septembre 2019 - Journal du niger

A l’Onu, le président Issoufou plaide pour la sécurité au Sahel

Le président Nigérien Mahamadou Issoufou a appelé mardi la communauté internationale à soutenir la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Mahamadou Isooufou a prononcé un discours à la tribune des Nations unies mardi, 24 septembre, à l’occasion de la 74e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu. Il a lancé un plaidoyer pour un soutient accru de la communauté internationale en faveur de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Il a ainsi réitéré un appel lancé à l’issue du Sommet de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) de septembre 2019. Les dites assises avaient débouché sur un appel à un engagement ferme à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits inter-communautaires et le banditisme.

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Niger : des actes d’état civil remis à 1154 personnes à risque d’apatridie

L’information est contenue dans un aperçu des activités de protection publié ce mercredi par l’Unocha.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaire des Nations unies (Unocha) a publié ce 25 septembre un aperçu de ses actions de protection au Niger. Il en ressort que quelques 1 154 personnes à risque d’apatridie ont reçu des documents d’état civil.

Cette population, sur laquelle pesait jusqu’ici le risque de ne bénéficier de la protection d’aucun Etat, représente 57% des cibles des activités menées par l’Unocha. Soit 127 922 personnes.

L’on apprend par ailleurs que 523 enfants séparés de leurs familles durant des déplacements massifs ont été remis à leurs familles ou logés dans des familles d’accueil.

 

Le Niger et la Russie renforcent leur coopération

Le Niger et la Russie viennent de décider de renforcer davantage leur coopération dans les domaines politique, commercial, économique et humanitaire.

Cette décision a été annoncée dans le cadre d’une visite de travail qu’effectue depuis jeudi dernier à Moscou Kalla Ankourao, ministre nigérien des Affaires étrangères, en vue d’approfondir ce partenariat.

Avec son homologue russe Sergueï Lavrov, ils ont eu plusieurs séances de travail portant essentiellement sur les perspectives d’amplification des relations d’affaires entre Moscou et Niamey ainsi que sur la mise en œuvre des projets communs dans le secteur minier et dans les domaines de l’énergie et des infrastructures, a précisé la même source.

En outre, les deux parties ont confirmé leur volonté de renforcer leur coopération au sein de l’Onu, notamment avec l’élection du Niger comme membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2020-2021, ainsi qu’au sein d’autres organisations multilatérales.

Par ailleurs, la Russie a salué l’ouverture très prochaine par le Niger de son ambassade à Moscou.

De son côté, la délégation nigérienne a salué la tenue en octobre prochain du premier sommet Russie-Afrique à Sotchi (Russie) et a assuré de la participation de son président Mahamadou Issoufou.

Cette visite du ministre nigérien des Affaires étrangères intervient après la signature en octobre 2016 à Niamey d’un protocole d’accord entre le Niger et la Russie devant permettre aux deux pays d’approfondir leur coopération en matière de sécurité et de développement.

Le Niger et la Russie entretiennent des relations de coopération vieilles de plus de 40 ans portant sur des questions d’intérêts communs, notamment en matière de formation, de sécurité et de développement.

Srce: Xinhua

Accueil de migrants: le HCR appelle l’occident à tenir ses engagements

Les pays occidentaux tardent à tenir leur engagement à accueillir et réinstaller les réfugiés bloqués en Libye et au Niger , estime un haut responsable du HCR .

La Libye, où transitent 90% des personnes voulant traverser la Méditerranée pour gagner l’Europe, héberge près de 50.000 réfugiés et demandeurs d’asile, selon le HCR qui les enregistre.

Au 1er septembre 2019, quatorze pays – le Canada, la France, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, l’Espagne, la Belgique – ont promis d’accueillir certains de ces réfugiés et demandeurs d’asile, mais tardent à mettre leur promesse à exécution, déplore l’envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel.

« Aujourd’hui, on est proches de la moitié » des 6.606 promesses de réinstallation – une installation permanente dans un pays tiers – « qui ont été réalisées« , a-t-il dit à l’AFP en marge d’un forum régional tenu cette semaine à Bamako sur les déplacés du Sahel.

Certains « pays n’accélèrent pas leurs procédures ou peuvent avoir l’impression, quand des gens arrivent au Niger, qu’il n’y a plus d’urgence« , dit-il.

« Nous avons aussi au HCR des lenteurs dues à un travail en profondeur pour faire parler les gens, vérifier leurs parcours« , ajoute M. Cochetel.

Le responsable du HCR se réjouit par ailleurs de la décision mardi du Rwanda d’accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile de Libye sur son sol en attendant qu’ils trouvent un pays d’asile définitif.

« On invite d’autres pays à se joindre à eux, mais c’est compliqué à négocier« , dit-il, reconnaissant que « ça prend du temps et ça coute cher« .

Le chaos qui a suivi la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a fait de la Libye la voie privilégiée pour les migrants originaires d’Afrique de l’Est, du Sahel et du Moyen-Orient cherchant à rejoindre l’Europe.

Le HCR a appelé il y a deux ans la communauté internationale à accueillir des milliers de personnes en besoin urgent d’évacuation, soit parce qu’elles sont enfermées dans des conditions très dures dans des centres de rétention libyens, soit parce qu’elles sont très vulnérables. Une partie d’entre eux, évacués de Libye, attendent dans un centre de transit au Niger.

Le besoin de réinstallation est devenu plus pressant en 2019 avec l’intensification des hostilités dans la Libye en guerre, selon le HCR.

avec Voafrica

Des hommes armés ravissent deux véhicules de la Croix rouge

Deux véhicules de la Croix rouge ont été volés par des hommes armés dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger.

Des hommes armés ont détourné deux véhicules appartenant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en mission à Tongo -Tongo, dans la région de Tillabéry, mardi dernier.

Les brigands sont partis avec les engins, laissant « sains et saufs » les deux agents du CICR qui s’y trouvaient.

Frontalière avec le Nord du Mali, la zone de Tongo-Tongo est minée par des activités terroristes. Des hommes armés y avaient ravi le 02 mai dernier deux véhicules de Médecins sans frontières (MSF) lors d’un déploiement dans un centre de santé de la localité de Weita Bangou. L’un de ces véhicules a été aperçu plus tard sur la scène de l’attaque de la prison de Niamey en mai.

Vers la construction d’un siège pour la banque agricole du Niger

L’examen de cette proposition sera débattu au prochain conseil d’administration de la structure prévu le 30 septembre prochain.

Au Niger, la construction d’un siège pour la Banque agricole (Bagri) est d’actualité. L’institution devrait débattre de ce sujet lors de son prochain conseil d’administration prévu le 30 septembre prochain.

Le sujet soulève de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique. Certains y voient le signe d’un relèvement financier après un périple qui avait conduit la Commission bancaire de l’Uemoa  à placer la Bagri sous administration provisoire.

La présentation des états financiers au 30 juin 2019 et du rapport des commissaires aux comptes, ainsi que l’examen de divers dossiers de crédits, font partie des autres points qui seront également inscrits à l’ordre du jour dudit conseil d’administration.

L’équipe nationale nigérienne sans sélectionneur

L’Ivoirien François Zahoui quitte son poste d’entraîneur après quatre ans à la tête de l’équipe nationale du pays.

Françoi Zahoui a annoncé lundi, 16 septembre, son départ de la sélection nigérienne de football. « J’ai décidé de partir pour des raisons personnelles », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Les plans de l’Ivoirien pour l’avenir restent inconnus. On sait toutefois qu’il est à la recherche d’un nouveau fauteuil à occuper, raison pour laquelle il a été vu à Conakry la semaine dernière, passant des entretiens.

La Fédération nigérienne de football (Fenifoot) salue son passage au sein du Mena.

Le Niger interdit toute réexportation de riz de son territoire

Les autorités nigériennes viennent de prendre la décision d’interdire strictement toute réexportation de riz du territoire national, apprend-on lundi de source officielle à Niamey.

L’information a été portée à la connaissance du public par une circulaire de la direction générale de la douane nigérienne publiée lundi dans le journal officiel Le Sahel.

Le syndicat des commerçants importateurs-exportateurs et grossistes du Niger, à travers son secrétaire général, Saidou Tchombiano, dit « n’avoir pas été associé à cette décision qui risque d’avoir des conséquences graves sur les activités économiques du pays ».

Selon M. Tchombiano, le Niger importe chaque année plus 423.000 tonnes de riz, dont une bonne partie est vendue à d’autres pays voisins. « Nous interdire de réexporter le surplus, va mettre à mal les opérateurs économiques du pays », a-t-il précisé, en espérant du gouvernement un moratoire sur cette décision pour pouvoir écouler le stock existant avant sa mise en vigueur.

Cette mesure intervient deux mois après l’annonce faite par les autorités du pays d’éliminer toute importation du riz sur le territoire national à partir de 2023, par la mise en œuvre d’un  « programme riz » pouvant permettre de couvrir les besoins nationaux grâce à la production nationale.

Selon Ali Bety, Haut Commissaire à l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens, politique agricole du gouvernement), pour un besoin national estimé à plus de 426.000 tonnes, le Niger a importé cette année 526.000 tonnes de riz, pour un coût global de plus 150 milliards de FCFA (256,34 millions de dollars).

« Le Président de la République nous a instruits clairement d’élaborer un programme riz qui assure qu’à partir de 2023, il y aura zéro importation de riz au Niger« , a-t-il annoncé.

Sécurité : Mali et Niger fondent de gros espoirs sur le sommet de la Cédéao

Les présidents malien et nigérien ont dit samedi attendre du sommet ouest-africain prévu une semaine plus tard au Burkina Faso qu’il constitue un « déclic » pour la mobilisation internationale face au jihadisme dans la bande sahélo-saharienne.

Le Malien Ibrahim Boubacar Keita et le Nigérien Issoufou Mahamadou ont exprimé « le souhait que le sommet extraordinaire de la Cédéao prévu le 14 septembre 2019 à Ouagadougou puisse aboutir à des mesures nouvelles favorisant la coopération renforcée dans la lutte contre ce fléau et puisse constituer un déclic pour un soutien plus accru de la communauté internationale aux Etats de la région dans cette lutte« , dit un communiqué commun publié à l’occasion de la rencontre des deux hommes samedi à Bamako.

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest doivent se réunir vendredi pour coordonner leur action face au jihadisme, et notamment aux attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Les propositions issues de la rencontre de Ouagadougou devraient être présentées à la prochaine Assemblée générale de l’Onu fin septembre.

Les présidents malien et nigérien ont prôné la « mutualisation » des moyens de leurs pays face à la menace et ont décidé de créer un comité transfrontalier de sécurité, dit leur communiqué commun.

« Nous avons 800 km de frontière commune, les terroristes attaquent tantôt au Mali, tantôt au Niger. Nous avons le devoir de mutualiser de façon bilatérale nos capacités pour y faire face« , a dit le président nigérien lors d’une conférence de presse conjointe.

L’alerte du président Mahamadou Issoufou sur la situation sécuritaire de Kidal

Le sujet était au menu d’un entretien que le chef d’Etat nigérien a eu samedi, 7 septembre, avec son homologue du Mali.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a effectué, samedi 7 septembre, une « visite d’amitié et de travail » au Mali. Les questions sécuritaires ainsi que le renforcement de la coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme ont été notamment au centre des entretiens entre les chefs de l’État du Niger et du Mali.

Au cours d’une conférence conjointe aux côtés de son homologue malien,  Mahamadou Issoufou a déclaré que le statut de Kidal, toujours aux mains des d’ex-rebelles, est une menace pour le Niger et que des actes terroristes sont parfois commis avec la complicité de certains signataires de l’accord de paix d’Alger.

« Le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger. Et en plus, nous constatons, avec beaucoup de regrets, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambigüe et qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Nous ne pouvons plus l’admettre« , a déclaré Mahamadou Issoufou.

Avec RFI