juillet 2021 - Journal du niger

JO: la Nigériane Okagbare suspendue pour dopage

La sprinteuse nigériane Blessing Okagbare-Ighoteguonor a été provisoirement suspendue pour dopage à la suite d’un contrôle positif à l’hormone de croissance humaine.

Selon un communiqué de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), rendu public samedi, elle a été contrôlée hors compétition le 19 juillet dernier.

La nigériane de 32 ans ne s’est pas présentée au départ de la demi-finale 1 du 100 m qui a eu lieu ce samedi. Blessing Okagbaré s’était qualifiée lors des séries disputées vendredi, en terminant sa course à la première place avec un chrono de 11.05.

Détentrice du record d’Afrique du 200 m, la nigériane était qualifiée pour les séries de cette même distance ainsi que pour le Relais 4X100 m.

Jeudi, le Nigeria avait vu dix de ses 23 athlètes sélectionnés pour les Jeux recalés parce qu’ils avaient échoué à satisfaire aux standards des contrôles antidopage hors compétition.

Le Nigeria faisait partie des pays classés « à haut risque » par l’AIU et devant se soumettre à des obligations supplémentaires.

« Le système sportif au Nigeria est totalement défectueux et nous, les athlètes, en sommes toujours les victimes collatérales », avait déclaré Okagbare sur son compte Twitter. Elle n’était pas concernée par cette sanction collective de l’AIU.

JO/Foot: l’Espagne élimine la Côte d’Ivoire en 1/4 de finale

Les Eléphants espoirs de Côte d’Ivoire ont perdu (2-5) face à l’équipe de l’Espagne, samedi, en match comptant pour les quarts de finale des Jeux olympiques de Tokyo 2021.

Plus entreprenant dès l’entame du match, les ivoiriens ont décidé aussitôt de prendre les choses en main. Une volonté affichée qui sera remercié à la 10è minutes de jeu.

 Surgit de nulle part à la suite d’un corner pour les Eléphants, Eric Bailly surprend la défense espagnole et inscrit le premier but de la partie (1-0, 10è) pour les ivoiriens.

Un premier but qui met en confiance les Eléphants. Alors menée par un Max Gradel tout feu tout flamme, l’équipe enchaine une série d’attaques foudroyantes dans le camp Espagnol.

Fatigués de la bourrasque des pachydermes dans leur camp, les rouges de l’Espagne se décident à leur tour de renverser le cours du match.

Ils font alors tourner le ballon mais leurs tentatives restent infructueuses jusqu’à la 2è moitié du quart temps. Sur une erreur du défenseur Wlfried Singo Dani Olmo, en embuscade, crée la surprise et obtient l’égalisation (1-1) à la 30è.

Un but accordé puis refusé à l’Espagne par la VAR à la 41e minute de jeu fini par fouetter dans son amour propre les Eléphants qui se repositionnent en un bloc bas pour laisser venir l’adversaire. Intervient alors la pause de la 1ère mi-temps sur ce score de un but de chaque côté.

A la reprise, la marée rouge se fait plus insistance dans la défense ivoirienne qui résiste bien, avec un Eliezer Ira en confiance.

Ahmad Diallo rentre à la 62è à la place de Timité Cheick et titille aussitôt la défense espagnole avec des percées dans les 18è mètres du camp adverse. Des actions qui ne donnent pas grande chose jusqu’à la 90è minute où dans une balle menée depuis la défense, Max Alain Gradel crucifie le portier espagnol (2-1).

La joie dans le camp des ivoiriens est de courte durée, 2 minutes plus tard dans le temps additionnel, soit à la 92è survient l’égalisation de l’Espagne grâce à un but de son attaquant Mir Rafa (2-2). Cette égalisation espagnole après un cafouillage et un manque de communication au sein de la défense des espoirs ivoiriens fini par ébranler tout le dispositif du coach Haïdara au cours des prolongations.

Les Eléphants désormais perdus dans la marée rouge vont subir différents assauts dont un penalty provoqué par une main d’Eric Bailly, transformé par Mikel Oyarzabal à la 98è, 3-2 donc pour l’Espagne.

S’en suit un 4è puis un 5è but des espagnoles. Score final de ce match Côte d’Ivoire-Espagne (2-5). Cette défaite sonne donc la fin du parcours des Eléphants U23 aux JO Tokyo 2021.

JO/Athlétisme: l’Ivoirienne Ta Lou tombe en finale

La sprinteuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou est tombée, samedi, en finale du 100 m des Jeux olympiques Tokyo 2021 face à un triplet jamaïcain menée par la Reine du jour nommée Elaine Thomson-Herah.

L’ivoirienne a fini sa course à la 4è place avec un chrono de 10.91 pour un temps de réaction de 0.158.

La finale a été remportée par le triplet jamaïcain Elaine Thomson (1ère), Shelly-Ann Fraser-Pryce (2è) et Shericka Jackson (3è).                                          Thompson a réalisé un chrono de 10.61, pulvérisant ainsi le record olympique du 100 m femmes détenu depuis 1988 par l’américaine Florence Griffith Joyner. L’ancien record était de 10.62.

Shelly-Ann Fraser-Pryce a fait un temps de 10.74 contre 10.76 pour sa compatriote Shericka Jackson.

L’histoire se répète donc pour Marie-Josée Ta Lou qui avait fini au pied du podium (4è) derrière Shelly-Ann Fraser-Pryce lors des jeux précédents à Rio 2016, dans la capitale brésilienne. C’est la photofinish qui avait fini par départager les deux athlètes pour la médaille de bronze.

Tout n’est pas encore perdu pour l’ivoirienne de 32 ans, elle participera aux épreuves du 200 m femmes dont les séries sont prévues se dérouler le mardi 2 août prochain.

Cette journée marathon pour Ta Lou a commencé avec sa victoire aux demi-finales disputées ce samedi matin au stade olympique de Tokyo.

Au couloir 5 de la demi-finale 2, Marie-Josée Ta Lou avait encore démontré ses bonnes dispositions pour ces olympiades de Tokyo. A l’image de sa fulgurante entrée en scène lors des series, vendredi, l’ivoirienne de 32 ans avait fini sa demi-finale en 1ère position avec un chrono de 10.79.

Son de cloche différent pour sa compatriote Muriel Ahouré. Programmée sur le départ de la demi-finale 3, elle n’a pas eu les foulées franches nécessaires à sa qualification. Elle est arrivée avant dernière (7è) de sa course avec un temps de 11.28, loin derrière les deux qualifiées de cette demi-finale numéro 3.

Quant au jeune Arthur Gue Cissé, l’unique homme en lice pour la Côte d’Ivoire en athlétisme, il s’est qualifié pour les demi-finales du 100 m masculin. Il a terminé au 2è rang de sa série avec un chrono de 10.15. Il sera au départ de la demi-finale numéro 3 prévue dimanche 1er août 2021.

Le Roi Mohammed VI : le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent

Le Roi Mohammed VI a consacré une bonne partie de son discours à l’occasion du 22ème anniversaire de la fête du Trône aux relations maroco-algériennes, où il a passé en revue la situation actuelle de ces relations, et les divergences et tensions qui doivent être surmontées avant de conclure que le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.Maroc-Algérie

A cet égard, le Souverain marocain a renouvelé l’appel sincère aux frères algériens à travailler ensemble, sans conditions préalables, afin de construire des relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage.

Il s’agit d’une déclaration solennelle devant les peuples de la région et du monde de l’engagement royal pour construire de solides relations fraternelles entre deux pays voisins et frères.

Ce qui distingue ce discours, c’est qu’il est honnête dans son contenu et clair dans sa langue, et ne tolère aucune interprétation, car il est direct et émane de la conviction du Roi de la nécessité de clore ce dossier, de régler les relations entre les deux pays, et de se diriger vers la complémentarité et l’intégration, qui profite à tous les peuples de la région, au lieu de perdre du temps et des énergies, ce qui hypothèque l’avenir de la région et de ses peuples.

Cette initiative découle de la conviction sincère et ferme du Souverain que les relations entre deux pays voisins doivent être normales, à la hauteur de leur actif historique commun, et répondre aux aspirations des deux peuples à consolider leur unité religieuse, linguistique et du destin commun.

Dans son discours, le Souverain a souligné que l’état actuel de ces relations ne le satisfait pas, n’est pas dans l’intérêt des deux peuples et n’est pas accepté par de nombreux pays.

Dans le droit fil de cette approche, le Roi a renouvelé son invitation « sincère » à l’Algérie, « pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage ».

En effet, l’état actuel de des relations bilatérales « ne nous satisfait guère car il ne sert en rien les intérêts respectifs de nos deux peuples. Il est même jugé inacceptable par bon nombre de pays, a-t-il estimé.

« En effet, leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin », a dit le Souverain.

« A cet égard, force est de constater que ni son excellence l’actuel président algérien, ni l’ex-président, ni moi-même ne sommes à l’origine de cette décision de fermeture », a-t-il relevé. Mais, « nous sommes responsables politiquement et moralement de la persistance du statu quo », a indiqué le Roi Mohammed VI.

Et de noter : « aucune logique ne saurait expliquer la situation présente, d’autant que les raisons ayant conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées et n’ont plus raison d’être aujourd’hui ».

« Nous ne voulons ni faire des reproches, ni donner des leçons à quiconque. Nous nous percevons plutôt comme des frères qu’un corps intrus a divisés, alors qu’il n’a aucune place parmi nous », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, d’aucuns soutiennent l’idée erronée que l’ouverture des frontières apporterait seulement un cortège de malheurs et de problèmes, à l’Algérie et au Maroc. A l’ère de la communication et des nouvelles technologies, personne ne peut donner crédit à pareils discours, affirme le Souverain marocain.

A ce propos, le Roi rassure l’Algérie : « vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable ».

« Aussi, nous considérons que la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc », a-t-il insisté, ajoutant que « ce qui touche le Maroc affecte tout autant l’Algérie ; car les deux pays font indissolublement corps ».

La vérité est que le Maroc et l’Algérie sont tous deux confrontés aux problèmes de l’immigration, de la contrebande, du narcotrafic et de la traite des êtres humains.

Les bandes qui s’adonnent à ces activités criminelles sont notre véritable ennemi commun. Si, ensemble, nous nous attelons à les combattre, nous parviendrons à mettre fin à leurs agissements en extirpant leur mal à la racine, souligne le Roi, qui a déploré les tensions médiatiques et diplomatiques qui agitent les relations entre le Maroc et l’Algérie. « Elles nuisent à l’image des deux pays et laissent une impression négative, notamment dans les enceintes internationales », a-t-il regretté.

Il appelle à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs des deux pays. « Nous pourrons ainsi dépasser cette situation déplorable qui gâche les potentialités de nos deux pays, au grand dam de nos deux peuples et des liens d’affection et de fraternité qui les unissent », a plaidé le Souverain.

Plus que deux nations voisines, le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.

Par conséquent, à sa plus proche convenance, il a invité le président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par les deux peuples durant des années de lutte commune.

Pour rappel, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994.

La gestion de crise sanitaire commentée par la presse marocaine

Les réalisations accomplies par le Maroc à l’ère du coronavirus est le sujet principal traité par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie Eco+ écrit que dans son discours du Trône de 2020, en pleine lutte contre la pandémie, le Roi Mohammed VI se projetait déjà dans le futur en traçant les contours de la relance qui allait suivre, notamment le budget colossal de 120 milliards de DH et l’instauration du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Plus tard, d’autres grandes initiatives royales ont littéralement propulsé le Maroc dans son nouveau futur : fabrication des vaccins, transformation industrielle et digitale, protection sociale et restructuration des entreprises publiques, le tout dans le cadre plus global des orientations du Nouveau modèle de développement, rappelle le journal.

« Comme le démontre clairement le Souverain par ses actes et ses initiatives, le Maroc n’en est plus aujourd’hui à réfléchir au lendemain de la pandémie mais véritablement à ce qu’ il sera dans 15 ans », fait-il remarquer.

De son côté +Finances News Hebdo+ souligné que le Royaume résiste et tente de gérer au mieux cette crise sanitaire.

Des milliards de dirhams ont été injectés dans l’économie pour soutenir les entreprises, les salariés et les ménages, rappelle la publication, ajoutant que les professionnels de la santé se sont tous mobilisés pour accompagner, soigner les malades de la Covid-19 et réussir la campagne vaccinale.

Le Maroc, comme tous les autres pays, a tiré les bons enseignements de cette crise, assure l’hebdomadaire, relevant qu’il prépare sérieusement sa souveraineté économique et sanitaire.

« C’est le sens qu’il faut donner à la décision prise de substituer près de 83 millions DH d’importations par la production locale », observe-t-il.

Pour sa part, +Challenge+ relève que contrairement à d’autres pays, totalement englués dans la gestion du Covid, le Maroc a mis en route des réformes structurelles durant cette période, notant que la déconcentration administrative, la réforme des centres régionaux d’investissement et la généralisation de la protection sociale, sont une projection essentielle dans l’avenir.

« Ce ne sont pas des réformettes, mais de véritables révolutions, affectant l’économie, le social, la vie de tous les jours », soutient la publication, faisant savoir que la généralisation de la protection sociale coûtera 27 milliards de dirhams par an au budget de l’Etat.

Les chiffres du coronavirus au menu des quotidiens sénégalais

Les statistiques du variant Delta, livrées hier par Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Directrice générale de la santé et présidente du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), font la Une de la presse sénégalaise parvenue ce samedi à APA. »Troisième vague de Covid-19 au Sénégal: les stats de Delta », titre Sud Quotidien, informant que 40% des contaminés sont âgés entre 25-45 ans et qu’il y a 54% de femmes parmi les personnes affectées par le virus.

« Chiffre de la peur: Delta infecte 70% des cas », titre Vox Populi. « Covid: Les chiffres de la peur », renchérit L’Observateur.

Parlant de la vitesse de propagation du nouveau variant, Walf Quotidien se focalise sur « les ravages de Delta » qui concerne 70% sur 100 tests.

Pendant ce temps, Le Soleil revient sur la visite du président Macky Sall à l’Institut Pasteur de Dakar qui met en place une unité de test de diagnostic rapid du Covid. « Vous avez tout le soutien de l’État », a lancé Macky Sall au personnel de l’institut.

La sortie de l’opposant Ousmane Sonko sur la gestion de la pandémie est également commentée par la presse. « Macky au pilori, Sonko en blouse blanche », écrit le quotidien 24 Heures.

« Sonko, un virus politique », réagit la Convergence des cadres républicains (mouvance présidentielle) dans Kritik, faisant dire à Source A que « la CCR démolit Sonko ».

En politique, Le Quotidien traite de la révision des listes électorales et constate que « le FRN (Front de résistance nationale, opposition) ouvre un autre front » en réclamant une mesure transitoire exceptionnelle pour les primo-votants devant être inscrits avec un extrait de naissance et un certificat de résidence à la place de la carte d’identité de la Cedeao.

Sommet Afrique-France : un autre format pour « réinventer » la relation

Le Sommet Afrique-France, prévu du 7 au 9 octobre 2021 à Montpellier, est censé être le point de départ d’une nouvelle ère.« Nouveau format, nouveaux acteurs, nouvelles thématiques, nouveaux enjeux ». C’est la promesse pour le prochain Sommet Afrique-France. Selon un communiqué de l’ambassade de France à Asmara (Erythrée), reçu vendredi à APA, l’objectif de cet évènement est de porter un regard neuf sur cette relation pour offrir un nouveau cadre de réflexion et d’action aux nouvelles générations.

Dans cette optique, le Nouveau Sommet Afrique-France « mettra à l’honneur celles et ceux qui font vivre au quotidien (cette) relation et qui contribuent à construire un avenir commun : acteurs issus des diasporas, de l’entrepreneuriat, des domaines culturels, artistiques et sportifs ».

Cette rencontre, au cours de laquelle « ces acteurs du changement » seront écoutés, devrait permettre aux parties prenantes de « redéfinir les fondamentaux » de leurs rapports afin de « répondre aux interrogations de la jeunesse et de créer un espace de dialogue orienté vers l’avenir ».

Le 28 novembre 2017 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, les jeunes étaient « au cœur des engagements » d’Emmanuel Macron. Le président français avait fait part de son ambition de « renouveler » les liens entre son pays et le continent noir « en matière d’éducation, de mobilités, de gouvernance ou encore de développement économique ».

A en croire le document, la jeunesse est « source de solutions pour répondre aux grands défis d’aujourd’hui et de demain » d’où son « rôle central » dans le Nouveau Sommet Afrique-France.

Le rendez-vous de Montpellier sera l’occasion de faire un point d’étape sur les principales priorités. Il s’agit notamment de faciliter l’accès à l’éducation et à l’enseignement supérieur, d’apporter un soutien à l’entrepreneuriat et l’innovation.

Ce sommet doit également donner à la France l’opportunité de construire un nouvel imaginaire commun avec l’Afrique, d’accompagner le continent qui se place aux avant-postes de la transition climatique et d’œuvrer à la refondation de l’aide au développement au profit d’une relation partenariale.

Covid-19 : le variant Delta s’installe au Sénégal

Le double mutant indien est détecté 60 fois sur un échantillon de 100 tests positifs réalisés par les laboratoires de dépistage sénégalais, a déclaré vendredi Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, présidente du Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE).Où va le Sénégal ? Le variant Delta, hautement contagieux, a su profiter du relâchement généralisé de la population pour étendre ses tentacules. Le bilan quotidien du Ministère de la Santé et de l’Action sociale montre les incidences de cette percée sur le nombre d’infections, de cas graves et de décès.

« Une personne ayant contracté (cette souche de la Covid-19) peut contaminer six à dix autres. Tout le monde connaît les dégâts causés par le variant Delta. Il y a certes des réserves d’oxygène mais on constate une tension sur les lits dans les Centres de Traitement des Epidémies (CTE) », a indiqué Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, par ailleurs Directrice Générale de la Santé.

En sa qualité de présidente du Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE), elle a fait aujourd’hui le point sur la situation sanitaire au Sénégal. Et sans surprise, les indicateurs sont au rouge : « Les jeunes sont hospitalisés. Nombre d’entre eux meurent parce qu’ils n’étaient pas vaccinés. Il y a des décès d’enfants âgés de 2 ans. Parmi ceux-ci, certains avaient des comorbidités ».

Si les femmes représentent actuellement « 54 % des cas positifs » du Sénégal selon Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, celles qui sont en état de grossesse sont très vulnérables. « Des femmes enceintes covidées décèdent dans les hôpitaux. C’est très douloureux de perdre la vie dans de pareilles circontances parfois avec son bébé », a regretté la présidente du CNGE.

En première ligne, le personnel médical est également durement éprouvé. « Certains sont malades, d’autres morts. Il y a une psychose au sein du personnel soignant. Cela complique davantage la prise en charge des patients », a souligné Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.

A ce jour, le Sénégal a recensé 61.245 cas positifs dont 46.754 guéris, 13.157 individus sous traitement et 1333 décès. Soixante cas graves, « majoritairement composés de non vaccinés », sont suivis dans les structures de santé.

Sur le plan vaccinal, 763.608 personnes ont reçu au moins une dose des différents vaccins reçus par le pays. Récemment, 332.118 doses du vaccin Sinopharm et 151.200 doses de Johnson & Johnson ont été réceptionnées par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.  

En cette période d’incertitude, les Sénégalais sont de plus en plus nombreux à vouloir se faire tester. Souvent, il faut se lever aux aurores pour arriver à ses fins. Mais les résultats des laboratoires submergés tombent au compte-gouttes.   

« Nous avons commencé à utiliser les tests de diagnostic rapide. L’Institut Pasteur de Dakar (IPD) a mis au point un système qui a été validé. L’accueil est prévu d’ici samedi », a annoncé la présidente du Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE).

Lancement à Abidjan de la campagne « Stronger together »

La campagne de communication pour le changement social et comportemental « Stronger together » pour l’autonomisation des femmes a été, lancée vendredi, à Abidjan.Cette campagne s’inscrit dans le cadre du Projet régional pour l’autonomisation de la femme et le dividende démographique au Sahel (Swedd). Son lancement est couplé de la présentation officielle du recueil de textes juridiques et de décisions de justice pour la mise en place d’un environnement favorable à l’autonomisation des femmes.

La ministre ivoirienne de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Mme Myss Belmonde Dogo, a remercié lors de ce lancement le président Alassane Ouattara « pour l’appui qu’il n’a cessé d’apporter avec ses pairs de la sous-région pour la mise en œuvre du Projet régional pour l’autonomisation de la femme et le dividende démographique au Sahel (Swedd) de 2015 à ce jour.

Ce projet est soutenu par des partenaires. La Banque mondiale accompagne les activités au plan financier, tandis que le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) apportent leur appui technique.

Il vise à mobiliser des ressources, à développer des stratégies pertinentes pour accélérer la transition démographique à travers l’autonomisation de la femme dans le cadre de cette initiative régionale.

La ministre a salué les résultats encourageants obtenus lors de la première phase du projet Swedd qui a permis d’acquérir auprès de la Banque mondiale, un financement pour la deuxième phase du projet.

Citant les résultats obtenus, Mme Myss Dogo, a fait savoir que le projet a permis « la formation de 18 293 jeunes filles déscolarisées, et non scolarisées, en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’en compétence de vie. 

En outre, 2 235 filles déscolarisées ont bénéficié d’une subvention pour la mise en place d’activités génératrices de revenus, et 18 435 jeunes filles scolarisées ont été formées en santé sexuelle, reproductive et en compétence de vie.

Les résultats indiquent également que 373 094 personnes ont été impactées positivement par les interventions des agents de santé communautaire avec 8 310 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives dans cinq Districts sanitaires (Sinfra, Issia, Bouaflé, Zuenoula et Vavoua).

Trente-sept enseignants au Master en sciences infirmières et obstétricales, option pédagogie des sciences de la santé, ont été formés par l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS), bénéficiaire de l’appui du Swedd pour être un centre d’excellence. Quarante-un  autres sont en cours de formation.

« La qualité des interventions a amené la Banque mondiale à doubler le financement du Swedd qui est passé de 15 milliards Fcfa pour la phase 1 à 35,9 milliards Fcfa pour la phase 2 sur la période 2021-2024 », a relevé Mme Myss Dogo.

Interrogé en marge du lancement, Dr Clément Kouassi, coordonnateur du Projet Swedd Côte d’Ivoire, a noté que cette campagne s’inscrit dans une stratégie régionale et vise à passer des messages aux populations et aux communautés pour un changement de comportement.

« C’est une campagne de communication pour le changement de comportement social et comportemental. Dans ce cadre, nous avons élaboré des messages à l’attention des jeunes filles et des adolescents », a-t-il dit.

Ces messages, mentionnera-t-il, ont été élaborés de façon participative avec l’ensemble des parties prenantes et avec des artistes qui ont été sélectionnés et des femmes leaders qui sont des modèles inspirant pour ces bénéficiaires.

Cette caravane se veut « une campagne de proximité qui est associée à une campagne de masse, à travers la télé et la radio. Cela va durer jusqu’à la fin de l’année, avec des messages clés comme maintenir les filles à l’école », a-t-il souligné.

« Il y aura également des messages sur les questions de santé et de la reproduction pour montrer l’intérêt d’aller à la consultation prénatale, d’aller voir les professionnels de la santé et de se faire vacciner contre la Covid-19 »,  a-t-il poursuivi.    

Pour l’édition 2021, cette campagne dénommée « Stronger together » a pour thème « Education des filles et leadership féminin ». Elle a pour but d’établir « un lien entre l’éducation des filles et le développement ».

La campagne qui va couvrir l’ensemble du pays sera marquée par une caravane qui sillonnera quelques régions de la Côte d’Ivoire, entre autres, le Goh, le Tonkpi, le Poro; le Zanzan.  

Signature à Abidjan d’un contrat d’interconnexion des bourses africaines

L’Association des bourses africaines (ASEA) a signé vendredi à la Brvm d’Abidjan un contrat avec la société informatique DirectFN pour se doter d’une plateforme technologique de cotation dénommée « AELP », visant à interconnecter les places boursières en Afrique.

Dr Edoh Kossi Amenounve, le président de l’Association des bourses africaines (ASEA), a signé ce contrat avec  Dr Walid Alballaa, le directeur général de DirectFN, dans le cadre du Projet d’interconnexion des bourses Africaines (AELP).  

Le Projet d’interconnexion des bourses africaines (AELP) a été initié par l’ASEA, présidé par Dr Edoh Kossi Amenounve, également directeur général de la Brvm, avec la Banque africaine de développement (BAD).

Il vise notamment à stimuler les flux d’investissement panafricains, à promouvoir les innovations qui soutiennent la diversification pour les investisseurs et à adresser la problématique de la profondeur et de la liquidité des marchés.

Ce projet conjoint de l’Association des bourses africaines et de la BAD est financé grâce à une subvention du Fonds fiduciaire de la coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque africaine de développement.

Dr Walid s’est félicité de ce qu’avec cette « technologie innovante », sa structure apporte la maturité numérique dans l’établissement de ce projet qui permet à l’écosystème africain des marchés de capitaux de créer numériquement un « impact positif sur l’économie globale».

Implémentation

« L’implémentation de la solution va commencer, et nous nous donnons jusqu’au début de l’année prochaine pour finaliser l’implémentation du système et faire tous les tests, pour que nous lancions officiellement la plateforme pour l’ensemble des bourses du continent », a dit Dr Amenounve.     

L’ASEA compte 26 bourses, mais sept bourses sont membres du projet AELP: la Bourse de Casablanca, la Bourse d’Egypte, la Bourse de Johannesburg, la Bourse des valeurs mobilières de Nairobi, la Bourse nigériane, la Bourse de Maurice et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

M. Amenounve a expliqué que, dans l’application, les ordres des investisseurs sur un marché seront acheminés par un courtier national via la plateforme technologique AELP vers un courtier sur le marché étranger où le titre est coté pour leur exécution sur ce marché.  

Les titres cotés accessibles via le lien AELP comprennent tous les titres disponibles pour les investisseurs transfrontaliers. En outre, les investissements en actions disponibles comprennent les entreprises les plus prometteuses et les plus rentables d’Afrique ainsi que certains leaders mondiaux parmi plus de 1 050 entreprises cotées.  

Les investisseurs, dira-t-il, achèteront ou vendront également des obligations d’entreprise et d’État, des fonds indiciels (ETFs) et des produits dérivés lorsque ceux-ci sont cotés sur les bourses participantes au projet et que le courtier parrain en fournit l’accès.

Les courtiers dans les différents pays vont continuer à être les membres de leur bourse locale, tandis que les courtiers étrangers vont passer par les courtiers locaux pour exécuter leurs ordres, a fait observer Dr Amenounve.

Perspectives  

« Si nous avons la possibilité qu’un Nigérian, qu’un Sud-Africain ou qu’un Kenyan puisse envoyer des ordres d’achat ou de vente sur notre marché, cela va accroître automatiquement la liquidité de la Brvm, parce que la plateforme va permettre d’afficher un carnet d’ordre global des sept bourses du continent et c’est l’opportunité pour des investisseurs d’acheter ou de vendre », a soutenu M. Amenounve.

Cette plateforme va rendre le marché plus liquide. Selon le président de l’ASEA, « c’est d’avoir en Afrique une plateforme unique permettant aux investisseurs de l’ensemble du continent de pouvoir accéder à n’importe quel marché sur le continent », dans une première phase.

La deuxième phase du projet prévoit, au regard de l’évolution de la réglementation et des accords entre les régulateurs sur un agrément des courtiers, « un agrément unique pour les courtiers» permettant d’intervenir dans l’ensemble des bourses du continent, a-t-il poursuivi.   

 « Ce qui sera encore plus intéressant, c’est la troisième phase, où il sera possible pour n’importe quel Etat, n’importe quelle société du continent de lever des ressources via un emprunt obligataire continental », ce qui va consacrer un vrai marché africain, a-t-il souligné.

« Nous sommes ravis de ce grand pas vers la libre circulation des investissements à travers l’Afrique et la libre circulation des capitaux. Notre objectif est d’ouvrir de nouvelles opportunités pour les investisseurs individuels et institutionnels afin d’investir de manière productive dans la croissance de l’Afrique », a-t-il déclaré.