Sommet de la CEDEAO Archives - Journal du niger

Le Discours Explosif du Président de la Cédéao : Accusations Poignantes et Appels à l’Unité

Dans un discours exclusif prononcé lors de l’ouverture de la 64e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao à Abuja, le Président de la Commission, le Dr Omar Alieu Touray, a livré des critiques sévères à l’égard des militaire du (CNSP) en place au Niger.

Le Dr Touray n’a pas mâché ses mots, accusant ouvertement les autorités militaires au Niger d’avoir pris en otage le président Bazoum ainsi que l’ensemble de la population. Selon lui, la situation difficile que traversent les Nigériens découle directement des sanctions décidées par les dirigeants ouest-africains en réaction au coup d’État survenu en juillet 2023.

Malgré le succès apparent des sanctions, le Président de la Commission a exprimé des inquiétudes quant à des violations des directives des Chefs d’État. Il a souligné la détermination ferme de la Commission à appliquer strictement les mesures contre les coups d’État dans la sous-région.

Le discours a également été l’occasion de saluer le leadership du Président Bola Ahmed Tinubu et d’exprimer la reconnaissance envers le Nigeria pour son hospitalité. Le Dr Touray a mis en lumière la fréquence des sommets, soulignant les défis persistants de la région et la résilience des dirigeants dans la résolution de ces problèmes au service du peuple.

Évoquant les élections soutenues par la Cédéao dans la région, le Président a souligné qu’elles démentent catégoriquement le narratif selon lequel le changement politique en Afrique ne peut se faire que par des coups d’État militaires.

Au terme de son allocution , le Président Touray a souligné l’importance cruciale de la stabilité politique, de la paix et de la sécurité pour la région. Il a abordé des accords de financement avec des partenaires de développement pour des projets clés et a attiré l’attention sur la Contribution communautaire essentielle, actuellement confrontée à des problèmes d’accès aux fonds. Il a lancé un appel pressant aux dirigeants pour surmonter ces défis financiers afin de maintenir les missions vitales de la Cédéao dans la région. Cet appel, empreint de fermeté, souligne l’urgence de la situation et la détermination de la Commission à faire face aux défis actuels.

Les Chefs d’Etat de la CEDEAO demandent le rétablissement dans ses fonctions du Président déchu IBK

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO, réunis ce jeudi 20 août 2020 en Sommet extraordinaire par visioconférence, ont demandé aux putschistes la libération et le rétablissement dans ses fonctions du Président malien déchu Ibrahim Boubacar Keita.

En effet, le Chef de l’Etat malien a été forcé de démissionner le mardi 18 Août dernier par les membres du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le nouveau régime militaire en place au Mali, qui l’avaient arrêté en même temps que certains de ses Ministres à la suite d’une mutinerie qu’ils ont conduite à partir du camp militaire de Katia, aux encablures de Bamako.

Les dirigeants ouest-africains ont également annoncé l’envoi immédiat d’une délégation de haut niveau à Bamako en vue de rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. Ils ont, en outre, entériné la série de mesures annoncées par la Commission de la CEDEAO.

Ces mesures font cas, entre autres, de la suspension du Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat, la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali.

Les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont aussi demandé la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO, tout en engageant sa Commission à mettre en œuvre immédiatement un ensemble de sanctions contre tous les putschistes, leurs partenaires et collaborateurs.

Sécurité : Mali et Niger fondent de gros espoirs sur le sommet de la Cédéao

Les présidents malien et nigérien ont dit samedi attendre du sommet ouest-africain prévu une semaine plus tard au Burkina Faso qu’il constitue un « déclic » pour la mobilisation internationale face au jihadisme dans la bande sahélo-saharienne.

Le Malien Ibrahim Boubacar Keita et le Nigérien Issoufou Mahamadou ont exprimé « le souhait que le sommet extraordinaire de la Cédéao prévu le 14 septembre 2019 à Ouagadougou puisse aboutir à des mesures nouvelles favorisant la coopération renforcée dans la lutte contre ce fléau et puisse constituer un déclic pour un soutien plus accru de la communauté internationale aux Etats de la région dans cette lutte« , dit un communiqué commun publié à l’occasion de la rencontre des deux hommes samedi à Bamako.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest doivent se réunir vendredi pour coordonner leur action face au jihadisme, et notamment aux attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Les propositions issues de la rencontre de Ouagadougou devraient être présentées à la prochaine Assemblée générale de l’Onu fin septembre.

Les présidents malien et nigérien ont prôné la « mutualisation » des moyens de leurs pays face à la menace et ont décidé de créer un comité transfrontalier de sécurité, dit leur communiqué commun.

« Nous avons 800 km de frontière commune, les terroristes attaquent tantôt au Mali, tantôt au Niger. Nous avons le devoir de mutualiser de façon bilatérale nos capacités pour y faire face« , a dit le président nigérien lors d’une conférence de presse conjointe.