.

Les présidents malien et nigérien ont prôné la « mutualisation » des moyens de leurs pays face à la menace et ont décidé de créer un comité transfrontalier de sécurité, dit leur communiqué commun.

« Nous avons 800 km de frontière commune, les terroristes attaquent tantôt au Mali, tantôt au Niger. Nous avons le devoir de mutualiser de façon bilatérale nos capacités pour y faire face« , a dit le président nigérien lors d’une conférence de presse conjointe.

Aïd el-Fitr: le président Issoufou a une pensée pour les soldats morts au front

Dans une publication sur sa page Facebook mardi, le chef de l’Etat a eu une pensée pour les familles des militaires morts dans des opérations contre le terrorisme.

« En cette fin du mois béni de Ramadan, j’adresse mes vœux de bonne fête de L’Aïd el-Fitr à la Oummah Islamique, avec une profonde pensée pour toutes les familles de nos FDS tombés au front. Que Dieu accepte nos prières et qu’Il descende la paix et sa miséricorde sur nos pays.», a écrit le président Mahamadou Issoufou sur sa page Facebook.

Moins de 24 heures avant, le Premier ministre, Brigi Rafini, exhortait les Nigériens à prier pour leur pays en proie aux exactions de groupes armés, à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, la fin du mois du ramadan.

Rafini a également demandé de prier pour le repos de l’âme des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) « qui ont perdu leur vie au cours de leur noble mission de sécurisation des populations et de défense de l’intégrité territoriale » du Niger. Il a aussi renouvelé, au nom du président Mahamadou Issoufou, ses condoléances aux familles des disparus et un prompt rétablissement aux blessés.

 

 

Lutte contre le terrorisme : le Niger demande un appui plus important de l’UE

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Bazoum a sollicité une aide plus appuyée de l’Union Européenne le 24 mai dernier.

Le gouvernement réclame un plus grand appui de l’Union européenne dans la lutte contre les menaces terroristes qui affectent le Niger. S’exprimant lors la 9e réunion du Comité de pilotage de la mission Eucap-Sahel Niger à Niamey vendredi dernier, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la sécurité publique, Mohamed Bazoum, a appelé l’UE «à poursuivre et à renforcer l’appui, déjà consenti, dans le domaine de la sécurité» au profit du Niger, «mais aussi à engager de nouvelles réflexions […] afin d’identifier d’autres approches susceptibles de nous aider à mieux combattre ce phénomène qui fragilise les efforts de développement et d’intégration de la zone sahélo-saharienne dans son ensemble».

« Nous assistons ces dernières semaines à une recrudescence des attaques terroristes, notamment au Niger, au Burkina Faso et au Mali», a déclaré Bazoum en ajoutant que «l’ampleur et la fréquence des attaques menées ces dernières semaines dans la région du Sahel nous interpellent tous et méritent que tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau s’engagent dans de nouvelles approches plus coordonnées et inclusives, pour mettre un terme à cette nébuleuse terroriste».

La cheffe de la délégation de l’Union européenne a réaffirmé l’engagement de l’instance à continuer d’œuvrer, à renforcer et à rendre plus efficace le partenariat entre les deux parties dans la lutte contre le terrorisme.