aminata gbane, Author at Journal du niger

Le président de la BOAD en visite de travail à la BRVM (Communiqué)

Trois mois après sa prise de fonction à la tête de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Monsieur Serge EKUE a effectué une visite de travail au siège de la BRVM ce lundi 07 décembre 2020, visite au cours de laquelle il a fait sonner la cloche pour marquer l’ouverture de la journée de bourse.
Souhaitant la bienvenue à son hôte de marque, Dr. Edoh Kossi AMENOUNVE, Directeur Général de la BRVM et du DC/BR, a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Serge EKUE pour sa nomination à la tête de la BOAD. Il a ensuite salué l’excellence de la coopération existante entre les deux Structures Centrales (BRVM et DC/BR) du Marché Financier Régional et la BOAD qui en est un acteur majeur, en tant qu’actionnaire de la BRVM et du DC/BR, émetteur de référence sur le marché des obligations et investisseur
institutionnel.
Au cours de cette visite de travail, Monsieur le Président de la BOAD a ouvert la journée de cotation en procédant à la sonnerie de la cloche et a eu droit à quelques explications sur le fonctionnement de la Salle de Marché de la BRVM.
Lors des échanges avec le Comité de Direction de la BRVM et du DC/BR, des sujets d’intérêt commun ont été abordés en vue du développement du marché des capitaux de l’UEMOA.

Il s’agit notamment du rôle structurant que la BOAD doit continuer de jouer sur le marché obligataire en tant qu’émetteur de référence, du développement de la Titrisation pour le refinancement des banques et des entreprises, d’une meilleure valorisation des actifs sous conservation auprès du DC/BR grâce à des techniques modernes de circulation de titres (Prêts/emprunts de titres, swaps d’actifs etc.) et enfin, de la promotion des instruments comme les obligations sécurisées, les green ou social bonds etc.
Au terme de sa visite, le Président de la BOAD s’est dit très heureux d’être « à la maison » à la BRVM, car il a passé l’essentiel de sa carrière professionnelle sur les marchés de capitaux, et d’y rencontrer un professionnel réputé de la finance en la personne du Dr Edoh Kossi AMENOUNVE.

Il a souligné la convergence de vues entre la BOAD et la BRVM pour le développement des marchés de capitaux dans l’UEMOA en raison de leur rôle crucial dans le financement à long terme des Etats et du secteur privé pour une création de richesse plus accrue au sein de l’UEMOA.

Pour rappel, Monsieur Serge EKUE a été porté à la tête de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) depuis le 28 Août 2020.

A propos de Monsieur Serge EKUE
Monsieur Serge EKUE a pris fonctions au poste de Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) le 28 août 2020.
Avant son arrivée au sein de la BOAD, Monsieur EKUE dirigeait depuis 2016 les activités de Banque de Financement et d’Investissement (BFI) de Natixis pour le Royaume Uni à Londres. Il cumulait cette responsabilité avec celle des Solutions de Marchés pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA). Serge EKUE était par ailleurs responsable des Départements Afrique et Russie de Natixis.
Expert reconnu des Marchés Financiers et des Marches de Capitaux, il a dirigé les Activités de Marchés de Natixis pour la zone Asie-Pacifique pendant près de six ans (2010-2016) avant d’assumer la Direction Générale de la banque basée à Hong-Kong. Il cumule plus de vingt années d’expérience en Finance Internationale, Financements Structures et de Marchés pour avoir exercé ces larges responsabilités dans le monde entier.
Il est détenteur d’un Exécutif MBA d’HEC Paris, d’un DESS Banques-Finances de Paris V, d’un diplôme de l’institut d’Études Politiques de Bordeaux et jouit d’une solide expérience internationale.

Le Niger est 1er sur l’échelle de la pollution de l’air en Afrique

Le Niger demeure le pays au sommet de l’échelle africaine de la pollution de l’air.

En effet la pollution de l’air a atteint le seuil de 8,11 microgrammes de particules fines (PM2, 5) par m3, soit plus de huit fois le niveau que recommande l’OMS.

L’air du Niger a donc une concentration de polluants physiques qui dépassent huit fois le taux recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé qui est de 10 microgrammes de particules fines par mètre cube.

Ces chiffres sont contenus dans l’étude intitulée « State of Global Air 2020 », publiée le 16 novembre 2020 par le Health Effects Institute basé aux États-Unis et le programme de recherche internationale Global Burden of Disease. Les deux instituts de recherche se sont appuyés sur les données des moniteurs au sol et sur les informations délivrées par les satellites de télédétection, pour estimer les concentrations moyennes en PM2, 5 de l’air dans chaque pays du globe. Il en est donc ressorti que le Niger détient le niveau de pollution atmosphérique le plus élevé de l’Afrique. Selon ce même rapport, le Nigéria se classe second dans ce classement.

Au Niger, la pollution de l’air est causée par des facteurs naturels comme la poussière ou le sable. Elle est aussi liée à des activités humaines, comme la circulation automobile, l’industrie, l’usage du bois-énergie pour l’éclairage, la cuisson, ou de chauffage.

La forte concentration de polluants physiques dans l’atmosphère inquiète les scientifiques à cause des graves conséquences qu’elle entraîne sur la santé humaine et l’environnement. Les PM2, 5, sont des particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre (c’est moins d’un 30e du diamètre d’un cheveu humain, et donc de pénétrer dans la circulation sanguine via les poumons). Elles sont à l’origine des problèmes cardiovasculaires, des allergies, des crises d’asthme, des conjonctivites, des maladies des bronches, des cancers du poumon ou de la peau, des problèmes de vision, des maladies du sang, des problèmes dans le développement mental de l’enfant, entre autres.

« Les nourrissons nés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud ont les taux les plus élevés de décès néonatals imputables à la pollution atmosphérique, soit 9 000 à 13 100 pour 100 000 naissances vivantes » a indiqué le rapport.

Les conséquences sur l’environnement sont tout aussi graves. Au niveau de la flore, la pollution de l’air empêche la photosynthèse dans de nombreux cas, avec de graves conséquences sur la purification de l’air respiré par les humains. Cette pollution contribue également à la formation des pluies acides. Lesquelles pluies modifient la quantité de produits chimiques présents dans les sols et l’eau douce, affectant ainsi les chaînes alimentaires.

Source: Afrik21

Le journaliste écrivain Salou Gobi investi candidat à la présidentielle 2020-2021

Le journaliste écrivain et ancien Ministre nigérien Salou Gobi a été investi, ce samedi 26 septembre 2020 à Niamey, candidat à l’élection présidentielle de 2020-2021 au titre de son parti, la Convention Nationale pour la République (CNR -Gayya).

Il vient ainsi s’ajouter à la liste de la quinzaine de candidats déjà investis dont celui du parti au pouvoir, M. Bazoum Mohamed, l’ancien Chef de l’Etat le Général Salou Djibo, l’ancien Ministre Ibrahim Yacoubou, ou encore l’ancien Ministre d’Etat Omar Hamidou Tchiana. D’autres potentiels candidats allongeront la liste des présidentiables, parmi lesquels l’ancien Président Mahamane Ousmane et l’ancien Premier Ministre Seyni Oumarou.

Dans son discours d’investiture, M. Salou Gobi a d’abord voulu exprimer sa compassion aux victimes des sinistrés, avant de rendre un hommage aux congressistes. A ces derniers, il a indiqué que la création du parti politique est avant tout l’expression de leur engagement commun à consacrer au peuple nigérien le meilleur d’eux-mêmes pour la réalisation de ses aspirations les plus profondes à l’unité, à la liberté, à la dignité, à la justice, à des meilleures conditions de vie, à la tolérance et à la solidarité, en partage avec les autres peuples du monde.

Le Candidat investi du parti CNR-Gayya à l’élection présidentielle a, par ailleurs, brossé la situation sociopolitique du pays, marquant un accent particulier sur la gouvernance politique du pays, la situation sécuritaire nationale et internationale, la crise sanitaire de la Covid-19 et bien d’autres questions de la vie de la Nation.

Parlant de son projet programme politique, M. Salou Gobi a indiqué que la première priorité de son parti est de s’attaquer à l’épineuse question de sécurité nationale, une question qui sera examinée  minutieusement  et en concertation avec les différentes composantes de la nation, mais aussi dans le cadre global en relation avec les pays voisins et en relation avec les partenaires au développement.

D’après lui, Le parti approuve l’ouverture la plus large possible en matière de coopération, dans le respect strict de la souveraineté nationale.

Pour Salou Gobi, la deuxième priorité est de susciter  un sursaut national et un sursaut citoyen ainsi que le respect des institutions de la République. Il s’agit notamment de mettre fin à toutes les dérives individuelles et collectives qui compromettent gravement l’avenir de la Nation, a-t-il précisé.

Une autre priorité de son parti, a-t-il fait savoir, est l’instauration des mécanismes de gestion, de concertation sur les questions politiques et sociales, soulignant que le CNDP, qui a été totalement dévoué à sa mission, sera réhabilité et mis à l’abri de toute velléité quel que soit le pouvoir en place.

Le candidat du CNR-Gayya a aussi informé que son quatrième ouvrage sur l’évolution politique du Niger sera édité sur le titre de « l’audace d’agir ».

Les représentants des autres partis politiques ont pris la parole pour féliciter le candidat investi et lui ont réitéré leur disponibilité à travailler ensemble pour le développement du pays.

Inondations au Niger : Les USA annoncent une aide de plus de 3 milliards F CFA

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, ce lundi 28 septembre 2020, l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Niger, M. Eric. P. Whitaker.

A sa sortie d’audience, le diplomate américain a déclaré avoir eu une rencontre constructive avec  le Chef de l’Etat nigérien sur des questions d’intérêt commun.

L’Ambassadeur Whitaker a notamment annoncé que le Gouvernement américain a décidé de répondre à l’appel à l’aide à l’endroit des victimes des inondations au Niger lancé par Premier Ministre Rafini, en apportant « un soutien financier de 600.000 $ US, soit plus de 3 milliards de F CFA, à travers l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) ».

Cette aide va permettre de secourir quelque 8.750 personnes, soit 1.250 ménages touchés par les inondations dans la région de Maradi, la région la plus durement frappée par les inondations, a spécifié le diplomate américain, qui précise que « l’assistance se fera en 2 volets ».

Il a notamment fait savoir que « le 1er volet est un transfert d’argent afin que les familles puissent immédiatement acheter de la nourriture et les produits de premières nécessité et le 2ème sera des bons pour les produits et fournitures telles que du savon, des couvertures et des ustensiles de cuisine ».

Eric Whitaker a une fois de plus présenté sa compassion aux personnes qui ont perdu des êtres chers, des maisons et des moyens de subsistance suite à ces inondations historiques qui ont frappé le Niger, notant que « les Etats-Unis sont profondément touchés par cette situation et nous voulons faire partie de ceux qui apportent la situation ».

L’Ambassadeur Whitaker a également tenu à féliciter le Président Issoufou pour le Prix du Leadership Présidentiel 2020 qui lui a été décerné par l’Institut Afrique-Amérique lors du gala virtuel des remises de prix le 27 septembre dernier. « J’ai encore félicité le Président Issoufou pour l’accession du Niger à la Présidence du Conseil de Sécurité des Nations Unies ce mois-ci, les Etats-Unis se réjouissent à la perspective de travailler en étroite collaboration avec le Niger à ce titre », a-t-il ajouté.

«Nous avons aussi parlé de la situation au Mali, que les Etats-Unis suivent de près. Nous continuons de soutenir les efforts de la CEDEAO pour résoudre les crises politiques», a, par ailleurs, ajouté le diplomate américain, précisant qu’à ce titre «nous appuyons son appel à un gouvernement dirigé par des civils pour la tenue d’élections libres, justes et transparentes en 18 mois comme convenu, l’objectif ultime étant de rétablir l’ordre constitutionnel au Mali».

«En plus de cela, nous avons rehaussé la présence de l’USAID en mission à part entière», a indiqué le diplomate américain, annonçant l’arrivée de la nouvelle directrice la semaine dernière.

«C’est un autre exemple démontrant que les relations entre les Etats-Unis et le Niger n’ont jamais été aussi fortes que maintenant», a-t-il soutenu, tout en rassurant que «les Etats-Unis sont engagés envers le Niger et à soutenir le peuple et le Gouvernement du Niger pour qu’ils aient tout ce qu’il faut pour assurer que « le Niger se lève »».

Le parti RPP Farilla investit Alma Oumarou candidat aux élections présidentielles 2020 -2021

M. Alma Oumarou a été investi, ce dimanche 27 septembre 2020, à Niamey, candidat aux élections présidentielles 2020-2021, au titre du parti Rassemblement pour la Paix et le Progrès (RPP FARILLA).

A l’ouverture des travaux du congres du parti, le président du bureau provisoire et le président de la section de Niamey ont tour à tour pris la parole pour leurs mots de bienvenue et de remerciement aux congressistes.

Après avoir lu le règlement intérieur, le statut et les résolutions, M. Alma Oumarou est déclaré par le secrétaire général du parti comme président du parti RPP FARILLA et candidat aux élections présidentielles 2020-2021.

En prenant la parole à cette occasion, M. Alma Oumarou a exprimé ‘’sa profonde compassion et sa solidarité à l’endroit de nos frères et sœurs sinistrés, victimes des inondations, dont la situation de détresse et de précarité nécessite la mobilisation de tous les acteurs’’.

Pour le président, ce parti a six mois d’existence et il est né ‘’d’une analyse approfondie de la situation politique, économique et sociale de notre pays, et d’une analyse des forces et faiblesses en rapport avec le fonctionnement de tous les partis politiques’’.

‘’Ce parti est un parti de paix, et la paix vue comme conséquence du rassemblement, avec comme piliers le respect de l’Etat de droit, la bonne gouvernance sur le plan local, régional et national, et le respect des règles démocratiques’’ a indiqué M. Alma Oumarou qui a ajouté qu’il s’agit ‘’d’œuvre inlassablement pour une vie dans la dignité pour toutes les populations nigériennes’’.

M. Alama Oumarou a expliqué que ‘’le parti a pour finalité la construction d’un Niger prospère, respectueux des valeurs fondamentales de la République et de la promotion d’une société paisible’’.

Notons que les représentants des partis invités notamment (MRN, APR, Non affiliés) ont successivement pris la parole pour féliciter le président investi.

Rappelons que Le premier tour des élections présidentielles, couplé aux législatives, et pour lequel une quinzaine de partis politiques ont déjà investi leurs candidats,  interviendra le 27 décembre 2020.

6ème Journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes axée sur le phénomène de la mendicité

Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Marou Amadou, a présidé, ce lundi 28 septembre 2020 au Palais des Congrès de Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 6ème édition de la Journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes au Niger.

Organisée par l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite des Migrants (ANLTP/TIM), avec l’appui de ses partenaires (EUCAP Sahel Niger, OIM et ONUDC), cette 6ème édition est axée autour du thème : « L’insuffisance du cadre juridique et institutionnel de lutte contre la mendicité et le travail forcé des enfants« .

En procédant à l’ouverture de cette journée, le Ministre de la Justice Marou Amadou a d’abord voulu rappeler que « le but de cette commémoration vise à sensibiliser les populations sur les causes et les conséquences multiples de la traite des personnes et à promouvoir le mécanisme de prise en charge des victimes ».

Il a ensuite fait remarquer, qu’en matière de traite des personnes, « le Niger est un pays de transit et de destination » et que « les personnes qui en sont victimes sont surtout les travailleurs migrants, en particulier les femmes et les jeunes de couches sociales défavorisées, à qui il est miroité une vie meilleure dans les centres urbains ».

Selon lui, «  le cas des enfants reste le plus préoccupant aussi bien pour la traite au niveau national qu’international et les moyens généralement utilisés par les délinquants qui les exploitent sont la menace, le recours à la force ou d’autres formes de contrainte, l’enlèvement, la fraude, la tromperie, l’abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur l’enfant ».

Mais, a rassuré le Garde des Sceaux, « la volonté du Niger de combattre la traite des personnes a été maintes fois réaffirmée au plus haut sommet de l’Etat », rappelant pour cela l’engagement du Président de la République Issoufou Mahamadou, pris lors de son message à la Nation du 02 Août 2016, « de combattre avec la plus grande fermeté le crime honteux de trafic des migrants », qui a causé la mort de plusieurs centaines de personnes innocentes dont des femmes et enfants.

Et même si « en dépit de tous les efforts déployés par le Gouvernement, la lutte contre la traite des personnes reste un défi majeur », le Ministre Marou Amadou s’est réjoui qu’elle suscite néanmoins « l’attention des organisations internationales et des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la protection des droits humains ».

« Le combat quotidien que nous menons doit être l’affaire de tous », a-t-il enfin suggéré, parce que aujourd’hui la traite des personnes est une préoccupation mondiale aux conséquences désastreuses pour les victimes que sont généralement les femmes et les enfants.

Notons que dans le cadre de la célébration de cette journée, il a été procédé, en marge de la cérémonie d’ouverture, à la signature d’un mémorandum d’entente sur la collecte et le partage des données en matière de traite des personnes et du trafic illicite des migrants.

Le mémorandum d’entente a notamment été signé par Directeur Général de l’ANLTP/TIM, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, la présidente de l’ONG « Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales » et la Coordinatrice de l’Association « Action pour l’Epanouissement des Femmes et des Enfants Nigériens ».

A la suite de cette signature, la Chargée d’Affaire de l’Ambassade de l’Italie au Niger, Mme Orsini Francesca Maria, a indiqué que la signature de ce mémorandum d’entente « est une étape fondamentale de la mise en place d’un système national de collecte des données sur la traite des personnes », avant d’assurer que l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) soutient l’ANLTP/TIM Niger dans ce processus à travers une contribution significative de la République d’Italie visant à renforcer les capacités institutionnelles du Niger.

Cette 6ème Journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes au Niger sera également l’occasion d’une Conférence sur le thème de l’édition (« Insuffisance du cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la mendicité et le travail forcé des enfants au Niger »), et d’un concours de plaidoiries sur « Le phénomène de la mendicité au Niger : Pratique religieuse ou démission parentale ».

Rencontre Annuelle des Cadres du Ministère de la Communication: Les médias publics face aux défis de l’heure

Le Ministre de la Communication M. Habi Mahamadou Salissou a présidé, ce lundi 28 septembre 2020, la cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre annuelle des cadres du Ministère de la Communication à l’hôtel de ville de Tahoua.

Le thème retenu cette année est « La Communication face aux défis de l’heure: opportunités et perspectives pour le secteur public’’.

Cette rencontre regroupe les cadres du ministère et les structures publiques sous tutelle et va débattre des thématiques telles que ‘’un aperçu général sur la politique nationale de la communication pour le développement et nouvelles perspectives’’, ‘’l’ANP à l’épreuve de la mise en œuvre de son plan de réhabilitation’’.

Les participants débattront également des thèmes tels que  ‘’l’IFTIC : Offre de formation : défis et perspectives’’, ‘’l’ONEP: face aux enjeux de son autonomisation’’, ‘’l’AND et l’ORTN dans le contexte de la TNT: enjeux et perspectives’’, et ‘’les radios communautaires : mission, état de lieux et perspectives entre autres’’.

Dans son allocation, le Ministre de la Communication a soutenu que « ces grandes retrouvailles annuelles, que nous voulons désormais permanentes, constituent un cadre d’échanges d’expériences, de suivi et d’évaluation de nos activités, nous permettant de faire la situation de leur mise en œuvre, tout en capitalisant ce qui a pu marcher et en réorienteront, au besoin, ce qui doit l’être, en vue de faciliter l’atteinte de nos résultats’’.

Il a souligné que le rendez-vous de 2020 à Tahoua vise principalement à ‘’proposer des solutions permettant au secteur de la Communication d’améliorer sa contribution à la mise en œuvre du programme de renaissance du Niger, initié par le président de la République’’.

Le Ministre a rendu, à cette occasion, un hommage mérité aux précurseurs de ce genre de rencontres et félicité ‘’ceux qui de nos jours encore, continuent à apporter leurs précieux concours pour l’avènement d’une communication véritable au service du développement du Niger’’.

Abordant le thème choisi pour cette rencontre, le Ministre Habi Mahamadou Salissou a affirmé que ‘’il nous interpelle et nous rappelle le rôle combien important que nous sommes appelés à jouer, particulièrement dans un contexte spécifique de l’évolution du secteur’’.

Il a, par ailleurs, exprimé sa compassion et sa solidarité aux victimes des inondations et aux soldats tombés sur le champ d’honneur à cause des attaques des terroristes.

Quant au gouverneur de la région de Tahoua, , M. Abdourahamane Moussa, il a indiqué que « c’est avec un sentiment d’une joie immense, un réel plaisir et un insigne honneur’’ qu’il prend la parole pour ‘’souhaiter la chaleureuse et cordiale bienvenue et un agréable séjour à Tahoua, prestigieuse capitale de l’Ader, à Monsieur le Ministre de la Communication, à l’illustre délégation qui vous accompagne et à l’ensemble des participants qui ont bien voulu rehausser de leur présence l’éclat de cette importante rencontre’’.

Il a, enfin, rappelé les efforts faits par le gouvernement pour impulser une nouvelle dynamique de modernisation des organes de communication du Niger.

Les travaux de cette rencontre dureront deux jours, indique-t-on.

Etat d’urgence proclamé dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Diffa

Le gouvernement nigérien a décrété l’État d’urgence dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Diffa. Une décision prise lors du conseil des ministres du 25 septembre, pour raisons sécuritaires.

Selon le communiqué du conseil des ministres, « ces mesures exceptionnelles visent à permettre aux Forces de défense et de sécurité déployées dans ces zones de disposer des moyens juridiques nécessaires pour maintenir et rétablir l’ordre et la sécurité publics ».

Le gouvernement rappelle par ailleurs que ‘’depuis l’avènement de la secte Boko Haram, la région de Diffa est exposée à une menace terroriste qui revêt désormais un caractère durable. Le phénomène d’insécurité s’est également exacerbé dans la Région de Tahoua (départements de Tassara et de Tillia) et dans la Région de Tillabéri (Départements de Ouallam, d’Ayérou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Gothèye et de Tillabéri)’’

Depuis de nombreuses années, ces trois régions connaissent régulièrement des attaques orchestrées par des groupes armés terroristes. La dernière en date, l’attaque de Kouré, revendiquée par l’État islamique, a entraîné la mort de 8 personnes dont six humanitaires Français, et a poussé la France a placé le pays en zone rouge à l’exception de la capitale Niamey.

Pour le Niger, seule une action internationale pourra rétablir la sécurité au Sahel et dans le bassin du lac Tchad

Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Niger, Mahamadou Issoufou, a rappelé, jeudi que seule une action internationale pourra rétablir la sécurité dans les régions africaines du Sahel et du bassin du lac Tchad et a fait part de sa préoccupation sur la situation au Mali.

« Le Niger est convaincu que les nombreuses menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales ne peuvent pas être résolues par les États pris individuellement, mais par une action collective de la communauté internationale », a déclaré M. Issoufou qui s’exprimait pour la dernière fois devant l’Assemblée générale en sa qualité de chef d’Etat, la constitution nigérienne limitant à deux le nombre de mandats à la présidence du pays.

M. Issoufou s’est félicité du renforcement des capacités opérationnelles et de renseignement des forces de défense et de sécurité au niveau national, de l’opérationnalisation de la Force mixte multinationale (Bénin, Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad) dans le bassin du lac Tchad et de la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

« Pour un financement pérenne de celle-ci, je salue la proposition (du) Secrétaire général (de l’ONU) António Guterres, qui préconise de s’inspirer du modèle de la mission de l’Union africaine (UA) en Somalie (AMISOM) », a-t-il dit.

Pour le Président du Niger, la création de la coalition de lutte contre le terrorisme au Sahel, la mise en place d’un commandement conjoint pour toutes les forces militaires participantes dont celles françaises (Barkhane) et européennes (Takuba), le déploiement prochain par l’UA d’un contingent de 3.000 hommes, les initiatives de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « sont autant d’éléments qui suscitent l’espoir d’une victoire sur notre ennemi commun : le terrorisme et le crime organisé ».

Mali : le Niger appelle à une transition dirigée par les civils

Niamey, qui préside le Conseil de sécurité des Nations Unies en ce mois de septembre, a fait part de sa préoccupation concernant l’évolution de la situation au Mali, après le coup d’État intervenu dans ce pays voisin le 18 août dernier.

« Le Niger et les autres pays de la CEDEAO sont pleinement engagés dans la recherche de solutions pour une sortie de crise au Mali », a affirmé M. Issoufou. Pour le chef d’Etat nigérien, une telle sortie de crise nécessite le retour des militaires dans leurs casernes et une transition dirigée par des autorités civiles.
« Au Mali, et sur l’ensemble de l’espace du G5 Sahel, nous avons besoin du multilatéralisme pour poursuivre le combat contre le terrorisme sous toutes ses formes en prenant dûment en compte les dimensions femmes et jeunes, parce que c’est sur le terreau de la pauvreté que prospère le terrorisme », a souligné M. Issoufou.

Le Président nigérien a rappelé que les enfants sont parmi les premières victimes des attaques terroristes qui ciblent les écoles dans la région du Sahel central où des milliers d’enfants sont privés d’éducation.

« Or, notre région n’a pas créé ces maux. Ils lui ont été imposés. Notre région est une victime », a rappelé le chef d’Etat, insistant sur le fait que la menace sécuritaire qui s’abat sur le Sahel n’est pas seulement une problématique locale mais une préoccupation de portée globale.

M. Issoufou a appelé à ce que les efforts sécuritaires et de développement consentis par les États du Sahel soient adéquatement accompagnés dans le cadre des aides bilatérales et multilatérales.

Le Président nigérien a également tenu à saluer les sacrifices consentis par les travailleurs humanitaires. Six d’entre eux ont été tués le 9 août dernier dans une attaque terroriste à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Niamey.

« Je sais que la résolution 2175 de 2014 (du Conseil de sécurité portant sur la protection du personnel humanitaire) les protège mais cette protection doit être renforcée », a t-il dit. M. Issoufou a appelé à mettre en place un mécanisme de surveillance de communication de l’information et de sanctions concernant les attaques contre les humanitaires.

Ouverture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2020

Discours de SEM OUSSEINI TINNI à l’ouverture de la 2ème Session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2020

 

25 septembre  2020

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,

Honorables collègues Députés,

Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité Interparlementaire du G5 Sahel ;

Honorables Chefs traditionnels et Chef religieux,

Mesdames et Messieurs,

Par la grâce de Dieu, le Tout puissant, le tout miséricordieux,  nous nous retrouvons aujourd’hui pour lancer l’ultime session de cette législature ! Je pense qu’il s’agit pour tous les députés d’une infinie bénédiction et d’un motif de grande satisfaction. Satisfaction du devoir accompli, satisfaction d’avoir  contribué au renforcement de la démocratie nigérienne à travers la création d’une importante législation structurante.

Ce n’est pas encore l’heure du bilan mais, d’ores et déjà, je puis dire que cette législature aura atteint ses principaux objectifs parlementaires tout en préservant la sérénité entre tous les élus et surtout les rapports républicains des plus cordiaux avec le Gouvernement et toutes les autres institutions de l’Etat.

Mais, avant de poursuivre mon propos, permettez-moi, Mesdames et Messieurs,  de saluer et de remercier tous nos invités dont la présence parmi nous donne éclat et prestige à la présente cérémonie. Je sais que cette présence, au-delà de la Représentation nationale, honore notre pays tout entier dans ce contexte si particulier où des motifs de satisfaction côtoient des défis aussi importants les uns que les autres.

Au chapitre des satisfactions, quoique les récoltes viennent à peine d’être entamées, nous nous devons de nous réjouir de la très bonne pluviométrie qui a caractérisé la campagne agricole. En effet, depuis bien longtemps, le Niger n’a pas été autant arrosé. Les pluies qui furent aussi abondantes que bien réparties dans le temps et dans l’espace, augurent des récoltes exceptionnelles, d’abondants pâturages et de bonnes remontées des nappes phréatiques à travers tout le pays !

Cependant, comme le Tout puissant nous le dit dans le Saint Coran, la facilité et la difficulté vont de pair ! Les pluies, lorsqu’elles sont abondantes sont aussi bienfaisantes que source de préoccupation. C’est là un paradoxe, mais c’est surtout l’un des grands défis auquel nous faisons actuellement face.

En effet, distingués invités, à travers l’ensemble de notre pays, nos infrastructures et notre cadre de vie sont assez peu adaptés à une pluviométrie excessive comme celle de la présente année.

La conséquence, c’est la généralisation des inondations, des confins du Sahara aux rives du fleuve Niger. Ce sont des inondations, par ruissellements, par crues torrentielles, avec les conséquences les plus graves en termes de pertes en vies humaines, de destruction de nombreuses zones de cultures, d’effondrement de maisons, d’inaccessibilité de quartiers et de bourgs. Bref nous assistons à la manifestation de catastrophes naturelles aussi imprévisibles que destructrices !

Devant cette situation, le Bureau de notre institution a fait part de toute sa compassion à l’endroit de nos compatriotes victimes, à un titre ou à un autre de ces catastrophes.

Aujourd’hui, c’est au nom de l’ensemble des députés que je leur réitère cette compassion et les assure de notre entière solidarité. Je leur dis également que la Représentation nationale suit avec toute l’attention requise les efforts du Gouvernement, des autorités municipales et de toutes les bonnes volontés pour porter remède aux inconvénients que les excès hydriques leur ont engendrés.

Toujours au nom de cette Représentation nationale, je salue leur résilience qui n’est pas résignation mais plutôt attitude du bon croyant qui sait qu’il faut lutter mais, endurer les épreuves avec patience parce qu’elles entrent toujours dans le dessein du Tout puissant !

Je voudrais également saluer la promptitude de la réaction du Gouvernement et des organisations caritatives dès le tout début des inondations. Ainsi, ici et là, des solutions d’urgence ont pu être mises en place dans les délais permettant de soulager les sinistrés. Pour l’essentiel, chacun a pu bénéficier d’abris provisoires et disposer de secours alimentaires et médicaux en attendant des jours meilleurs.

A Niamey comme dans toutes les autres régions, des secours ont été mobilisés et mis à la disposition de tous. Il faut en savoir gré à tous les responsables concernés et les encourager à la vigilance jusqu’à la fin de cette saison qui  ne saurait d’ailleurs tarder.

Permettez-moi aussi de rendre l’hommage qu’ils méritent à tous les éléments de la protection civile et des Forces de Défense et de Sécurité mobilisés jour et nuit pour porter assistance aux sinistrés.

Cependant, Mesdames et Messieurs, après les premières solutions d’urgence, l’Assemblée nationale encourage le Gouvernement à engager des réflexions profondes pour rechercher des solutions structurelles qui nous mettront à l’abri de la récurrence des catastrophes naturelles et renforcer notre résilience face aux changements climatiques qui alternent des situations extrêmes de sécheresse et d’inondation.

Il faudra certainement des investissements lourds sur plusieurs décennies. Que l’on ne s’y trompe pas, il s’agit là d’un projet pharaonique incluant notamment le désensablement des cours d’eau, l’intensification généralisée de la lutte contre la désertification et la refonte totale des plans d’urbanisme !

Mais, grâce à une ferme volonté de tous les fils de ce pays et un consensus national sur la question, je reste convaincu que le Niger viendra à bout de ce phénomène.

A cet effet, j’invite tous les édiles, les responsables des Administrations déconcentrées ainsi que tous les candidats aux hautes fonctions politiques nationales ou locales à proposer des alternatives crédibles qui, à court, moyen et long termes permettront à nos populations d’être à l’abri des catastrophes naturelles.

Il s’agit là d’une priorité nationale qui doit être intégrée dans les plans, programmes et budgets de l’Etat et des collectivités territoriales.

Distingués invités, l’autre élément du contexte qui marque le démarrage de nos travaux est la rentrée des classes qui interviendra le 15 octobre prochain. C’est l’occasion pour moi de féliciter tous les acteurs de l’éducation pour avoir réussi à sauver l’année scolaire précédente avec des résultats finaux acceptables. Je les encourage à toujours privilégier le dialogue et l’esprit de responsabilité afin de donner à notre école les chances de combler les attentes de l’Etat, des apprenants et de leurs parents !

Dans cette optique, au nom de la Représentation nationale, j’exhorte les plus hauts responsables de tous les niveaux d’enseignement à s’assurer que les écoles publiques et privées se rejoignent dans la recherche de la qualité des apprentissages.

Mesdames et Messieurs, chers collègues, au chapitre sanitaire, je voudrais encore une fois de plus évoquer la pandémie de la Covid 19 pour me réjouir des résultats de la lutte collective que nous avons conduite tous ensemble. La situation a pu être maîtrisée à l’intérieur de nos frontières et nous pouvons nous réjouir de compter beaucoup moins de malades que les pays comparables au nôtre.

Cependant, comme le proclament régulièrement les autorités en charge de la santé, le virus circule toujours. Certes plus lentement chez-nous mais, il faut le souligner, beaucoup plus vite dans les pays avec lesquels nous entretenons des relations suivies.

La vigilance reste donc de rigueur s’agissant notamment de la surveillance des flux migratoires.

Mais, aujourd’hui, en matière de santé, si nous observons une certaine accalmie relativement au corona virus, nous devons aussi rapidement que possible porter le combat vers la malaria et les autres maladies dont la propagation va de pair avec la multiplication des eaux stagnantes.

Chers collègues, distingués Invités, l’autre fait actuel qui attire l’attention de tous est assurément l’atmosphère de pré campagne électorale qui descend sur nos villes et villages. De prime abord, comme tous les rendez-vous cycliques, c’est une source de satisfaction et de grande joie.

C’est également le rendez-vous le plus important en démocratie, le moment où il revient au citoyen de choisir à nouveau ceux à qui il va confier les affaires publiques pour un délai convenu.

Vu sous cet angle, les choses doivent pouvoir être simples. Il suffira juste d’organiser une saine compétition où il n’est requis que la force des arguments soutenue par un programme. S’il y a un affrontement, il ne peut que rester strictement verbal.

Les diatribes, les invectives, les outrances langagières ne sont en rien nécessaires. Du reste, tout ceci demeure rigoureusement encadré par les textes fondamentaux qui interdisent diffusion de fausses informations, diffamation, injures, stigmatisation, violence, voies de fait, fraude, corruption et toute autre antivaleur qui faussent le jeu démocratique.

Comme je l’ai naguère rappelé, au Niger, en ville comme dans les contrées les plus reculées du territoire nationale, nous sommes des habitués des campagnes électorales et du vote ; nous nous connaissons tous, donc point besoin de surenchères ou de dénigrements mutuels. Que chacun, à l’abri des lois et règlements, cherche à convaincre les électeurs et que le meilleur candidat au meilleur programme gagne afin qu’après la parenthèse électorale notre pays se retrouve pour poursuivre sa marche vers le progrès et le développement dans la sérénité. C’est là l’ardent souhait du Président de la République, SEM ISSOUFOU MAHAMADOU qui serrait fier et honoré de voir lui succéder un nouveau président régulièrement et démocratiquement élu.

Distingués invités, Nous ouvrons également notre session pendant que sur le front de la guerre contre le terrorisme l’on note une certaine accalmie même si, hélas, l’on signale, de temps à autres des attaques sournoises avec des pertes en vies humaines du côté de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Au nom de la Représentation nationale je présente aux familles de ceux qui sont tombés et à la famille des FDS l’expression de mes condoléances émues. C’est pour moi l’occasion de rappeler que l’Assemblée nationale refuse énergiquement que l’on puisse attenter à l’honneur de nos militaires en aucune des manières. Ici, régulièrement, nous rappelons à nos compatriotes ce que chacun d’entre nous doit à l’armée, nous ne pouvons donc que la soutenir avec constance et fermeté.

 Chers collègues, j’en viens à présent à l’ordre du jour de notre session. Il sera principalement marqué par l’examen et le vote de la loi de règlement 2018 et de la loi de finances 2021.

Pour ce qui est de la loi de règlement, Il s’agit du respect des dispositions de nos textes fondamentaux qui nous font obligation d’examiner les résultats de l’exercice de la pénultième année avant même d’aborder l’examen du projet de loi de finances de l’exercice suivant. Comme je l’ai toujours dit, il ne s’agit pas d’un travail de routine mais plutôt de l’occasion unique offerte aux députés de s’assurer que les autorisations budgétaires qu’ils avaient données au Gouvernement ont été respectées dans leur globalité comme dans leurs détails. C’est également l’occasion de vérifier la pertinence de toutes les prévisions, plus particulièrement celles portant sur les recettes qui conditionnent toutes les autres. Il s’agira notamment d’évaluer les ratios relatifs aux réalisations fiscales, car ils peuvent se révéler fort utiles comme repère pour affiner les projections du nouveau projet de loi de finances.

Chers collègues, pour ce qui est de ce projet de loi de finances 2021 dont nous connaissons déjà les grandes tendances pour les avoir examinées à l’occasion du Débat d’Orientation Budgétaire à la fin de notre dernière session, nous nous efforcerons, plus que de coutume, de faire un travail de grande qualité. En effet, comme nous le savons tous, il s’agit d’un budget charnière entre deux législatures. En vertu du principe de la continuité de l’Etat, le Gouvernement qui sortira des prochaines consultations générales en poursuivra l’exécution qui sera lancée par l’actuel.

C’est dire alors que nous devons nous efforcer d’en rendre aisée la lecture et les prévisions aussi pertinentes que possible.

Pour l’heure, avant toute chose, chers collègues, nous vérifierons le degré de respect du projet qui nous est soumis aux recommandations que nous avions formulées à l’occasion du débat que j’évoquais tantôt.

Pour rappel, nous avions instamment demandé au Gouvernement d’entamer de profondes réformes structurelles du secteur agricole pour en améliorer la productivité afin, qu’à terme, l’on puisse travailler à développer une industrie de transformation des produits agro-Sylvio-pastoraux.

Nous pensons, en effet, que c’est la voie royale qui pourrait permettre à notre pays d’améliorer la croissance économique et réduire le sous-emploi.

L’autre recommandation qui me semble d’importance est celle relative à l’adaptation de la fiscalité des intrants agricoles à notre volonté de parvenir rapidement à la souveraineté alimentaire à travers notamment l’initiative 3N. Les députés ont été unanimes à demander un désarmement tarifaire sur tous les intrants et outils agricoles afin d’encourager les producteurs ruraux individuels à accéder aux engrains modernes ainsi qu’au machinisme agricole simplifié.

Comme recommandation d’ordre général, l’Assemblée nationale a aussi demandé au Gouvernement de créer les conditions d’une plus grande anticipation des mesures d’atténuation des risques sur les Finances publiques.

A cet égard, il est essentiel que le projet de réforme de la fiscalité se poursuive afin que l’on puisse parvenir à l’objectif d’une pression fiscale de 20% du Produit Intérieur Brut au cours du prochain cycle budgétaire.

Par ailleurs, l’Assemblée nationale insiste sur la relance de l’économie nationale post Covid19 afin que soit créées les conditions d’une gestion optimale en tenant compte du contexte économique actuellement perturbé par de nombreuses causes exogènes. En attendant, en commission comme en plénière, les députés examineront le projet de budget qui leur est soumis, comme à l’accoutumée, avec le détachement qu’il faut, pour parvenir aux équilibrages nécessaires à la meilleure allocation possible des ressources. Point n’est besoin de rappeler qu’il s’agit là de prérogatives consubstantielles de la mission parlementaire.

Pour le reste, en souhaitant que la campagne agricole finissante tienne toutes ses promesses pour soutenir la croissance, je déclare ouverte la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2020 en souhaitant bonne chance à tous nos collègues qui prennent, à nouveau, rendez-vous avec les électeurs.

Vive la République

Vive la Niger

Je vous remercie.

Niamey